DOCUMENTS

AVERTISSEMENT : les illustrations accompagnant les commentaires ne sont pas disponibles.

Missions Catholiques, 3 mai 1872, page 32.

Il s’agit de la première illustration éditée par les Missions Catholiques. Cette première page de garde illustrée nous amène donc en Mandchourie.

Cette église n’a rien de très exotique. Aucune marque extérieure de concession à l’architecture chinoise. Nous sommes en face d’un édifice de style néogothique. Si l’ambiance générale qu’inspire le paysage exclut qu’il puisse s’agir de la France ou de tout autre pays d’Europe (à cause du bâtiment au premier plan, qui est construit en matériau léger, et qui laisse apparaître dans sa cour intérieure un palmier), elle ne permet pas de déterminer le lieu sans qu’il faille consulter la légende.

Nous sommes face à un exotisme "neutre", pouvant facilement renvoyer à n’importe quelle zone de missions.

Missions Catholiques, 3 mai 1872, page 332.

Première gravure d’un missionnaire en Chine. Image tout à fait traditionnelle où M. Mihières apparaît en tenue de mandarin, comme le veut la tradition instaurée par les Jésuites de Ricci, lors de la mise en place des missions en Chine.

Missions Catholiques, 17 mai 1872 : publication hors texte.

Première carte de Chine publiée par les Missions Catholiques. Elle a déjà tous les défauts de celles qui suivront. Ces cartes se veulent à la fois scientifiques, et en rapport avec l'article pour fournir des indications complémentaires. Or, quelle est l'utilisation véritable que peut en avoir le lecteur ? Aucun élément ne permet, pour l'exemple que nous avons sous les yeux, de replacer le Kouy-Tchéou dans l'espace chinois (voir parallèlement la carte du Kweichow page 184). Comment se retrouver dans ce fouillis de noms de villes et de villages, de fleuves et de routes. La seule chose concrète que l'on peut déduire, c'est qu'il s'agit d'une région montagneuse, et encore, n'avons nous aucune indication sur l'élévation de ces montagnes.

Missions Catholiques, 31 mai 1872, page 367(couverture).

C'est avec cette gravure que les Missions Catholiques nous plongent pour la première fois dans l'exotisme chinois. Déjà, beaucoup d'éléments qui deviendront des classiques de la représentation de la Chine missionnaire sont présents : le missionnaire vêtu à la chinoise, le moyen de transport original pour la tournée, ainsi que d'autres poncifs sur la Chine, tels que la brouette, le sampan, la Chinoise avec son enfant, et surtout l'ombrelle.

En second plan, le bâtiment, par son allure européenne, ne peut être que la mission. Cependant, nous soulignerons les rebords de la toiture du clocher, concession à l'architecture chinoise.

Par tous ces aspects, cette gravure peut être considérée comme un classique de la représentation de la Chine. Il est à noter que ce dessin est reproduit dans l'ouvrage de P. Bizeul (voir bibliographie) page 109.

Missions Catholiques, 14 juin 1872, page 393 (couverture).

"La gravure publiée à la première page de ce numéro a été faite sur un dessin envoyé du Kiang-nan (Chine).

Quant au sujet lui-même, il n'a pas besoin d'explication : au premier regard, l'on est saisi par la beauté de cette scène, toute illuminée des sereines splendeurs de l'espérance chrétienne, et l'on se rappelle les paroles du grand apôtre des nations. Bonum certamem artavi, cursum consummavi, fidem servavi. In reliquo, reposita est mihi corona justitiae, quam reddet mihi dominus in illa die justus judex.

Un seul détail est à noter. Le missionnaire, couché sur un lit funèbre et revêtu des habits sacerdotaux, a la tête couverte d'une coiffure qu'on désigne, en Chine, sous le nom de bonnet d'autel. Les Chinois se scandalisent de voir à l'autel le prêtre tête nue, parce que, selon leurs usages, un inférieur ne saurait, sans irrévérence, paraître devant un supérieur la tête découverte. Sur la demande des missionnaires de la Compagnie de Jésus, le Pape Paul V, le 26 mars 1611, accorda aux prêtres catholiques en Chine la permission de célébrer le saint sacrifice la tête couverte d'un bonnet. Ce bonnet, fait d'étoffe précieuse et orné de deux fanons, doit être autant que possible de la couleur de la chasuble dont se sert le célébrant."(Missions Catholiques, 14 juin 1872. Pages 397 et 398)

Cette gravure figure également dans le livre de P. Bizeul page 195. Le contexte qui lui est associé est radicalement différent. Elle illustre le chapitre intitulé le crime de Lou-Tsen . Le calme et la sérénité de cette image sont en rupture totale avec le récit de ce crime, proche de l'horreur absolue.

"Le village était lui-même cerné par sept à huit cents hommes, vauriens armés de vieux fusils, de lances, de bâtons. Le père veut sortir, mais il se trouve dans la ruelle en face de furieux qui se jettent sur lui. Toutes les issues sont gardées. Il rentre dans la cour de l'école, et c'est là que les conjurés se précipitent sur leur proie et le Père est massacré. Les procèdes chinois sont tumultueux en pareille circonstance ; il faut imaginer des fous furieux qui hurlent et frappent, pas autre chose...Il est certain toutefois que le pauvre martyr vivait encore quand on le dépouilla de ses vêtements. On le mutila, on lui ouvrit le ventre, on en arracha les entrailles qui furent brûlées plus tard chez Ho-Tcheu...On coupa ensuite la tête et les quatre membres, puis, rassemblant autour de ces restes horribles du bois de chauffage, on alluma le bûcher et tout fut réduit en cendres."(P. Bizeulpages 196-197)

A travers cette série de documents publiés durant l'année 1872, nous souhaitons donner une idée de ce que furent les premiers thèmes développés concernant la Chine.

Missions Catholiques, 19 juillet 1872, page 453.

Dès les premières illustrations, la Grande Muraille est un "classique". Elle est d'emblée le monument qui caractérise le mieux la Chine.

Missions Catholiques, 5 juillet 1872, page 429 (couverture).

Avec le document n°6d, voici deux illustrations pour rendre hommage à Saint François-Xavier.

Missions Catholiques, 6 décembre 1872, page 691 (couverture).

Missions Catholiques,

19 juillet 1872, page 488.

Aspects de la technologie chinoise.

Missions Catholiques, 25 octobre 1872, page 619 (couverture).

Planche à caractère encyclopédique, illustrant l'état d'avancement de la technologie chinoise, présentée avec le texte suivant.

"APPAREIL A ELEVER L'EAU.

L'appareil à élever l'eau pour l'arrosage des terres mérite quelque attention. En été, on le rencontre à chaque pas dans les champs. Au premier aspect, un Européen s'écriera : Quel appareil ridicule ! que de force perdue ! C'est vraiment l'enfance de l'art. Mais, qu'il observe avec soin l'appareil en mouvement, et il ne tardera pas à reconnaître que cet appareil est de beaucoup supérieur à la vis d'Archimède, laquelle ne peut élever commodément l'eau qu'à une hauteur médiocre.

L'appareil chinois consiste :

1° En un canal ABCD, formé de trois planches ; il a ordinairement 20 centimètres de haut sur 15 de large ; la longueur en est arbitraire ;

2° En une série de petites planches ou palettes EFG, unies entre elles par des articulations, de manière à former une espèce de chaîne sans fin. Les palettes, afin d'éviter le frottement, sont plus étroites, de 4 à 5 millimètres, que la caisse du canal où elles sont destinées à se mouvoir. A la partie supérieure du canal de bois ABCD, est un treuil portant une petite roue munie de chevilles convenablement espacées pour recevoir la chaîne de palettes.

Pour le jeu de l'appareil, disposez le canal ABCD suivant un plan incliné qui varie selon la profondeur de l'eau et la longueur du canal ; une extrémité plongeant dans l'eau, l'autre aboutissant au niveau du champ que vous voulez arroser ; puis, placez la chaîne de palette ainsi que le représente la figure (p.619). La partie inférieure plonge dans le canal ABCD. A l'extrémité supérieure AB, la chaîne de palettes s'enroule autour de la roue LMN, pour regagner l'extrémité inférieure, où elle passe autour d'une petite roue pour rentrer dans le canal.

Cette chaîne de palettes reçoit le mouvement de la roue LMN, qui le reçoit elle-même d'une roue d'engrenage horizontale, mue par un buffle, ou d'une manivelle mue par des hommes, ou le plus souvent encore par le moyen représenté dans notre figure.

L'axe qui porte la roue a de petits appendices longs de 20 centimètres, sur lesquels des hommes, en marchant comme l'indique la figure, impriment le mouvement à la roue qui entraîne la chaîne sans fin. Dans ce mouvement, chaque palette qui sort de l'eau entraîne dans le cadre une certaine quantité d'eau qui retomberait immédiatement en coulant entre les palettes et les parois du canal si elle n'était retenue par l'impulsion de l'eau chassée par la palette suivante (car les palettes n'ont aucun frottement contre les parois du canal); Le mouvement de la chaîne renouvelant l'impulsion à chaque instant et sur tous les points du canal, et faisant entrer à chaque instant une nouvelle quantité d'eau dans ce canal, celui-ci reste toujours plein, tout en versant par la partie supérieure une grande quantité d'eau dans le champ que l'on veut arroser.

(Extrait d'une lettre inédite du R.P. Hélot, S.J., du 4 janvier 1852. Le dessin de notre gravure est du Frère Jean Ferrer, mort à Shanghaï le 31 décembre 1856.)"

Missions Catholiques, 18 octobre 1872, page 607 (couverture).

La présence de l'eau est l'un des caractères fondamentaux concernant la Chine, avec en prime les traditionnels sampans. Il faut remarquer l'absence de personnage, ce qui, sur des sampans, est pour le moins surprenant.

Missions Catholiques, 13 novembre 1896, page 549.

(Archives : B XLI 49)

Il s'agit de la première photographie concernant la Chine qui est reproduite par les Missions Catholiques.

Le thème est un peu surprenant. Les bonzes, et les cérémonies religieuses traditionnelles sont des sujets assez rarement représentés.

Il faut signaler également que cette photographie fut reproduite à nouveau en 1933, page 236.

Missions Catholiques, 1910, page 297. (Non retrouvé dans les archives).

M. Gervaix est l'un des principaux "fournisseurs" en photographies des Missions Catholiques. Nous avons là le seul document, que ce soit pour M. Gervaix ou pour tout autre

missionnaire, nous fournissant une indication sur la manière dont sont faites les photographies. Nous sommes donc très démunis. Nous apprenons seulement que les missionnaires ne faisaient pas forcement eux-mêmes les photographies, mais nous n'avons rien sur les problèmes techniques, ni sur le matériel. L'existence de ce photographe est signalée, sans la moindre indication supplémentaire.

Missions Catholiques, 1902, page 14 (non retrouvé dans les archives).

"Tchély sud-est (Chine). Le dernier numéro des Etudes contient sous ce titre : Faux témoins contre les missionnaires, un important article du R.P. Desmarquest, procureur de la Mission du Tchély sud-est.

Nous voulons en citer la conclusion, qui répond à l'accusation, trop souvent portée contre les missionnaires, d'être immensément riches.

En tout et pour tout, la mission du Tchély sud-est possède à Tientsin une dizaine d'hectares de terrain. Pourquoi et comment les a-t-elle achetés ? C'est ce que pourrait dire ceux qui ont créé la concession française. Ne trouvant pas d'acquéreurs pour ces terrains et voulant empêcher le tout de tomber aux mains des Chinois, ils pressèrent les missionnaires, les forcèrent presque de se porter acheteurs. Ceux-ci se dévouèrent pour sauver la face aux représentants de la France, et, ce qu'on leur reproche aujourd'hui comme un accaparement, fut au fond un acte de vrai patriotisme.

Que s'ils ont su améliorer ces terrains et en tirer des ressources pour leurs oeuvres intérieures, qui pourrait leur en faire un crime ? Il suffit d'être de bonne foi pour comprendre qu'à pareille distance de la France, une mission qui compte près de 700 chrétientés, toutes pauvres, périodiquement ravagées par l'inondation, la famine et les rebelles, a besoin de quelques ressources locales.

C'est encore plus nécessaire, maintenant qu'il faut relever de leurs ruines tous les établissements qu'avaient péniblement créés cinquante ans de labeurs et de luttes. Des 694 chrétientés, qui possédaient toutes au moins un oratoire, il n'y en a pas 50 où les chrétiens puissent aujourd'hui se réunir. Tout le reste a été incendié ou démoli et les matériaux vendus. Des six collèges de la mission, deux seulement sont restés debout. Il y avait huit orphelinats ; cinq ont été incendiés et les orphelines tuées ou emmenées par les brigands. De 430 écoles de villages, il en reste 49 avec 950 élèves au lieu de 4 750. Enfin, les 87 pharmacies-dispensaires, qui distribuaient gratuitement des remèdes à environ 12 000 malades par an, ont dû être fermées. Ne les accusait-on pas de distribuer des remèdes ensorcelés, et d'empoisonner les puits ! Ainsi, la calomnie poursuit partout ces hommes qui ont cru peut-être qu'au loin ils feraient le bien plus librement. Celui qu'ils vont annoncer aux nations ne leur avait-il pas prédit ? Qu'ils ne s'en étonnent pas ! Aujourd'hui on les accuse en Chine d'être sorciers ; en France, de faire les commerçants ; demain, sans doute, on trouvera autre chose. On essaie de les déconsidérer devant le public, mais au fond ceux-là seuls se laissent tromper qui le veulent bien. Ces prétendus témoins oculaires qui n'ont rien vu, laissent toujours passer un petit bout de l'oreille. Les véritables témoins ont un autre accent. Qu'on fasse parler ces 300 soldats français qui ont pris leurs quartiers d'hiver à Hien-Hien, et qui ont vu les Jésuites de près, puisqu'ils vivaient chez eux. Qu'on fasse parler, ces hommes sérieux, commerçants ou diplomates, qui sont venus en Chine autrement qu'en touristes, et qui n'arrivent pas avec un parti pris d'avance. Ceux-là sont tous d'accord et proclament très haut le désintéressement des missionnaires et les services inappréciables qu'ils rendent à la civilisation et à la patrie." (Missions Catholiques, 1902, pages 14 et 15)

Missions Catholiques, 1902 page 15 (non retrouvé dans les archives).

La révolte des Boxers est une épreuve très dure pour l'Eglise de Chine. L'article du R.P. Desmarquest est tout à fait clair sur cet aspect. Plus surprenante est la mise au point avec les autorités françaises, qui met en évidence des tensions entre les autorités administratives et religieuses.

Missions Catholiques, 1901, page 544 (Non retrouvé dans les archives).

Le choc de la révolte des Boxers est important, mais la Chine en sort ébranlée. Le prince Zhuang, ardent pro-boxers, doit se donner la mort, le prince Duan est banni. 119 dignitaires subissent une peine qui va de la dégradation à la mort ( VOIR L'ILLUSTRATION).

A l'issue du soulèvement, la Chine doit payer une indemnité énorme : 67 millions de Livres, payable sur quarante ans avec un intérêt annuel de 4%, en sus des droit de douane. La Russie s'octroie 29% de cette indemnité, l'Allemagne 20%, et la France 15%. (L'Histoire, numéro 133, page 78)

La répartition de cette indemnité se fait sur des bases uniquement économiques, et ne tient pas réellement compte des destructions religieuses, domaine dans lequel la France est beaucoup plus touchée que les autres pays.

Missions Catholiques, 1901, page 545 (non retrouvé dans les archives).

Missions Catholiques, 1901, page 543 (non retrouvé dans les archives).

Missions Catholiques, 1901, page 219 (non retrouvé dans les archives).

Missions Catholiques, 1901, page 234 (non retrouvé dans les archives).

Première photographie présentant des membres du clergé indigène.

Missions Catholiques, 1904, page 52 (non retrouvé dans les archives).

Missions Catholiques, 12 février 1909, page 73 (Archives : B XLI 39).

Missions Catholiques, 12 février 1909, page 74 (Archives : B XLI 38).

Missions Catholiques, 12 février 1909, page 75 (Archives : B XLI 40).

Missions Catholiques, 12 février 1909, page 78 (Archives : B XLI 40).

Missions Catholiques, 1909, page 426 (Archives : RETROUVER).

Soeur Gilbert apparaît pour la première fois sur une illustration des Missions Catholiques (gravure en plan large) en 1893, page 97.

"C'est sous les auspices de la Sainte-Enfance que, le 29 octobre 1847, s'embarquaient pour la Chine les premières religieuses européennes Soeurs de Saint Vincent de Paul allant à Macao fonder, grâce à la générosité des associés de l'oeuvre, un établissement pour les enfants abandonnés, qui en 1852 fut transféré à Ningpo." (Paul Lesourd, Histoire générale de l'Oeuvre de la Sainte-Enfance depuis un siècle, page 40).

Missions Catholiques, 1910, page 174 (non retrouvé dans les archives).

Missions Catholiques, 1910, page 279, (non retrouvé dans les archives).

Missions Catholiques, 1910, page 280, (non retrouvé dans les archives).

Missions Catholiques, 1909, page 601 (non retrouvé dans les archives).

Missions Catholiques, 1909, page 373 (Archives : B VI 32)

Missions Catholiques, 1909, page 374 (Archives : B VI 32)

"Le nouveau Prêtre Moïse et sa soeur rachetée.

M. Gervaix, notre si sympathique correspondant de Canton, nous envoie pour la transmettre aux bienfaiteurs du diacre Moïse, devenu prêtre, la traduction de la touchante lettre de remerciements qu'on va lire.

LETTRE DU PRETRE MOISE KIANG.

Chers et vénérés bienfaiteurs,

Il me tardait de venir vous dire à tous merci du fond de mon coeur. Vous m'avez depuis bientôt un an comblé de vos bienfaits et écouté mes plaintes au sujet de mes soeurs vendues aux païens, et maintenant, je viens me réjouir avec vous de l'heureuse issue de mes projets. mais d'abord, je dois vous dire ma joie d'avoir été jugé digne d'entrer au sanctuaire et de monter à l'autel. Hier; en effet, j'a été ordonné prêtre du Très-Haut, et j'ai pu célébrer pour vous ma première messe.

Ce n'a pas été sans un serrement de coeur que j'ai dit à Jésus de vous bénir et de me remplacer dans le rôle de la reconnaissance que je vous dois éternellement.

Désormais, jusqu'à la fin de ma mortelle vie, je vous recommanderai, vous et les vôtres, à la sympathie divine et j'espère que mes faibles demandes hâteront pour vous auprès du Maître de la Grâce toutes les faveurs spirituelles et temporelles que vous désirez.

En attendant, chers bienfaiteurs, jouissez en paix de ce bonheur d'avoir fait des heureux en rendant à un frère ses soeurs hier esclaves, et à Dieu deux âmes de plus.

Sans doute, le rachat de mes soeurs a été laborieux, l'une d'elles n'a pas encore à l'heure actuelle pu se libérer de ses maîtres païens, mais c'est une affaire de temps, et c'est une affaire dès lors réglée. J'ai pu, au lendemain même de mon ordination, conférer le baptême à la première dont je vous envoie la photographie. C'est le Père Ip (M. Gervaix), qui toujours bon pour moi, m'a demandé cela pour vos lecteurs.

Missions Catholiques, 1909, page 374 (Archives : B VI 32)

Jouissez de la joie dont je rayonne moi-même en ce jour festival où j'ai tant reçu de Dieu et des hommes, où il semble que la mesure de la bonté a été dépassée en ma faveur et malgré le peu d'estime dont je suis digne.

Désormais, je dirai aux âmes de ma race : il n'y a plus de barrière entre l'Orient et l'Occident, il n'y a plus de frontière entre les hommes, puisque les larmes de l'esclave ont été séchées par les mains rugueuses de l'humble aussi bien que par les mains gantées de velours d'où se sont échappées tant de pièces d'or destinées à la rançon des captives.

Ces jeunes captives, en s'instruisant maintenant des vérités de la Foi, et en établissant des ménages chrétiens, seront dans l'île qu'elles habitent; un monument vivant de la charité catholique qui déborde toujours du coeur des fils de l'Europe et en particulier de ceux de France.

Encore une fois, merci, chers bienfaiteurs connus et ignorés. Si je ne craignais pas d'être indiscret en élevant, moi, néophyte de Chine, ma main, encore imprégnée d'huile sainte, sur vos tête si vénérables, je vous bénirais au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.

Votre bien reconnaissant à jamais,

Moïse KIANG, prêtre.

A la lettre de Moïse, M. Gervaix joint les quelques mots traduits d'un billet de la soeur rachetée.

LETTRE D'A-TSAP, SOEUR DE MOISE KIANG.

Chers bienfaiteurs,

A-Tsap, soeur de moïse Kiang, humble fille de l'île vous salue. Je suis ignorante encore ; mais je sais pourtant dire merci à mes amis et j'ai le coeur tourné vers eux en ce moment où, je suis devenue chrétienne après mon rachat.

A-Tsap est heureuse de vous saluer et de vous souhaiter 10 000 félicités en retour des bontés dont vous toutes, grandes et belles dames de France, l'avez comblée.

Mais, que puis-je faire pour montrer ma gratitude sinon prier pour vous le Seigneur du Ciel ?

Je demande à mon frère, le prêtre Moïse, de se charger pour moi de la dette lourde à payer.

Je demande aussi que vous priiez pour le rachat définitif de ma plus jeune soeur, afin que toutes deux nous arrivions ensemble au ciel.

A-Tsap, la fille ignorée et trop indigne de vos bontés, vous remercie encore en inclinant son front, trois fois dans la poussière.

Que Dieu vous bénisse !

A-TSAP KIANG (Maria)."

Missions Catholiques, 1909, pages 373 et 374.

Missions Catholiques, 1910, page 318 (non retrouvé dans les archives).

Pour la première fois, nous avons l'occasion de souligner la part importante qu'occupent les orphelins dans le mouvement général de conversion. Les orphelinats sont un des relais principaux de l'action des missions. En 1923, on en compte 312 implantés en Chine qui accueillent 28 892 pensionnaires.

Missions Catholiques, 1909, page 193 (non retrouvé dans les archives).

