2. CONTRE UN CORPORATISME ÉTROIT

L'"esprit du Gothard" s'est emparé de Leyvraz : il apprécie particulièrement que, ‘"pour échapper à des consignes (...) trop étroites ou désuètes, pour trouver plus d'espace, plus d'air, une plus large fraternité1842"’, des hommes de bonne volonté se retrouvent dans une alliance fédéraliste, au-dessus des partis ! Depuis longtemps, le journaliste montrait qu'il était préparé à cette ouverture. En 1937, il estimait que la corporation devait s'allier à d'autres courants afin d'instaurer dans le pays une paix du travail1843, et s'adapter à une situation qui tienne mieux compte des réalités politiques et sociales. Si ce plaidoyer visait surtout une collaboration avec l'Action nationale (les socialistes étaient alors exclus de la Corporation), Leyvraz marquait - en 1939 - une autre ouverture, cette fois vers la gauche. En effet, dès cette année, il témoignait sa sympathie aux responsables de l'Union syndicale suisse1844, qui s'engageait dans une nouvelle direction : jusqu'ici, les syndicats affiliés à l'Union avaient entretenu des liens privilégiés d'abord avec le socialisme, puis avec l'extrême-gauche. A la naissance du corporatisme, l'Union avait dépensé toute son énergie pour tuer ce mouvement. Mais depuis 1939, un changement s'était profilé parmi ses dirigeants qui, craignant une reprise de la lutte des classes, élaboraient un projet de communauté professionnelle qui ouvrait à la collaboration. Acquis à un regroupement des forces pour l'organisation de la profession, et appréciant que l'Union syndicale suisse se distancie de la propagande politique de l'extrême-gauche, Leyvraz avait immédiatement considéré cette transformation d'un oeil bienveillant : ‘" (...) nous la suivons avec toute l'attention qu'elle mérite, car elle est d'une grande importance pour l'avenir du pays1845"’. Sans avoir encore rencontré les responsables de l'Union, le journaliste les avait encouragés à voir ‘"TOUT ce qui [pouvait] être fait pour l'entente, le rapprochement, la collaboration de tous les travailleurs suisses1846"’. Au moment où se fondait la Ligue, une lettre à Reynold montrait combien Leyvraz était disposé à retisser des liens avec des socialistes : ‘"Je suis de près l'évolution de certains dirigeants de l'Union Syndicale suisse qui se rapprochent rapidement de nous."’ Plein d'espoir, il se disait tout disposé à rencontrer d'autres gens de la gauche, tels Charles Schürch, responsable de la section ouvrière au Secrétariat central de l'Union syndicale suisse, et Conrad Ilg, alors secrétaire de l'Association suisse des travailleurs de la métallurgie et de l'horlogerie : ‘"Il faudra de la patience, mais nous trouverons là, croyez-moi, plus d'intelligence et de générosité que dans bien des milieux bourgeois. Rien n'est plus funeste que l'esprit des cliques électorales. Nous ne connaissons Schürch, Ilg, Rosselet et bien d'autres que par d'odieuses caricatures. Ces hommes se sont trompés, assurément. Mais s'ils reviennent, il faut qu'ils nous trouvent sur la route, non pour un compromis, mais pour une explication complète et profonde menée dans un esprit fraternel. Hier, j'ai rencontré Rosselet dans la rue. Il m'a serré la main une bonne minute sans pouvoir dire une parole. - "Adieu, mon vieux ...". Mais que de choses dans ce silence ... J'ai connu plusieurs de ces hommes de près, quand j'étais socialiste. Je sais tout ce qu'il y avait de richesses, par delà tant d'erreurs, chez mon vieil ami Charles Naine (...). Schürch, qui est encore de la vieille gauche, est un homme d'une droiture parfaite. Pendant qu'il est temps, avant qu'ils ne soient de nouveau débordés par les démagogues, il faut approcher ces hommes, pour tâcher d'intégrer dans un ordre nouveau les forces saines du syndicalisme suisse. C'est un enfantillage de croire que nous pourrons gagner la partie, sur ce terrain, en grignotant ces syndicats. Il nous faudrait un siècle1847."’ L'entrée de Leyvraz dans la Ligue a donc donné corps à l'évolution du rédacteur; en effet, il entretient maintenant des contacts privilégiés et débordants d'amitié avec des syndicalistes romands de gauche, tels Charles-F. Ducommun, secrétaire adjoint de l'Union syndicale suisse, et Pierre Aragno, secrétaire central de la Fédération des ouvriers du commerce, des transports et de l'alimentation.

