Conclusion

Au terme de cette recherche, il convient évidemment d’établir un bilan de la presse multimédia. Mais il s’agit aussi, à partir de l’étude de cette constitution d’une nouvelle spécialité médiatique, d’ouvrir plus largement sur l’actualité de la presse spécialisée. Et ce en considérant le mode de diversification qui a été adopté en ce cas précis, par rapport aux nouvelles extensions sur l’Internet et sur CD-Rom qui étaient proposées.

Dans ce cadre, deux niveaux de conclusions peuvent être dégagés.

La configuration globale de la presse multimédia indique tout d’abord que l’évolution de l’activité médiatique existante n’a pas connu de transformations radicales suite à l’arrivée du CD-Rom et du Web. Elle a simplement connu des aménagements dûs à son intégration de ces nouveaux supports de communcation.

Ainsi, la logique économique sur laquelle elle repose, malgré quelques soubresauts momentanés, reste au final relativement classique dans l’ensemble. Elle présente toutefois un caractère instable qui incite à considérer la situation actuelle comme provisoire.

Les principales mutations sont plutôt à voir du côté de l’interdépendance entre les différents acteurs de la médiatisation. Elle a été accrue dans la continuité, même si c’est à la marge, grâce aux extensions électroniques.

Principale responsable de cette dernière modification, l’hypertextualité est susceptible de devenir l’élément fédérateur de la diversification électronique de la presse. Son adoption généralisée par les revues traitant du multimédia, particulièrement présentes sur CD-Rom et sur le Web, en révèle les deux raisons principales.

Elle offre d'une part une plus grande aisance dans la navigation entre les différents compartiments du document. Le mode de consultation des publications est altéré dans le sens d'une déambulation à la fois plus intuitive et automatisée.

Elle permet d'autre part de relier à un thème donné toutes les informations afférentes. L’espace discursif de la publication électronique s’ouvre plus directement vers les sites Web des acteurs décrits dans son contenu rédactionnel, et fait franchir un nouveau palier au “ journalisme de communication ”.