Missions Catholiques, 1910, page 294 (non retrouvé dans les archives).

Missions Catholiques, 1909, page 565 (non retrouvé dans les archives).

Missions Catholiques, 1910, page 197 (non retrouvé dans les archives).

Missions Catholiques, 1909, page 321 (archives : B VI 101).

Missions Catholiques, 1909, page 198 (non retrouvé dans les archives).

L'article présente six autres illustrations de même type, qui montrent en gros plans les Bouddhas.

Missions Catholiques, 1910, page 332 (non retrouvé dans les archives).

Missions Catholiques, 16 juin 1911, page 277. (non retrouvé dans les archives)

Il s'agit de toute évidence d'une "mise en scène", ces enfants n'ayant rien des réformateurs dont parle M. Gervaix dans son article. Le personnage central, qui porte lui-même la natte, est simplement affublé d'une casquette et de ciseaux, pour rendre crédible la scène. Le ton de l'article est tout autre.

"Canton vient d'avoir ses 5 et 6 octobre i , dans les journées du jeudi 27 et du vendredi 28 avril 1911 ; mais on a vu un vice-roi énergique tenant tête à la rébellion.

Par "rébellion", il faut entendre ici un parti réformateur et radical qui ne recule, pour faire aboutir son principe, devant aucun coup d'audace.

Ce n'est point la foule vulgaire et ignare se ruant à l'assaut des Bastilles, mais un groupe mi-sélect, mi ambitieux, de néo-patriotes qui, ayant lu quelques gazettes en Malaisie et arraché en la projetant contre un édit du Fils du ciel la natte symbolique de sujétion tartare, se croient du coup civilisés et appelés à la rénovation de leur pays. ..." (Lettre de M. Régis Gervaix, des Missions Etrangères de Paris, missionnaire à Canton. Missions Catholiques, 16 juin 1911, page 277.)

Missions Catholiques, 16 juin 1911, page 278. (non retrouvé dans les archives).

Ce jeune homme correspond mieux à l'image réelle de la "Jeune Chine", et peut faire partie des "égarés" dont parle M. Gervaix dans la suite de l'article.

"...A l'heure où j'écris ces lignes, en effet, cinq jours après cette nuit d'angoisse et de sang, on recherche les fauteurs de troubles dont les têtes roulent multiples sous la hache du bourreau.

On signale, parmi ces égarés, des fils de bonne famille qui ont fait aux juges des réponses effarantes. On demandait la raison de sa conduite à un jeune homme connu de l'amiral Ly : "Je meurs content a-t-il répondu, parce que mes actes auront fait avancer d'un pas notre civilisation ! "

La plupart d'entre eux, lettrés de marque, avaient puisé dans le Contrat social traduit ici, les principes subversifs de démagogie et d'anarchie.

Qu'on ajoute à cette lecture, celle des journaux indignes excitant ouvertement à l'assassinat, et alors on comprendra que tout est possible à ces exaltés :

- Tuer les hommes est une pure cruauté, dit le journal Mingliepao ; mais celui qui tue son prochain dans le seul but de protéger l'humanité, non seulement n'est pas cruel, mais encore il est humain. Si le gouvernement ne veut pas que la Chine tombe en ruine, il doit condamner à mort tous les traîtres : Na-tang, ministre de l'Empire, Tchao-zu-ling, vice ministre, et si le peuple veut protéger la Chine, il doit les supprimer comme il a déjà supprimé le maréchal tartare de Canton. ..." (Idem, page 278)

Missions Catholiques, 1912 page 404. (non retrouvé dans les archives)

Le commentaire détourne complètement la photographie de son sens. En fait, l'enfant assis, qui porte la natte, est en train de se faire raser l'avant du crâne, ce qui correspond à la réalisation de la coiffure traditionnelle mandchoue.

Missions Catholiques, 1911, page 81. (non retrouvé dans les archives)

Document n°38

Missions Catholiques, 1912, page 210. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°39

Missions Catholiques, 1912, page 142.

Cette photographie n'a pas été retrouvée dans les archives, mais, sous la côte B VI 2, il en est une qui représente la même tour.

  • Document n°40

Missions Catholiques, 1912, page 181. (non retrouvé dans les archives).

  • Document n°41

Missions Catholiques, 1912, page 99. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°42

Missions Catholiques, 1912, page 225. (Archives : B VI 29)

  • Document n°43

Missions Catholiques, 1912, page 499. (non retrouvé dans les archives).

  • Document n°44

Missions Catholiques, 1912, page 272. (non retrouvé dans les archives).

  • Document n°45

Missions Catholiques, 2 août1912, page 361. (non retrouvé dans les archives).

La pacification de Kinchow (Chine) et ses conséquences providentielles pour la conversion des Tartares.

Le vénérable chef de la mission du Houpé méridional, Mgr Everaerst, actuellement en France, nous communique cette très intéressante relation sur les événements dont le centre de la Chine fut le théâtre il y a quelques mois, événements où les missionnaires jouèrent un rôle si important et qui ont des conséquences si heureuses au point de vue de l'apostolat.

I

C'est, vous le savez, au mois d'octobre dernier qu'éclata la révolution qui finit par renverser la dynastie mandchoue. Après la prise de Outchang, d'Hankow et d'Hanyang, plusieurs villes dans la vallée du Yangtsé ouvrirent leurs portes aux nouveaux maîtres, sans coup férir. Seule, Kinchow, où habitaient 27 000 Tartares, fit de la résistance. Des soldats, sous la conduite du général T'ang, quittèrent Ichang, notre ville épiscopale, pour aller l'assiéger, tandis que des troupes venues de la province de Hounan venaient camper à Shasi.

L'assaut général eut lieu dans la nuit du 6 au 7 décembre. Les républicains entourèrent la ville et firent pleuvoir sur elle, durant treize heures, une grêle ininterrompue de projectiles.

Retiré dans leur enceinte murée, les assiégés avaient cru d'abord n'avoir rien à craindre d'une poignée de soldats indisciplinés ; mais toute une nuit de bombardement les démoralisa. Ils perdirent la tête. Leur major général se suicida. Les soldats affolés par la peur ne savaient que faire ; quelques-uns prirent du poison, d'autres se jetèrent dans l'eau, d'autres, pour empêcher l'extermination générale, cherchaient à traiter avec les ennemis.

Mais où trouver un entremetteur qui pût négocier la paix à des conditions acceptables ?

La mission catholique vivait depuis longtemps en excellents termes avec l'autorité tartare. Des visites étaient fréquemment échangées entre le Père Marcel et les mandarins. Il fut invité à jouer le rôle d'intermédiaire entre les deux partis. Le missionnaire ne demandait pas mieux que de sauver la vie à une multitude de malheureux. Il accepta.

Par son entremise des pourparlers furent entamés entre le maréchal tartare et les généraux républicains ; des conditions de paix furent proposées, et on allait en venir à une entente, quand trois individus furent arrêtés à Shasi, porteurs de lettres secrètes adressées aux Impérialistes de Hankow pour leur demander des renforts. Les porteurs furent décapités sur place et les lettres envoyées au R.P. Marcel comme preuve de la duplicité tartare. Le missionnaire, aussitôt, déclara ne plus pouvoir s'occuper des négociations de paix.

Le maréchal tartare répondit que ces lettres dataient de longtemps et qu'il continuait à mettre tout son espoir dans l'intervention du missionnaire en faveur de son malheureux peuple. Le Père Marcel consentit à transmettre ces explications que les Républicains finirent par admettre.

Bref, après plusieurs entrevues de part et d'autre, les Républicains posèrent deux conditions : 1° toutes les armes et munitions leur seraient remises ; 2° la ville leur serait livrée.

Les Tartares n'y purent souscrire. Rendre les armes, courber la tête devant quelques milliers de rebelles, s'humilier devant ces Chinois qu'ils tenaient sous le joug depuis trois siècles ! C'étaient trop leur demander. D'ailleurs, ils n'avaient pas grande foi dans les belles promesses des Républicains qui, après avoir reçu leurs armes, feraient d'eux ce qu'ils voudraient.

Ils proposèrent un autre arrangement : ils rendraient les armes à l'Eglise catholique, où les Républicains viendraient les prendre.

Le 11 décembre, une entrevue des deux partis eut lieu dans la caserne convertie en hôpital de la Croix Rouge, oeuvre que la Mission catholique avait érigée dès le commencement des hostilités.

A cette réunion, présidé par le R.P. Ange, vicaire général, assistaient M. Clayson, commissaire des douanes impériales à Shasi, quatre mandarins tartares et les généraux républicains avec leurs conseillers.

On tomba d'accord sur les points suivants :

1° Les Tartares déposeront leurs armes et munitions dans l'église catholique et ouvriront les portes de la villes ;

2° Les Républicains paieront , à titre d'indemnité, à tout propriétaire d'un fusil la somme de dix dollars ;

3° La République s'engage à sauver la vie des Tartares et à respecter leur propriété privée ;

4° La République paiera aux Tartares six mois de solde.

Dès le lendemain, 200 fusils furent déposés à l'église. Tous les jours on en apportait, de sorte que bientôt il y en eut plus de 3 000. Seize canons étaient rangés devant la porte et la résidence regorgeait de caisses pleines de munitions de guerre : la Mission avait pris l'aspect d'un arsenal.

Restait à livrer la ville. Le maréchal ne trouvant personne qui voulut planter le drapeau blanc sur les remparts, pria le R.P. Marcel de s'en charger.

Le 17 décembre, à neuf heures du matin, l'armée républicaine fit son entrée solennelle. Les trois généraux, accompagnés des missionnaires de Kinchow, ouvraient la marche. La joie des Tartares et des Chinois étaient indescriptible ; partout on avait arboré des drapeaux et des bannières, de tous cotés on lisait des inscriptions de bienvenue, on n'entendait que des cris de fêtes et de reconnaissance. Les pétards qu'on fit partir se chiffrèrent par centaines de mille. Tartares et Républicains fraternisèrent dans la meilleure entente. La paix était sincère et complète. Tout se passa sans le moindre trouble.

Aussitôt la paix conclue, les Tartares, hommes et femmes, accoururent à l'église pour se faire chrétiens et pour se mettre entièrement sous la protection de la Mission. Leur intention n'était peut-être pas surnaturelle ; mais leurs sentiments s'épureront lorsqu'ils seront suffisamment instruits.

II

Je ne saurais dire combien de milliers de Tartares ont demandé à embrasser la religion chrétienne.

Nous ne tenons note que de ceux qui ont déjà appris les éléments de la doctrine : c'est-à-dire qui, après avoir récité les chapitres essentiels du catéchisme, ont été admis à faire l'adoration solennelle à l'église. Le nouveau converti entend par là se déclarer publiquement enfant de Dieu et de l'Eglise ; les missionnaires et les fidèles le reconnaissant désormais comme catéchumène. Jusqu'ici, dans la seule ville de Kinchow, 6 000 Mandchous ont fait la cérémonie de l'adoration.

C'est un gros surcroît de travail pour les missionnaires ; car tous ces gens doivent être formés à la vie chrétienne. Il faut arracher de leur coeur les racines si profondes de la superstition et du paganisme et y implanter le goût des vérités religieuses. Je vous assure que ce n'est pas peu de chose !

J'ai tenu à diriger ce travail d'apostolat, et d'Ichang je me suis rendu à Kinchow. J'ai fait venir des différents points du vicariat six missionnaires nouveaux afin de donner à la propagande un vigoureux élan et ouvert trois oratoires en de superbes maisons, de vrais palais, que spontanément de riches Mandchous nous ont prêtés à cette fin.

Nous avons étendu notre cercle d'action par l'ouverture d'écoles. Une d'elles, qu'on pourrait appeler Ecole Normale, a été érigée pour les lettrés, très versés dans la littérature chinoise, les globulés et les anciens Mandarins. Là ils étudieront plus à fond la doctrine chrétienne, ainsi que la manière de réfuter les objections païennes.

Une dizaine d'autres écoles ont été ouvertes sur différents points de la ville pour les enfants et les adultes. De sorte tous les hommes de bonne volonté ont l'occasion d'apprendre la doctrine chrétienne et aucun quartier n'échappe à notre action.

Pour les femmes, trois catéchuménats ont été ouverts sous la direction de Franciscaines venues d'Ichang et des Soeurs indigènes. Un millier de futures néophytes y étudient la doctrine et y apprennent les prières.

L'élément tartare est notablement plus docile que l'élément chinois. Le Tartare est plus digne, mieux élevé, moins léger que le Chinois. C'est qu'en effet il a été pendant trois siècles le maître de la Chine.

Les 27 000 Tartares de Kinchow étaient tous rentiers vivant de revenus fixes que leur allouait le gouvernement. Il leur en reste une fierté, une distinction native. Malheureusement, la fierté et la distinction ne donnent pas à manger. Depuis l'établissement du nouvel ordre de chose, la source officielle et séculaire de leur subsistance est tarie. Et, comme la cigale, après avoir chanté tout l'été, ils sont pris au dépourvu quand l'hiver est venu. Et, ils peuvent dire comme le serviteur imprévoyant dont nous parle l'Evangile : Forere non valeo, mendicare erubesco. (Je ne sais pas cultiver la terre et j'ai honte de mendier). Du travail manuel, ils n'en ont jamais fait et ils sont trop fiers pour tendre la main.

Problème ardu que l'avenir matériel de toute cette population ! Aussi, dès le début du mouvement des conversions, notre attention s'est portée sur ce point de la plus haute importance : inculquer à ces nouveaux prolétaires l'amour du travail, trouver pour ces rentiers déchus des moyens d'existence.

Voulant y contribuer dans la mesure du possible, la mission a inauguré un ouvroir d'hommes et trois ouvroirs de femmes qu'elle a combinés avec les catéchuménats dont il est parlé plus haut. Pendant les interruptions des études et des prières, les nouveaux convertis font du travail manuel. Les hommes apprennent un métier ; les femmes font des travaux d'aiguille, des broderies, des dentelles ; elles filent le coton et tissent la toile.

Ces catéchuménats-ouvroirs sont de véritables ruches ; tout y est vie. Notre sainte religion y acquiert bon renom, car elle est bénie de tous. Dans la seule maison desservie par les Franciscaines, il y a 750 catéchumènes apprenties.

Que Dieu nous donne sa paix et sa grâce, que nos bienfaiteurs nous assistent de leurs prières et de leurs aumônes, que les missionnaires continuent à se dévouer et à payer de leur personne, et tout permet d'espérer que cette fière cité, qui jadis tuait les prophètes et lapidait les envoyés de Dieu, sera désormais une florissante oasis chrétienne dans le désert du paganisme chinois. A Dieu seul en soit la gloire !

Mais ces catéchuménats, ces écoles, ces ouvroirs, nécessitent des dépenses énormes. Sans doute entière est notre confiance en la Providence ; mais cette confiance ne nous dispense pas d'avoir recours aux moyens ordinaires afin de nous tirer de l'embarras extrême où nous nous trouvons. C'est pour cela que nous faisons appel aux âmes généreuses. Il nous faut des aumônes, il nous les faut abondantes. C'est une question de vie et de mort pour toute la population tartare que le Père Marcel a sauvée de l'extermination...

Venez, je vous prie, à notre secours, aidez-nous par vos aumônes soit en argent, soit en nature, par des envois d'objets utilisables dans les ouvroirs, comme du coton, du fil, des machines à coudre, à tricoter, etc. .Tout sera reçu avec la même grande reconnaissance...Jésus lui-même sera votre récompense. (Missions Catholiques, 2 août 1912, pages 361 à 364.).

  • Document n°46

Missions Catholiques, 1912, page 285. (non retrouvé dans les archives).

  • Document n°47,

Missions Catholiques, 1912 page 457. (non retrouvé dans les archives).

  • Document n°48,

Missions Catholiques, 1912 page 405. (Archives : F IV 1).

  • Document n°49

Missions Catholiques, 1912, page 319. (non retrouvé dans les archives). On remarquera, au sixième rang en partant du bas, à droite, le Père Gervaix lui-même.

  • Document n°50

Missions Catholiques, 1913, page 453. (Archives : B VI 97).

  • Document n°51

Missions Catholiques, 1913 page 453. (Archives : B VI 38).

  • Document n°52

Missions Catholiques, 1913 page 462. (non retrouvé dans les archives).

  • Document n°53

Missions Catholiques, 1913, page 438. (non retrouvé dans les archives). Cette photographie est tirée du même article que le document n°56.

  • Document n°54,

Missions Catholiques, 1913, page 39. (non retrouvé dans les archives).

  • Document n°55,

Missions Catholiques, 1914, page 282. (non retrouvé dans les archives).

Les deux mandarins ont été décapités par leurs propres troupes qui sont passées à la cause républicaine. Après avoir laissé croire qu'ils acceptaient la nouvelle situation, les mandarins incitèrent leurs troupes à se rallier à nouveau aux armées impériales. C'est cette initiative qui leur fut fatale, déchaînant la colère des soldats. Bien que publiés en 1914, les événements relatés dans cet article datent de 1911. Tout semble s'être déroulé comme dans une tragédie classique, puisque, entre le revirement des troupes et la mort des mandarins, il s'est écoulé moins d'un jour.

Il faut rapprocher les documents 55 et 56. La manière dont sont considérés les hommes n'est pas la même selon leur camp. La photographie qui accompagne l'article sur la mort des mandarins met en évidence la noblesse de ces grands seigneurs, ce qui souligne par conséquent l'aspect tragique de leur mort. En revanche, la mise en scène macabre du document n°56 renforce l'idée qu'énonce M. Gervaix, à savoir que les victimes ne sont qu'un "ramassis de mécontents et de paresseux, de besogneux et de vagabonds, qui finalement, n'ont eu que ce qu'ils méritent !"

  • Document n°56,

Missions Catholiques, 12 septembre1913, page 439. (non retrouvé dans les archives).

Article de Régis Gervaix, qui fut publié sous la forme d'une chronique hebdomadaire, commencée le 27 juin 1913.

Dans la nuit du 29 février, éclatèrent, parmi les soldats, de sérieuses mutineries.

Les quartiers de l'Est sont pillés et incendiés. A dix heures on se bat partout dans la cité tartare ; on pille même les propriétés étrangères. le quartier de la Légation a été fermé. Les délégués de Nankin, hier encore si pressant pour le transfert de la capitale, ont dû fuir par les toits. ; et Yuen-she-kai ii n'a pu qu'assister impuissant à ces scènes de désordre.

Pao-ting-fou également est le théâtre des mêmes pillages et incendies. Et bientôt, comme une traînée de poudre, l'émeute va gagner les provinces et réveiller désormais la grosse question, trop négligée jusqu'ici, de la solde des troupes.

Mais, avant d'aborder cette question, plus tard compliquée par celle des emprunts, le Président se hâte (7 mars) de lancer une proclamation à l'armée "rappelant aux soldats qu'il les a toujours traités comme des membres de sa famille". Il les invite à garder le juste sentiment de leurs droits et de la discipline. Il souligne que, dans le cas contraire, "les puissances étrangères interviendraient en Chine".

Et, aussitôt que le nombre des troupes fidèles lui parait assez important, il ordonne une répression impitoyable, fait décapiter un grand nombre des mutins, et tout rentre peu à peu dans l'ordre.

"Dans les cercles officiels chinois, écrit un correspondant de Pékin, on déclarait que les troupes n'avaient jamais cessé d'être fidèles à Yuan Shi-kai, mais s'étaient affolées à la nouvelle que leur maître allait partir pour le sud et qu'elles seraient ensuite licenciées. Plus de chef, plus d'argent ! Ces hommes sans profession et sans instruction pratique avaient entrevu la misère. De là leur mutinerie. Telle est l'explication officielle des désordres."

Mais, pourrait-on répondre à ce distingué correspondant, pourquoi tant de décapitations à la capitale ? Pourquoi cette rigueur dans la répression, si ces pauvres soldats n'ont fait que répondre aux désirs secrets de leur maître de les voir se mutiner pour se donner un prétexte de rester à Pékin ?

Et comment expliquer les mutineries similaires qui ont ensanglanté toutes les cités importantes de l'Empire, Tientsin, Pao-ting, Canton... Canton surtout, où, trois jours durant (11, 12 et 13 mars), nous avons, nous étrangers, entendu les balles siffler à nos oreilles, vu les cadavres de centaines de citoyens encombrer les rues trop étroites ?

Canton, capitale du Sud, n'avait, pourtant, aucune raison d'appeler dans ces murs l'homme prédestiné que sa grandeur attachait à Pékin !

Non, la seule raison valable de tous ces actes de vandalisme, c'est le besoin de solde qui faisait de tous ces soldats, désormais sans occupation, autant de ravageurs et de bandits.

Nous les avons vus, dès le début de la Révolution, envahir les cités, au premier signe d'indépendance des édiles, les habits en lambeaux, maigres, échevelés, pareils à des spectres sortant d'orgies, l'oeil hagard, les mâchoires craquant de froid, un fusil rouillé sur les épaules, s'avancer le long des quais, sans ordre, comme un troupeaux d'esclaves ivres. La foule intelligente qui les voyait passer disait alors : "Vive l'armée du peuple ! A bas la dynastie ! "

Deux mois après, on se mordait les mêmes mains qui avaient applaudi au départ de tous ces bandits pour le théâtre où se jouait la pièce politique dont je viens de tracer, incomplètement d'ailleurs, les phases diverses.

Que les historiens futurs, épris d'idées républicaines, en prennent donc leur parti et ne comparent point ces recrues de désordre aux généreuses troupes françaises qui, pour la même solution démocratique, luttèrent à Valmy et à Jemmapes (1792).

En ce temps-là, nos aïeux, façonnés par des siècles de foi et de valeur, se battaient pour la gloire, en couchant sur le dur ; peu leur importaient qu'on leur servît la solde !

Ici, à part de valeureux jeunes gens, l'exception, et de loyaux officiers généraux, l'ensemble des troupes qui marchèrent à l'assaut de la dynastie n'était qu'un ramassis de mécontents et de paresseux, de besogneux et de vagabonds.

