Conclusion générale

La presse missionnaire est lente à intégrer les évolutions qui ont lieu sur le terrain. Le discours reste dans la lignée des lettres édifiantes, s'apparentant souvent à la simple propagande missionnaire. Elles entretiennent l'idée que seuls les Européens peuvent prendre les bonnes décisions pour la Chine. En 1897, un Scheutiste traduit bien cet état d'esprit en écrivant dans la revue de la communauté : "qui sait tirer le bien du mal, se sert des misères humaines pour convertir les nations, et de la crainte des canons européens pour détrôner le diable en son empire." 312 "Plus tard, en 1907, une autre revue missionnaire, en se félicitant de la pénétration de certains capitaux belges en Chine, rappelle que la pénétration matérielle n'a pu que suivre le mouvement chrétien dont nos missionnaires étaient depuis longtemps les ouvriers. En ce qui concerne les relations des missionnaires et de leurs chrétiens avec les autorités chinoises, les lettres présentent comme normaux des faits que nous jugeons a posteriori susceptibles d'accentuer aux yeux des Chinois l'assimilation entre christianisme et Occident. Par exemple, si les Chinois pouvaient admettre qu'un converti ne soit pas tenu de payer un impôt destiné en partie aux cultes païens, ils s'expliquaient sans doute plus difficilement que cette latitude lui soit garantie par des traités entre la France et la Chine." 313

Il faut attendre la publication de l'encyclique Maximun illud, et surtout le sacre des évêques chinois qui fait suite à l'encyclique de Pie XIRerum Ecclesiae, pour que le discours commence à évoluer. Cependant la prise en compte de la sécularisation n'est intégrée que très lentement dans les Missions Catholiques. Le transfert d'un vicariat, d'une congrégation missionnaire au clergé chinois, est un événement qui ne trouve que peu d'écho dans les colonnes du journal.

Tout ce qui touche à l'intégration des Chinois dans le Christianisme semble présenter un caractère suspect. Ainsi, les activités de l'Action Catholique ne sont que très peu montrées dans les Missions Catholiques, leurs mises en image encore moins. Dans ce cadre, une photographie comme celle de l'équipe de foot de la mission (Document 439) n'a pas sa place dans la revue. Pourtant, nous sommes au début des années 30, au moment où le football est en plein essor, les clubs tant laïcs que paroissiaux se multipliant en France. Cette photographie serait donc une excellente illustration de la capacité des missionnaires à introduire une certaine modernité dans la perception de la Chine mais, les Missions Catholiques ne semble pas en percevoir l'importance ; le journal ne s'en sert donc pas 314 .

On peut dire que les Missions Catholiques n'ont pas la démarche d'une véritable revue illustrée, contrairement à ce que nous pourrions penser compte tenu de l'importance de la place laissée aux photographies. Celles-ci ne sont utilisées que comme faire-valoir d'un article, sans qu'il y ait souci de liens, sur le fond, entre l'écrit et l'image. De plus, les illustrations retenues sont souvent neutres. Ainsi, les Missions Catholiques s'enlèvent la possibilité de la visualisation du concret et de la charge émotionnelle que peut porter une image.

Cela est particulièrement net dans les deux cas suivants :

-Les problèmes que pose l'accueil de réfugiés dans les missions n'apparaissent pas à l'image. Les Missions Catholiques se contentent des éternelles photographies de groupes (Document 90), on ne peut plus banales, et de scènes dans des salles communes d'hôpitaux, où tout est visiblement maîtrisé. Le concret, ne serait-ce que les seuls problèmes d'hébergement (Document 539), n'apparaît pas. Les photographies des Missions Catholiques montrent la théorie en matière de missions, alors que les missionnaires baignent réellement dans la pratique.

-Traduisant les drames que les missionnaires peuvent vivre, certaines photographies sont d'un réalisme poignant (Document 553). La force émotionnelle qu'elles dégagent va tout à fait dans le sens des Missions Catholiques qui veulent tenir au courant leurs lecteurs des difficultés que rencontrent les missionnaires, engendrer les dons, et susciter des vocations dans la grande tradition des premiers martyrs. Dans ce genre de cas, la résistance des Missions Catholiques à diffuser les documents envoyés de Chine est donc uniquement un problème de forme. Le journal préfère la note nécrologique qui enjolive le réel à des fins édifiantes, accompagnée d'une simple portrait, à la photographie de reportage qui entraînerait le lecteur dans la dure réalité.

