Conditions de l’enquête :

Comme nous l’avons déjà précisé dans l’introduction de cette recherche, l’observation des lecteurs de la presse multimédia a été bien moins satisfaisante que celle des acteurs médiatiques.

Contrairement à ces derniers, les lecteurs ont été beaucoup plus difficiles à rechercher, et ce pour diverses raisons :

• interrogation des lecteurs dans les kiosques à journaux peu “ productive ”.
  Même lors des périodes de parution des publications, les lecteurs de ces revues se sont faits rares (il nous est arrivé de ne croiser aucun acheteur de ces magazines en une demi-journée complète). Et ceci même dans des endroits pourtant très fréquentés : points presse des gares, des centres commerciaux.
• recherche délicate des lecteurs dans les listes de diffusion Internet consacrées au multimédia (mm.fr; zewoc.com; internet@sorengo.com).
  Certains membres de ces listes tout comme leurs modérateurs ont pu voir d’un mauvais oeil ce procédé. Ils ont en particulier pu craindre une exploitation commerciale de leurs réponses (malgré nos assurances), contraire à la “ netiquette ” qui y fait encore souvent office de règle de conduite.
• fichiers d’abonnés des magazines inaccessibles.

Les responsables de ces magazines n’ont pas voulu nous communiquer ces listings, souhaitant sans doute préserver un secret industriel, à quelques exceptions près. Mais finalement, ces personnes ne nous ont jamais transmis ces données malgré plusieurs promesses et relances.

Il en résulte que le nombre des lecteurs interrogés est finalement assez réduit, malgré une période d’enquête étalée sur 6 mois (janvier - juin 1998). Les répondants constituent de ce fait un échantillon bien moins représentatif que celui des journalistes, et surtout moins exploitable en profondeur. Ils se répartissent comme suit :

• lecteurs interrogés dans les kiosques à journaux : 16, dont 2 ayant accepté un entretien prolongé.
• lecteurs répondant via les listes de discussion : 18, dont 1 rencontré à nouveau pour un entretien plus long.