Tant que durait la campagne contre le gouvernement durait aussi leur vie de rapines et de plaisirs ; sitôt achevées les opérations et effectué le licenciement de la plupart des volontaires, une explosion d'appétits devait éclater, et sans autre raison que la raison même de ces appétits. Ce danger avait été prévu sans doute. Mais où; trouver des soldats dignes de ce nom, à l'heure présente où il fallait donner un coup mortel à la monarchie ?

Si la répression fut terrible, c'est que l'émeute' était grave, comme on l'a vu déjà à Pékin, et force était d'arracher des bras de la soldatesque le fusil qui avait pourtant si bien servi la Révolution.

A Canton, pendant les mois de Février, mars et avril, l'on fusilla près de 6 000 rebelles, la plupart anciens volontaires de l'armée dite du peuple." (Missions Catholiques, 12septembre1913, pages438et439).

  • Document n°57

Missions Catholiques, 1914, page 188. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°58

Missions Catholiques, 1914, page 201. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°59

Missions Catholiques, 1914, page 289. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°60

Missions Catholiques, 1914, page 299. (non retrouvé dans les archives)

Dans le cadre de la présentation d'une Chine qui évolue vers la modernité, la publication sur une même page par les Missions Catholiques des documents 60 et 61 est très significative, et forte de symbole.

  • Document n°61

Missions Catholiques, 1914, page 299. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°62

Missions Catholiques, 1914, page 198. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°63

Missions Catholiques, 1914, page 200. (non retrouvé dans les archives)

Tout comme pour le document 62, l'article relate des événements qui se sont déroulés en 1911, durant lesquels les grands séminaristes ont eu à combattre contre des "brigands".

  • Document n°64

Missions Catholiques, 1915, page 63. (non retrouvé dans les archives)

Les relations entre l'Eglise et les autorités républicaines furent immédiates et constantes. Nous voyons ici Mgr. Jarlin au sortir d'une entrevue avec le président Yuan Shi-kai. En 1922, il sera reçu par le président Shu Che-Tchang, pour lui remettre une lettre autographe de S.S. Pie XI.

  • Document n°65

Missions Catholiques, 1916, page 595. (non retrouvé dans les archives)

Il s'agit de troupes républicaines qui se mobilisent contre Yuan Shi-kai et ses partisans, au moment de la tentative de restauration monarchique organisée par ce dernier, à son profit.

  • Document n°66

Missions Catholiques, 1917, page 483. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°67

Missions Catholiques, 1920, page 30. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°68

Missions Catholiques, 1925, page 217. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°69

Missions Catholiques, 1921, page 452. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°70

Missions Catholiques, 1922, page 133. (Archives : B XL 5)

  • Document n°71

Missions Catholiques, 1931, page 137. (Archives : B I 41)

  • Document n°72a

Missions Catholiques, 1926, page 565. (Non retrouvé dans les archives)

Les futurs évêques embarquent le 10 septembre 1926 en Chine, pour se rendre en Europe. Leur arrivée est prévue pour le 10 octobre , à Naples. Ils rejoignent alors Rome, où doit se dérouler le Sacre.

  • Document n°72b

Missions Catholiques, 1926, page 577. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°72c

Missions Catholiques, 1926, page 567, (Non retrouvé dans les archives)

"...C'est alors que Pie XI, d'une voix forte et sonore qui décelait la profonde et douce émotion du Pontife, prononça une éloquente homélie latine. Il leur dit sa joie d'avoir fait cette consécration et sa confiance dans les nouveaux élus qui avaient ainsi reçu de sa main le caractère épiscopal en cette basilique de Saint-Pierre, à Rome, centre de la catholicité. Ici, au centre de tout apostolat, le Pape était sûr aussi qu'ils répondraient à l'attente de leurs concitoyens en leur immense patrie, où tous ceux qui ont le sentiment religieux ont salué avec joie leur consécration. L'auguste Pontife termine son allocution en commentant les paroles de Jésus-Christ à, ses apôtres : "Levez la tête et voyez ces régions - votre pays presque sans limites - qui déjà blanchissent pour la moisson. Allez, prêchez, baptisez, bénissez. Je vous ai choisis et placés pour que vous produisiez des fruits et que vos fruits demeurent. Fiat ! Fiat ! "

Pendant le chant du Te Deum, les consacrés, conduits par les Evêques assistants, mitre en tête et crosse en main, ont parcouru les rangs des fidèles pour donner leur première bénédiction épiscopale. Puis le Pape a chanté l'oraison Pro gratium actione ; les évêques de Chine, avec les trois génuflexions rituelles, haussant progressivement le ton, souhaitèrent un triple Ad multos Saint-Père, qui les embrassa d'une longue étreinte.

A la fin de la cérémonie, avant de rentrer au Vatican, le Pape, accompagné des seize cardinaux présents et des évêques chinois, est allé prier devant l'autel des Apôtres saint Simon et saint Jude, dont on célébrait ce jour-là la fête ; puis, après une courte prière de la "Confession", devant le tombeau de saint Pierre, il monta à l'autel papal et donna aux fidèles la bénédiction solennelle.

Au Vatican, les nouveaux évêques exprimèrent à leur auguste Consécrateur leurs sentiments de gratitude et leur filiale obéissance. Ils lui ont dit leurs voeux à l'occasion du septième anniversaire de son épiscopat, souhaitant que le Pontificat se prolonge, se multiplie, s'élargisse jusqu'à embrasser de son autorité de Maître et de sa tendresse de Père les terres les plus lointaines. Avec beaucoup de délicatesse, ils insistèrent sur leur reconnaissance envers les missionnaires qui leur ont apporté, au prix de leurs vies, le bienfait de la vérité.

Le lendemain, les nouveaux évêques sont allés célébrer la sainte messe dans les chapelles souterraines des catacombes de saint Callixte, où se réfugièrent les premiers chrétiens de Rome pendant la persécution et où furent ensevelis tant de glorieux martyrs.

Le 5 novembre, Mgr Hou, l'enfant de la Mission française de Ningpo, célébra à Saint-Louis-des-Français la grand-messe solennelle du triduum en l'honneur du Bienheureux Noël Pinot, béatifié le 30 octobre.

Ensemble, ils ont visité les principaux sanctuaires de Rome et de l'Italie, Assise, Padoue, Lorette...On annonce leur arrivée à Annecy le 2 décembre, d'où ils iront à Paris en s'arrêtant à Lyon iii . La France vénérera en leur personne tous ses héroïques missionnaires répandus dans le monde encore païen.

Les représentants de la Propagation de la Foi au sacre des évêques chinois ont eu l'insigne honneur de présenter au Saint-Père, en une audience particulière, leurs sentiments de filiale vénération. Sa sainteté a eu la bonté de s'intéresser aux progrès réalisés par le journal Les Missions Catholiques ; Elle attache une grande importance, pour le bien des missionnaires, à la diffusion de notre Bulletin ; aussi, de tout coeur, avant même que nous ayons eu le temps de le Lui demander, Elle a béni notre personnel, nos lecteurs, nos bienfaiteurs, nos collaborateurs lointains. Nous sommes heureux de transmettre à tous ce témoignage de la précieuse bienveillance du Vicaire de Jésus-Christ. (Missions Catholiques, 1926, page 578.)

  • Document n°72d

Missions Catholiques, 1926, page 579. (Non retrouvé dans les archives)

LES EVEQUES CHINOIS A LYON

"Ils sont enfin venus en France les nouveaux évêques que le Souverain Pontife a sacrés le 28 octobre ! Son Excellence Mgr Costantini, Délégué apostolique en Chine, qui les avait accompagnés dans tous leurs pèlerinages aux sanctuaires italiens, les a confiés, en gare de Modane, le lundi 6 octobre, aux délégués du Conseil Central de Lyon de l'Oeuvre de La Propagation de la Foi. Leur premier hommage à la France catholique a été pour l'Oeuvre qui a le plus contribué à la prédication de l'Evangile dans leur patrie et à laquelle ils doivent - ils le reconnaissent volontiers - ce développement du christianisme qui aboutit à la constitution de la hiérarchie dont ils sont les premiers Pontifes.

C'est Lyon, berceau de la Propagation de la Foi, qui a reçu d'abord l'honneur de leur visite et de leur première bénédiction. On les attendait à Annecy, on les attendait à Paray-le-Monial...Les fatigues des réceptions qu'on leur a ménagées en Italie et la hâte qu'ils ont d'aller inaugurer leur ministère sur leur propre territoire les obligent à restreindre au strict nécessaire le programme de leurs journées en France.

Bien qu'ils fussent attendus depuis longtemps, le jour de leur arrivée ne fut connu que très tardivement ; aussi fallut-il, pour convoquer les fidèles, recourir aux moyens les plus modernes : journal par projections lumineuses et radiophonie. Pour beaucoup de Lyonnais, c'est le haut-parleur ou le casque de la T.S.F. qui les convoqua à un Salut solennel à la cathédrale le soir du 7 octobre.

Et ils y vinrent en foule, non pas par curiosité - on voit tant de Chinois, tous les jours, à Lyon ! - mais par dévotion, parce que ces fils de l'Eglise ont été enfantés à la vie chrétienne par les souffrances des missionnaires partis si nombreux de Lyon, par la générosité de tous les associés de la Propagation de la Foi groupés il y a plus de cent ans par Pauline Jaricot.

Après le chant du Credo par toute l'assemblée, M. le chanoine Chanvillard, délégué du Conseil de Lyon, commenta en un beau discours le Duc in altum de l'Evangile, donné aux missionnaires comme mot d'ordre par le Saint-Siège. Duc in altum, ce fut primitivement l'invitation adressée aux Apôtres de gagner le large sur le lac de Génésareth et de jeter leurs filets ; ce fut la vocation de saint Paul, apôtre des Gentils ; ce fut la mission de saint François-Xavier ; ce fut, après les temps de repos que réclamait l'organisation des conquêtes apostoliques ou qu'imposaient les crises qui ont momentanément arrêté les efforts des missionnaires, le mouvement en avant vers de nouvelles régions à gagner à Jésus-Christ ; hier, c'était l'élan donné aux oeuvres missionnaires par les Papes Benoît XV et Pie XI ; aujourd'hui, ce sont ces nouveaux évêques devenus comme Pierre, pêcheurs d'hommes et que le chef suprême de l'Eglise a investis de la plénitude du sacerdoce pour inaugurer un apostolat nouveau; Les prières et les générosités des fidèles de Lyon contribueront à rendre cet apostolat fécond, miraculeux.

Le cardinal Maurin invite ensuite Mgr Joseph Hou, lazariste de la mission de Ningpo, à monter en chaire. L'auditoire se fait plus attentif encore et sa sympathie réconforte visiblement, dès les premières paroles, la voix parfaitement claire du Prélat.

Eminence, Messeigneurs, mes Frères,

Je suis heureux de me faire l'interprète de mes collègues, les Evêques chinois, pour dire ici publiquement, dans cette belle cathédrale, toute la gratitude des nouveaux Evêques et du peuple chrétien de la Chine, à la France , d'abord, qui est la terre des missionnaires, à Lyon ensuite, où a pris naissance l'Oeuvre si bienfaisante de la Propagation de la Foi .

Si ce soir, vous voyez au milieu de vous des Pontifes chinois, vous pouvez dire avec fierté qu'ils sont un peu vôtres, puisqu'ils sont le fruit et la récompense de l'Oeuvre que vous avez créée.

Ils sont vôtres, car celui qui vous parle est un des fils spirituels de ce grand évêque, Mgr Reynaud , un de vos compatriotes lyonnais que Dieu a rappelé à lui il y a moins d'un an et qui aurait été si heureux d'assister aujourd'hui à ce spectacle. Du haut du Ciel qu'il daigne nous bénir !

Les évêques chinois, mes Frères, vous demandent de ne pas les oublier dans vos prières et de continuer à soutenir plus que jamais les chrétiens de la Chine par vos bonnes oeuvres. Merci de ce que vous avez fait dans le passé ! Merci pour tout ce que vous ferez dans l'avenir !

Mgr Philippe Tchao, du clergé séculier de la Mission de Pékin, adresse ensuite aux Chinois catholiques présents à la cérémonie quelques souhaits en leur idiome national, et Mgr Melchior Souen, lazariste du Vicariat de Pékin, donne la bénédiction du Très-Saint-Sacrement.

A l'issue de la cérémonie, les évêques chinois se rendent à la grande sacristie du chapitre primatial, où le cardinal Maurin leur présente les présidents de Lyon et de Paris et les conseillers de Lyon de l'Oeuvre de la Propagation de la Foi.

Le lendemain, c'est la fête de l'Immaculée-Conception si chère aux coeurs des Lyonnais. Les cérémonies se déroulent dans la basilique de Fourvière, où tant de missionnaires sont venus, avant de partir pour leur destination lointaine, se confier à Marie Reine de apôtres. Les évêques chinois suivent avec une pieuse curiosité les rites lyonnais de la grand-messe pontificale. Puis la statue miraculeuse de Notre-Dame du Bon Conseil est reportée processionnellement dans l'ancien sanctuaire, d'où elle avait dû être retirée récemment pour permettre d'exécuter les réparations nécessitées par un incendie. Alors le cardinal Maurin invita chacun de Nos Seigneurs de chine à monter au maître-autel et à donner sa bénédiction, en forme solennelle, à la ville et au diocèse de Lyon et à la France, se réservant de bénir ensuite, lui, Primat des Gaules, les missions d'Extrême-Orient et toute la Chine. Cinq (1) fois la foule s'inclina, profondément émue sous la main bénissante des vénérés Prélats ; la sixième bénédiction passa par le coeur de tous ces généreux chrétiens lyonnais, amis des missions, et s'y enrichit de leurs prières pour la conversion de l'immense République où tant de sang de leur famille diocésaine a été versé pour la foi.

Dans l'après-midi, les dames de Lyon montaient à Fourvière pour leur pèlerinage traditionnel et les mêmes bénédictions furent données et reçues avec la même émotion.

Le soir, il fut donné aux hôtes illustres de Lyon de contempler un spectacle qu'ils n'ont jamais vu en Chine, qu'ils ne verront nulle part au monde, que leur imagination ne s'était pas représenté : une grande ville dont toutes les maisons s'illuminent en une incomparable manifestation de foi religieuse et de reconnaissance envers sa céleste Protectrice. Nos visiteurs furent émerveillés et le souvenir de cette vision ne s'effacera pas : ils encourageront, là-bas, leurs chrétiens et leurs néophytes en leur racontant les splendides traditions de la piété lyonnaise.

Que de choses édifiantes nous pourrions raconter encore ! ... Les bonnes paroles prononcées au grand et au petit séminaire... la visite d'Ars, de la chapelle, du confessionnal, de la chambre, du mobilier du saint curé... et les adieux dans le wagon qui allait nous ravir nos hôtes si chers et où ils bénirent une dernière fois Lyon et la Propagation de la Foi... Vénérés Pontifes de la sainte Eglise, bientôt vous allez "gagner le large", que vos filets se remplissent de poissons ! De la rive, les associés de la Propagation de la Foi vous aideront plus que jamais de leurs prières et de leurs aumônes ; vous leur avez promis de prier pour eux, ils ne vous oublieront pas.

(1) Cinq évêques chinois sont venus en France ; le sixième, Mgr Odoric Tcheng, dut s'arrêter chez les Franciscains de Bologne pour y prendre du repos.

(Missions Catholiques, 1926, pages 610 et 611)

  • document n°72e

Missions Catholiques, 1927, page 151. (non retrouvé dans les archives)

En 1927, lors de leur passage à Paris, les évêques chinois vinrent au siège central de l'oeuvre dire toute leur reconnaissance pour l'aide accordée par la Sainte-Enfance aux missions en Chine.

(D'après Paul Lesourd, "Histoire générale de l'Oeuvre de la Sainte-Enfance depuis un siècle", page 60)

  • Document n°73

Missions Catholiques, 1935. page 107. (Archives : B IX 3)

  • Document n°74a

Missions Catholiques, 1938, page 5. (Archives : F VIII 34)

  • Document n°74b

Missions Catholiques, 1938, page 3. (Archives : F VIII 34)

  • Document n°74c

Missions Catholiques, 1938, page 9. (Archives : F VIII 34)

  • Document n°74d

Missions Catholiques, 1938, page 10. (Archives F VIII 34)

  • Document n°74e

Missions Catholiques, 1938, page 11.

(Archives : F VIII 34)

  • Document n°74f

Missions Catholiques, 1938, page 10. (Archives : F VIII 34)

  • Document n°74g

Missions Catholiques, 1938, page 11. (Archives : F VIII 34)

  • Document n°75

Missions Catholiques, 1938, page 219. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°76a

Missions Catholiques, 1939, page 226. (Archives : B XXX 12)

  • Documents n°76b

Missions Catholiques, 1939, page 227. (Archives : B XXX 12)

Dans les archives, au sein de cette série, figurent également deux photographies qui n'ont pas été reproduites dans Les Missions Catholiques, dont une montrant l'église après le bombardement.

  • Document n°77

Missions Catholiques, 1939, page 479. (Archives : F XXIV 4)

Comme le confirme la légende qui figure dans les archives, il s'agit bien de l'église qui a été détruite le 8 août 1939.

On peut remarquer que c'est une statue de la vierge qui est placée au-dessus de l'autel, au centre de la photographie, et non un crucifix.

"...Un petit combat a lieu derrière notre chapelle de Zekiso nouvellement bénite par Mgr. Hou, qui l'a quittée le jour précédent. Les catéchistes de ces contrées se sont enfuis chez les prêtres de Shingho et ils ne consentirent à retourner à leur poste qu'après avoir reçu la promesse de Monseigneur de prendre soin de leur famille s'ils périssent ou sont rendus invalides. Après trois jours d'occupation, les Japonais ont abandonné la région.

7 juillet : Taichowfu est bombardé et reçoit 17 bombes ; notre résidence n'a pas été touchée.

10 juillet : la ville de Hwangyen, où nous avons eu à déplorer la destruction de la résidence lors du premier bombardement, le 24 septembre 1938, reçoit encore 24 bombes ; deux éclatent près de notre résidence, qui a 150 carreaux cassés et quelques fenêtres et portes brisées.

14, 15, 17, 18 juillet : la rive Sud du fleuve de Haïmen a été soumise à 5 bombardements aériens ; les bombes tombaient hors de la ville.

6 août : Haïmen offre l'image d'une ville prise d'assaut, elle est constamment en alerte ; des bateaux de guerre mouillent au large de l'embouchure ; 22 avions ont participé à 4 bombardements et ont projeté 34 bombes sur les collines au sud-est de la ville.

7 août : les bombardements s'intensifient et se renouvellent jusqu'à 7 fois ; encore 34 bombes lancées ; le collège provincial de Taichow est détruit ; 5 morts, 2 blessés ; le petit vapeur qui fait le service entre deux rives est coulé. Le même jour, Taichow a reçu 11 bombes.

8 août : les vols de reconnaissance, exécutés par les avions japonais, se sont multipliés jusqu'à 27 fois sur Haïmen. Mais Taichow a bien souffert ; 17 bombes furent lancées, dont 4 tombèrent sur notre mission : une sur l'église qui fut détruite avec le clocher ; une devant le portail des bâtiments de l'école, du dispensaire et du parloir, qui furent mis à terre avec le mur d'enceinte ; une troisième dans la cour de l'école, et l'habitation du prêtre fut endommagée horriblement ; la quatrième derrière la cuisine des domestiques, qui fut détruite. Les maison qui restent encore debout sont inhabitables : toitures trouées, murs percés fenêtres, portes enlevées, meubles fracturés, carreaux - cela va s'en dire - presque tous cassés. Voilà une de nos plus belles églises, - ou, pour mieux dire, la plus belle après celle de Haïmen - qui est par terre. Dieu nous protégeant, l'abri n'a pas été touché, les prêtres, les domestiques, les Vierges, les filles de la Sainte-Enfance et les ouvrières brodeuses en sortirent sains et saufs.

9 août : l'état de guerre continue ; furent lancées 4 bombes au Kiatze, près de Haïmen, 6 à Hwangyen et 2 à Taichowfu ; les trois vapeurs qui faisaient le service entre Taichow et Haïmen sont tous coulés; Depuis ce jour, nous jouissons du calme, quoique les alertes soient encore fréquentes."

(Missions Catholiques, 1939, page 479)

  • Document n°78

Missions Catholiques, 1929, page 273. (Archives : B XXI 3)

  • Document n°79

Missions Catholiques, 1936, page 192. (Archives : BXXI 13)

  • Document n°80

Missions Catholiques, 1935, page 171. (Archives : B XXI 15)

  • Document n°81

Missions Catholiques, 1937, page 449. (Archives : B XXI 25)

Pour la publication, ce document a été réduit aux seuls personnages, l'arrière plan étant supprimé.

  • Document n°82

Missions Catholiques, 1933, page 55. (Archives : B XXI 7 et 8)

  • Document n°83

Missions Catholiques, 1935, page 170. (Archives : B XXI 11)

La photographie originale est un plan plus large, qui fait apparaître le cercueil du vieil homme. Rien n'est dit sur le fait qu'il soit chrétien.

  • Document n°84

Missions Catholiques, 1929, page 525. (Archives : B XXI 26)

  • Document n°85

Missions Catholiques, 1935, page 25. (Archives : B XXI 21)

  • Document n°86

Missions Catholiques, 1935, page 560. (Archives : BXXI 18)

  • Document n°87

Missions Catholiques, 1932, page 85. (Archives : F XXII 11)

La planche F XXII 8 des archives présente également des groupes de scouts. (Voir document n°448)

  • Document n°88

Missions Catholiques, 1930, page 517. (Archives : F XXII 32)

  • Document n°89

Missions Catholiques, 1930, page 518. (Archives : F XXII 32)

  • Document n°90

Missions Catholiques, 1930, page 519. (Archives : F XXII 32)

  • Document n°91

Missions Catholiques, 1927, page 421. (Archives : F XXVII 17)

  • Document n°92

Missions Catholiques, 1926, page 97. (Archives : F XXVII 21)

  • Document n°93

Missions Catholiques, 1936, page 320. (Archives : F XXXI 4')

  • Document n°94

Missions Catholiques, 1936, page 43. (Archives : B XXVIII 4)

  • Document n°95a

Missions Catholiques, 1931, page 203. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°95b

Missions Catholiques, 1931, page 195. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°95c

Missions Catholiques, 1931, page 200. (non retrouvé dans les archives)

" le Dalaï-Lama actuel de Lhassa, pontife suprême du lamaïsme thibétain. "

  • Document n°95d

Missions Catholiques, 1931, page 201. (non retrouvé dans les archives)

" Le Pantchen-Lama, seconde sommité pontificale. "

  • Document n°95e

Missions Catholiques, 1931, page 201. (non retrouvé dans les archives)

" Lama mongol. "

" ...Epilogue

Résumons-nous. L'évangélisation de la ville de Lhassa au XVIIIe siècle se place entre les deux dates extrêmes du 19 juin 1707 et du 20 avril 1745. Entre ces deux dates, il faut placer deux interruptions et abandons de missions, en attendant l'abandon définitif de 1745 : de sorte que, toute défalcation faite, il reste environ vingt-cinq ans de ministère effectif et global accompli dans l'évangélisation de Lhassa.