Mais ces relations avec la gauche et l'ouverture de Leyvraz élargissent le fossé qui se creuse de plus en plus entre lui et Berra; malgré cela, le journaliste ne veut plus reculer : "Revenir en arrière, [ce serait] renoncer à ce grand effort de réconciliation, d'explication mutuelle et de synthèse (...) Retourner simplement à ses bords, [ce serait] rentrer dans les vieux plis, dans les vieilles polémiques (...) de plus en plus dépassées, stériles, et pis encore1848." Son implication dans la Ligue du Gothard éveille en lui de multiples sentiments. Modelée par les événements et ces relations nouvelles, une conviction toute neuve fait son chemin dans l'esprit du rédacteur syndicaliste : Non seulement il estime, comme nous l'avons vu, qu'il convient d'agir au-delà des partis, mais aussi qu'il faut aller jusqu'à sortir du carcan du corporatisme pour permettre une réorganisation des métiers ouverte à toutes les tendances. Désormais, la corporation devra constituer une structure plus vaste, et non plus se "réduire aux seules organisations corporatistes patronales et ouvrières. (...) pour gagner la partie, il [faudra] conquérir au corporatisme tout le monde patronal et tout le monde ouvrier, ou du moins, la forte majorité de l'un ou de l'autre". Afin d'éviter l'impasse, il conviendra de ‘"laisser la corporation ouverte, de manière qu'elle [puisse] réaliser - sous son nom ou sous un autre, peu importe - la devise de (...) l'abbé Savoy : "Le syndicat libre dans la profession organisée", qui permet de rallier dans le cadre du métier, "toutes les organisations (...) disposées à collaborer1849".’ Malheureusement, cette vision n'est pas du tout partagée par Berra qui, fort des succès remportés par les syndicalistes et corporatistes chrétiens genevois1850, estime que rien ne doit être modifié. La crise latente entre les deux hommes va bientôt exploser.

Durant l'été 1940, la Fédération genevoise des Syndicats chrétiens et corporatifs, menée par Berra, décide de conserver une totale indépendance vis-à-vis de la Ligue du Gothard. Elle spécifie que ‘"les membres du mouvement corporatif qui en font partie y sont à titre purement individuel et qu'ils sont priés d'y faire triompher les principes de l'Union Corporative suisse1851"’. Bien entendu, c'est Leyvraz qui est visé à travers cette décision. Les 11 et 12 octobre 1940, pour mieux asseoir le principe de la Paix du travail, les secrétaires romands de l'Union syndicale suisse, soutenus par la Ligue, mettent au point leur projet de communauté professionnelle, qui prévoit une organisation paritaire des métiers1852. Le même mois, à Lausanne, le Congrès romand des Corporations trace une ligne de conduite face au projet de communauté professionnelle : les syndicats corporatistes doivent rester bien prudents, ne collaborer que sur des points précis, conformes à la doctrine et, surtout, sauvegarder leur liberté d'action. Leyvraz n'approuve pas cette consigne de prudence et se trouve pris en tenailles. Lui, qui apprécie tellement qu'un rapprochement s'instaure sur une base commune, veut voir dans le rassemblement de syndicats divers en marche vers la communauté professionnelle, une étape décisive; ne faut-il pas aller dans le sens des événements qui offrent tant des possibilités nouvelles qu'un rythme régénéré et dynamique ? Le journaliste fait mine d'ignorer les mots d'ordre corporatistes donnés à Lausanne; son article dans la Liberté syndicale peut même faire croire que la Corporation romande est sur le chemin de la collaboration : ‘"A cet esprit nouveau, le Congrès s'est largement ouvert1853. Certes, de part et d'autre, chez les syndicalistes et chez les corporatistes, il reste des traces de ces vingt ans de luttes et de malentendus. Il faut travailler à les effacer. M. Berra l'a su dire avec force (...) par l'émouvant apologue des frères ennemis qui se réconcilient devant les ravages de l'avalanche. (...) une mutuelle compréhension (...) ouvrira les voies à une féconde collaboration1854."’ Mais si Berra a réellement fait la déclaration décrite par Leyvraz, celle-ci est peu conforme aux sentiments profonds de l'orateur; il est persuadé, en effet, de la duplicité des socialistes qu'il accuse de viser à une unification des syndicats, et il reproche à Leyvraz de se ranger sous la bannière de la communauté professionnelle, en dépit des décisions prises à Lausanne. Dès lors, de plus en plus, Leyvraz refusera d'être enserré dans un mandat qui le contraint à l'obéissance. Il entend avoir l'esprit et le coeur libres. Et il ne craint pas d'affirmer dans la Liberté Syndicale, ce journal dirigé par Berra : ‘"Les libertés professionnelles ne peuvent être défendues que dans le cadre d'une solide organisation. (...) L'Etat fédéral (...) est appelé de plus en plus à diriger les prix, et par conséquent les salaires. S'il se trouve en face de professions organisées, il leur laissera le soin de fixer la rémunération des divers facteurs de la production dans le cadre des normes indiquées. (...) il n'y a pas d'autre voie que celle de l'organisation professionnelle1855."’ Son espérance est grande : ‘"(...) nos principes et notre idéal, si longtemps méconnus ou combattus, apparaissent enfin comme le seul fondement d'un nouvel ordre helvétique1856." ’

