Par son retour au Courrier de Genève, le rédacteur peut enfin étancher sa soif de communiquer. Un cadre lui a été fixé, il doit traiter des problèmes sociaux. Dès sa reprise, le 11 avril 1943, sa série de douze articles sur "La Nouvelle Croisade" préconisée par Pie XII, dans son Radio-Message Con sempre 1970 de Noël 1942 (publié intégralement dans le Courrier de Genève) est une bonne illustration des préoccupations essentielles de Leyvraz qui transparaissent dans les titres choisis1971 : L'idée force retenue par le journaliste est donc celle d'une "croisade" à laquelle Pie XII lui-même a appelé les fidèles : ‘"Aux meilleurs, à l'élite de la chrétienté, vibrants d'un enthousiasme de croisés, il appartient de se grouper, dans l'esprit de vérité, de justice et d'amour, au cri de : Dieu le veut ! prêts à servir, à se dévouer comme les anciens croisés1972."’ Toujours soucieux de rendre les documents romains accessibles à tous, le journaliste - pour commenter ce Message - en cite des extraits qu'il illustre par des exemples pratiques, puisés particulièrement dans la réalité suisse et genevoise.
Dans son premier édito, Leyvraz encourage ceux qui le lisent à ne pas écouter le chant des sirènes de la "gauche" ou de la "droite", mais à suivre la seule parole du pape, pour lui donner un retentissement et une application pratiques : ‘"Le Pape a parlé, la route est tracée. On s'incline, bien sûr : les enseignements de l'Eglise n'ont jamais manqué de références (sic)1973. Mais quand on s'est incliné, il faut relever la tête et marcher1974."’ Leyvraz fait part ensuite d'un souci fréquemment exprimé : l'appel du pape n'a certainement pas été lu par la masse; de ce fait, ‘"la parole essentielle s'est perdue, et bien perdue, dans le flot des imprimés et des émissions"’. Or, estime-t-il, ce Message a "le sens et la valeur d'une Epître apostolique". Et d'interpeller ses lecteurs : Comment, aujourd'hui, les Lettres des apôtres seraient-elles reçues, ‘"au milieu de cette folle inflation verbale où la parole de vie se confond avec tant de cadavres de mots ? Or cette parole, vous êtes appelés non seulement à la diffuser, mais à l'INCARNER, vous chrétiens, dans les remous d'un monde en éruption, bouleversé par l'une des plus grandes catastrophes de l'histoire"’. Car, affirme Leyvraz, contrairement à la déclaration faite par le Conseiller fédéral Pilet-Golaz dans son discours de juin 1942, la parole du pape est bien plus qu'un écho : ‘"Elle est le clairon dans la mêlée, la lumière dans les ténèbres. Et nous resterions inertes ..."’ Entrer dans la croisade convoquée par le pape, signifie affronter la lutte, le danger, les risques. ‘"Dites, sommes-nous prêts ? Prêts à lutter, prêts à risquer ?"’ Pour étayer son propos, le journaliste cite alors une phrase du P. R-L. Bruckberger1975 : ‘"Les chrétiens sont de la race aventureuse. Le christianisme a ouvert à l'aventure des perspectives et des lointains que nul ne soupçonne. L'espérance chrétienne fera toujours de la vie une aventure; l'héroïsme est une fleur naturelle de toute terre chrétienne et la perte de la foi dans le peuple se solde toujours par une déperdition d'héroïsme."’ L'éditorialiste invite donc son lectorat à risquer pour le Christ, afin que les vérités s'incarnent et ne deviennent folles. En outre, il expose le choix entre "courir le risque" et le "laisser venir" : ‘"Prendre l'offensive contre les puissances des ténèbres, ou nous laisser investir, enserrer, paralyser jusqu'à ne plus pouvoir faire un geste ! (...) Si c'est par faiblesse, lâcheté, défaitisme que nous nous attirons ces épreuves, quelle responsabilité ne porterons-nous pas devant Dieu, devant nos frères, devant nos fils ...1976 ?"’
Dans l'article suivant, intitulé "Que faire d'abord ?", Leyvraz insiste sur un aspect qui lui tient particulièrement à coeur : la concrétisation, point de vue qu'il partage avec Pie XII qui, dans son discours, a déclaré : ‘"Le devoir de l'heure présente n'est pas de gémir mais d'agir1977."’ L'éditorialiste rappelle donc que, pour faire naître ‘"le salut, la restauration et une amélioration progressive"’, il ‘"faut des apôtres dans le plein sens, dans la plus forte acception du terme1978"’, qui s'emparent de la parole du pape et la mettent à l'ordre du jour des organisations d'action catholique, sociale et civique, afin qu'elle se réalise. Le pape le dit, cette croisade sociale doit commencer par un rétablissement de l'ordre intérieur qui permettra alors de ramener la paix parmi les peuples. Telle est la responsabilité des chrétiens qui doivent engager leur fortune, leur savoir, leur pouvoir, leur influence, à la reconstruction de l'édifice social, sur des bases chrétiennes.