Le décalage entre les missionnaires et le journal est particulièrement sensible avec le document 599 (voir également sa "version" Missions Catholiques, document 83). Il est le seul qui nous permet de comparer trois logiques : celle des missionnaires, celle de l'agence F.I.D.E.S. et celle des Missions Catholiques.

Les missionnaires, malgré la création de F.I.D.E.S., continuent à envoyer des photographies directement à Lyon. Dans ce cas, nous pouvons le déduire grâce à la note sur la photographie transmise par F.I.D.E.S. écrite par les archivistes de l'O.P.F., qui précise : "Déjà envoyée par le R.P. Wyttenbroeck". Le missionnaire met en évidence deux éléments. Le cercueil, qui est derrière le vieil homme, et le pic, qu'il tient, et qui fut vraisemblablement l'une des armes qu'il utilisa pour affronter un tigre (voir première légende, écrite au dos de la photographie par le père Wyttenbroeck lui-même). Le missionnaire a donné avant tout une dimension humaine à sa photographie. Avec des éléments qui sont certes limités, il fait de cette photographie une tranche de vie. Ce vieux, qui a déjà son cercueil derrière lui, évoque sa rencontre et son combat contre un tigre, un pic à la main.

F.I.D.E.S. s'approprie la photographie différemment. L'aspect "destin individuel" disparaît (on ne parle plus de l'histoire du tigre), au profit d'une note à caractère ethnologique, avec quelques traits humoristiques, pour permettre une utilisation à la fois générale et plus neutre de cette image. F.I.D.E.S. a donc rempli son rôle d'agence de presse, même si l'on peut regretter que l'aspect humain n'ait pas su être préservé.

De leur côté, les Missions Catholiques partent sur une toute autre voie 315 . En recadrant la photographie, le sens est déjà modifié. Le cercueil n'est plus identifiable, et le pic, « décapité », n'a plus l’allure que d'un simple bâton. Nous sommes donc maintenant face à l'image toute simple d'un vieil homme devant sa cabane. Ce n'est plus qu'une photographie "prétexte" qui vient illustrer un article du père Wyttenbroeck où ce dernier fait l'historique d'une chrétienté dans la région d'Ichang. Alors que rien dans la légende du missionnaire ne fait allusion au fait que cet homme soit chrétien, il devient pour les Missions Catholiques le "doyen de la chrétienté de Sichaho" 316 , l'article n'évoquant même pas ce prétendu "doyen". Cette photographie est donc devenue une illustration de pure "enluminure", sans lien véritable avec l'article, affublée d'une légende réécrite, afin de coller au mieux à ce que la revue veut montrer à ses lecteurs.

Si les Missions Catholiques, et derrière elles la presse missionnaire, utilisent la photographie, on peut dire parallèlement qu'elles n'en ont pas compris la force émotionnelle et l'utilisation qu'elles peuvent en faire, contrairement à L'Illustration, qui sait déjà jouer, avant l'heure, du "choc des photos". Nous pouvons même aller plus loin. C’est la possibilité d’utiliser l’image comme élément de communication qui n’est pas comprise. « Dans l’argumentation de l’Oeuvre, la seule discrimination acceptable est celle qui distingue le catholique du non-catholique, parce que le premier peut espérer construire sur terre une société harmonieuse et parvenir dans le ciel au bonheur éternel. Noir, jaune ou blanc, pour reprendre le vocabulaire du temps, tout homme est appelé à devenir membre de l’Eglise catholique, et chaque baptisé recèle les mêmes capacités intellectuelles, morales ou sociales, au moins à moyen terme, quand les effets du sacrement de baptême et l’action des missionnaires auront eu le temps de transformer en profondeur les néophytes arrachés à l’immoralité et aux ténèbres. » 317 Si cette ligne est applicable aux écrits qui sont publiés dans les Missions Catholiques, il n’en va pas de même pour les photographies. Comme nous l’avons vu, les seuls Chinois que l’on retrouve dans le journal sont soit chrétiens, soit sous tutelle des missionnaires (vieillards, lépreux, orphelins, etc.). Or, même quand il s’agit de chrétiens, ils ne sont montrés qu’à travers des photographies de groupes très impersonnels, sans vie. Les missionnaires pourtant avaient transmis des images beaucoup plus vivantes et gaies (Documents jeux et 439), semblables à celles qui pouvaient être prises dans une cour d’école ou dans un stade en France. Dans la presse missionnaire, quand il s’agit d’images, les « blancs et les jaunes », bien qu’ils soient chrétiens, ne sont pas montrés de la même manière, malgré la volonté des missionnaires qui sont sur le terrain.