Bref, le projet de communauté professionnelle divise les chrétiens-sociaux. Leyvraz le soutient; il désire une ouverture réelle de la corporation, celle-ci n'étant ‘"qu'un aspect ou qu'un élément d'une vaste révolution vers laquelle nous cheminons depuis longtemps (...)1857"’; l'ordre nouveau qu'il veut voir établir ne doit nullement s'édifier ‘"à partir de la table rase. Le corporatisme, ainsi conçu, ne vaudrait pas mieux que tous les "ismes" dont on ne cesse de nous rebattre les oreilles1858"’. Si Berra se déclare contre ce projet, c'est surtout parce qu'il tient à conserver son autorité, la pureté de son oeuvre, et sa place de meneur dans le Mouvement syndical et corporatif chrétien. De plus en plus, il s'oppose à Leyvraz et à tous ceux qui, par l'instauration d'une collaboration, risquent de provoquer la chute du corporatisme et, par ricochets, celle de son leader qui tient à prendre seul, et de manière autoritaire, toutes les décisions. Le conflit est, par conséquent, tant d'ordre idéologique que personnel. Berra ‘"ne se résigne pas à voir mourir la corporation, à laquelle il a consacré sa vie. Il refuse de renoncer à son vieil idéal au profit d'une communauté professionnelle dont il ne sera pas le maître1859"’. Pourtant, dès 1944, la formule corporative disparaîtra de la scène.