Les deux premières phases de l'apostolat au Thibet dénotent un manque évident d'organisation dans les secours attendus d'Europe : pas de recrutement ni d'approvisionnement ou de secours assurés. la Mission du Thibet semble un front sans arrière. On paraît se désintéresser en Europe des ouvriers évangéliques du Thibet comme si aides et ressources doivent se trouver aussitôt et suffisamment en pays de convertis. Encore faut-il qu'il y ait des convertis.

Le troisième essai de l'évangélisation au Thibet aurait peut-être réussi si un obstacle insurmontable n'était intervenu : l'hostilité croissante des lamas. le Thibet, comme la Mongolie, n'est, pour ainsi dire, qu'une vaste lamaserie. Au Thibet surtout, le lamaïsme, absorbant la majorité de la population mâle, apparaît comme un crime de lèse-civilisation et de lèse-humanité, pesant d'un poids implacable, non seulement sur les intelligences et sur les consciences, mais jusque sur la vie entière, familiale, sociale et économique de millions d'hommes. L'élément lama y est devenu tellement prépondérant et puissant qu'il ne peut plus guère y être ruiné que par une influence ou une puissance venue d'au-delà des frontières. C'est ainsi que l'organisation lamaïque de la Mongolie penche vers sa ruine grâce au Bolchevisme russe et par l'envahissement sans cesse croissant de la colonisation chinoise.

Au Thibet, ni l'un, ni l'autre de ces facteurs d'affaiblissement et de désorganisation lamaïques n'ont pu, jusqu'à ce jour, s'introduire ou se développer pleinement.

l'Eglise catholique reparut à Lhassa dans les personnes de MM. Huc et Gabet, missionnaires lazaristes qui étaient partis de la Mongolie Orientale et avaient " lutté pendant dix-huit mois contre les souffrances et les contradictions sans nombre d'une route affreuse et d'une longueur à faire frémir"(Huc) : "expédition immortelle et inégalée", comme pouvait l'attester dans la suite le général d'Ollone qui parlait d'expérience. Ils firent leur entrée à Lhassa le 29 janvier 1846. Les anciens Pères Capucins en étaient partis juste un siècle plus tôt (20-4-1745). A leur tour, les deux missionnaires français furent bannis, le 15 mars suivant, cette fois-ci par suite de l'opposition du Commissaire Impérial Chinois.

Depuis lors, Lhassa est restée hermétiquement fermée à l'Eglise catholique comme à toute secte chrétienne. Même le pays est pratiquement inaccessible à tout étranger : la politique de Lhassa, les lamaseries et les principautés indépendantes du pays, les bandes de brigands rôdant surtout sur les frontières lui sont par trop hostiles. Malgré "la crise qui secoue l'Asie entière et la fait trembler sur ses bases séculaires", le Thibet s'obstine à demeurer "le refuge traditionnel de l'hostilité radicale aux idées d'Occident". Dans ces circonstances, on comprend que l'Angleterre, qui contrôle sévèrement sa frontière indo-thibétaine, ne se presse pas "d'ouvrir le Thibet aux étrangers. Elle espère que ses relations de plus en plus étroites avec les Thibétains feront tomber les préventions, et qu'avec le temps, la vie des étrangers ne sera plus en danger dans le Thibet. D'ores et déjà, un agent politique anglais en résidence au Sikkim délivre les passeports aux voyageurs qui lui agréent à destination du Gouvernement Thibétain."(L'Echo de Chine, juill. 1926.)

L'évangélisation, actuelle du Thibet (depuis 1846), confiée aux Missionnaires de la rue du Bac, se borne à assiéger les frontières sino-thibétaines iv et indo-thibétaines (au Boothan), où l'Eglise a pu recruter quelques centaines de néophytes thibétains au prix d'efforts inouïs et en payant largement avec le sang de ses missionnaires ses modestes conquêtes... En somme, l'évangélisation du Thibet est encore à commencer.

Louis KERVYN (Missions Catholiques, 1931, page 208)

  • Document n°95f

Missions Catholiques, 1931, page 200. (non retrouvé dans les archives)

"Dame thibétaine de haut rang."

  • Document n°95g

Missions Catholiques, 1931, page 201. (non retrouvé dans les archives)

"Lamas masqués pour une danse religieuse en l'honneur de Siva."

  • Document n°96

Missions Catholiques, 1917, page 175. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°97

Missions Catholiques, 1915, page 229. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°98a

Missions Catholiques, 1902, page 575. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°98b

Missions Catholiques, 1902, page 611.

(Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°98c

Missions Catholiques, 1902, page 610. (Non retrouvé dans les archives)

  • Documents n°99

Lettre de M.Corset, lazariste, à Pao-ting-fou

"...Vincent Teng Weiping est pékinois de naissance. A une connaissance suffisante de la langue anglaise, il joint l'habitude de la langue française, dont il a étudié les premiers éléments dans notre école de Pao-ting-fou...

...C'est l'an dernier que fut établi à Lhassa le premier bureau de poste thibétain-chinois, et à l'heure actuelle une lettre met encore 38 jours pour parvenir de Pékin à Lhassa.

Cette mission dangereuse demandait de l'énergie, du savoir et du dévouement. Il fut donc assez difficile de trouver quelqu'un qui voulût bien s'en charger. Vivement conseillé par un de ses anciens maîtres (le Frère Denis, lazariste, directeur de l'Ecole française de Pao-ting-fou), un jeune chrétien accepta de mener à bonne fin les projets du gouvernement chinois.

Les citations suivantes extraites des lettres de Vincent Teng Weiping au Frère Denis vous donneront une idée des sentiments de ce brave chrétien. Elles contiennent sur le Thibet et ses habitants quelques détails inédits qui ont leur place tout indiquée dans l'excellente revue les Missions Catholiques..."

  • Document n°99a

Missions Catholiques, 1911, page 317. (Non retrouvé dans les archives)

"...Le Thibet est vraiment un pays détestable ; le vent y souffle tous les jours. Le peuple est très pauvre, car il n'y a pas assez de terres cultivées, et les vivres sont très chères. Le riz et la farine viennent de l'Inde. Un sac de riz coûte à Lhassa 15 dollars (75 francs). Il n'y a ni houille ni charbon de bois, le peuple se sert de bouse de boeuf pour se chauffer et pour faire la cuisine..."

  • Document n°99b

Missions Catholiques, 1911, pages 319 et 320. (Non retrouvés

  • Document n°99c
  • Document n°100

Missions Catholiques, 1927 page 265. (Non retrouvé dans les archives). Ces bâtiments, "très chinois", de la concession internationale, rompent avec l'image classique de ce quartier, que l'on montre traditionnellement très européanisé.

  • Document n°101

Missions Catholiques, 1936 page 173. (Archives : FVIII 3, il s'agit d'une carte postale. La légende initiale a été supprimée pour la publication).

  • Document n°102

Missions Catholiques, 1931, page 21.(Non retrouvé dans les archives).

  • Document n°103

Missions Catholiques, 1937, page 549.(Archives : F IV 43)

  • Document n°104

Missions Catholiques

1935, page 185.

(Archives : B VI 2)

  • Document n°105

Missions Catholiques, page 154. (Archives : F VIII 2)

  • Document n°106

Missions Catholiques 1937, page 301. (Archives : F VIII 6. Il s'agit d'une carte postale).

  • Document n°107

Missions Catholiques, 1928, page 296. (Non retrouvé dans les archives).

  • Document n°108

Missions Catholiques, 1928 page 297. (Archives : F IV 41)

  • Document n°109

Missions Catholiques, 1935, page 208.(Archives : F IV 3. Plan coupé par rapport à la photographie originale).

  • Document n°110

Missions Catholiques, 1935, page 209. (Archives : F IV 6. Plan coupé qui fait disparaître une grande partie des gens qui sont là).

  • Document n°111

Missions Catholiques, 1928, page 294. (Non retrouvé dans les archives).

  • Document n°112

Missions Catholiques, 1935, page 209. (Archives : F IV 3. Le plan de la photographie originale est plus large).

  • Document n°113

Missions Catholiques, 1935, page 208. (Archives : F IV 14. Le plan , sur la photographie originale, est plus large).

  • Document n°114

Missions Catholiques, 1922, page 62. Cette photographie a également été publiée en 1900, page 547, en illustration d'un article de Mgr. Favier, à propos de la révolte des

Boxers.(Non retrouvé dans les archives).

  • Document n°115

Missions Catholiques,

1929, page 173. (Non retrouvé dans les archives).

  • Document n°116

Missions Catholiques, 1929, page 172. (Non retrouvé dans les archives).

  • Document n°117

Missions Catholiques, 1929, page 176. (Non retrouvé dans les archives).

  • Document n°118

Missions Catholiques, 1935, page 227. (Archives : B VI 8. Cette photographie est répertoriée, mais perdue.)

L'université catholique de Pékin est considérée comme un modèle d'art chrétien chinois.

" Le Concile général de Shanghai, en 1924, donna aussi, à côté d'autres règles fort sages pour les constructions religieuses, cette instruction. Pour la construction et l'ornementation des édifices religieux et des résidences des missionnaires, on ne se servira pas seulement des formes d'art étrangères, mais autant que possible on fera aussi usage, d'après les circonstances, des formes d'art chinoises indigènes.

Il était néanmoins nécessaire d'étayer la théorie par la pratique. C'est pourquoi, en 1925, j'appelai en Chine l'artiste bénédictin D. Adalbert Gresnigt... Il se pénétra de l'esprit de l'art chinois, dessina et dirigea la construction de la belle Université Catholique de Pékin, des séminaires régionaux de Hongkong et de Kaifeng, de l'église des Disciples du Seigneur à Suanhwafu, et s'intéressa à d'autres oeuvres moins importantes." (Mgr. Costantini, L'art chrétien dans les Missions, pages 213 et 214)

Parallèlement à ses activités scientifiques, l'université catholique de Pékin devient un véritable centre d'expérimentation, pour cet art hybride. En 1937, il s'y tient une exposition d'art chrétien. L'école de peinture est le foyer d'idées et d'activités nouvelles où des artistes, tel le peintre Luc Tcheng, trouvent la possibilité de s'exprimer. (D'après Costantini, cité ci-dessus)

  • Document n°119

Missions Catholiques, 1935, page 276. (Archives : F IV 17)

  • Document n°120

Missions Catholiques, 1935, page 296. (Archives : F IV 13. Cette photographie sera réutilisée en janvier 1948)

Légende au dos du document original :

45 lauréats(35 lettres, 8 sciences, 2 pédagogie), 13 sont catholiques. Le fils du président Lin Son fait ses études à l'université catholique de Pékin .

Les lauréats portent le costume des lettrés, époques des Sou , (1300-1200 AV-J.C)

Assis, M Ch'en Yuan , Président de l'université, Dom Clougherty , Chancelier.

  • Document n°121

Missions Catholiques, 1901, page 34.(Non retrouvé dans les archives) Pour la description de la machine "à élever l'eau", voir le document 6f ( Missions Catholiques, Octobre 1872)

  • Document n°122

Missions Catholiques, 1919, page 241. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°123

Missions Catholiques, 1922, page 138. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°124

Missions Catholiques, 1928, page 228.(Archives : F XXII 27)

  • Document n°125

Missions Catholiques, 1915, page 395. (Non retrouvé dans les archives)

L'article qui accompagne cette dernière illustration nous apporte quelques précisions sur l'art du Thé :

- LA PREPARATION

" La récolte achevée, tout n'est pas fini. Reste encore un long et minutieux travail. Il faut choisir les feuilles, les classer par grandeur, enlever les pédoncules qui ont pu s'y glisser et aussi les feuilles de faux thé.

Cela fait, commence la manipulation proprement dite.

Les cinq espèces de thé ne diffèrent l'une de l'autre que par le mode de préparation.

J'ai déjà parlé du thé blanc, qui est pour les Chinois le superfin, le nec plus ultra. Mais il faut être Chinois ou gourmet pour en apprécier le parfum. En infusion, il donne une légère teinte verdâtre : qui n'est pas habitué croirait ne boire que de l'eau tiède. Il n'a subi aucune préparation ; il a seulement été très légèrement exposé aux ardeurs du soleil.

Le thé vert, lui aussi, est soumis aux ardeurs du soleil. Mais, en outre, il passe à la marmite où une lente cuisson le ramollit considérablement. On le sort de là tout humide comme un linge trempé dans l'eau. Alors, on le fait sécher dans des tamis en bambous sur des charbons ardents. Puis, il repasse à la marmite pour y être grillé comme le café, mais plus légèrement. C'est de cette dernière opération, comme d'ailleurs le café, qu'il retire tout son arôme.

Le Fong-tsin est aussi du thé vert ; mais, comme le thé blanc, il ne subit aucune préparation. Il est seulement exposé à l'ombre et desséché au vent, comme l'indique son nom chinois.

Le Tsu-dzo (thé-bouton) est encore du thé vert. Il a cela de particulier qu'avant d'être mis à sécher sur les charbons ardents, on roule les feuilles dans la main. L'opération terminée, il présente, de loin, l'aspect des boutons en toile de l'habit chinois, d'où son nom.

Arrivons enfin à la cinquième espèce, le thé rouge, la principale sorte connue en Europe.

Les feuilles ne prennent cette teinte qu'après avoir subi une trituration lente, un pétrissage réitéré, qui en fait sortir une écume verdâtre. Quand, à force d'être pressé, le tout est réduit à l'état de bouillie, on le dépose, par petit paquets, dans une corbeille bien couverte. Au bout d'une demi-journée les feuilles sont devenues rouges. On les sèche, on les grille, et en route pour les marchés européens. Le thé rouge n'est donc que la feuille ordinaire soumise à la fermentation.

Maintenant que vous voilà dûment renseignés, vous pouvez, en connaissance de cause, déguster et apprécier le thé comme il convient.

L'infusion de thé est légèrement excitante et facilite la digestion. Aussi est-elle employée en Angleterre comme boisson de table. En mangeant, le thé se prend léger, chaud et sans sucre. Des pays britanniques, l'usage d'en consommer l'après-midi, autour de cinq heures du soir, le five o'clock tea, s'est répandu dans divers pays du continent européen, et des établissements spéciaux ont été organisés dans ce but.

La Chine, autrefois, inventa la poudre à canon ; mais elle se garda bien de la passer à l'Europe. Le thé, au contraire, elle vous l'offre sans scrupule. C'est pour le soldat sur le front, et aussi pour les autres, la plus saine, la plus douce, la plus rafraîchissante des boissons." (Missions Catholiques, 1915, page 395)

Comme nous pouvons le constater, cet article nous emmène bien loin des campagnes chinoises, et la photographie est encore le meilleur moyen de les appréhender.

  • Document n°126

Missions Catholiques, 1907, page 426. (Non retrouvé dans les archives).

  • Document n°127

Missions Catholiques, 1918, page 606. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°128

Missions Catholiques, 1932, page 570. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°129

Missions Catholiques, 1933, page 176. (Non retrouvé dans les archives)

Il est surprenant de constater que les questions alimentaires, qui sont pourtant cruciales pour la Chine, ne se voient accorder qu'une place très réduite dans les Missions Catholiques, alors que la Chine est encore périodiquement touchée, par des famines monstrueuses, qui sont signalées dans des rapports d'organisations internationales.

"En 1920-21, la Chine du Nord connaît de nouveau une sécheresse catastrophique. L'ampleur et les formes en sont comparables à celle de 1876-1879, même si le nombre des victimes apparaît cette fois moins élevé (1876-1879 : 9 à 13 millions de morts).

Juste après, est publié l'ouvrage de W. Mallory intitulé China, land of famine, qui fait quelque bruit par le bilan presque totalement négatif qu'il dresse de la situation chinoise sur le plan économique, démographique, alimentaire, écologique..." (W. Mallory est le secrétaire général d'une organisation d'entraide à vocation parapublique, la China International Famine Relief Comission)

( L'Histoire, numéro 44, page 26)

  • Document n°130

Missions Catholiques, 1932, page 571. (Non retrouvé dans les archives).

  • Document n°131

Missions Catholiques, 1911, page 457. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°132

Missions Catholiques, 1913, page 583. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°133

Missions Catholiques, 1906, page 313. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°134

Missions Catholiques, 1919, page 421. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°135

Missions Catholiques, 1922, page 546. (Non retrouvé dans les archives).

  • Document n°136

Missions Catholiques, 1907, page 445. (Non retrouvé dans les archives).

  • Document n°137

Missions Catholiques, 1912, page 545.

(Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°138

Missions Catholiques, 1913, page 73.

(Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°139

Missions Catholiques, 1907, page 613. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°140

Missions Catholiques, 1907, page 617. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°141

Missions Catholiques, 1905, page 222. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°142

Missions Catholiques,

1908, page 222. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°143

Missions Catholiques, 1903, page 617. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°144

Missions Catholiques, 1903, page 619. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°145

Missions Catholiques, 1930, page 189. (Archives : F XXII 34)

  • Document n°146

Missions Catholiques, 1930, page 236. (Archives : F XXII 24. Cette photographie a été réutilisée par les Missions Catholiques en 1950)

  • Document n°147

Missions Catholiques, 1910, page 307. (Archives : B VI 15)

  • Document n°148

Missions Catholiques, (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°149

Missions Catholiques, 1913, page 379. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°150

Missions Catholiques, 1905, page 361. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°151

Missions Catholiques, 1912, page 386. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°152

Missions Catholiques, 1913, page 554. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°153

Missions Catholiques, 1913, page 555. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°154

Missions Catholiques, 1915, page 434.

(Non retrouvé dans les archives)

Il n'y a pas de providentialisme autour des catastrophes naturelles, même si les articles se concluent toujours par l'espoir de nouvelles conversions. Cette position est moins claire en ce qui concerne les guerres, où il apparaît souvent que les missionnaires semblent compter sur leur rôle de protecteur des populations civiles comme moyen messianique.

  • Document n°155

Missions Catholiques, 1915, page 433. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°156

Missions Catholiques, 1931, page 595. (Archives : B XVIII 1' )

  • Document n°157

Missions Catholiques, 1931, page 490. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°159

Missions Catholiques, 1922, page 499. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°158

Missions Catholiques, 1919, page 234. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°160

Missions Catholiques, 1922, page 493. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°161

Missions Catholiques, 1905, page 193. (Non retrouvé dans les archives)

L'opium est fumé en Chine depuis le début du XVIIIème siècle, mais la diffusion de la drogue ne devient inquiétante qu'au début du XIXème siècle, quand la contrebande étrangère s'intensifie. C'est là un paramètre que les missionnaires oublient complètement.

"Vers 1820, l'opium est la solution trouvée pour arrêter l'hémorragie d'argent qu'entraîne le déficit commercial britannique. Les compagnies font entrer l'opium ... en contrebande à Canton ... Elles mettent au point un fructueux commerce triangulaire entre l'Angleterre, l'Inde et la Chine où l'opium, produit à bas prix au Bengale paye les importations anglaises de thé...

La consommation suit les axes de la contrebande à partir des ports du sud, et touche tous les milieux urbains, particulièrement les fonctionnaires civils et militaires dont on estime qu'ils sont drogués à 90%...

Inquiétude du haut Mandarin Linzexu : Si nous continuons à laisser prospérer ce trafic, non seulement nous nous retrouverons sans soldats pour résister à l'ennemi, mais aussi sans argent pour équiper l'armée. "

(L'Histoire, Numéro 131, page 11)

  • Document n°162

Missions Catholiques, 1914, page 174. (Non retrouvé dans les archives. Cette photographie a été réutilisée par les Missions Catholiques en 1932, page 102)

  • Document n°163

Missions Catholiques, 1933, page 256. (Archives : B I 22)

Légende de la photographie originale :

Récolte du pavot.

Ces deux vieilles chinoises sont occupées à la récolte de l'opium. L'une d'elles pratique une incision au pavot, et l'autre recueille dans un vase le précieux poison. En maint endroit de la Chine, les paysans s'adonnent à la culture rémunératrice du pavot pour payer les impôts écrasants dont les accable le gouvernement. Le gouvernement d'autre part frappe de taxes très fortes la culture et le commerce de l'opium : ainsi, dans la seule province du Shensi, les recettes de ces taxes sont passées au cours de l'année dernière de 7 à 14 Millions de Dollars. Dans ces conditions, la lutte contre ce fléau de l'opium ne peut guère donner de résultats sérieux. L'attitude des missionnaires n'a pas changé : ils ont toujours défendu la culture et le commerce de l'opium, et refusé les sacrements à ceux qui le cultivent, le vendent ou en font usage.

  • Document n°164

Missions Catholiques,

1939, page 141.