Mais Leyvraz conserve une crainte, celle que la guerre n'engendre une révolution. Déjà, des forces subversives se préparent. Que sera l'avenir ? ‘"Replâtrage du capitalisme ? Terreur et dictature communistes ? "Ordre nouveau" à la mode totalitaire1979 ?"’ Pour éviter cela, tous - comme le déclare le Message du pape - doivent collaborer ‘"à la mise au point d'une conception et d'une réalisation d'un Etat, fondées sur une discipline raisonnable, un sentiment d'humanité et le sens de la responsabilité chrétienne1980"’. Si, lors de l'instauration de la Ligue du Gothard, Leyvraz avait dit sa perplexité face à Mounier et à Rougemont, il épouse pourtant, comme son ami Reynold, les thèses personnalistes qui visent à instituer un rapport entre les humains et à établir une distinction entre la personne et l'individu. Con Sempre va d'ailleurs dans cette direction en opposant ‘"l'excessif rassemblement des hommes à la façon d'une masse sans âme"’ à la personne humaine, à laquelle il convient de rendre sa dignité en promouvant les ‘"droits fondamentaux de la personne (...)1981"’. Toujours pédagogue, le journaliste explique que l'individu, c'est celui qui se fond dans une masse qui ‘"n'est pas faite de familles, de métiers, de communes, qui n'a rien d'organisé1982"’. L'homme ‘"qu'il se penche sur la fosse commune des officiers polonais1983 ou qu'il écoute la protestation véhémente des évêques de Hollande ou de Belgique (...) peut voir ce que les idoles modernes ont fait de la personne ... Non, la terre ne répondra pas à ses clameurs désespérées. C'est vers le ciel, c'est vers Dieu qu'il lui faut élever ses regards et ses supplications1984"’.
La peur que surgisse une révolution marxiste après la guerre entraîne Leyvraz à appeler ses lecteurs à ne se laisser détourner, sous aucun prétexte, par cette idéologie condamnée par l'Eglise, tant à cause de l'athéisme qu'elle professe, que de son économie contraire à l'ordre naturel providentiel. Evoquant la peine et l'angoisse de toute une masse prolétarienne, ‘"séparée du destin de la communauté humaine1985"’, le journaliste voudrait ouvrir les yeux de ceux qui le lisent : on côtoie cette masse ouvrière sans la voir, ‘"pas plus qu'en lisant les dépêches de la guerre nous ne voyons ce fleuve de sang noir qui roule près de nous avec ses rauques sanglots de cauchemars dans l'interminable nuit ...1986"’. Pie XII, s'appuyant sur la phrase prononcée par Jésus ‘"J'ai pitié de cette foule1987"’ déclare : ‘"Le misereor super turbam est pour nous un mot d'ordre sacré, inviolable, qui vaut et qui stimule en tout temps, dans toutes les situations humaines, tout comme il était la devise de Jésus. Et l'Eglise se renierait elle-même, elle cesserait d'être mère, si elle demeurait sourde aux cris d'angoisse que ses enfants de toutes les classes de l'humanité font monter à ses oreilles1988."’ S'exprimant dans un style proche de celui de Péguy qui aimait tant faire "parler" Dieu, et confondant en un même son la voix de l'Eglise et celle de Dieu, l'éditorialiste s'inspire du passage précité lorsqu'il écrit : ‘"Et c'est pourquoi la sainte et maternelle Eglise nous dit : Prenez garde. Prenez garde, en combattant l'erreur, de ne point meurtrir mes enfants égarés. Car ils sont tous mes enfants, et ceux-là surtout qui se sont perdus par la faute du monde. Ceux qui sont les brebis perdues. Ceux dont je suis le Berger plein d'angoisse. Les fils prodigues, aussi. Ceux dont je suis le Père plein de miséricorde. Prenez garde, car ce sont mes pauvres petits même quand ils ne me connaissent plus, même quand ils me maudissent. Vous ne savez pas combien je les aime, combien je tremble en vous les confiant, car c'est à vous que je les confie, c'est par vous que je veux les ramener près de moi1989."’ Face à ce tumulte, le chrétien doit ‘"prévenir l'agitation des extrémistes en assainissant le terrain sur lequel la démagogie communiste déploie déjà ses dangereux effets1990."’