A partir de 1942, Leyvraz ne siégera plus dans les instances fédérales de la Ligue; les raisons de ce retrait nous sont inconnues mais on peut imaginer qu'elles ont été suscitées par les motifs suivants : surcharge de travail, lassitude face aux interminables discussions avec les Alémaniques, gêne face à la ligne adoptée par la section genevoise de la Ligue qui sera de plus en plus marquée par la droite. Toutefois, le rédacteur acceptera de rédiger le chapitre consacré à "L'apport des catholiques suisses" dans un ouvrage intitulé Pouvoir et travail 1860. De manière générale, les auteurs de ce livre, largement inspiré par les thèses de la Ligue, estiment qu'une révolution doit être entreprise dans le pays, sans être imposée de l'extérieur, afin d'établir une société où l'homme et le capital seront non pas au service de l'argent, mais du travail. Dans son apport, Leyvraz soulignera que l'Eglise catholique dispose d'une doctrine sociale qui a pour mission de rappeler les exigences de justice et de charité, tâche qui s'enracine dans une tradition dont la source est la Révélation et la Rédemption. L'ouverture qui s'est réalisée en lui grâce à la diversité des membres de la Ligue sera perceptible dans ces lignes : ‘"(...) même si l'Eglise condamne le libéralisme économique et le socialisme d'Etat, comme générateurs d'anarchie ou d'oppression, il ne s'ensuit nullement que cette condamnation s'étende ipso facto à toute action entreprise par des groupes ou partis se réclamant de ces doctrines. Cette extension abusive est le fait de l'esprit partisan que le catholicisme, dans son authentique expression, répudie rigoureusement"’. Après avoir indiqué que l'action sociale du catholicisme s'exerce sur le plan des institutions et sur celui du milieu du travail - comme le fait, par exemple, l'Action catholique - Leyvraz, pour insister sur l'argument d'une ouverture possible, dressera un tableau de ces réalités suisses, jadis cernées par l'Union de Fribourg qui avait instauré une collaboration réjouissante entre socialistes de la première heure et catholiques. Malheureusement, cette expérience s'est soldée par un échec que Leyvraz - avec un regard très critique sur certains de ses coreligionnaires - attribuera à trois causes : l'influence grandissante du marxisme dans le socialisme, l'immobilisme du patronat catholique dans le libéralisme, et l'isolement dans lequel les syndicats chrétiens se sont retranchés. ‘"Il a fallu le choc de la guerre pour abaisser quelques cloisons. Vivant dans un air trop confiné, le catholicisme social suisse a perdu la vitalité, l'élan des premiers jours. Il souffre d'un hiatus croissant entre l'esprit et l'action, tantôt se perdant dans l'abstraction et tantôt se figeant dans l'administration. (...) Tout cela (...) peut en quelque mesure s'expliquer, mais non pas se justifier, ni surtout se prolonger. Si les catholiques suisses veulent, au plan social, apporter une efficace contribution à "de grandes oeuvres qui puissent vraiment être pour la patrie des sources de bénédiction", il faut qu'ils se décident à sortir de leur coquille pour respirer l'air du large. Ils y prendront à coup sûr quelques rhumes de cerveau : cela vaudra mieux que la fausse sécurité des abris. La chrétienté traverse de terribles épreuves. Nous ne sommes pas au diapason. La collaboration que nous réclamons ici, les catholiques français1861 la forgent en pleine tourmente. Si nous restons calfeutrés, nous ne comprendrons rien, demain, à l'esprit, au langage, aux actes des catholiques de l'étranger avec lesquels nous reprendrons contact. Ils nous tiendront pour des fossiles, et nous serons en fait rejetés hors du courant de la vie, séparés de la grande aventure que la chrétienté va courir "au péril de la mer océane ..."."’ Ayant signalé qu'il ne s'agit nullement de prôner ‘"quelque macédoine de doctrine, [mais] de dégager toutes les possibilités de collaboration dans les faits, d'en élargir le champ et de le débarrasser une bonne fois pour toutes de la zizanie qui y a proliféré depuis cinquante ans"’, Leyvraz poursuivra en saluant l'exemplarité de la Ligue et en montrant tout ce que ce groupement lui a apporté : ‘"Tous ceux qui l'ont tenté peuvent en témoigner : une explication patiente et fraternelle, sans combler tous les fossés, sans réduire toutes les contradictions, ouvre des horizons d'entente qu'on ne saurait même soupçonner tant qu'on reste claquemuré. Mais il faut se rencontrer, et non pas seulement pour trinquer. Il a fallu de terribles ébranlements pour que des Suisses de "bords" opposés se décidassent à de telles rencontres. Ils n'oublieront jamais ce qu'ils y ont trouvé, au pied du Saint-Gothard, quoi qu'il puisse advenir !"’ Et, interpellant ses chers amis syndicalistes de la Ligue : ‘"N'est-ce pas vrai, Ducommun, Aragno, Giroud1862, Chopard ? ... Car les temps sont revenus ..."’ Puis, faisant un lien avec les bâtisseurs de l'Union de Fribourg, Leyvraz poursuit : "Je songe à vous Greulich, Favon, Beck, Decurtins, Cornaz ... Protestants, catholiques, radicaux, socialistes, vous avez osé, vous. Il est vrai que vous avez échoué, mais quelle grande pensée s'est jamais incarnée autrement qu'à travers les échecs, les obstacles, les souffrances, l'obscurité ? Nous reprenons votre effort dans ce siècle de fer et de feu. Nous voulons refaire dans ce petit pays la paix sociale par la justice et par l'amour : ‘"Le soc pris aux mains des pères Va t'ouvrir, sillon nouveau"1863 !"’

Sans vouloir faire de comparaisons abusives - la situation des personnes demeurant en France durant la guerre ne peut être comparée à celle des gens qui se trouvent en Suisse - un parallèle nous semble pourtant devoir être tiré entre l'expérience vécue par des catholiques français et celle que vient de traverser Leyvraz. On le sait, le climat engendré par la Seconde Guerre mondiale a eu de multiples répercussions sur le catholicisme en France; d'une part, comme chaque fois qu'une grave crise se produit, le peuple chrétien a retrouvé le chemin de l'église et, par conséquent, d'une certaine pratique religieuse. D'autre part, l'engagement des Français dans la Résistance a créé des liens entre des couches diverses de la population, ce qui a permis aux catholiques français de sortir du ghetto dans lequel l'Eglise les avait retranchés depuis la fin du XIXe siècle. Du coup, ils ont pris conscience de ce problème (si souvent dénoncé par Leyvraz à Genève) : celui de la déchristianisation des ouvriers et de la responsabilité portée par l'Eglise à ce sujet. Dans ces années de lutte, le pluralisme a été porté à l'ordre du jour et des amitiés précieuses se sont nouées entre des chrétiens et une gauche tant décriée par l'institution ecclésiale.