Dès lors, peut-on parler de censure de la part des rédacteurs ? Le mot est sans doute trop fort. Nous n’avons aucune trace d’une telle politique, et rien ne nous permet de penser qu’il y ait eu une action consciente en ce sens de la part des membres de la rédaction. Il serait plus juste de parler de « filtrage », largement inconscient. Les photographies ne sont pas perçues comme un objet d’information en elles-mêmes. Elles ne sont qu’une illustration de l’écrit. Partant de là, seules sont sélectionnées les images qui correspondent à ce que l’on a l’habitude de voir. Tout le reste, jugé inutile, sans intérêt ou déplacé, est écarté, plus par méconnaissance du pouvoir de l’image que par souci de censure. Certes, certaines images ont peut-être été écartées car jugées gênantes, mais nous avons retrouvé dans les archives bon nombre d’images favorables et utiles à la cause missionnaire, qui n’ont jamais été exploitées car elles étaient simplement différentes des normes habituelles. Aussi, en l’absence de document nous éclairant avec certitude sur la question, le « filtrage inconscient » nous semble coller beaucoup mieux à la réalité que la « censure organisée ».

Que ressort-il finalement de cela ? Les Missions Catholiques donnent une vision de la Chine largement artificielle. La Chine n’existe qu’à travers le prisme de la politique missionnaire, qui est elle-même tronquée. En exagérant les traits, la stratégie missionnaire qui ressort des photographies publiées dans les Missions Catholiques peut se résumer ainsi : il faut prendre en charge les déshérités, les vieillards, essayant de les convertir avant le trépas ; recueillir les orphelins et les baptiser, surtout s’ils sont à l’article de la mort. Cette stratégie est orientée vers le Salut des âmes, et non vers la création d’une vraie société chrétienne. L’action missionnaire, ou plutôt le sacrifice missionnaire semble être une finalité en soi. De l’autre côté, et conformément aux voeux du Saint Siège, les missionnaires souhaitent réussir la mise en place d’une Chine chrétienne, et nous fournissent nombre de documents allant dans ce sens (voir entre autres les documents n°400 à 405, 408 à 410, 421 à 424, etc.). Ils nous font part également d’une ouverture sur le pays qui est réelle et profonde 318 . L’opposition avec les photographies diffusées par les Missions Catholiques est importante, le journal faussant à la fois la perception de la Chine et de la stratégie missionnaire qui est développée sur place. Cette stratégie impossible à saisir pour le lecteur de Missions Catholiques, repose avant tout sur la capacité des missionnaires à s'adapter aux conditions particulières de la région où ils oeuvrent, plutôt que d'une politique établie à Rome et appliquée aveuglément sur le terrain. Il faut également signaler que les Missions Catholiques mettent en avant les populations non chinoises. Ainsi, les Lolos et les Miaotze (Documents n° 335 à 349) sont surreprésentés, laissant croire qu'une sorte de "stratégie périphérique" serait prioritaire, la conversion de la Chine passant d'abord par celle de ses minorités ethniques.