Leyvraz est certainement tout heureux que Pie XII se soit aussi adressé aux jeunes dans son Message; en effet, le journaliste tient fréquemment, dans ses articles, à épauler les parents affrontés à une jeunesse inerte et, d'autre part, à redynamiser les jeunes. Con Sempre préconise de conjuguer "tranquillité" et "activité ardente", deux attitudes qui, ‘"loin de s'opposer, se joignent plutôt harmonieusement aux yeux de quiconque est convaincu de la beauté et de la nécessité de l'armature spirituelle de la société et de la noblesse de son idéal. Or, c'est à vous, jeunes gens, à vous qui volontiers tournez le dos au passé et fixez vers l'avenir vos yeux brillants d'aspirations et d'espérances (...) que, poussé par Notre grand amour et Notre sollicitude paternelle, Nous disons : l'exubérance et l'audace, à elles seules, ne suffisent pas si elles ne sont mises, comme il faut, au service du bien et d'un drapeau sans tache. Vaine est l'agitation empressée, haletante, qui ne se repose pas en Dieu et dans sa loi éternelle. Il faut que vous soyez animés par la conviction de combattre pour la vérité et de lui consacrer vos propres sympathies et vos énergies, vos aspirations et vos sacrifices; de combattre pour les lois éternelles de Dieu, pour la dignité de la personne humaine et pour la réalisation de ses fins. Là où les hommes mûrs et les jeunes gens, toujours ancrés dans l'océan de la tranquillité éternellement vivante de Dieu, coordonnent les diversités de tempéraments et d'activité dans un véritable esprit chrétien, là où concourent le moteur et le frein, la différence naturelle entre les générations ne deviendra jamais un danger, mais elle conduira, au contraire, vigoureusement à la réalisation des lois éternelles de Dieu dans le cours changeant de (sic) temps et des conditions de vie1991".’ Ce passage inspire, à Leyvraz, la réflexion suivante : Il y a quelques années, ‘"la brusque ascension des "Jeunes équipes", en Italie et en Allemagne, a tout d'abord ému et séduit notre jeunesse. Nous avons vu partir des mouvements analogues, non par la doctrine mais par les méthodes. Qu'il vous souvienne des "Jeunes Travailleurs" des "Chemises vertes" qui, dans les années 30-35, rassemblèrent en Suisse romande plusieurs milliers de jeunes gens, en grande majorité catholiques. Il n'en reste plus trace aujourd'hui ... Nous avons été témoins de cela, de cet enthousiasme, et nous en avons vu le déclin1992"’. En ce temps-là, le divorce entre les générations était particulièrement marqué : ‘"Les jeunes sont partis, les aînés n'ont pas suivi. (...) Nos jeunes mettaient leurs espoirs dans un "ordre nouveau". Ce n'est pas, comme on l'a cru, qu'ils voulussent imiter les régimes totalitaires - leur idéal était une Suisse chrétienne, fédéraliste et corporative - mais ils se sentaient portés par l'élan des révolutions nationales qui triomphaient autour de nous. Cet élan est brisé. Il l'est parce que l' "ordre nouveau" a voulu s'ériger sur la domination d'une race. Or, il est manifeste que l'Europe n'y consent point. Et quant à la Suisse, elle est par essence la négation du racisme ... D'autre part, le cours de la guerre annonce et permet un retour offensif du socialisme et du communisme."’ Autant d'événements qui ont engendré une jeunesse passive, indécise et découragée : ‘"(...) beaucoup de nos jeunes sont aujourd'hui dans un extrême désarroi. Ils se sont écartés des "vieilles équipes", mais ils ne savent pas où ils vont. Ils ne sont ni du côté du moteur, ni du côté du frein. Ils ne sont nulle part. Ils attendent quoi ? - Un mot d'ordre, un courant nouveau ? - Sachons voir les dangers d'une pareille indétermination"’. En conclusion, Leyvraz plaide pour faire une juste part au frein et au moteur. Que chacun veille ‘"à ce que l'écart naturel entre les générations ne devienne pas un abîme"’. Pour répondre à tous ces jeunes sacrifiés à l'erreur et à l'illusion dans la guerre, il faut détourner ‘"nos regards de tout ce qui n'est pas la Croix, le Christ, l'Eglise ...1993".’
