III. Portrait type du « missionnaire reporter »

Qui sont les missionnaires 185 qui se cachent derrière les photographies qui arrivent à la rédaction des Missions Catholiques ?Nous présentons en annexe une série de biographies, concernant quelques personnages que nous avons rencontrés, soit dans les archives des O.P.M., soit dans les pages des Missions Catholiques. Mais, au-delà de ces biographies, nous avons voulu présenter une sorte de portrait-robot de ces "missionnaires reporters", afin de mieux cerner leur personne, à ce stade de notre étude.

L'une des premières informations que nous retrouvons dans bon nombre de biographies, c'est le poids du milieu familial. La plupart des missionnaires sont issus de "familles très chrétiennes" 186 , du Nord ou de l’Ouest de la France, et doivent leur vocation à un parent très proche, le plus souvent un frère aîné, ou un oncle, qui est déjà entré dans les ordres, et qui parfois même, est déjà missionnaire 187 .

Ainsi, le départ vers la Chine peut être vécu comme une occasion de retrouver un frère, ou même un ami d'enfance 188 , comme c'est le cas de MM. Agnius et Bayard.

Du fait de ce contexte familial, la vocation missionnaire est souvent précoce. Ce sont donc des hommes assez jeunes, qui ont entre 25 et 30 ans, qui partent à la découverte de cette Chine lointaine qu’ils ne connaissent que par les récits de leurs aînés, lus dans des revues telles les Missions Catholiques. Dans le cadre spirituel de la fin du XIXème siècle, la quête du martyre est un élément très fort et très présent. Mais, il est nécessaire de modérer les affirmations, ainsi que les écrits, de jeunes séminaristes fougueux, dont les envolées lyriques sont utilisées, si ce n'est comme "paroles d'évangile", du moins comme prémonitoires lorsque le martyre est hélas au rendez-vous. Cependant, cette quête du martyre n'est souvent qu'une façade, tempérée de bon sens, comme nous le montre le Père Darris, en écrivant dans son journal, après avoir été maltraité, pour une simple affaire de problème de voisinage. "Mourir martyr, c'est bien, mais il serait peu séant de se faire occire dans une vulgaire bourrasque ! " Si ces jeunes missionnaires sont prêts à affronter le martyre, ce ne sont pas pour autant des candidats au suicide. Le temps passé en Chine modère d'ailleurs vite les ardeurs des jeunes années, comme nous le montre ce témoignage tiré des Missions Catholiques. "La vue du jeune Liétard me rappelle ma propre jeunesse quand, plein de feu et d'ardeur, je croyais que le monde ne suffirait pas à mon zèle. Mais l'expérience vient vite arrêter notre course et fatiguer nos pas ; nous rencontrons l'indifférence, des habitudes invétérées, les préjugés, la misère ; nous découvrons peu à peu que l'âme païenne s'est encroûtée dans la matière et n'est plus que l'esclave de ses désirs. Que de soucis ! Que de patience ! Que de temps pour essayer de la dégager peu à peu et de la rendre capable de comprendre qu'il y a une autre vie !" 189

Une fois partis, la coupure avec la métropole est quasiment définitive. Les possibilités de contacts épistolaires sont très aléatoires, et, malgré le plus grand des acharnements, deviennent nulles dans la majorité du territoire chinois, dès le début de la guerre civile, puis durant le conflit avec le Japon. Cet isolement incite certains missionnaires à prendre quelques mois de congés, en métropole, ce qui leur permet de revoir, une fois, leur famille après une longue séparation. C'est le cas de Yves-Marie Perrin qui, après dix ans de Mandchourie, revient en France en 1937. Ce retour doit être psychologiquement particulièrement dur et traumatisant. C'est ce qui explique que certains congés puissent se prolonger bien au-delà de la durée "réglementaire" que sont les 5 ou 6 mois. Ainsi, Emile Monbeig, qui débarque à Marseille en 1927, après 26 années passées au Thibet, mettra 3 ans avant d'y retourner ! Pour éviter cette tentation, ou plutôt ce drame affectif, perçu par ces hommes comme un danger majeur par rapport à leur mission, à leur oeuvre, un grand nombre refuse le retour. C'est le cas de Marcel Dubois qui, malgré 37 ans de Chine, refusa toujours la perspective d'un retour 190 .