L'étude de sources photographiques concernant les missions en Chine ne nous amène pas à modifier le bilan de l'action missionnaire dans ce pays. La Chine a été placée au centre des préoccupations missionnaires dès la fin du XIXème siècle. Perçue comme un enjeu majeur pour l'Eglise catholique, l'aventure chinoise est au final un échec. L'étude des archives photographiques des O.P.M. nous conduit cependant à nuancer certains traits de ce bilan. Le clergé missionnaire était sans doute beaucoup plus favorable, par conviction ou par nécessité, à la mise en place d'un clergé indigène qu'on ne l'a cru. D'autre part, l'intégration des missionnaires au monde chinois est réelle. Là encore, certainement par nécessité du fait de l'isolement, les missionnaires font pleinement partie du monde chinois : l'acculturation est réelle. Les chrétientés de Chine ne sont pas des tentatives de reproduction de “petites Europe” en Extrême-Orient. Dans l'entre-deux-guerres, l'Eglise corrige sa stratégie missionnaire en Chine sous l'impulsion de Rome, du délégué apostolique Mgr. Costantini et sous la pression du contexte et de la prise de conscience nationale. Elle cherche à s’imposer comme une composante à part entière de la société chinoise. Cela se traduit bien dans un petit article qui retrace les affrontements sino-japonais de Shanghai en 1938 : « Dès le début des hostilités, la Mission, désorganisée dans ses oeuvres pacifiques d’apostolat et d’éducation, mais fidèle aux enseignements du Christ venu sur terre prêcher la miséricorde et l’amour, a dû inaugurer au pied levé de multiples oeuvres de guerre devant les détresses de toutes sortes qui se multipliaient. Mgr. Haouisée, dès le 31 juillet, dans une magnifique lettre en chinois (lettre qui fit sensation auprès des païens et fut reproduite dans les principaux journaux chinois de la ville) n’avait-il pas exhorté prêtres et fidèles du Vicariat à la prière et au sacrifice et recommandé le dévouement à la patrie ? Du jour au lendemain, l’Université de l’Aurore, les collèges de garçons et de filles ... se voyaient transformés en hôpitaux pour les blessés civils et militaires, ou bien en camps de réfugiés, dans lesquels tout le personnel disponible de la Mission se dépensait de jour et de nuit, sans compter, au service de tant de malheureux, et même de contagieux, puisque des cas de choléra se déclarèrent presqu’aussitôt. » 319

Hélas pour l’Eglise, les conditions de l'action religieuse restent profondément défavorables et la toute petite minorité catholique est impuissante à peser sur le cours des événements. Les troubles et l'insécurité sont tels que les missions ne peuvent pas s'émanciper autant qu'elles le souhaiteraient des puissances occidentales. Dans ce contexte, l'hostilité et l'acharnement des Japonais comme des Communistes chinois ont raison de l'implantation chrétienne en Chine qui, dans les années trente, sortait à peine de la marginalité. Il faut en effet souligner une nouvelle fois la précocité de la lutte contre le communisme. Alors que les communistes sont dans une situation extrêmement délicate, qu'ils sont eux-mêmes traqués dans les années trente, ils livrent une lutte sans merci aux missionnaires. Ils sont donc les plus grands ennemis des missions qui, de leur côté, les combattent dans la mesure de leurs moyens. Dès lors, les missions sont condamnées par la future victoire des communistes, quels qu’aient pu être leurs succès et la profondeur de leur implantation au coeur de la société chinoise.

Dès 1950, le gouvernement communiste entame l'élimination des institutions missionnaires. Commence alors pour les chrétiens de Chine une longue période de persécution et de clandestinité. Il faut attendre la mort de Mao Tse-tong en 1976 pour qu'un changement s'amorce. De 1978 à 1990, 3000 églises et chapelles ont été restaurées et rendues au culte, le mouvement s'étant fortement accéléré depuis 1987 320 . Le retour à la tolérance est réel. En 1990, il y avait environ 800 séminaristes répartis dans une vingtaine d'établissements. "D'après les chiffres officiels, les protestants sont passés de 1 million en 1949 à 5 millions en 1990. Les catholiques sont peut-être aussi nombreux, mais comme près de la moitié d'entre eux demeurent dans la clandestinité, les statistiques officielles font état de 3 millions et demi seulement" 321 . Il est évidemment impossible de dire si ce renouveau permettra enfin un réel développement du Christianisme, ce dernier ayant eu une histoire trop chaotique en Chine. Une seule certitude, "les catholiques chinois sont aujourd'hui au moins aussi nombreux qu'en 1950 et il est de plus en plus évident qu'ils ont atteint, sous bien des rapports, leur maturité dans la Foi" 322 .

L'étude des photographies permet donc de renforcer l'idée que l'échec de l'Eglise catholique en Chine fut tout autant conjoncturel que structurel. Il ne s'agit pas de nier que l'Eglise catholique a commis des erreurs de stratégies et n'a pas compris les spécificités du monde chinois. Pendant longtemps, elle a été dans l'impossibilité de mettre en place une réelle communication entre les deux mondes. Cependant, comme le mettent en évidence les photographies des O.P.M., il est tout autant indéniable que les missions sont victimes d'une conjoncture de plus en plus défavorable au moment même où l'intégration au monde chinois ainsi que le contact entre les deux civilisations s'établissent véritablement, sur des bases de confiance et de connaissances réciproques.

