2.2. La non-rentabilité de l’activité médiatique lors de l’apparition d’une nouvelle spécialité dans la presse écrite, encore plus marquée pour la presse multimédia.

C’est souvent après une première phase où la rentabilité est peu assurée, que l’activité médiatique dans la presse spécialisée se révèle, dans l’ensemble et sur le long terme, une affaire profitable. La méconnaissance du secteur d’information émergeant, et donc de ses contenus et formes viables économiquement, entraînent une série de tentatives éditoriales plutôt aléatoires.

Elles expliquent pour une part l’aspect original des débuts de la presse multimédia, mais les spécificités de cette dernière jouent un rôle sans doute plus essentiel encore. Les premières publications consacrées à ce thème érigent en effet en règle générale la non-rentabilité de l’activité médiatique.

Premièrement, l’implication des acteurs médiatiques dans le multimédia les conduit fréquemment à préférer leur réussite à l’avenir dans ce domaine. Elle fait passer au second plan leur viabilité immédiate dans la presse.

Deuxièmement, la forte extension sur le support multimédia accentue cette propension aux investissements à perte dans l’activité médiatique, au profit du domaine. Et elle ajoute, sur le support Web d’informations, une logique de fonctionnement totalement opposée au modèle économique traditionnel de la presse.