Le départ signifie "tout simplement" le début d'une vie nouvelle 191 , en rupture avec tout ce qui a été vécu jusqu'alors. En même temps, on peut dire que cette rupture, du point de vue culturel, n'est qu'une vue de l'esprit. Mais, dans le même ordre d'idée, le retour définitif, que se soit en fin de carrière pour la retraite, ou du fait de l'expulsion par les communistes, s'avère aussi difficile à assumer que le départ. Bien que n'ayant pas eu en Chine une vie particulièrement douce et calme (c'est le moins que l'on puisse dire ! 192 ), le retour de Nicolas Waguette, dans la France de 1947, n'en est pas pour le moins difficile. Même sur les aspects très matériels de la vie quotidienne, il répétait parait-il souvent : "J'étais quand même mieux à Taiyong." Il doit également se réadapter aux paroissiens français, ce qui ne se fait pas sans heurt. Certains écrivent d'ailleurs à l'évêque de Nancy pour reprocher au père Waguette de les prendre "pour des Chinois".

Entre ces deux étapes, se déroule toute une vie de missionnaire. On est missionnaire "à vie", et les cas de reconversions sont très rares. La carrière de Mgr. De Jonghe d'Ardoye est donc tout à fait exceptionnelle à plusieurs points de vue. Il est un des rares missionnaires qui, après 28 ans en Chine, entame une carrière diplomatique, exerçant à partir de là plusieurs nonciatures 193 .

La vie de missionnaire est faite de grandes épreuves et de grandes difficultés. La première d'entre elles, soulignée par tous, est l'apprentissage de la langue, qui s’effectue sur une durée très courte, de l’ordre de 8 à 9 mois. Mgr. de Guébriant relate ainsi ses premiers contacts avec la langue des mandarins : "J'avance avec une extrême lenteur dans l'étude du chinois. On me disait en France, et Dieu sait comme j'y croyais volontiers, que l'étude des langues serait pour moi un jeu. Je vois maintenant ce qu'il en faut penser et ce que vaut cette facilité dont j'étais si convaincu sans le paraître. Après quatre mois d'un travail très sérieux, je n'arrive que bien rarement à comprendre ou à être compris même sur les choses les plus simples. Puisse cette leçon me profiter !..." 194 Ce problème est multiplié par la diversité des langues et des dialectes que l'on trouve en Chine. Ainsi, c'est en fait deux ou trois langues que doivent maîtriser les missionnaires pour accomplir leur tâche. Pour ne prendre qu'un exemple, le père Waguette, outre le chinois, dut apprendre le Hakka (langue elle-même subdivisée en plusieurs dialectes) et le Moklo. Ensuite, l'immersion dans le milieu chinois peut être brutale, et ne va pas sans poser problème. La connaissance du chinois de certains leur permet à peine de prêcher 195 . D'autres ont du mal, voire n'y arriveront jamais, à s'habituer à des aspects de la vie quotidienne qui peuvent paraître anecdotiques ou marginaux, tel la nourriture, les odeurs, etc.

Après ces premiers mois d'apprentissage, la vie du missionnaire s'organise autour de longues marches engendrant de grandes fatigues, qui ne peuvent être atténuées que chez ceux qui se révèlent bons cavaliers, à l'instar de Mgr. Renault (Cet aspect doit être nuancé dès que l'on est en présence d'un missionnaire qui est en poste dans une très grande ville, comme M. Gervaix, à Canton. 196 ). D'autre part, durant ces tournées exténuantes, leur vie est perpétuellement menacée par les assauts de bandits de tout genre.

En plus de leur rôle apostolique, l'absence de moyens oblige un grand nombre de missionnaires à révéler leurs talents de bâtisseurs et d'architectes. La nécessité en amène également beaucoup à se tourner vers la médecine, que ce soit pour le quotidien, comme pour le Père Gérard, ou pour faire face à une épidémie de peste, comme les Pères Vieille et Le Guevel 197 . Dans le cas du Père Cannepin, l'exercice de la médecine devient quasiment son activité principale 198 . Leurs responsabilités sont lourdes et multiples, du fait de leur faible nombre. Cela se traduit, par exemple, par des nominations très précoces à la tête des Vicariats Apostoliques. Ils ont souvent à peine plus de 40 ans.