Après l'étude de tous les types de documents écrits, l'histoire religieuse s'est assez vite intéressée à celle des images de piété, de dévotion, c'est-à-dire à toute l'iconographie fabriquée. Il faut maintenant, surtout dans le domaine de l'histoire missionnaire, s'attacher à l'étude des sources photographiques, et cinématographiques quand elles existent. Il serait d'ailleurs intéressant de confronter les collections catholiques avec les fonds des missionnaires protestants, plus engagés et mieux implantés dans le monde urbain et la vie moderne.

Par leur originalité et leur qualité, les photographies des O.P.M. nous permettent d'avoir un regard supplémentaire sur l'action missionnaire. Dans la mesure où elles ne sont pas réalisées par des professionnels, et puisqu'elles gardent une très grande spontanéité, elles nous amènent à découvrir la vie dans les missions non plus du point de vue du coeur ou de l'esprit du missionnaire, mais tout simplement à travers ses yeux.

Pas de page de 315 à 326.

Notes
312.

Cité par Jean Pirotte, in Périodiques missionnaires belges d'expression française , page 206.

313.

Ibidem, page 207.

314.

Cette absence est d’autant plus surprenante que le Pape insiste sur la nécessité du développement de l’Action Catholique.

« Le 1er août 1928, le Saint-Père envoyait à la Chine un Message ... qui constitue la pierre angulaire sur laquelle s’élève en Chine l’Action Catholique. Sa Sainteté recommande aux Ordinaires de la Chine, comme partie intégrante de l’évangélisation, d’organiser et de développer l’Action Catholique, afin que par la prière, par la bonne parole, par les oeuvres, les fidèles des deux sexes, et surtout les chers jeunes gens, contribuent comme ils le doivent à la paix, au bien-être social, et à la grandeur de leur patrie, en faisant connaître toujours mieux les saints et salutaires principes de l’Evangélisation, et en aidant les évêques et les prêtre à répandre l’idée chrétienne et les bienfaits individuels et sociaux de la charité chrétienne.

... Le Saint-Père, qui a une si grande prédilection pour la noble Nation chinoise, est satisfait de ce que les nombreuses et florissantes Missions de la Chine aient répondu à son auguste parole avec tant de promptitude et tant de générosité ; il est sûr que sous la conduite de pasteur diligent l’Action Catholique deviendra de plus en plus un puissant instrument pour la diffusion du christianisme parmi ce peuple immense, et contribuera à sa prospérité...

La S. Congrégation de la Propagande explique admirablement la nécessité de l’Action Catholique en Chine. « Si, en effet, l’Action Catholique, par laquelle les laïques participent à l’apostolat hiérarchique de l’Eglise, dont ils facilitent et étendent le saint ministère, est nécessaire et ne peut être remplacée dans les nations chrétiennes, elles est bien plus urgente et nécessaire dans les pays où brille actuellement l’aube d’une vie chrétienne plus intense...

Chacun voit à quel point cette oeuvre est plus indispensable en Chine que dans d’autres régions. Où trouve-t-on une population comparable à celle de la Chine, qui représente presque le quart de l’humanité ? ... »

Mgr. Celso Costantini, L’Action Catholique en Chine, Le Monde missionnaire , 1934.

315.

Il faut remarquer que les Missions Catholiques ne pouvaient pas utiliser les éléments apportés par F.I.D.E.S. puisque la photographie a été retransmise par l'agence en juillet 1936, alors que le magazine avait déjà publié cette image durant le premier semestre 1935.

316.

Alors que le R.P. Wyttenbroeck précise lui-même que la photographie a été prise dans la chrétienté à Tchao-ming fou.

317.

Cl. Prudhomme, Le Mouvement Social, n°177, octobre-décembre 1996, De l’aide aux missions à l’action pour le tiers monde : quelle continuité ? , page 12.

318.

Cependant, il faut être conscient que tous les sujets ne sont pas abordés dans les archives, y compris dans le domaine missionnaire. Ainsi, l’oeuvre et l’action des protestants sont complètement négligées par les missionnaires.

319.

Nuntii de missionibus, volume VIII, n°5, mars 1938.

320.

D'après Claude Soetens, L'Eglise catholique en Chine au XXème siècle, page 172.

321.

Jean Charbonnier, Histoire des Chrétiens de Chine, page 387.

322.

Claude Soetens, L'Eglise catholiques en Chine au XXème siècle, page 181.