1. La stabilisation de la diversification de la presse multimédia : une intermédiation électronique en lien avec les éditions papier.

De même qu’un modèle généraliste s’est imposé pour la presse multimédia et a contribué à sa stabilisation au niveau de la représentation qu’elle offrait du domaine, un mode de diversification de nature semblable a été adopté par ses deux représentants principaux, Netsurf et .net.

Ces deux magazines ont en définitive choisi le CD-Rom comme extension électronique principale. Celle-ci combine, de manière très complexe, approche divertissante et visée professionnelle, en présentant simultanément :

  • une sélection de sites Web, soit pouvant être atteints par l’entremise de liens hypertextuels dirigés vers l’Internet grâce au couplage avec un logiciel de navigation, soit directement “ aspirés ” sur le CD-Rom.
  • une mise à disposition d’outils et instruments informatiques, destinés soit à la création graphique sur l’Internet, soit à la navigation sur le Web 187 .

C’est donc globalement un rôle d’intermédiation qui est attribué aux nouveaux supports électroniques, prolongeant ainsi de manière très complémentaire le magazine imprimé. Ce dernier est aussi au centre de la relation entre le lecteur-Internaute et le domaine de l’Internet, mais de manière moins étroite, au sein d’un espace spécifique à l’écrit qui permet à la fois une prise de distance et une exposition plus claire.

Notes
187.

L’analyse des réponses fournies par les lecteurs de ces revues révèle qu’ils préfèrent toujours nettement chercher des logiciels sur les extensions électroniques des publications plutôt que de se servir de leur sélection de sites. Il est encore trop tôt pour savoir si cette différence s’explique par un intérêt réduit des lecteurs-usagers pour une prise en charge complète et peut-être trop pesante des publications dans leur utilisation de l’Internet (orientation hypertextuelle, téléchargement de sites); ou si elle est due à la nouveauté de cette proposition qui leur fait encore préférer provisoirement une conception de la publication comme limitée à cette fourniture d’outils techniques, routinisée depuis les débuts de la presse informatique.