Dans ces vies bien remplies, parsemées de multiples embûches, la photographie ne peut être qu'un hobby, qu'une activité parmi d'autres, avec, par là-même, un aspect plus ou moins occasionnel. En aucun cas, à la vue des tâches multiples et prioritaires qu'ils ont à accomplir, ce ne peut être leur activité principale. Nos "missionnaires reporters" sont forcement des reporters amateurs. Le choix de faire de la photographie est donc un choix personnel, comme le souligne l'apostrophe entre le Père Cannepin et son oncle, qu'il vient de retrouver en Chine.

-"Un appareil de photographie ? Saint François-Xavier se servait-il d'un appareil de photographie ?

Et le neveu de répondre :

-Oui, et au lieu de venir en Chine sur un bateau à voile par le Cap de Bonne-Espérance, j'ai pris un navire à vapeur et je suis passé par le canal de Suez." 199

Dans ce cas précis, nous percevons que l'appareil photographique est considéré par son utilisateur comme un aide éventuel, ou plutôt comme un moyen moderne pour effectuer son apostolat. Il s'agit cependant d'une initiative individuelle. Il n'y a pas d'ordre, pas de politique des congrégations par rapport à la photographie. Nous n'avons donc pu définir aucune typologie, aucune classification des photographies en fonction des ordres missionnaires. Les photographies que nous avons à disposition sont donc le reflet de visions, de perceptions très personnelles de la Chine, qui n'engagent que leurs auteurs.

En ce qui concerne l'exercice même de la photographie, notre réflexion ne peut être que limitée car nous ne disposons pour ainsi dire d'aucune information. Les photographies étaient-elles utilisées de manière particulière, au quotidien dans les missions, ou étaient-elles seulement destinées à constituer des "albums souvenirs", dont certains éléments étaient envoyés en France, pour alimenter les pages des Missions Catholiques et autres revues ? Rien ne nous permet de trancher. 200 Nous ne disposons même pas de document nous montrant un missionnaire avec son matériel, dont nous ignorons tout (Nous ne disposons d'aucun témoignage à caractère "technique" sur ce dit matériel). Cependant, étant donné les difficultés de déplacement, et les faibles moyens de transport dont disposent les missionnaires, il est évident qu'ils devaient utiliser des appareils légers et de petites tailles. Des appareils du type Folding Pocket Kodak 201 s'inscrivent tout à fait dans cette logique.

Les missionnaires ne réalisent pas forcément eux-mêmes leurs photographies. Nous savons que le Père Gervaix, au moins en ce qui concerne ses premiers clichés, a recours à un photographe local (document 8). Il envoie également de nombreuses photographies prises en studio, où il apparaît lui-même. Il n'en est donc évidemment pas l'auteur (par exemple, voir le document 51). Mais, étant donné la quantité de photographies que Régis Gervaix a envoyées aux Missions Catholiques, il est plus que vraisemblable qu'il a fini par les réaliser lui-même.

Pour les questions concernant le développement et le tirage, nous n'avons pas plus de renseignements. La logique veut cependant que les missionnaires aient envoyé non pas des négatifs, mais des photographies développées, qu'ils ont triées avant l'envoi pour ne faire parvenir que leurs meilleurs clichés. Nous avons confirmation de cela puisque certains missionnaires sont de vrais photographes amateurs, disposant de leur laboratoire. Cette situation était sans doute plus courante qu'on ne le pense, car, dès que l'on est face à une mission éloignée des grandes villes, c'est la seule solution qui peut expliquer la réalisation de photographies de manière soutenue.

Comme, nous venons de le voir, nous disposons de peu de renseignements à caractère technique. Il en est à peu près de même en ce qui concerne les motivations des missionnaires à prendre des photographies. Cependant, par la consultation des archives, nous pouvons dire qu'elles ont rarement une vocation apostolique (de ce point de vue, les motivations affichées du Père Cannepin semblent assez exceptionnelles). Pour toutes les photographies de paysages et de monuments, nos missionnaires sont avant tout des touristes, curieux et soucieux de transmettre des informations sur la civilisation chinoise en Europe. Pour les photographies à caractères religieux, ou montrant simplement la vie quotidienne de la mission, elles ont pour objet d'être un complément aux écrits des missionnaires. (paradoxalement, comme nous l'avons signalé à plusieurs reprises, ce n'est pas parce que ces photographies sont pensées comme un complément aux écrits qu'elles montrent obligatoirement de quoi parle le missionnaire ! ) Dans cette optique, il est tout à fait révélateur de constater que les photographes les plus productifs sont aussi les écrivains les plus prolixes. En ce sens, le cas de M. Gervaix est une fois de plus exemplaire. Dans l'esprit des missionnaires, la photographie est avant tout une illustration qui accompagne les lettres et concrètise les témoignages envoyés à un organisme tel les Missions Catholiques.