(Archives : F XXV 2)

"Le Tonkin est pour beaucoup l'antichambre de la Riche Cathay. ...Depuis que le négociant Jean Dupuis a démontré en venant du Yunnan par le fleuve Rouge qu'il était -ou semblait- navigable, on le dit la voie royale pour aller en Chine...(page 87)

...Parler du Yunnan serait refaire une fois de plus, L'Histoire du Tonkin et de ses rapports naturels avec la Chine...Nous avons entre les mains , à notre portée immédiate, la route la plus courte de l'Europe au centre de la Chine. -ACCL; Boîte n°5. Chine : Mission d'exploration en Chine, 1894, 1897- (page 209)

...Or c'est précisément en Chine, et plus particulièrement au Yunnan, que la Régie(l'administration coloniale française) cherche à se fournir en opium de bonne qualité et beaucoup moins coûteux que celui de Bénares. Et c'est avec le Yunnan précisément, que la Compagnie Lyonnaise indochinoise développe son réseau commercial. En fait, le Yunnan est une province pauvre dans laquelle seuls l'opium et l'étain présentent un réel intérêt pour les négociants. L'importation du minerai et de l'opium brut devient donc l'une de ses principales activités. En échange, elle profite de sa situation privilégiée de fournisseur de l'administration pour introduire au Yunnan d'appréciables quantités de marchandise française ou indochinoise, notamment des fibres de coton.(Inspection Tixier, rapport du 11 avril 1927, in Chantal Descour-Gatin)(page 194)

(Le tout in Jean-François Klein, voir bibliographie)

  • Document n°165

Missions catholiques, 1933, page 255. (Archives : B I 22)

Légende de la photographie originale : 2 Fumeurs d'opium.

Ils se couchent sur une sorte de banc, allument leur pipe à une petite lampe, respirent d'abord à plein poumons la fumée empoisonnée, puis peu à peu perdent leurs sens et restent là, indifférents à ce qui peut se passer autour d'eux.

  • Document n°166

Missions Catholiques, 1935, page 441. (Archives : B XXXIV 1, pour la photographie "hébétude et décrépitude. Rien pour l'autre.)

Légende de la photographie originale :

Le fléau de l'opium et ses victimes.

Dans un temple bouddhiste à Lichow, en Chine, les bonzes charitables mettent dans les idoles que l'on voit à gauche de la photographie (non reproduite ici) une petite quantité d'opium, et les pauvres gens qui n'ont pas les moyens d'acheter la drogue, peuvent venir fumer devant les idoles. La photographie de droite est celle d'un malheureux qui s'adonne à l'opium... Depuis 1848, les missionnaires catholiques ont beaucoup contribué à la lutte contre l'opium : ils ont pris les mesures les plus sévères contre ceux qui cultivent le pavot, contre ceux qui trafiquent l'opium et contre les fumeurs.

F.I.D.E.S. FOTO 21-05-1932

  • Document n°167

Missions Catholiques, 1939, page 154. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°168

Missions Catholiques, 1933, page 257. (Archives : B I 25)

Légende de la photographie originale :

Devant la porte des fumeries d'opium en Chine, le voyageur rencontre souvent les pousse-pousse car leurs conducteurs sont d'ordinaire les clients attitrés de ces pauvres bouges.

Le problème de l'interprétation d'une photographie ainsi que celui du lien entre cette dernière et sa légende se pose ici. D'abord, rien ne prouve que nous soyons devant une fumerie d'opium. Mais surtout, rien n'assure que les conducteurs de pousse-pousse soient opiomanes. Au contraire, la photographie suggère qu'ils sont en train d'attendre leurs clients. Les fumeurs sont plutôt là, d'un milieu social plus élevé, comme le laisse entendre l'automobile, garée au côté des pousse-pousse. Si nous nous laissons nous aussi entraîner par des hypothèses invérifiables, nous pouvons même imaginer que ces clients sont des Européens !

  • Document n°169

Missions Catholiques, 1927, page 301. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°170

Missions Catholiques, 1925, page 619. (Archives : B XXX 5)

  • Document n°171

Missions Catholiques, 1920, page 445. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°172

Missions Catholiques, 1916, page 571. (Archives : F VII 29)

  • Document n°173

Missions Catholiques, 1933, page 307. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°174

Missions Catholiques, 1919, page 187. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°175

Missions Catholiques, 1930, page 401. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°176

Missions Catholiques, 1910, page 281. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°177

Missions Catholiques, 1925, page 613. (Archives : B XXX 4)

  • Document n°178

Missions Catholiques, 1912, page 112. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°179

Missions Catholiques, 1919, page 469. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°180

Missions Catholiques, 1936, page 221. (Archives : B XLI 7)

Mort de Soeur Gilbert , Fille de la Charité.

Le 14 février dernier Soeur Gilbert est retournée à Dieu. Son nom était bien connu dans le monde des Missions, car elle écrivit souvent dans les Missions Catholiques de Lyon, les Annales de la Sainte Enfance, les Catholic Missions d'Amérique, le Good Work, le Field afar, et l'Irish Catholic. Elle fit connaître ainsi Ningpo et la Maison Saint Vincent.

Soeur Gilbert avait 31 ans lorsqu'en 1879, elle abordait en Chine après 12 ans passés à Biskra en Algérie. Elle meurt à l'âge de 88 ans, avec 69 ans de vocation et 51 de Chine, car vers 1900 elle rentra en France où elle resta 6 ans : 6 ans d'exil et de tristesse.

Elle donna toute la mesure de sa charité à l'hôpital de Ningpo, qu'elle dirigea si longtemps et développa si merveilleusement.

L'amiral Frochot, ayant eu l'occasion de la voir à l'oeuvre, demanda pour elle et obtint la Croix de la Légion d'Honneur, qu'il voulut lui conférer lui-même en grande solennité le 25 mai 1925.

Elle avait 82 ans lorsque ses supérieurs la rappelèrent à Shanghaï, dans la maison de retraite Saint Vincent. Elle y vécut six ans, donnant l'exemple de la piété, de l'obéissance, de l'humble simplicité, de la charité surtout et, les six derniers mois, l'exemple de la patience car, réduite à l'immobilité du lit par une chute qui lui brisa le fémur, elle n'ouvrit jamais les lèvres pour se plaindre.

(Missions Catholiques, 1936, page 221. C.P.)

  • Document n°181

Missions Catholiques, 1925, page 439. (Archives : B XLI 48)

  • Document n°182

Missions catholiques, 1924, page 457. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°183

Missions Catholiques, 1924, page 462. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°184

Missions Catholiques, 1934, page 83. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°185

Missions Catholiques, 1926, page 310.

(Archives : B VI 64)

La léproserie de Sheklung.

"Sheklung est la plus grande léproserie catholique du monde. D'autres léproseries aussi importantes ont bien un personnel catholique, mais ce sont des institutions qui dépendent d'un gouvernement.

Ma visite à Sheklung a été pour moi une déception. De vieux bâtiments tristes, mal commodes ; une installation défectueuse ; un traitement médical insuffisant pour arrêter ou pour guérir le mal ; un personnel trop restreint ! Et tandis qu'un peu partout dans les colonies on poursuit des campagnes modernes et scientifiques contre la lèpre, Sheklung fait penser à ces léproseries d'Europe du temps des Croisades, où l'on ne soignait pas les malades, mais où l'on se contentait de les garder comme des êtres dangereux.

Il ne faut pas reprocher à ceux qui dirigent la léproserie de Sheklung de n'avoir pas une installation plus moderne. La raison en est qu'ils manquent de ressources ! Ils reçoivent environ, chaque année, du gouvernement chinois, 3500 dollars or ; mais il leur en faut quelque 10000 et ils doivent s'ingénier à trouver la différence. Quand ils ont tant de peine déjà à maintenir la léproserie dans son état actuel, il leur est impossible de songer aux améliorations pourtant nécessaires.

J'ai pu comparer Sheklung avec d'autres léproseries d'Asie que j'ai visitées et la comparaison fait ressortir encore sa pauvreté. J'ai vu les léproseries catholiques de Rangoon, en Birmanie, et de Gotemba, au Japon, et la léproserie du Gouvernement à Colombo, dans l'île de Ceylan. Sheklung vient bien loin derrière elles, parce qu'elle n'a pas les ressources dont peuvent disposer les autres.

La bonne marche d'une léproserie demande : une atmosphère spirituelle qui mette les lépreux à même de connaître Dieu, qui leur inspire le respect de leur âme et le désir de la sauver, sans tenir compte du corps hideux qui la renferme ; des conditions matérielles de vie qui assurent aux lépreux la paix de l'âme et mettent leur corps en mesure de résister à la maladie ; des soins médicaux qui puissent arrêter la lèpre et, si la chose est possible, la guérir.

Sheklung a été fondée en 1907 par le R.P. Conrardy, d'abord missionnaire aux Indes, et qui était allé rejoindre ensuite le P. Damien dans sa léproserie de Molokaï. Il avait 67 ans quand il ouvrit son asile et recueillit une soixantaine de lépreux dans une petite île, à mi-chemin entre Canton et Hongkong. Ce modeste asile serait sans doute resté une toute petite entreprise, dans le genre de celui de Gotemba, au Japon, si le gouvernement du Kouang-tong, en 1913, n'avait pas proposé au R.P. Conrardy d'en faire une léproserie officielle pour recueillir tous les lépreux ramassés par la police sur le territoire de la province.

La lèpre, on le sait, ne se rencontre que dans un petit nombre de pays et c'est dans le sud de la Chine qu'elle fait le plus de ravages : on estime à 50000 le chiffre de lépreux dans la seule province du Kouangtoung (30 000 000 d'habitants). Ces malheureux vivent pour la plupart dans des villages, à l'écart, mais quand ils attirent trop l'attention des autorités, ils sont arrêtés de force et conduits à Sheklung, où une trentaine de soldats (qui reviennent à 500 dollars de Canton par mois), les gardent et les empêchent de s'évader.

En devenant léproserie officielle, Sheklung a vu le chiffre de ses malades passer de 60 à 600 ; et ce chiffre, depuis, n'a jamais baissé. En 1914, le père Conrardy mourait et c'est le R.P. Deswazières qui le remplaça ; ce dernier passa plus de dix ans à organiser l'établissement ; il se retira en 1928 et fut remplacé par le R.P. Marsigny. Quatre religieuses de L'Immaculée Conception d'Outremont (Canada) ont la direction du soin des malades.

Les autorités chinoises ont toujours compris que les missionnaires n'abandonneraient jamais les pauvres lépreux à leur malheureux sort ; et, comptant sur leur dévouement, elles ont réduit leurs subventions annuelles au lieu de les augmenter. Aussi, l'un après l'autre, les directeurs de l'asile de Sheklung ont-ils dû mendier à droite et à gauche sans répit. La chose n'a rien d'extraordinaire : la plupart des oeuvres catholiques ne vivent que de la Charité ; mais que l'on pense à la difficulté, pour un pauvre missionnaire perdu dans une île du sud de la Chine, de trouver tous les ans la somme énorme de 7000 dollar or et l'on expliquera l'organisation insuffisante de son établissement !

J'ai visité, avec son Exc. Mgr. Chambon, M.E.P., archevêque de Tokyo, la léproserie de Gotemba, dans une jolie vallée au pied du Fousi-Yama. Fondé en 1889, l'asile de Gotemba compte aujourd'hui une centaine de malades. C'est un asile privé, dans lequel, à l'encontre de Sheklung, les lépreux viennent de leur bon gré...(Suit une description très positive des conditions de vie à Gotemba).

J'avais visité aussi la léproserie tenue par nos missionnaires à Rangoon, en Birmanie ; des bâtiments en parfait état, entourés d'arbres ; et parmi les malades un air de bonheur et même d'espoir.

C'est la léproserie tenue par le Gouvernement à Colombo, Ceylan, qui se prête le mieux à une comparaison avec celle de Sheklung. Même nombre de malades : 600 ; mais Sheklung est uniquement aux mains des missionnaires, tandis qu'à Colombo le Gouvernement n'est pas sans gêner leur liberté d'action. La situation n'est pas la même non plus : à Colombo, la maison est entourée de murs élevés qui la font ressembler à un prison ; à Sheklung, le regard des malades se pose tranquillement sur la campagne ouverte et sur la mer à l'horizon.

Mais ces différences-là ne sont rien encore ! A Colombo, pas de luxe, assurément, mais une extrême propreté et un ordre parfait, maintenu avec une remarquable discipline ; dans un bâtiment de chaume et de terre battue, il y a tout de même un place pour chaque chose et chaque chose sera à sa place. A Sheklung, dans les dortoirs minables, par exemple, ce n'est plus le même ordre, tant s'en faut ! Mais aussi, tandis que Sheklung n'a que quatre religieuses surchargées de besogne et aidées seulement par les malades eux-mêmes, point de médecin, donc point de traitement, Colombo a 1es religieuses (Franciscaines missionnaires de Marie), une soixantaine de domestiques, trois médecins et deux pharmaciens ; et tout ce personnel peut s'occuper des malades. Les guérisons sont toujours douteuses, mais nombreux sont les malades qui s'en vont de Colombo avec une sérieuse amélioration de leur triste état... A Sheklung, dans la salle des mourants, de pauvres créatures agonisent, enroulés dans une simple couverture, sur une natte : a Colombo, les grands malades sont rassemblés dans l'infirmerie : une religieuse s'occupe d'eux, - elle est là depuis quinze ans ! - avec 8 infirmiers le jour et 2 la nuit. On change jusqu'à trois fois les draps des malades les plus répugnants et l'on nettoie à chaque fois leurs plaies hideuses.

A Colombo, le Gouvernement donne une allocation de 60 centimes par jour et par malade, rien que pour sa nourriture. Cela équivaut environ à1 dollar de Canton. Donc 365 dollars de Canton par an pour la nourriture. A Sheklung, 75 dollars à peine par malade et par an pour faire face à toutes les dépenses...

Je garde de Sheklung l'impression d'une oeuvre de charité qui souffre d'anémie. On peut ranger en trois classe les oeuvres de charité en pays de Missions : celles qui convertissent les païens ou assistent les catholiques ; celles qui, tout en faisant peu de conversions, ou en assistant un petit nombre de catholiques, ajoutent au prestige de l'Eglise et se procurent parfois des ressources qui aideront à soutenir d'autres oeuvres ; celles enfin de pure charité, qui ne rapportent rien, qui grandissent les prestiges de l'Eglise, parce qu'elles sont comme une émanation de la Grande Charité du Christ, preuve vivante et tangible du désir des chrétiens de secourir les malheureux. Sheklung appartient à ces dernières.

Nos grands monastères et nos sanctuaires dans le monde entier sont des joyaux spirituels de la magnifique couronne de l'Eglise et nos écoles sont des joyaux intellectuels ; pareillement, des oeuvres de charité comme celle de Sheklung constituent pour l'Eglise une gloire dont tous les catholiques, sans distinction de race ou de pays, ont le droit d'être fiers. Mais le monde catholique a-t-il le droit d'être fier de laisser une léproserie comme celle de Sheklung dans une situation aussi misérable ? ...

(J.J. Considine, Missions Catholiques, 1934, pages 83 à 86)

  • Document n°186

Missions Catholiques, 1934, page 85. (Archives : B VI 85)

Légende de la photographie originale : "Le repas des lépreux."

Ils mangent tranquillement leur bol de riz, avec leurs petits bâtonnets. Mais le directeur de la léproserie, R.P. Marsigny, doit s'ingénier à trouver les dollars pour le leur acheter. C'est 7000 dollars qu'il lui faut trouver chaque année pour les besoins de l'institution.

  • Document n°187

Missions Catholiques, 1926, page 181. (Archives : B VI 22)

Cette photographie est présente en deux exemplaires dans les archives, avec deux légendes différentes :

- 1ère légende : Les missionnaires trouvent le moyen d'occuper les malheureux lépreux en les faisant travailler : ils cultivent le jardin, se chargent des soins de propreté de la maison... Les voici qui travaillent à la menuiserie.

- 2ème légende : La léproserie de Sheklung (Chine méridionale) a été fondée et est actuellement dirigée par les Pères des Missions Etrangères de Paris. Elle abrite toujours 700 à 1200 lépreux. Son Exc. Mgr. Deswazières, aujourd'hui à Hongkong en fut longtemps l'aumônier. Quand ils apprirent qu'il allait être nommé évêque, les lépreux envoyèrent une pétition au Saint Siège pour qu'il ne leur enlève pas ; il demandèrent au moins qu'il fut sacré dans leur petite chapelle : malheureusement la maladie obligea Mgr. Deswazières à rentrer au pays natal, et c'est en France qu'il fut sacré. (F.I.D.E.S. 22 octobre 1932)

  • Document n°188

Missions Catholiques,

1929, page 597. (Archives : B VI 65)

Les photographies montrant la léproserie de Sheklung sont nombreuses dans les Missions Catholiques. Cependant, aucune ne présente une cérémonie religieuse. Cela va dans le sens de l'article que nous avons reproduit ci-dessus, qui fait de cette léproserie un établissement qui n'a pas pour vocation principale la conversion. Néanmoins, l'article suivant tempère un peu ce jugement, sans trouver cependant de "soutien" photographique.

  • Document n°189

Missions Catholiques,

1926, page 207. (Archives : B VI 80)

Le R.P. André Tchao, apôtre des lépreux.

La léproserie de Sheklung vient de faire une perte irréparable en la personne du R.P. André Tchao, véritable émule chinois du R.P. Damien. Il est mort, comme un saint, dans cette demeure où il se dévouait avec une abnégation inimitable pour ses chers lépreux qui l'appelaient leur "grand-père". Ce deuil cruel, survenant à un moment où la province du Kwangtung est aux mains des bolchevistes, vient encore accroître les angoisses du Supérieur, déjà aux prises avec des difficultés financières, depuis surtout que le Gouvernement chinois a supprimé les subventions promises. Mais le R.P. Tchao, du haut du ciel, veille sur ses lépreux et ne les laissera pas manquer du nécessaire.

LETTRE DE M. EMILE BARON

...Aujourd'hui, la léproserie de Sheklung est en deuil. Un de ses premiers fondateurs, le R.P. Tchao, vient de rendre son âme à Dieu pour y recevoir la récompense de son inlassable dévouement. Né dans la province de Kwangtung, en 1859, il appartenait à la léproserie depuis 1913? date où celle-ci devint oeuvre du gouvernement chinois et fut confiée à la Mission catholique...

Ce fut surtout le jour où son évêque demanda au clergé indigène un volontaire pour la léproserie de Sheklung que se révéla sa grandeur d'âme. Il aurait pu espérer vivre d'une vie exempte de grands soucis, au milieu d'une population qui le vénérait et dont il avait l'affection, et cependant il accepta se poste auquel beaucoup n'osaient penser sans frémir...

Au début, son rôle fut souvent ingrat, ses actes ne furent pas toujours compris et quelquefois furent mal interprétés par ceux à qui il avait donné le meilleur de lui-même...

Une fois, dans son âme, il y eut de l'inquiétude et le démon lui suggéra d'abandonner son oeuvre dans une crise de découragement provoquée par un grave manquement à son égard de la part de ceux qu'il aimait. La tâche était trop pénible et les résultats trop peu satisfaisants. Il passa la nuit entière à préparer ses bagages. Mais les coupables, eux, comprenant enfin ce qu'ils allaient perdre s'il partait, restèrent toute la nuit couchés devant sa porte pour l'empêcher de sortir. Au matin, ce fut par des cris qu'ils implorèrent pitié et pardon...Il resta alors fidèle à sa tâche en dépit de tout, même des opprobres et des railleries de ses amis, de la dérision du monde, de la haine de Satan et des sursauts de la chair.

Pendant treize ans, il mena une vie exemplaire au milieu de sa nouvelle famille dont, par reconnaissance, beaucoup l'appelaient du doux nom de "grand-père". Même les plus rebelles reconnaissaient que, pour rester bénévolement au milieu d'eux, il fallait à cet homme, leur compatriote, une vertu surnaturelle, et l'admiration faisait place à l'amour. S'il eut des déboires, il eut aussi de grandes joies, et l'on peut compter plus de 1 800 lépreux qui, par ses soins, devinrent enfants de Dieu : gerbe splendide que le Tout-Puissant a dû recueillir avec joie dans les greniers célestes.

En 1921, il reçut du Souverain Pontife le titre de Missionnaire Apostolique, mais jamais, tant son humilité était grande, il ne se prévalait de cette distinction honorifique et cependant si glorieuse. Tout à son travail, il ne voulait d'autre récompense que le plaisir d'avoir accompli son devoir et d'avoir fait un peu de bien...

(Missions Catholiques, 1926, pages 206 et 207)

  • Document n°190

Missions Catholiques, 1925, page 402. (Archives : B VI 31)

Légende de l'original : Lépreuses habillées pour la Comédie qu'elles doivent jouer pour la fête de leur directeur, le P. Deswazières.

  • Document n°191

Missions Catholiques, 1925, page 402. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°192

Missions Catholiques, 1911, page 158. (Non retrouvé dans les archives)

Le document n°192, ainsi que les documents n°193 et 194 ont tous été publiés dans L'Illustration, pour accompagner un article rendant compte d'une épidémie de peste dans le Shantung. Cet article est daté du 28 novembre 1925 !!!

Légende du document n°192 dans L'Illustration.

"Arrivée d'un malade à l'hôpital. Le patient est étendu sur une planche suspendue à deux perches de bambou parallèles." (L'Illustration, 28 novembre 1925, page 572)

L'article sur la peste est annoncé de la façon suivante sur la page de garde de L'Illustration.

"Si les câbles nous tiennent régulièrement au courant des soulèvements du Proche et de l'extrême Orient, nous sommes un peu moins renseignés sur l'héroïsme discret de nos nationaux dans ces milieux agités. Nos lecteurs qui ont lu avec intérêt ici même, il y a quelques mois, les belles pages de Roland Dorgelès v sur les lépreux de l'île du Dragon, retrouvent dans les notes ci-dessus de M. Louis Cros un autre noble exemple d'héroïsme national."

Il est également précisé que les religieux qui se dévouent auprès des pestiférés sont aux nombre de cinq : trois pères franciscains français (les R.P. Vielle, Morand et Gaeny) et deux soeurs, Soeur Marie, française, et Soeur Marcelle, belge. Les trois franciscains auraient survécu à l'épidémie, alors que les deux soeurs seraient décédées.

  • Document n°193

Missions Catholiques, 1911, page 159. (Non retrouvé dans les archives)

Légende dans L'Illustration : Cercueils de pestiférés sortant de l'hôpital, sous la conduite d'un père qui les accompagne au cimetière.

Extrait de l'article de Louis Cros dans L'Illustration du 28 novembre 1925, page 572.