Le journaliste catholique tient encore à combler le fossé qui se creuse entre mys-tique et politique. En effet, il faut redonner à la politique le sel qui lui manque; l'a-postolat, ce n'est pas une ‘"pêche à la ligne des âmes1994"’, qui dédouanerait le chré-tien d'un engagement civique et social. Il ne s'agit pas de ‘"voguer dans l'azur spiri-tuel, car il en faut descendre pour incarner la Vérité; c'est même tout le sens de l'Incarnation ! Il faut toucher terre, il faut mettre la main à la pâte. Péguy disait des idéalistes "désincarnés" : "Ils ont les mains pures, mais ils n'ont pas de mains ...". C'est une pauvre pêche, croyez-le bien, que la pêche à la ligne dans une rivière empoisonnée. Comme toute pêche, d'ailleurs ! Pour sauver le poisson, il faut commencer par changer l'eau, et c'est la signification indubitable du Message de Noël - comme des encycliques sociales - qui insiste avec tant d'énergie sur les conditions externes, extérieures, de l'apostolat"’. D'où la nécessité d'une ‘"nouvelle et puissante infusion de la mystique chrétienne dans la politique suisse (...). Certes, nous savons bien que la politique ne sera jamais qu'une traduction imparfaite et boîteuse de la mystique. Ainsi le veut la condition humaine, et nous ne sommes pas des anges. Mais l'erreur capitale, c'est de pétrifier l'imperfection, de s'y enfermer, et d'en tirer le formulaire immuable de tout ordre social. Le rôle de la mystique, au contraire, c'est d'introduire et de maintenir dans cette imperfection un ferment de perfection qui soit le principe d'un effort incessant vers plus de justice et plus de charité. Se figer, c'est mourir. Et le cadavre le mieux ordonné, le plus chamarré, tombe finalement en pourriture. Nous ne sommes pas des embaumeurs de cadavres. Nous sommes des messagers de vie !1995"’. Tel est le défi que l'éditorialiste considère alors comme essentiel : la vérité doit s'incarner; il faut se méfier de qui prétend perpétuer le divorce du spirituel chrétien et du matériel.
Con Sempre rend également Leyvraz attentif à des aspirations nouvelles : à ‘"Nouveaux temps, Nouveaux apôtres1996"’. Dès 1943, il insiste, d'une part, sur l'aspiration à la "communauté" (un mot à l'ordre du jour, utilisé par Pie XII dans son Radio-Message de Noël 1942) et, d'autre part, sur une revendication des droits de la personne; double besoin auquel il convient de répondre par une hiérarchie des valeurs, afin de ne pas confondre, comme dans tout totalitarisme, l'individu et la personne, ni d'asservir l'homme à la communauté, comme le veut le système communiste. Un besoin auquel l'Eglise peut répondre puisqu'elle ‘est "la vraie communauté1997"’ qui a su, par la création de l'Action catholique, associer les laïques à son apostolat. Au sortir de la guerre, le journaliste qui craignait qu'une révolution n'éclate, plaidera pour en faire surgir une qui ne soit ni individualiste, ni communiste, mais tout à la fois personnaliste et communautaire.
Les réflexions de Leyvraz dans le journal genevois sont appréciées; au terme du mandat fixé à un an, Antoine Pugin sollicite à nouveau l'évêque pour un appui financier qui assure le salaire du journaliste en 1944. ‘"L'orientation sociale de ses articles répond à un profond besoin. Il est donc absolument nécessaire qu'après cette première année une action si utile au point de vue religieux et social puisse continuer avec la même intensité1998."’ Au cours de cette nouvelle année, l'éditorialiste consacre d'abord cinq articles au Radio-Message de Noël 1943 sur le thème de la puissance économique et de la pauvreté évangélique; un sixième au Message social des Evêques suisses, intitulé "Le travailleur mérite son salaire", et un septième à une réflexion du Chanoine Charrière sur la rigidité sociale. Outre des écrits favorables au postulat Robert, Leyvraz partage avec les lecteurs du Courrier de Genève le fruit de plusieurs lectures : La Science de Puissance de Benjamin Kidd, sur le dilemme de l'Occident; Christianisme vivant du Chanoine Fernand Boillat; La France pays de Mission ? d'Henri Godin et Yvan Daniel; Le Prophète de Kahlil Gibran; Rénovation helvétique du socialiste Ernst Nobs1999; Fils de dragon de Pearl Buck.
Ce Message porte sur l'ordre national chrétien et oppose l'Etat de droit à l'Etat totalitaire; il insiste, après une introduction sur les rapports internationaux et la nécessité d'un ordre national intérieur, sur deux éléments indispensables à la paix sociale, l'ordre et la tranquillité. Puis il énu-mère les devoirs du temps présent : sauvegarde de la dignité de la personne, défense de l'unité sociale et de la famille, dignité et prérogative du travail, reconstitution de l'ordre juridique, con-ception chrétienne de l'Etat. Il se clôt par des réflexions sur la guerre et la rénovation de la société.