Reste le cas de ce que nous appellerons les photos de presse, c'est-à-dire toutes celles qui se rapportent à un sujet politique, ou simplement d'actualité, que ce soit dans un cadre officiel, ou "sur le terrain". Il y a là, de manière évidente, une démarche journalistique de la part de ces missionnaires. Ils cherchent à informer, à envoyer des témoignages afin que l'Europe comprenne mieux ce qui se passe en Chine 202 . Là encore, nous sommes face à une incertitude : les missionnaires qui envoient ces photographies d'actualité en sont-ils les auteurs, où sont-ils de simples intermédiaires ? L'archivage des O.P.M. ne nous aide guère. Les archives n'ont pas toujours gardé, loin s'en faut, ni le nom du missionnaire, ni la date d'envoi (ou de l'événement représenté). En plus, la diffusion dans les Missions Catholiques peut se faire avec un décalage important, voire indépendamment de l'événement.

Les "contours" de notre "missionnaire reporter" restent donc assez flous et les photographies n'apportent que peu d'éclaircissements par elles-mêmes. En effet, les missionnaires ont conçu leurs photographies, plus pour nous éclairer sur la Chine, sur le mouvement d'évangélisation, que sur leur vie et sur leur personnalité. Cependant, heureusement pour nous, les archives sont suffisamment riches pour que nous trouvions malgré tout des renseignements nous révélant une certaine "intimité".

Ceci étant, avant de nous replonger dans les photographies des archives, nous consacrerons un long chapitre au repérage géographique, afin de bien situer d'où viennent les documents et quelles sont les régions les plus touchées par l'influence missionnaire. C'est dans ce but que nous avons décidé de réaliser un atlas, le plus complet possible par rapport aux thèmes abordés.

Notes
185.

Nous avons voulu présenter ici un portrait "type" qui soit le plus humain possible. Par ailleurs, pour les aspects plus froidement statistiques, il faut se reporter à l'introduction de l'annexe n°1 qui présente les biographies des missionnaires.

186.

Pour ne prendre qu'un exemple, la famille, ou plutôt l'ambiance familiale où naquit Emile Monbeig est ainsi décrite : "Emile Monbeig naquit ... d'une famille de bonne bourgeoisie terrienne et profondément chrétienne. Il reçut une excellente éducation, dans une atmosphère familiale intime et chaude, pénétrée d'une profonde et solide piété... Le soir, avant de s'endormir, il confessait à sa maman toutes ses peccadilles de la journée, et une douce semonce lui enjoignait alors de devenir bon, docile et pieux comme son frère Théodore, qui voulait se faire prêtre et était si sage..." (Comptes-rendus de M.E.P., 1941-1947, page 198)

187.

Voir ci-dessus et biographie de M. Monbeig. Paul Corset part pour le Tchély où il rejoint son frère Jean-Baptiste. Philippe Gire est lui le modèle pour son jeune frère Jacques (Voir les biographies).

188.

Voir les biographies de MM. Agnius et Bayart.

189.

Missions Catholiques, 1902, page 149.

190.

Voir la biographie de M. Dubois.

191.

Pour bien comprendre l'enjeu et la rupture que représentent ce départ, nous pouvons citer ces lignes de Mgr. Lécroart.

"...la vocation aux Missions étrangères, c'est la vocation à un sacrifice total, à une donation totale de soi-même, à Dieu, dans le détail de la quotidienne, jusqu'à la mort.

Voyez plutôt :

Sa famille, le missionnaire la quitte et ne la reverra plus. Quand il part en mission, il ne prend pas un billet "d'aller et retour". C'est pour toute la vie.

Ses amis, il recevra d'eux, dans les premiers temps, des lettres qui diront leurs regrets. Puis; peu à peu, le contact se perdra, la correspondance cessera, et ce sera "l'oubli, second linceul des morts".