"Parler de la salubrité des villes asiatiques, c'est le plus souvent, opposer le bénéfice très réel qui résulte de certaines conditions climatiques au manque absolu d'hygiène et à l'absence à peu près totale de service de voirie. S'il serait exagéré de dire que le typhus somnole dans les eaux croupissantes, que la variole s'y rencontre à l'état d'incubation permanente, que la lèpre y développe ses ulcères et que la peste y chemine avec les rats et les puces, il n'en reste pas moins acquis que tous ces fléaux sont en puissance dans la population grouillante et pullulante de l'Empire fleuri.

Que la guerre sévisse ou qu'une famine se déclare et c'est instantanément l'épidémie parmi des populations surprises en pleine misère physiologique..."

  • Documents n°194

Missions Catholiques, 1911, page 163. (Non retrouvé dans les archives)

  • 194a. L'Illustration. Le R.P. Henri Vielle, supérieur de la mission.
  • 194b. Le père Morand en tenue d'infirmier.

Légende de L'Illustration pour le document 194c : Religieuses et néophytes masqués et gantés pour soigner les malades. En haut, deux jeunes néophytes dont le second est un mandarin ; en bas, deux religieuses, les soeurs Evelines et Pamphila. A la mission de Tchéfou, transformé en hôpital de pestiférés.

De toute évidence, les documents photographiques ont été rattachés totalement artificiellement à l'article de L'Illustration. Ces photographies datent de 1911, et il y a des confusions de la part des rédacteurs de L'Illustration. (Le père Morand GAENY devient le père MORAND, -document n°194b- et cette confusion entraîne l'affirmation qu'il y a trois pères, les R.P. Vielle, Morand et Gaeny, alors qu'il ne sont que deux). Pour terminer, nous signalerons simplement qu'en 1925, le R.P. Vielle n'est plus en Chine ! (Voir biographie)

Cela nous permet de souligner une nouvelle fois la relativité d'un document photographique. Une photographie, qui montre quelque chose de réel, n'incarne pas forcément, contrairement à ce que veulent faire croire les journaux à leurs lecteurs, la vérité. Dans le cas présent, s'il doit y avoir une vérité, les preuves sont en faveur des Missions Catholiques, qui, dispose des documents en première main.

Un élément concret se dégage cependant de tout cela. Le fond d'archives photographiques des Missions Catholiques est suffisamment connu et réputé (sans doute) pour faire l'objet d'une utilisation par de grands magazines nationaux tel l'Illustration, dont la valeur repose justement sur l'abondance et la qualité des documents iconographiques qu'ils produisent. Pour notre étude, il est regrettable dans le cas présent de ne pas avoir retrouvé ces documents dans les archives de O.P.M. , avec les traces de leur prêt à la rédaction de L'Illustration.

Pour compléter cette comparaison, voici quelques extraits de l'article des Missions Catholiques. Il fait preuve d'un grand providentialisme, et nous fait mettre le doigt, involontairement, sur le problème de la sincérité des conversions en temps de crise. En effet, comme nous le verrons à la lecture, dans quelle mesure la conversion ne fait-elle pas partie de ces fameux remèdes empiriques et de ces superstitions les plus bizarres.

"...Pour arrêter la marche du fléau, les Célestes ont recours aux remèdes empiriques et aux superstitions les plus bizarres...

Un confrère m'envoie une circulaire distribuée par ordre préfectoral, où se lisent les balivernes suivantes : Prenez un morceau d'os de cheval ; enveloppez-le dans un sac avec un morceau d'étoffe rouge. Les hommes doivent porter ce sac sur le côté gauche du corps, les femmes sur le côté droit...

...Certains païens font jouer des comédies pour se rendre propices les esprits.

D'autres ont recours à de sérieux moyens coercitifs. Ainsi, à Chéfou, pour chasser l'esprit de la peste, on le représenta par un mannequin, qui, après avoir été promené à travers la ville, avec une nombreuse escorte, fut gratifié d'une sérieuse bastonnade et finalement brûlé, en dehors de l'enceinte urbaine.

Passons au côté consolant.

L'épidémie est pour nos fidèles une austère et salutaire prédication. La perspective d'une mort prochaine les a tous rapprochés du prêtre et ils se munissent avec plus de ferveur des sacrements de l'Eglise.

Soeur Eveline, qui se dévoue à hôpital depuis le commencement de l'épidémie, a été témoin de traits bien touchants qui prouvent les bonnes dispositions des pestiférés à l'heure de la mort.

Un jeune homme lui disait en pleurant :

-Kou-nai-nai (vieille tante), guérissez-moi, je veux revoir ma mère et ma soeur.

La Soeur lui prêcha la résignation et non seulement il accepta le baptême ; mais il exhortait ses voisins à l'imiter, pour être sauvés.

Un autre malade qu'elle avait soigné autrefois à hôpital de la Mission, arriva mourant. La Soeur lui demanda s'il n'était pas baptisé :

-Non, répondit-il, je me suis fait apporter ici, précisément pour que vous me donniez le baptême.

Une heure après, il était mort...

...Jusqu'à cette date (commencement de février), 263 baptêmes ont été administrés à hôpital ; tous les malades qu'on a eu le temps d'instruire ont accepté avec reconnaissance la sacrement régénérateur.

Mais six de nos médecins ou infirmiers chrétiens ont succombé, victimes, comme les Soeurs, de leurs charité.

Nous le recommandons tous à vos prières..."

(Missions Catholiques, 1911, pages 158 et 159. R.P. Vielle)

  • Document n°195

Missions Catholiques, 1937, page 489. (Archives : F XXV 1)

Légende de la photographie originale : La charité chrétienne. Un groupe de religieuses, Filles de la Croix de Saint André de la Puye, ont ouvert récemment des écoles et des dispensaires dans la préfecture apostolique de Tali, confiée aux prêtres du Sacré Coeur de Bétharran. Une religieuse soigne les plaies d'un bonze bouddhiste. (24 avril 1937, F.I.D.E.S.)

  • Document n°196

Missions Catholiques, 1906, page 181. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°197

Missions Catholiques, 1919, page 523. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°198

Missions Catholiques, 1914, page 227. (Archives : F XIII 13)

  • Document n°200

Missions Catholiques, 1932, page 109. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°199

Missions Catholiques, 1901, page 102. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°201

Missions Catholiques,

1940, page 198. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°202

Missions Catholiques, 1916, page 157. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°203

Missions Catholiques, 1901, page 23. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°204

Missions Catholiques, 1920, page 436. (Non retrouvé dans les archives. Cette photographie avait déjà été utilisée par les Missions Catholiques en 1905, page 222)

  • Document n°205

Missions Catholiques, 1905, page 246. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°206

Missions Catholiques, 1938, page 105. (Archives : F IV 44)

  • Document n°207

Missions Catholiques, 1916, page 499. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°208

Missions Catholiques, 1937, page 466.(Archives : F XXXVIII 9)

Intention missionnaire de novembre :

Prier pour qu'en Chine les sectateurs de Bouddha reçoivent les lumières de la Foi.

Bouddhisme, taoïsme, confucianisme, pratiquement se confondent en Chine, en ce sens qu'un Chinois sera tour à tour, ou à la fois, de l'une ou de l'autre religion, selon les occurrences. On a pu croire que ces religions ont subi un coup terrible, quand le Gouvernement révolutionnaire, se déclarant athée, détrôna Confucius au profit du Père de la République, Sun Yat-sen, et engagea la lutte contre les superstitions. Des temples bouddhistes et taoïstes furent détruits et transformés en écoles, les bonzes et les bonzesses sécularisés, les idoles mises en miettes, etc... Mais ces violences n'eurent qu'un temps et le peuple resta ce qu'il était, bouddhiste ou taoïste comme devant, et d'un bouddhisme nettement idolâtrique.

A l'heure qu'il est, le gouvernement qui, çà et là, favorise un retour à Confucius, maître de morale, ne paraît pas vouloir revenir en arrière en ce qui concerne le Bouddhisme. Celui-ci réclamant, ces temps derniers, "protection" (contre qui ?), on lui répondit "surveillance". Les biens enlevés aux bonzes ne leur furent pas rendus. Ceux qui ont été attribués à des oeuvres d'utilité publique, comme écoles, hôpitaux, garderont leur affectation.

Cependant le Bouddhisme essaie de se relever. Un mouvement, parti du Japon, où il s'est modernisé, où il a ses universités, et s'est refait une vie intellectuelle, s'est propagé en Chine. Des Occidentaux sont de connivence. Les journaux signalent à Shanghaï et ailleurs les faits et gestes de bonzes bouddhistes, vivant en bonzes, habillés en bonzes, qui sont Allemands, Anglais, Lettoniens ; tel autre vient de Hawaï. Par ailleurs, en réaction contre l'athéisme officiel des années passées, la vie bouddhique se réveille en certains quartiers. On signale, par exemple dans la région de Canton, des femmes qui se mettent aux jeûnes et aux abstinences de la secte. Des initiations publiques de bouddhisme se font devant la foule. On relève les pagodes, on redore les idoles, on les porte en procession.

Vieux ou rajeuni, le bouddhisme n'en reste pas moins le paganisme proprement dit, l'idolâtrie populaire, celle où le démon se fait adorer. Comme l'Eglise dit au Vendredi Saint :

Prions aussi pour les païens, afin que le Dieu Tout-Puissant enlève l'iniquité de leurs coeurs ; afin que, laissant là leurs idoles, ils se tournent vers le Dieu vivant et véritable, et vers son Fils unique Jésus-Christ.

(A. Brou, Missions Catholiques, 9 novembre 1937, page 466)

Légende du document 208 dans les archives :

Les géants protecteurs gardent l'entrée d'un temple chinois à Tientsin, ville qui est aujourd'hui le théâtre de violents combats entre Chinois et Japonais. Le Bouddhisme chinois se distingue difficilement du Taoïsme, auquel il a emprunté pour devenir populaire bien des divinités. On peut affirmer qu'en général les coutumes funéraires seulement ont une réelle emprise sur l'âme chinoise. Le souverain Pontife a demandé des prières spéciales au mois de novembre pour obtenir la conversion des Bouddhistes chinois.

(F.I.D.E.S. 14 août 1937)

Alors que rien ne transpire encore dans les Missions Catholiques, nous constatons grâce à ce petit texte que les combats entre Japonais et Chinois sont rapportés par les missionnaires. Il y a donc bien une volonté du journal à étouffer cette réalité.

  • Document n°209

Missions Catholiques, 1901, page 44. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°210

Missions Catholiques, 1909, page 212. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°211

Missions Catholiques, 1935, page 184. (Archives : B VI 16)

  • Document n°212

Missions Catholiques, 1925, page 246. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°213

Missions Catholiques, 1935, page 184. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°214

Missions Catholiques, 1926, page 217. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°215

Missions Catholiques, 1935, page 130. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°216

Missions Catholiques, 1911, page 162. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°217

Missions Catholiques, 1905, page 351. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°218

Missions Catholiques, 1905, page 354. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°219

Missions Catholiques, 1905, page 355. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°220

Missions Catholiques, 1933, page 176. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°221

Missions Catholiques, 1919, page 121. (Archives : F XLII 4. Photographie de G. Scherjon)

  • Document n°222

Missions Catholiques, 1900, page 543. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°223

Missions Catholiques, 1900, page 558. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°224

Missions Catholiques, 1907, page 291. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°225

Missions Catholiques, 1907, page 271. (Archives : F IV 49)

Légende de l'original : Salle du trône impérial. Le divan servait de trône à l'empereur qui s'y asseyait les jambes repliées.

  • Document n°226

Missions Catholiques, 1907, page 583. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°227

Missions Catholiques, 1902, page 103. (Non retrouvé dans les archives)

L'INSTALLATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE CHINOISE.

Nous avons annoncé la nomination, par le Parlement chinois, de S. Exc. Yuan Shi-kai comme président de la République. Depuis, les mêmes journaux ont donné la description de la cérémonie d'installation. Nous empruntons au Journal de Pékin les détails suivants sur la participation et le rôle de la religion catholique dans cette solennité.

Voici la lettre du ministre des affaires étrangères, M. Lou-Tseng-Tsiang, à Mgr. Jarlin, vicaire apostolique de Pékin, pour l'inviter officiellement à l'inauguration du président. M. Lou est catholique depuis 1911, époque où il se convertit à la Mission des Lazaristes de Pékin.

Pékin, le 9 Octobre 1913.

Monseigneur.

Ce matin, j'ai été très agréablement surpris d'apprendre que le Président avait donné l'ordre de vous inviter à la cérémonie de son inauguration. En considération de l'ordre tout exprès du Président, votre place a été soigneusement choisie et réservée, et vous serez invité à présenter vos félicitations dans la grande salle Tai-No-Tien après le Corps diplomatique et les Représentants de l'empereur Chuen-Toung. Je suis désigné par le Président pour vous introduire et vous servir d'interprète.

Votre absence ferait de la peine au Président ; j'ai entendu dire que vous êtes le seul Représentant religieux qui soit invité.

Veuillez agréer, Monseigneur, l'expression de mes sentiments respectueux.

R. Lou-Tseng-Tsiang

"A l'heure indiquée, dit le journal, les invités vont occuper les places qui leur sont assignées. Nous remarquons Mgr. Jarlin, évêque de Pékin, en robe épiscopale, qui, seul de tous les Chefs religieux, a été personnellement invité par S. Exc. Yuan Shi-kai et qui, tout à l'heure, seul également des Chefs religieux, sera reçu en audience spéciale, ..."

(Missions Catholiques, 14 novembre 1913, page 545)

  • Document n°228

Missions Catholiques, 1913, page 541. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°229

Missions Catholiques, 1913, page 343. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°230

Missions Catholiques, 1913, page 415. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°231

Missions Catholiques, 1913, page 445. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°232

Missions Catholiques, 1915, page 62. (Non retrouvé dans les archives).

  • Document n°233

Missions Catholiques, 1931, page 55. (Archives : Pour les deux, F IV 24). Légende de la photographie de droite : pavillon Tchounro.

  • Document n°234

Missions Catholiques, 1931, page 57. (Archives : F IV 49)

  • Document n°235

Missions Catholiques, 1937, page 549. (Archives : F IV 43)

  • Document n°236

Missions Catholiques, 1903, page 618. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°237

Missions Catholiques, 1901, page 121. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°238

Missions Catholiques, 1923, page 157. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°239

Missions Catholiques, 1928, page 204. (Archives : F XXII 33)

Cette photographie a également été publiée en mars 1950, comme un document "d'actualité" présentant la situation de la ville après l'arrivée des communistes.

  • Document n°240

Missions Catholiques, 1930, page 192. (Archives : F XXII 24)

  • Document n°241

Missions Catholiques, 1905, page 262. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°242

Missions Catholiques, 1901, page 11. (Non retrouvé dans les archives. Il y a cependant un monument du même type sous la côte : Canton, B VI 31)

  • Document n°243

Missions Catholiques, 1908, page 375. (Archives : B VI 47)

LES PETITES DENTELLIERES DE CANTON.

Lettre de M. Régis Gervaix, des Missions Etrangères de Paris, missionnaire à Canton.

A Canton, il nous est mort une sainte. Je vous envoie, chers lecteurs, avec son image vénérée, l'histoire abrégée de son oeuvre plutôt que de sa vie.

Mère Angélique du Sacré-Coeur, née en 1849, catéchiste de Marie-Immaculée, était arrivée à Canton le 8 novembre 1890. Elle appartenait à une famille riche et distinguée de Lyon... Supérieure de l'orphelinat des filles depuis dix-huit ans, elle avait conquis l'estime générale, celle de Mgr. Chausse en particulier, par sa vive intelligence, sa fermeté, sa piété et sa délicatesse. D'un esprit très cultivé, elle aimait aussi les arts, et l'on sait qu'elle peignait admirablement.

Elle a succombé par excès de travail, et je puis dire d'elle ces mots appliqués à la femme forte de l'Ecriture : "Consideravit semitas domus suae, et panem otiosa non comedit."

Ses funérailles ont eu lieu le 3 juin, au milieu d'un pieux concours de fidèles chinois et européens...

L'oeuvre principale de la défunte, celle qui dévorait son coeur, fut l'éducation matérielle et religieuse de ses orphelines...

Ces petites mains d'orphelines, jadis tendues vers la pitié des passants, s'abaissèrent, comme par enchantement, sur le métier des broderies et des dentelles ; leur habileté n'eut d'égale que leur activité, et la renommée de leurs ouvrages, dont la vente aux Européennes d'ici dégrevait d'autant les charges de la maison, dépassa l'enceinte de la cité et parvint jusqu'aux pays des dentelles par excellence, jusqu'à Craponne même, en Languedoc...

En voyant ici nos orphelines suivre un si bel exemple, mon coeur est saisi d'émotion, et je me dis que l'ouvroir de regrettée Mère Angéline sera peut-être un mystique arsenal où se tresseront, dans le labeur des heures sanctifiées, les solides filets des pêches miraculeuses de la Foi où seront pris nos Cantonais...

(Missions Catholiques, 7 août 1908, pages 373 à 375)

  • Document n°244

Missions Catholiques, 1900, page 413. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°245

Missions Catholiques, 1904, page 425. (non retrouvé dans les archives)

  • Document n°246

Missions Catholiques, 1907, page 293. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°247

Missions Catholiques, 1911, page 97. (Non retrouvé dans les archives)

NOUVEAUX MISSIONNAIRES MORTS DE LA PESTE EN MANDCHOURIE.

La tombe de M. Boulès était à peine fermée qu'une nouvelle s'est ouverte le 27 janvier pour recevoir la dépouille mortelle de M. Delpal. Voici d'émouvants détails sur les derniers moments de ce missionnaire. Hélas, M. Mutillod, qui les envoie, a, lui aussi, été emporté par le fléau. Un télégramme nous annonce sa mort.

Lettre de M. Mutillod, des Missions Etrangères de Paris, missionnaire en Mandchourie septentrionale.

...Quand j'arrivai près de lui (M. Delpal), le 26 janvier, à 3 heures, son vicaire, le P. Jacques Tchang, venait de lui administrer les derniers sacrements. Il paraissait bien souffrant ; mais il avait toute sa connaissance et il n'éprouvait pas une trop grande difficulté à parler.

Dans la soirée, à la suite d'une potion que le médecin lui avait préparée, une amélioration sensible se produisit ; le pouls était régulier, et nous nous prenions à espérer.

Hélas ! ce matin, vers trois heures, la respiration devint plus haletante et la parole plus embarrassée. A quatre heures, le cher compagnon n'arrivait plus qu'à peine à se faire comprendre, et à qutre heures et demie il ne pouvait plus s'exprimer. Mais il avait encore toute sa connaissance. Ses gestes, et en particulier le soin qu'il mettait à arranger son scapulaire, le laissaitent bien entendre. Il se mit à chercher quelques chose sur la table à sa portée. Je venais d'enlever sa montre qui était sur cette table. Le P. Jacques devina son intention et la lui mit devant les yeux. Le cher malade voulait savoir l'heure. Je lui dis :

Cher Père, il est quatre heures et demie. C'est aujourd'hui vendredi, le jour choisi par Notre-Seigneur pour consommer son sacrifice. Offrez avec amour vos souffrances et votre vie en union avec les souffrances et le sacrifice de notre divin Sauveur.

Il fit un signe d'assentiment.

Quelques minutes plus tard, commencait l'agonie pendant laquelle le malade fut très tranquille. Plusieurs fois je lui donnai l'absolution. Je n'ai pas saisi le moment précis de son dernier soupir. Mais, à quatre heures trois quarts, tout était consommé.

(Missions Catholiques, 1911, page 87)

Quelques jour plus tard, M. Mutillod meurt de la même maladie, contractée au chevais de M. Delpal.

  • Document n°248

Missions Catholiques, 1911, page 87. (Non retrouvé dans les archives)

Le P. Mérigot n'est pas mort de la peste, mais massacré par la population.

(A CHERCHER MC)

  • Document n°249a

Documents n°249, a et b. Missions Catholiques, 1902, page 91. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°249b
  • Document n°250

Missions Catholiques, 1939, page 66. (Archives : B XLIII 10)

Nous remarquerons que l'un des porteurs est armé (et il ne s'agit pas d'une arme de chasse). Tout déplacement comporte des risques, surtout dans des régions reculées comme le Szechwan.

Légende de l'original : Le Père Monbeig et ses porteurs au repos sur la montagne. (Voyage à Tchang Pin Tsé, fin mars 1933)

  • Document n°251

Missions Catholiques, 1905, page 306. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°252

Missions Catholiques, 1909, page 425. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°253

Missions Catholiques, 1909, page 109. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°254

Missions Catholiques, 1910, page 523.

(Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°255

Missions Catholiques, 1930, page 277. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°256

Missions Catholiques, 1923, page 210.

(Non retrouvé dans les archives)

"Les Cisterciens de Chine, fidèles aux ordonnances de Bernard, ont bâti leur église grande, fraîche, mais simple, badigeonnée plutôt que peinte."

Alphonse Hubrecht, missionnaire lazariste, Missions Catholiques, 1923, page 210.

  • Document n°257

Missions Catholiques, 1932, page 468. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°258

Missions Catholiques, 1900, page 314. (Non retrouvé dans les archives).

  • Document n°259

Missions Catholiques, 1936, page 28. (Archives : B XXXI 4)

Légende de la photographie originale, document n°259.

L'explosion de l'arsenal de Lanchow détruit la mission catholique.

L'explosion de l'arsenal de Lanchow, le 20 octobre 1935, provoqua d'immenses dégâts dans la ville. La mission catholique a subi des pertes évaluées à un million de francs. Presque tout le monde a été blessé, deux orphelines sont mortes sous les décombres. Son Exc. Mgr. Buddenbrock de la société du verbe Divin, vicaire apostolique de Lanchow, que l'on voit dans son église en ruine, fut blessé à la tête par une fenêtre volant en éclats. Les causes de l'accident n'ont pu encore être déterminées. Toute la garnison de l'arsenal a péri, plus de 600 morts ont déjà été trouvés et beaucoup de cadavres sont encore sous les maisons écroulées.

(F.I.D.E.S. , 30 novembre 1935)

  • Document n°260

Missions Catholiques, 1905, page 61. (Non retrouvé dans les archives).