Cette série paraît sous le titre principal "La Nouvelle Croisade", au printemps 1943 : 11 avril : "La Nouvelle Croisade"; 14 avril : "Que faire d'abord ?"; 18 avril : "C'est une croisade sociale"; 22 avril : "Libération de la personne"; 25-26 avril : "Au secours de la famille"; 2 mai : "Face au marxisme"; 7 mai : "Besoin de propriété"; 13 mai : "A vous, jeunes gens"; 16 mai : "Le rôle de l'Etat"; 20 mai : "Devant le désastre"; 23 mai : "Mystique et politique"; 27 mai (p. 2) : "Il faut s'engager".
PIE XII. Con sempre, Radio Message de Noël 1942. in E.J. Chevalier et E. Marmy. "La communauté humaine selon l'esprit chrétien, documents", op. cit., p. 510.
Puisque Leyvraz parlait de s'incliner, nous nous demandons s'il n'y a pas une "coquille" dans ce texte; le journaliste avait vraisemblablement écrit "n'ont jamais manqué de révérences" (et non pas de "références").
"La nouvelle Croisade". Courrier de Genève, 11 avril 1943.
Raymond-Léopold Bruckberger (1907-1998), dominicain qui, après l'armistice de 1940, a opté pour la Résistance et est alors aumônier des Forces françaises de l'intérieur.
"La nouvelle Croisade", 11 avril 1943, op. cit.
PIE XII. Con Sempre. Radio-Message de Noël 1942. in E.J. Chevalier et E. Marmy. "La communauté humaine selon l'esprit chrétien, documents", op. cit., p. 510.
"La Nouvelle Croisade. Que faire d'abord ?". Courrier de Genève, 14 avril 1943.
"C'est une croisade sociale". Courrier de Genève, 18 avril 1943.
Ibid. La citation donnée par Leyvraz est un petit peu modifiée par rapport au texte donné dans E.J. CHEVALIER et E. MARMY. La Communauté humaine selon l'esprit chrétien. Documents, op. cit., p. 515; nous soulignons ici les différences (italiques) en reprenant le texte du pape : "(...) doit collaborer à l'éveil d'une conception et d'une pratique de l'Etat fondées sur une discipline raisonnable, sur un noble sentiment d'humanité, sur la conscience chrétienne de la responsabilité".
PIE XXI. Con Sempre. Radio-Message de Noël 1942, ibid., p. 511.
"La Nouvelle Croisade. Libération de la personne". Courrier de Genève, 22 avril 1943.
Leyvraz fait allusion au charnier de Katyn qui venait d'être découvert.
"La Nouvelle Croisade. Libération de la personne", 22 avril 1943, op. cit.
"La Nouvelle Croisade. Face au marxisme". Courrier de Genève, 2 mai 1943.
Ibid.
Mc 8,2.
PIE XII. Con Sempre. Radio-Message de Noël 1942. In E. Chevalier & E. Marmy. La Communauté humaine selon l'esprit chrétien. Documents, op. cit., p. 500.
"La Nouvelle Croisade. Face au marxisme", 2 mai 1943, op. cit.
"La Suisse dans ce tumulte". Courrier de Genève, 12 septembre 1943.
PIE XII. Con Sempre. Radio-Message de Noël 1942. In E.J. Chevalier & E. Marmy. La Communauté humaine selon l'esprit chrétien. Document, op. cit., pp. 507-508.
"La Nouvelle Croisade. A vous, jeunes gens". Courrier de Genève, 13 mai 1943.
Ibid.
"La Nouvelle Croisade. Mystique et politique". Courrier de Genève, 23 mai 1943.
"La Nouvelle Croisade. Mystique et politique", 23 mai 1943, op. cit.
"Nouveaux temps, Nouveaux apôtres". Courrier de Genève, 21 novembre 1943.
"Besoin de communauté". Courrier de Genève, 7 octobre 1943.
Lettre d'Antoine PUGIN à Mgr Marius Besson, 8 février 1944. Archives de l'Evêché, Fribourg, cote D 64. L'évêque répondra positivement à cette demande par un don de 1.000 fr.
Premier socialiste à avoir été élu au Conseil fédéral, en décembre 1943, ce politicien suisse semble avoir contribué à infléchir la politique gouvernementale helvétique pour mettre un terme, en 1944, à une certaine dépendance de la Suisse face à l'Allemagne.