Pour ce qui concerne Leyvraz, nous pouvons affirmer que ce temps de crise l'a également sorti de l'enfermement naturel qu'avait entraîné sa conversion, face au socialisme d'où il venait. Grâce à la Ligue du Gothard, grâce à l'impérieuse nécessité de se regrouper, le journaliste s'est enfin senti autorisé à renouer des liens avec des hommes engagés dans le politique et le syndicalisme, même s'ils venaient de milieux regardés jusque-là avec méfiance par l'Eglise.

Notes
1842.

René LEYVRAZ. Les origines de la Ligue du Gothard, op. cit., p. 4.

1843.

Dès 1937, au niveau fédéral, les premières bases de Conventions nationales seront élaborées pour aller vers la Paix du travail; mais les corporatistes romands, figés sur leurs visions des choses, resteront à l'écart des pourparlers. Ce n'est qu'en 1942 que le Conseil fédéral imposera le respect des conventions collectives de travail.

1844.

En 1919, l'Union ouvrière suisse, brisée par l'irruption, dans le syndicalisme, de l'idéologie de la lutte de classes révolutionnaire, avait été remplacée par l'Union syndicale suisse.

1845.

"A l'Union Syndicale Suisse". Liberté syndicale, 10 février 1939.

1846.

Ibid.

1847.

Lettre de René LEYVRAZ à Gonzague de Reynold, 15 juin 1940. Bibliothèque nationale, Berne, fonds Gonzague de Reynold, cote Action 57 bis, Leyvraz.

1848.

René LEYVRAZ. Les origines de la Ligue du Gothard, op. cit., p. 4.

1849.

Paul BOUVIER, René LEYVRAZ, Auguste HAAB, Edmond GANTER, Pierre DUPONT-CADOSCH, Pierre DUPÉRIER, Oscar MULLER. "Où en est la corporation ?". Lettres sociales, Mars-avril 1945, p. 4. Cet article rend compte du problème posé dès 1939.

1850.

Après s'être battus pour faire appliquer des contrats collectifs de travail et y intégrer le principe du salaire familial et du juste salaire, les chrétiens-sociaux étaient parvenus à faire adopter, en octobre 1936, la loi Duboule (dont la paternité revenait à Berra), loi donnant force d'obligation à un contrat accepté par la majorité des patrons et du personnel d'une branche professionnelle. Mais en mars 1938, cette loi avait été déclarée anticonstitutionnelle par le Tribunal fédéral, suite à un recours déposé par la Fédération des ouvriers du bois et du bâtiment.

1851.

Procès-verbal de l'Assemblée des délégués du 19 août 1940. Cité par Dominique von BURG. Le mouvement chrétien-social dans le canton de Genève, 1936-1949, op. cit., p. 62.

1852.

Ce projet sera accepté en mai 1941 par l'Union syndicale suisse. En juin 1943, il sera présenté à Berne sous la forme d'un postulat de communauté professionnelle par le secrétaire général de l'Union, le socialiste René Robert, Conseiller national.

1853.

"L'esprit nouveau". Liberté syndicale, 25 octobre 1940.

1854.

"Convergences". Liberté Syndicale, 22 novembre 1940.

1855.

"Pour éviter la camisole de force". Liberté syndicale, 15 novembre 1940.

1856.

"A chaque année suffit sa peine ...". Liberté syndicale, 27 décembre 1940.

1857.

René LEYVRAZ. Principes d'un ordre nouveau, op. cit., p. 60.

1858.

Ibid., Avant-propos, p. 5-6.

1859.

David HILER et Geneviève PERRET BARI. Le Parti Démocrate-Chrétien à Genève, Un siècle d'histoire, op. cit., p. 101.

1860.

J. BESSON, R. BOVARD, Ch. CHATENAY, C-F. DUCOMMUN, R. LALIVE D'EPINAY, E. GIROUD, R. LEYVRAZ, L. MAIRE, E. de MONTMOLLIN, G. PIGUET, G. ROULET, Th. SPOERRI, P. TOURNIER, B. VUILLEMIN. Pouvoir et Travail. Neuchâtel : éd. La Baconnière, 1944. Chapitre "L'apport des catholiques suisses", pp. 186-195.

1861.

Il s'agit bien entendu ici de la seule collaboration syndicale (et non pas de celle avec l'Occupant).

1862.

Secrétaire romand de la Fédération des ouvriers métallurgistes et horlogers.

1863.

René LEYVRAZ. Pouvoir et Travail, op. cit., p. 193-195.