  • Document n°261

Service social de l'Eglise en Mongolie , page 70, Carlo van Melckebeke.

  • Document n°262

Missions Catholiques, 1905, page 307. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°263

Missions Catholiques, 1904, page 410. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°264

Missions Catholiques, 1913, page 313. (Non retrouvé dans les archives)

  • Documents n°265

Missions Catholiques, 1911, pages 146 et 147. (Non retrouvés dans les archives)

  • Document n°265c

Missions Catholiques, 1911, page 147. (Non retrouvé dans les archives)

UNE JOURNEE DE M. GERVAIX.

"...Il est six heures. Déjà la rue bourdonne et son brouhaha se confond avec les pieuses mélodies des vierges, et, pour achever la note aiguë de tous les chants de l'aurore, un nouveau-né qu'on apporte au baptême fait retentir ma cour de ses vagissements.

Et c'est avec l'accompagnement des cocoricos du faubourg que ce fils de chrétien fait sa première entrée dans le temple de Dieu. Je te baptise : Félix, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit !

Il est presque temps d'aller prendre un peu de nourriture avant sept heures et demie, pour ne pas me trouver en retard à huit heures quand s'ouvrira mon cours de français. Mais voici venir à moi, triste et timide, une jeune fille qui me dit : Père, mon aïeule se meurt, viens vite à son chevet.

Et je cours près de l'agonisante qui, me reconnaissant, avoue ses fautes. J'oins ses membres de l'huile incorruptible, sacrement libérateur qui prépare son âme au passage de l'éternelle rive d'où l'on ne revient plus ; puis l'ancienne des jours rend le dernier soupir.

Ses petits-enfants pleurent autour de sa couche, et, mêlant les consolations terrestres aux espérances divines de l'immortalité, je prends congé de la famille en deuil.

A mon retour au logis, j'ai à peine le temps d'ingurgiter quelques biscuits au thé, de ranger dans ma serviette les manuels de pédagogie et les compositions corrigées, avant d'enfiler la rue la plus directe aboutissant à l'Université.

Il est 8 heures moins cinq quand j'atteins tout essoufflé les dalles granitiques du temple de Mnémosyne. J'y entre au moment même où s'y engouffrent des centaines de pupilles, frais, à l'oeil papillotant, qui me saluent élégamment.

Et j'arrive enfin par maint dédale à la pièce où m'attendent déjà mes 38 élèves.

C'est là que, trois heures durant, ces jeunes Célestes écouteront mes leçons de grammaire, d'analyse et de littérature, qu'ils conjugueront le verbe terrestre avant de connaître le verbe divin qui leur semble obscur et sans profit.

Et ces jeunes cerveaux de païens, ornés déjà des images fleuries des poésies orientales, prennent goût à nos métaphores et retiennent les saines idées de nos génies.

Mais qu'on ne se figure point facile ma tâche de professeur. Elle est plutôt malaisée, fatigante même ; car, ici point de leçon à réciter, point de déplacement d'élève au tableau noir où seul j'apparais. Si quelquefois il m'arrive de céder ce privilège, ç'a été le cas où l'un de mes élèves a bien voulu y poser en photographie. Le maître fait tout, les élèves n'ont qu'à écouter. J'ai à parler continuellement, à répondre aux objections qui pleuvent de tous côtés, à, distinguer, à gesticuler, à mimer, finalement à ne pas trop ennuyer cet auditoire de dandys sélects qui, demain, iront à Paris ou à la Canebière !...

Et, trois heures durant, je fais ce manège de langue, en me tenant debout et en papillonnant dans toutes les directions, comme un corbeau dans une volière.

Et comme je suis un ténorino, ma voix finit par s'éteindre, et mon ardeur aussi, quand sonne le coup de onze hures.

Et tout cela pour l'amour de Dieu et des Chinois !

Et je reprends ma serviette sous le bras en enfilant de nouveau la rue la plus directe qui aboutit à ma paroisse.

Alors je me repose un brin avant de déjeuner...à midi.

Mais le repas n'est point long, vu d'abord la sobriété du menu, ma voracité et mon empressement à aller caresser mon chat, mes lapins et mes colombes. Et détends ainsi mon arc, à la saint Jean !

Parfois même, quand le temps s'y prête, j'escalade la montage voisine du Nuage Blanc, où je rêve une demi-heure :

J'aime les monts, les champs, les vallons, les fontaines,

Le chemin que le soir emplit de voix lointaines,

Et l'onde, et le sillon, flanc jamais assoupi

Où germe la pensée à côté de l'épi .....

...................................................

J'épelle dans le ciel plein de lettres de feu,

Et, quand chante l'oiseau, j'écoute parler Dieu.

Qu'il fait bon jouir, sur les hauteurs sereines, loin du tumulte des foules, loin du cliquetis des mots et des épées !

Tout à l'heure, hélas ! il me faudra rompre ce charme en revenant parmi les hommes. Mon travail de la soirée, pour être moins mouvementé que celui du matin, n'en sera que plus long et plus absorbant.

C'est d'abord le temps marqué pour les visites, pour la correspondance, pour la correction des copies de ces Messieurs, pour l'instruction des premiers communiants, des catéchumènes, pour la rédaction d'articles pour revues et journaux, de lettres et différentes pièces officielles relevant de mon office de secrétaire d'évêque, etc., etc. ; c'est enfin le temps marqué pour entendre les confessions, toutes les confessions, jusqu'à neuf heures du soir.

Vous pensez bien, chers lecteurs, que , si je fais ici l'énumération de mes travaux, ce n'est pas pour en tirer vanité, puisque j'ai conscience d'être fort au dessous de ma tâche ; mais, c'est dans le but d'attirer vos prières pour la Chine et aussi d'inciter la générosité de tous ces jeunes gens de France, qui, ne sachant pas où voguer dans l'océan de leur rêves d'apostolat, trouveront dans ces détails, des mâts, du vent, des voiles en leur esquif.

Oh ! la Chine est un pays charmant

Qu'on aime en France assurément !...

Si j'entrais dans le menu de mes occupations de chaque jour, je dirais que celles qui absorbent l'esprit sont plus pénibles à la nature que les grandes chevauchées aux monts, lesquelles me paraissent plutôt une distraction qu'une épreuve ; et que le travail le plus utile à l'évangélisation des peuples est celui qui se fait dans une active stabilité.

Quoi qu'il en soit, ma vie en Chine n'est pas ce que la rêva mon enfance : une vie d'aventures et de périls, d'austère isolement et de ségrégation. ...

Régis Gervaix, Missions Catholiques, 1911, pages 146 et 147.

  • Document n°266

Missions Catholiques, 1903, page 62. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°267

Missions Catholiques, 1911, page 522. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°268

Missions Catholiques, 1910, page 212. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°269

Missions Catholiques, 1912, page 111. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°270

Missions Catholiques, 1909, page 601. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°271

Missions Catholiques, 1927, page 7; (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°272

Missions Catholiques, 1903, page 37. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°273

Missions Catholiques, 1905, page 409. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°274

Missions Catholiques, 1916, page 23. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°275

Missions Catholiques, 1916, page 49. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°276

Missions Catholiques, 1916, page 55, (Non retrouvé dans les archives).

Ces trois derniers documents illustrent assez bien le problème de ces photographies des Missions Catholiques qui présentent des personnages "figés", et surtout dans un environnement totalement neutre. Il n'y a pas véritablement d'arrière plan à ces photographies, ce qui "délocalise" les personnages. Nous n'arrivons pas à voir des Chinois chrétiens dans un lieu identifiable comme étant lui aussi chrétien.

(Voir Troisième Partie, pages 237 et suivantes.)

  • Document n°277

Missions Catholiques, 1906, page 469. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°278

Missions Catholiques, 1918, page 181. (Non retrouvé dans les archives

  • Document n°279

Missions Catholiques, 1911, page 79. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°280

Missions Catholiques, 1911, page 505. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°281

Missions Catholiques, 31 mai 1901, page 253. (Non retrouvé dans les archives)

LES MARTYRS DE MANDCHOURIE.

Les Pères Roubin et Delpal s'étaient rendus, au mois de novembre dernier, de Shanghaï en Mandchourie Septentrionale, via Nagasaki-Vladivostock-Khabarowck pour recueillir des détails sur le martyre des Pères Souvignet, Leray, Georjon et Tchang, et sur les désastres de la missions. Voici l'émouvante lettre qu'ils ont écrite à ce sujet à Mgr Lalouyer.

I . Martyre du prêtre indigène Pierre Tchang

La route que nous devons suivre pour accomplir notre mission est tout environnée de ruines, toute couverte de sang et comme jalonnée de désolants mais glorieux souvenirs.

Allons d'abord à Pin-tcheou, chrétienté naguère administrée par le Père Pierre Tchang. L'église est encore debout ; mais, hélas ! les soldats après l'avoir pillée, en ont fait une caserne où nous les voyons cantonnés. La plupart des familles chrétiennes ont été dépouillées de tout et n'ont dû leur salut qu'à la fuite. Quant au prêtre indigène, sorti sain et sauf du mandarinat où le sous-préfet Tchou lui avait offert une protection réelle et efficace, il passa la fête de l'Assomption dans un poste des montagnes. De là, il se mit en route pour Pétouna, malgré les supplications des chrétiens qui voulaient le retenir. Arrivé non loin de Kiou-tsae-t'ouôtse, le domestique qui l'accompagnait prit les devants, afin de chercher un gîte pour la nuit. Resté seul, le Père mit pied à terre et abreuva son cheval au puits d'une ferme. Le maître de maison se présenta alors à lui : c'était un nommé Siu-Tchen, que le Père Tchang avait autrefois sauvé de la ruine et de la misère. S'adressant au voyageur il lui dit :

- Mais... n'es tu pas le Père Pierre ?

Déconcerté, le Père détourne la tête et feint de n'avoir pas entendu.

Le païen réitère sa question ; le Père alors d'une voix ferme :

- Oui, c'est moi, que me veux-tu ?

- Te souhaiter bon voyage, réplique le perfide qui rentre aussitôt dans sa cour.

Le P. Tchang continue sa route à pied, mais à peine a-t-il fait une trentaine de pas, qu'il est arrêté et ligoté. Les chrétiens, ayant eu vent de l'affaire, offrirent deux mille ligatures pour le racheter. Siu-Tchen allait accepter le marché, quand d'autres païens intervinrent et prétendirent qu'on devait mener le Père au prétoire? Pris de peur, le traître livra aussitôt son ancien bienfaiteur qui fut conduit à Petouna.

Le mandarin lui fait subir un interrogatoire.

- N'as-tu pas habité dans ces parages ? lui demande ce haut fonctionnaire. N'as-tu pas propagé parmi le peuple les suppressions des barbares d'Occident ? N'as-tu pas traité des affaires de religion ? etc., etc.

A toutes ces questions et à beaucoup d'autres semblables le vaillant confesseur de la foi répondit affirmativement. Alors, le mandarin ajouta :

- D'où es-tu ?

- De Cha-ling, répond le Père.

- Où as-tu appris les diableries européennes ?

- Je n'ai jamais appris de diableries, mais j'ai étudié pendant de longues années la véritable et sainte doctrine de Maître du Ciel.

- N'es-tu pas chef de chrétiens ?

- Oui, j'ai cet honneur et je ne m'en cache pas ; je suis un chef de chrétiens, j'ai exhorté beaucoup de mes compatriotes à embrasser la vraie et seule religion. J'ignore les sciences humaines, mais en fait de religion, "je puis dire deux mots". voici ce que j'avais à répondre ; que le mandarin voie maintenant ce qu'il a à faire, je suis prêt.

L'interrogatoire terminé, le Père fut conduit en prison, et, sans autre sentence, il eut la tête tranchée le lendemain. Il nous a été impossible de savoir si le martyr a été torturé avant de mourir. Son domestique est allé à Pétouna rechercher le corps du Père ; mais il n'en a pas trouvé le moindre débris. Selon toute probabilité, les restes précieux du prêtre indigène ont été jetés dans le fleuve...

Missions Catholiques, 1901, pages 253 et 254.

Les destructions et les massacres sont particulièrement nombreux et violents à Moukden. Il ne faut pas oublier que nous sommes très proche du Tchély, et de Pékin. Ce sont là les centres de la révolte des Boxers et en même temps, ce sont les régions les plus christianisées. (voir carte page 214 et texte du document n°347)

Ces massacres ont frappé les esprits en Europe, comme le montre cette gravure du Petit Parisien.

  • Document n°282

gravure du P.P., in l'Histoire, n°133, page 76.

  • Document n°283

Missions Catholiques, 1902, page 517. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°284

Missions Catholiques, 1902, page 93. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°285

Missions Catholiques, 1902, page 92. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°286

Missions Catholiques, 1902, page 93. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°287

Missions Catholiques, 1902, page 94. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°288

Missions Catholiques, 1902, page 524. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°289

Missions Catholiques, 1902, page 525. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°290

Missions Catholiques, 1902, page 305. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°291

Missions Catholiques, 1912, page 87. (Non retrouvé dans les archives)

Il y a confusion dans les noms pour la légende de cette photographie. Suen-Tong est le nom du Prince Régent. Son fils aîné, qui est à ses côtés, est en fait Pu-Yi, l'ex-empereur de Chine.

  • Document n°292

Missions Catholiques, 1912, page 86. (Archives : B I 43)

La légende originale est tout simplement : le "Dictateur" Yuan.

La photographie est retouchée pour faire disparaître une tête de mort. (A REVOIR)

  • Document n°293

Missions Catholiques, 1912, page 317. (Non retrouvé dans le archives)

  • Document n°294

Missions Catholiques, 1913, page 494. (Archives : B XXXVIII 1)

  • Document n°295

Missions Catholiques, 1914, page 523. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°296

Missions Catholiques, 1934, page 587. (Archives : B XXXIX 4)

Légende de l'original du document n°296

La réception du délégué apostolique par le Président de la République chinoise.

Son Exc. Mgr. Mario Zanin, délégué apostolique en Chine, fut reçu le 14 mai 1934 à Nankin par le Président de la République avec tous les honneurs réservés aux ambassadeurs. Au cours de la réception, le président fit l'éloge des oeuvres sociales des missionnaires et manifesta le désir de voir les relations entre la Chine et le Saint-Siège devenir toujours plus cordiales. Mgr. Zanin remit au président une médaille d'or souvenir de l'Année Sainte. Le délégué apostolique est photographié ici après la visite au président avec un groupe d'ecclésiastiques et de personnages officiels. F.I.D.E.S. 7 VII 1934.

Le président n'est pas sur la photographie, et il est difficile de déterminer de quel personnage il s’agit : Wang Jing wei, président du Yuan exécutif (premier ministre) ou Chiang Kai-shek, président de la commission militaire, ce qui lui assure l’essentiel du pouvoir. (d’après La Chine au XXème siècle, pages 164 et 201).

  • Document n°297

Missions Catholiques, 1926, page 54. (Non retrouvé dans les archives)

  • Documents 298, 299, et 300

VOIR l'Oeil du consul et la Croisière Jaune

  • Document n°301

Missions Catholiques, 1913, page 493. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°302

Missions Catholiques, 1928, page 84. (Archives : B VI 55)

Les archives regroupent un ensemble de huit photographies sur ce sujet. Curieusement, la date qui est mentionnée est le 27 décembre 1927, et non le 13.

(UNE LEGENDE EN CHINOIS)

  • Document n°303

Missions Catholiques, 1928, page 85. (Archives : B VI 54)

Document n°304

Missions Catholiques, 1930, page 525. (Archives : B XL 3)

Légende de l'original : "une rue bombardée ; 26 tués, 39 blessés (un seul obus).

  • Document n°305

Missions Catholiques, 1930, page 471. (Archives : B XL 4)

Cette photographie figure en deux exemplaires dans les archives. Le premier porte une légende écrite à la main : "Nanning, la cathédrale bombardée. Quatre jours après, les plus gros débris sont déjà enlevés. L'escalier du clocher, les cloisons de fermeture ont été réduites en miettes." G. Costenoble.

La légende du second est tapé à la machine : "Cathédrale en ruine. Etat dans lequel les avions de bombardement ont réduit la cathédrale de Nanning, le 12 août dernier. Les circonstances qui ont accompagné cette destruction la rendent particulièrement dramatique si l'on songe qu'elle eut lieu quelques jours avant le sacre du nouveau Vicaire Apostolique." F.I.D.E.S. 1930

Outre les destructions matérielles, l'article des Missions Catholiques insiste sur les pertes humaines. "...Les sinistres oiseaux reviennent tous les jours semer avec les bombes la destruction, le feu, l'épouvante et la mort. Ces bombes sont excessivement meurtrières : certaines d'entre elles ont fait plus de 60 victimes. C'est horrible de voir massacrer cette population innocente qui ne peut ni fuir, ni se protéger, ni encore moins se défendre !

Au matin du 21 août, deux avions ont jeté dix bombes : chaque maison atteinte est une maison frappée à mort, elle s'écroule et ensevelit ses habitants..." Lettre du R.P. Costenoble, provicaire apostolique de Nanning (Kwangsi). Missions Catholiques, 1930, page 473.

  • Document n°306

Missions Catholiques, 1930, page 472. (Archives : B XL 3)

Légende de l'original : "Vue extérieure plongeante, prise du 2ème étage de la tour gauche, 6 jours après.

  • Document n°307

Missions Catholiques, 1930, page 472. (Archives : B XL 4)

Légende de l'original : "Nef latérale droite de la cathédrale, 6 jours après."

Les Missions Catholiques joignent au témoignage du R.P. Costenoble ceux de deux autres missionnaires, victimes des guerres civiles en Chine. Nous y voyons apparaître autant un certaine naïveté des missionnaires face aux enjeux économiques et militaires, que certains relents de "guerre sainte".

"Après quatre mois passés en France, le 28 octobre prochain, je quitterai pour la deuxième fois notre belle France pour rejoindre mon poste en pleine Chine tourmentée...

Je retrouverai notre Mission encore en ruines...Un bombardement de trois mois, un vrai martèlement, quelque chose d'inouï pour la Chine : une Mission catholique sur laquelle flottaient les trois couleurs françaises, réduite en ruines par plus de 200 coups de gros canons de 120 millimètres. Trois mois de frayeur, de faim et de mort ! Trois domestiques furent tués par des bombes d'avion ou des torpilles. Deux missionnaires ont reçu des blessures. Le pillage, au passage des soldats indisciplinés, avait rendu la situation bien précaire. Il restait l'espoir d'être aidé. Cette aide, hélas ! ne semble suffire qu'à prolonger l'agonie...

Nous avons fait bien des démarches pour que les généraux chinois, qui avaient détruit et ruiné notre Mission, nous aident, en justice, à la relever. La France, par ses représentants à Pékin, a été impuissante à obtenir même l'espoir d'une indemnité.

Le plus triste, c'est que notre désastre a été consommé par de beaux canons français et par des avions français. J'ai bu mes larmes quand j'ai vu notre drapeau (ces couleurs pour lesquelles j'ai versé à quatre reprises mon sang), mis en loques par nos obus. Les gros industriels de l'armement, les ouvriers des arsenaux ne pensaient pas, évidemment, à l'usage désastreux pour leurs frères de race et d'idées, que leur client chinois ferait des merveilles sorties de leurs ateliers ! "

Lettre de M.J. Saint-Martin, lazariste du vicariat de Pékin, de la mission ruinée de Cho-chow. Missions Catholiques, 1930, pages 473, 474.

LE SAC DE LA MISSION ET DE LA VILLE DE LIHSIEN (KANSOU ).

"Quoique bien défendue, la petite ville de Lihsien est tombée aux mains des musulmans, après avoir vaillamment soutenu un siège de 24 jours. Les assiégeants préludèrent à leur invasion en faisant sauter les deux portes de la cité, qu'ils avaient minées auparavant. Le Mandarin, partisan de Ten Yuhsiang, et défenseur de la ville, fut fait prisonnier et décapité. Environ trois quarts de la population, hommes et enfants, furent massacrés, et si les femmes furent épargnées un moment, ce fut pour être bientôt considérées comme butin de guerre.

C'est en vain que beaucoup de personnes, sans armes, avaient cherché refuge dans la Mission catholique, car bientôt l'église et la cour comptèrent 55 morts. Le missionnaire lui-même, le R.P. Arnauld de Geldern, O.M.Cap., fut plusieurs fois frappé au bras. Ses blessures, qui ne furent heureusement pas mortelles, lui causèrent néanmoins une grave hémorragie.

On compte parmi les victimes un catéchiste émérite, Jean Wang, et un séminariste.

Le vainqueur, le général mahométan Han, peu de temps après son entrée dans la ville, fit appeler le missionnaire, et c'est au milieu des larmes qu'il lui manifesta son regret. Il poussa même l'ironie jusqu'à lui envoyer son docteur pour soigner ses blessures.

Les musulmans continuent leur avance pour s'emparer de Lanchow, capitale de la province."

Missions Catholiques, 1930, page 474.

La guerre, les bombardements sont des catastrophes qui cependant, ne présentent pas que des inconvénients, si l'on peut s'exprimer ainsi.

"...Les bombardement sont devenus ainsi un moyen de propagande grâce à quoi, un grand nombre de païens ont fait connaissance avec l'Eglise Catholique, et nombreux sont ceux qui profitent de la présence du missionnaire pour demander des explications sur les images qui ornent l'église."

Thomas Wyttenbroeck, Missions Catholiques, 1939, page 63.

  • Document n°308 (page précédente)

Missions Catholiques, 1940, page 28. (Archives : F VIII 44)

Légende de l'original : "Ruines de l'église de Tsan Kiang incendiée par les Japonais en novembre 1937." (Suit un texte en CHINOIS)

Dans les archives, deux autres photographies illustrent le saccage de cette église, en côte F VIII 45 et F VIII 47. Les légendes sont les suivantes :

- Eglise de Tsang Kiang après le bombardement et l'incendie (le mot bombardement est barré)

- Ruines à Tsang Kiang après le passage des Japonais à la mission. (Nov. 1937)

  • Document n°309

Missions Catholiques, 1940, page 29. (Archives : F VIII 46)

Héroïque mort d'un prêtre chinois.