Sa patrie, il lui a dit adieu en un moment de brisante émotion, le jour où le paquebot larguait ses amarres ; mais quand, entre le bleu du ciel et celui de la mer, il a vu la côte française s'amincir et se fondre dans la brume, c'est bien la France de son enfance, la France longtemps aimée qui sombre sous l'horizon pour jamais.

Sa civilisation, il s'en défait tous les jours, ne fût-ce qu'en essayant de se plier à une langue comme la langue chinoise, une langue qu'il ne fera que bégayer toute sa vie, sans jamais pouvoir égaler ses mots à ses pensées ; il s'en défait en s'astreignant aux coutumes et aux moeurs, dans un monde où tous les usages, depuis les raffinements de la politesse jusqu'aux plus humble détails de costume ou de cuisine lui paraissent le monde renversé...

Il devra, arrivé à l'âge d'homme, se refaire une vie, reprendre par la base son éducation, reconstruire tout l'édifice de ses connaissances. Les trésors qu'il avait péniblement amassés, science et style, érudition et histoire, idées et mots, cahiers et notes, rien de tout cela ne lui servira plus. C'est un sacrifice très dur. Mais le missionnaire n'hésite pas : il le fait, et, ce dernier câble un fois tranché, il pourra voguer au large sur l'Océan de l'amour divin."

Mgr. Lécroart, in La Légende dorée en Chine , par le P. Mertens, tome I, 1920, Préface pages V à IX.

192.

Voir en particulier le récit de la captivité du Père Waguette dans sa biographie.

193.

Voir la biographie de Mgr. De Jonghe d’Ardoye..

194.

Comptes-rendus de M.E.P., 1935, pages 245-246.

195.

"Naguère encore, les jeunes qui arrivaient dans la mission de Swatow, étaient presque aussitôt abandonnés à eux mêmes en plein milieu chinois ; on croyait que c'était là le meilleur moyen d'apprendre rapidement la langue. Aussi les Anciens ont-ils considéré comme singulière la décision qu'a récemment prise Mgr. Rayssac de laisser deux années à tout jeune missionnaire pour apprendre le chinois. (Nous sommes au début des années 20)"

Comptes-rendus de M.E.P., article sur Nicolas Waguette, juillet 1963, page 599.

196.

Voir texte et photographies, document 265.

197.

Voir documents 192 à 194.

198.

"C'est pour cela que, sans diplôme de la Faculté, je devins médecin, oui, médecin des corps pour sauver les petites âmes, ou mieux charlatan du Bon Dieu".

Chine, Ceylan, Madagascar. Décembre 1934, n° 108, pages 184 et 185.

199.

Chine, Ceylan, Madagascar. Décembre 1934, n° 108, page 179.

200.

Nous pouvons seulement signaler, comme information complémentaire, que nous avons retrouvé dans les archives de O.P.M. un coffret de photographies sur plaque de verre (des plaques positives), destinées à la projection. Il s'agit d'un ensemble d'images concernant l'Afrique noire, qui étaient projetées en France pour faire découvrir les terres de missions et l'action des missionnaires. Il n'est pas interdit de penser que de telles séries ont dû être réalisées pour la Chine. Ces séries circulaient en France, mais devaient circuler également dans les terres de missions. (Pour les thèmes abordés par les photographies de ce coffret, voir F. Garan, mémoire de D. E. A. , dans le cadre de l'étude préparatoire de cette thèse.)

201.

Les premiers modèles de la gamme Folding Pocket Kodak ont été lancé en 1897. Ce sont des appareils pliants, qui connaissent un grand succès populaire. Eux et leurs "successeurs", le "Vest Pocket Kodak" et le "Kodak Autographie", seront largement commercialisés jusqu'à la veille de la Deuxième Guerre Mondiale. Les appareils Kodak ne constituent qu'un exemple de modèles parmi d'autres, puisque les fabriquants concurrents avaient eux aussi des modèles comparables.

202.

Il est vraisemblable que les missionnaires qui ont réalisé ce type de photographies, à partir de 1927, cherchent à répondre aux voeux exprimés par le Vatican lors de la création de l’agence F.I.D.E.S. Mais, là encore, il est difficile de pousser le raisonnement plus loin. Des missionnaires ont réalisé des photographies « politiques » avant 1927, ce qui traduit une volonté personnelle de transmettre ce genre d’informations, indépendamment de toute institution..