"...Le drame du 18 novembre 1937. Les soldats japonais entrent dans la Mission et demandent à tout visiter. Le Père les conduit, anxieux, craignant pour son troupeau. Les soldats vont à l'église ; de là passent à la résidence, puis à l'école de garçons. Le prêtre est toujours avec eux, attentif à ne rien dire, à ne rien faire qui puisse froisser. La visite de l'école de garçons est terminée. Vont-ils enfin se retirer ?... Mais ils veulent autre chose :

- N'avez-vous pas une école pour filles ?

- Oui, mais elles sont rentrées chez elles.

- Conduisez-nous...

Le Père les conduit. Il est de plus en plus inquiet, car il sait que trois ou quatre jeunes filles, qui sont restées, sont là, enfermées à clef dans une chambre. La troupe pénètre dans le collège. On arrive devant la porte.

- Ouvrez !

- Je n'ai pas la clef.

Les soldats insistent, menacent de tout briser. Et le Père envoie quelqu'un chercher la clef. Cependant, de l'intérieur, les jeunes filles effrayées de ce bruit, confiantes pourtant dans le Père dont elles reconnaissent la voix, ouvrent d'elles mêmes. Le Père Kieng se jette alors aux pieds des soldats et supplie :

- Tuez-moi si vous voulez, mais ne les touchez pas !

Les soldats le relèvent ; et, croisant derrière son dos les canons de leurs fusils, le poussent à quelques mètres de là dans une étroite bande de terrain fermé à l'est et à l'ouest par des communs, au sud par le mur d'enclos. Là, ils s'arrêtent, lui disent d'avancer seul ; et, dès qu'il a fait quelques pas, l'abattent d'un coup de fusil ; puis ils s'en vont sans chercher autre chose...

Deux jours après, une bande de Japonais revenait et mettait le feu (à l'église)...

Missions Catholiques, 1940, page 28.

Ces événements, qui ont eu lieu en 1937, ne sont relatés par les Missions Catholiques qu'en 1940. Comme nous l'avons déjà dit, entre ces deux dates, le contexte international a suffisamment changé pour que le journal puisse se permettre de critiquer et condamner ouvertement le Japon de crimes contre les établissements catholiques en Chine.

  • Document n°310

Missions Catholiques, 1907, page 499. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°311

L'Illustration, 14 octobre 1911, page 289.

  • Document n°312

L'Illustration, 21 octobre 1911, page 313.

  • Document n°313

L'Illustration, 2 janvier 1932, page 6.

  • Document n°314

L'Illustration, 2 janvier 1932, page 9.

  • Document n°315

L'Illustration, 25 juillet 1925, page 93.

  • Document n°316a

Missions Catholiques, 1914, page 186. (Non retrouvé dans les archives)

La teneur de l'article est bien éloignée de cette photographie, et les révolutionnaires décrits sont loin de ceux du document n°316b.

QUELQUES EPISODES DE LA REVOLUTION AU CHEN-SI.

"...Une jeune fille mandchoue, admise à l'hôpital, est aux trois quart folle. Les scènes de carnage dont elle a été témoin ont troublé sa raison...

Pour se concilier les disciples de Mahomet, les "Guomindangs" leur ont donné cinq cents fusils avec les munitions voulues et ont mis à leur disposition une grande quantité de blé.

Cette démarche se comprend très bien quand on sait, d'une part que les Musulmans restent toujours la terreur des Chensinois depuis l'insurrection de 1861, et que, de l'autre, ils sont d'intrépides soldats. Ne dit-on pas couramment dans le pays : Un mahométan peut battre dix fils de Han...

...Des chrétiens de Meihsein et de Kihsan arrivent. Ils nous apportent des nouvelles très mauvaises de ces deux districts. Des églises ont été brûlées, des chrétiens tués et leurs maisons livrées au feu...

...Les "Guomindang" accusent les mandarins tartares des excès commis contre nos chrétiens. D'autres prétendent que c'est l'oeuvre des Kiang-hou-hoei et des Kolao-hoei, lesquels en sont, en effet, bien capables. Le nom des premiers signifie Société des fleuves et des lacs ; le nom des seconds, Société des Vieux-frères...

R.P. Michel de Maynard, Missions Catholiques, 1914, pages 186 et 187.

  • Document n°316b

Missions Catholiques, 1914, page 187. (Archives : F XIII 3)

Légende de l'original : Comédiens, Chen-si.

  • Document n°317

L'Illustration, 5 mars 1932, page 284.

  • Document n°318

L'Illustration, 27 février 1932, page 247.

  • Document n°319

L'Illustration, 13 février 1932, page 194.

  • Document n°320

L'Illustration, 10 mars 1932, page 356.

  • Document n°321

L'Illustration, 18 décembre 1937.

  • Document n°322

Les Documents 322 à 332 sont issus du recueil La Croisière Jaune Citroën. La plupart de ces photographies ont été publiées dans L'Illustration en 1932.

  • Document n°323
  • Document n°324
  • Document n°325
  • Document n°326
  • Document n°327
  • Document n°328
  • Document n°329
  • Document n°330
  • Document n°331
  • Document n°332
  • Document n°333

L'Illustration, 18 décembre 1937, pages 476 à 478.

Tout article, dans L'Illustration, est une occasion de souligner l'importance des masses chinoises et de les montrer. Nous pouvons également insister sur la qualité et la clarté des cartes de L'Illustration, ce qui les opposent assez radicalement à celles que nous avons vues dans les Missions Catholiques. (Voir pages 28 et 29).

  • Document n°334

L'Illustration, 15 janvier 1938, pages 78 à 81.

  • Document n°335

Missions Catholiques, 1908, page 199. (Non retrouvé dans les archives).

Le récit de la mission du capitaine d'Ollone en pays Lolo, par M. de Guébriant, s'étale sur quatre semaines dans les pages des Missions Catholiques (3 avril, 10 avril, 24 avril et 1er mai 1908).

Le territoire Lolo, désigné comme une "enclave indépendante", est présenté de la manière suivante : Cette enclave touche le Yunnan , récemment ouvert au commerce français par le chemin de fer du Tonkin . (Missions Catholiques, 1908, page 164)

La mission du capitaine d'Ollone s'inscrit dans la logique de la politique française qui a fait du Tonkin une tête de pont pour entrer au Yunnan, et par là, investir le sud de la Chine. vi

Sur le plan religieux, la conclusion que M. de Guébriant tire de cette mission est la suivante :

Comment ne pas s'intéresser à l'avenir religieux de ce peuple singulier dont l'importance numérique est certainement de plusieurs centaines de milliers d'âmes ? Ce n'est évidemment pas aux 5 ou 6 missionnaires de Kientchang qu'on peut demander, en cet ordre d'idée, de fournir le personnel de la grande initiation. Tout ce que je puis faire, c'est d'offrir mon dévouement personnel. Je crois entrevoir le moyen d'entamer l'entreprise. Malgré la difficulté d'apprendre une langue nouvelle à mon âge, j'essaierai volontiers, sur l'ordre de mes supérieurs, d'ouvrir les voies de l'évangélisation des Lolos.

(Missions Catholiques, 1908, page 224)

  • Document n°336

Missions Catholiques, 1908, page 201. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°337

Missions Catholiques,

1908, page 208. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°338

Missions Catholiques,

1908, page 209. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°339

Missions Catholiques, 1908, page 223. (Non retrouvé dans les archives).

  • Document n°340

Missions Catholiques, 1917, page 547. (Non retrouvé dans les archives).

C'est M. Paul Vial qui en 1917, nous présente à nouveau les Lolos. La teneur de l'article va toujours dans le sens de la découverte de "la Chine inconnue", sans qu'il y ait le moindre rappel des articles précédents sur les Lolos. (Il y en avait eu dans les Missions Catholiques en 1893 et 1894, et, depuis la mission d'Ollone, le Père Valtat en avait également signé un en 1915. A cette occasion, le Père Valtat était d'ailleurs qualifié du titre "d'apôtre de Lolos".) En 1917, M. Vial parle de "progrès de l'évangélisation", sans apporter la moindre évaluation chiffré.

  • Document n°341

Missions Catholiques, 1928, page 400. (Non retrouvé dans les archives).

Changement de ton dans cet article. Les Lolos sont maintenant des sauvages, qui ont mené des attaques contre les missions. Aucune nuance, autour de différences tribales, n'est introduite.

  • Document n°342

Missions Catholiques, 1930, page 85. (Non retrouvé dans les archives).

En 1930, nous sommes toujours dans la logique "barbare". L'article commence ainsi : Les détails qu'on va lire sur les moeurs et les coutumes de la tribu barbare des Lolos ont été fournis par la jeune captive qui a passé dix ans prisonnière dans un de leur village. Pendant 10 ans, elle a vécu leur vie. Les renseignements fournis par elle aux missionnaires, joints à la connaissance qu'elle a acquise de la langue lolote, leur sera d'un précieux secours pour l'évangélisation de la Lolotie. Que nos lecteurs prient pour que la lumière de la Foi y pénètre ! (Missions Catholiques, 1930, page 68)

  • Document n°343

Missions Catholiques, 1901, page 294. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°344

Missions Catholiques,

1900, page 448. (Non retrouvé dans les archives)

"Les Miaotsé ! La race la plus méprisée, la plus détestée des Chinois. pour eux, pour cette nation civilisée, les Lolos ont encore une face d'homme, mais les Miaotsé sont des chiens."

(Paul Vial, M.E.P. au Yunnan, Missions Catholiques, 7 septembre 1900, page 434.)

La perception d'un peuple par le missionnaire n'est pas toujours évidente à saisir, tant les éléments "raciaux" interfèrent avec les éléments religieux. Ainsi, dans le même article que ci-dessus (page 435), M. Vial parle d'un village où les familles "mahométanes" sont en majorité.

-"Je connais cette rue de longue date ; j'ai passé mes cinq premières années de missions à côté de mahométans. Ils sont toujours d'une extrême propreté ; mais je ne connais pas d'esprits plus fourbes et de coeurs plus haineux. Je préfère de beaucoup les Chinois."

Rien, dans l'article, ne permet vraiment de dire si les groupes islamisés sont eux-mêmes des Miaotsé, ou bien s'il s'agit d'autres peuplades.

  • Document n°345

Missions Catholiques, 1900, page 448. (Non retrouvé dans les archives)

  • Document n°346

Missions Catholiques, 1900, Page 473. (Non retrouvé dans les archives)

Le document 346 est le seul où l'on voit un homme. Toutes les autres photographies des Miaotsé ne nous montre que des femmes et des enfants.

"Il est vrai qu'une pauvreté extrême se révèle dans tous les détails qui frappent les yeux. C'est probablement ce qui vaut au Miaotsé le dédain et la haine des Chinois orgueilleux et sans coeur."

(Ibidem, 14 septembre 1900, page 449)

"Les figures sont douces, ovales ou rondes ; le teint est blanchâtre : ce n'est pas le teint brun du Lolo, ce n'est pas le teint jaune du Chinois, ce n'est pas non plus la blancheur de l'Européen, et cependant cela rappelle l'Aryen."

(Ibidem, 28 septembre 1900, page 465)

"Le mot Miaotsé est une expression chinoise qui n'a pas plus de sens que celui de Lolo. C'est un terme injurieux et pas autre chose. Les Miaotsé s'appellent "Hmong"...

Vraiment, je serai porté à croire que ces pauvres Miaotsé, rebut de la Chine, sont comme nous de race aryenne. Malheureusement, la taille est trop petite et les yeux sont ordinairement bridés."

(Ibidem, 5 octobre 1900, page 474)

La volonté d'établir une classification raciale est très forte, et en même temps, repose sur des notions, des concepts et même des connaissances plus que vagues. Concrètement, cela se traduit par la réalisation de "clichés ethnographiques", qui procurent aux missionnaires une véritable joie. Ainsi, le Père Vial déclare au Père Kircher : "Je n'ai pas apporté mon appareil photographique pour rien, et je serai heureux de croquer quelques Miaotsé." (Ibidem, 9 novembre 1900, page 533)

C'est là d'ailleurs, une des rares référence directe à l'activité photographique qui est mentionnée dans les Missions Catholiques.

  • Document n°347

Missions Catholiques, 1900, page 473. (Non retrouvé dans les archives).

Malgré tout, dans le contexte de la révolte des Boxers, le pays des Miaotsé apparaît, dans les Missions Catholiques, comme un havre de paix au regard du reste de la Chine. En effet, les articles de l'année 1900, cohabitent avec des "télex" de ce type.

-"M. Delpech nous télégraphie le 26 septembre.

Dernier courrier : plus de mille chrétiens ont été décapités pour avoir refusé d'apostasier dans le seul district de Moukden . (Voir document n°282) "

(Missions Catholiques, 28 septembre 1900, page 456)

Dans les années qui suivent, la résistance des Miaotsé à l'autorité chinoise reste forte. Dans ces provinces reculées, les missionnaires utilisent beaucoup l'opposition ethnique entre les Chinois et les minorités.

"Domptés, non soumis, ces indigènes (les Miaotsé), quels qu'ils soient, supportent difficilement le joug chinois. De temps en temps, des révoltes partielles manifestent leurs velléités d'indépendance. Mais à chaque essai, l'étau se resserre d'un cran et l'avenir apparaît plutôt sombre pour ces pauvres peuplades".

(M. Poinsot, Missions Catholiques, 1909, page 114)

  • Document n°348

Missions Catholiques, 1902, page 149. (Non retrouvé dans les archives).

Comme nous venons de le souligner, dans les provinces "périphériques", l'hostilité des missionnaires envers les Chinois est assez forte. Cet état est renforcé dans les mois qui suivent l'insurrection boxer.

"Il y a six mois, en passant, j'y avait été insulté de loin, ce qui est le propre de lâches, c'est-à-dire des Chinois.

Je fais arrêter ma chaise au beau milieu de la ville, en plein marché, on m'apporte mon dîner à la même place, et j'ordonne aux soldats d'empoigner le premier qui dira un mot inconvenant. Tenue parfaite ! "

(M. Vial, Missions Catholiques, 1902, page 147)

  • Document n°349

Missions Catholiques, 1913, page 495. (Non retrouvé dans les archives).

  • Document n°350

Missions Catholiques, 1900, page 559. (Non retrouvé dans les Archives). Voir documents n°100 et 114.

  • Document n°351

Missions Catholiques, 1933, page 306. (Archives : B I 23)

  • Document n°352 : Le Lotus bleu, album de Tintin, version 1936.
  • Document n°353
  • Document n°354 : Le Lotus bleu
  • Document n°355a : Le Lotus bleu

On remarquera qu'il y a des Européens parmi les adeptes de l'opium. Ceci relativise l'image des Missions Catholiques qui en faisait un vice purement chinois.

  • Document n°355 : Le Lotus bleu

Les véritables frontières intérieures que créent les concessions internationales apparaissent ici clairement.

  • Document n°356 : Le Lotus bleu
  • Document n°357
  • Document n°358

Le Lotus bleu. Comme avec le document 356, c'est la perception de la Chine et des Chinois par les Européens qui est bien mise en évidence.

C’est la guerre de l'opium qui, en mettant en contact la Chine et l'Occident, contribue à faire naître des idées reçues sur chaque civilisation ; tant chez les Chinois que chez les occidentaux. Raffinés, cruels, rusés pour ne pas dire fourbes, et adeptes de l’opium, telle est l'image des Chinois en Europe. Insensibles à la forme, guidés par la recherche du profit et utilisant la force, telle est la vision schématique des occidentaux par les Chinois.

  • Document n°359 : Le Lotus bleu
  • Document n°360 : Le Lotus bleu

La dénonciation du rôle du Japon en Chine est plus précoce dans la bande dessinée que dans les Missions Catholiques !

AVERTISSEMENT

Les documents qui suivent sont pratiquement tous issus des archives. Ils résultent d'un ultime choix à partir d'une première sélection d'environ 500 photographies, soit à peu près un quart de la collection chinoise de O.P.M..

Nous avons sélectionné des photographies qui n'ont pas été éditées dans les Missions Catholiques. Vous trouverez au côté de ces photographies leurs légendes, souvent assez longues (contrairement aux légendes des photographies qui ont été éditées, souvent égarées ou reclassées ailleurs après publication). Quelques commentaires les accompagneront, dans la mesure où ils étaient difficiles à insérer dans le texte principal. Il est cependant nécessaire, plus encore que pour les parties précédentes, de lire simultanément le texte principal et ce volume, qui ne font qu'un, et n'ont été séparés que pour des questions de commodité dans la mise en page.

  • Document n°361. Archives : F XXXV 4', Wuhu

Légende.

QUATRE FRERES ESPAGNOLS EN CHINE.

Réunis autrefois dans le foyer paternel, séparés aujourd'hui par des milliers de kilomètres, réunis sous le signe missionnaire et par la famille spirituelle dans laquelle ils militent, 4 frères espagnols, le jeune F. Louis Bolumburu, S.J., élève de 2ème année de théologie à Shanghaï, le P. François Bolumburu, S.J., et le P. Emile Bolumburu, missionnaires à Wuhu, avec Mère Antoinette Bolumburu, des missionnaires Mercédaires de Berriz à Tokyo, se sont rencontrés à bord d'un navire qui les porte à leurs destinations respectives.

(F.I.D.E.S. foto, 10 décembre 1938)

  • Document n°362. Archives : B VI 88, Canton.

Légende.

"Allez, petit Père, je vous bénis ! "

A peine débarqué sur le pavé de la Cité chinoise, je fus agréablement surpris de trouver devant moi, pour me guider jusqu'à la mission, deux vénérables missionnaires délégués de Sa Grandeur.

Ah ! Qu'il est doux, à quatre mille lieues de sa patrie, de réconforter son âme au contact de celles des vétérans de l'apostolat. Comme on évalue bien alors le prix inestimable de l'affection fraternelle !

P. PradelP. GervaixP. Nicouleau

P. VerdeilleP. Boucheron

Cette photographie a été prise en studio, le fond étant un décor peint. Nous ne savons pas qui est l'arrivant, et rien ne permet de l'identifier sur la photographie. Il est même possible qu'il ne s'agisse que d'une "reconstitution", destinée à illustrer un article témoignage sur l'arrivée, et le premier contact avec la Chine.

  • Document n°363. Archives : F XXII 4, Swatow

Légende.

P. Favre(Curé), P. Desruelle (Vicaire). Chaochowfu (Chowchow) via Swatow. R.P. Rondeau, 1936.

  • Document n°364. Archives : B VI 7, Canton.

Légende.

Mgr. Mérel et quelques missionnaires du Kouang-tong oriental.

Cette photographie a été prise entre 1901 (date du sacre de Mgr. Mérel) et la révolution, puisque l'un des missionnaires, au centre porte encore la coiffure traditionnelle (le crâne à moitié rasé et une natte).

  • Document n°365. Archives : B VI 42, Canton.

Légende.

Le R.P. Gervaix sur sa tour, dominant le faubourg de l'ouest de Canton.

La composition, ou plutôt le style de la photographie, est très "colonial".

  • Document n°366. Archives : B IV 3, Anking.

Légende.

Les maîtresses d'école à l'école.

Il faut apprendre le Chinois avant de l'enseigner : voici des religieuses espagnoles du Vicariat Apostolique d'Anking, auxquelles une petite chinoise donne une leçon. La langue des fils du ciel n'est pas facile à apprendre, à cause de la multiplication de ses caractères, et parce que le même son peut avoir plusieurs sens complètement différents suivant l'intonation qu'on lui donne. Et encore, on dit que le chinois n'est pas la langue la plus difficile à apprendre. (F.I.D.E.S. foto, 8 octobre 1932)

Les photographies de soeurs sont très peu nombreuses dans les archives, comme dans les Missions Catholiques (à l'exception notable de soeur Gilbert). Ceci est normal, "la mission est avant tout une affaire d'hommes. Les religieuses sont peu nombreuses sur le terrain, et encore moins présentes sur les illustrations... La mission des années 1880-1920 présente des dangers. Physiquement épuisante dans la phase de reconnaissance et d'installation, elle conduit certain à des morts violentes (guerre des Boxers). Les hommes sont donc en première ligne dans ce qui est l'aventure de la conquête ... des âmes. La spiritualité missionnaire est jusque dans les années 20 imprégnée par l'idée du sacrifice suprême."

(Françoise Raison-Jourde, "Image missionnaire française et propagande coloniale", Images et colonies, page 50)

  • Document n°367

Archives : B VI 11, Canton.

Légende : Torrent presque à sec. (R.P. Jarreau)

On remarquera la présence de l'homme avec un fusil, qui constitue l'escorte armée du missionnaire.

  • Document n°368

Archives : B VI 41, Canton.

Légende : R.P. Gervaix à cheval, en tournée dans les rues du faubourg de l'ouest de Canton.

  • Documents n°369et n°370. Archives : B I 28, Chine.

Légende n°369. Le missionnaire voyageant à cheval dans le nord de la Chine (F.I.D.E.S. foto)

Légende n°370. Un missionnaire en tournée. Char à mules (F.I.D.E.S. foto)

  • Document n°371. Archives : B IV 7, Anking

Légende.

QUAND IL PLEUT EN CHINE

Les missionnaires doivent circuler par tous les temps. Le jésuite espagnol de la mission d'Anking (Chine), avec son catéchiste, à défaut d'imperméable, endosse un manteau de sa fabrication en fibre de palme. (F.I.D.E.S. foto. 18 décembre 1937)

Comme souvent, le missionnaire incarne la fusion entre modernité et tradition.

  • Document n°372

Archives : F XX V 2', Taming.

Légende.

Elèves s'exerçant à monter en moto. 1932, Taming.

  • Document n°373

Archives : F XXV 2', Taming.

Légende.

Le Père Szarvas en moto. 1932, Taming.

  • Document n°374. Archives : B XXXI 6, Lanchow

Légende.

LA MARCHE FORCEE DU MISSIONNAIRE

Des missionnaires de la S.V.D. en voyage dans la province du Kansu, à l'ouest de la Chine : l'automobile est en panne ; et ce n'est pas le seul inconvénient des voyages dans la région. Dernièrement, le vicaire apostolique de Lanchowfu, S. Ex. Mgr. Buddenbrock rencontra deux fois des brigands en se rendant de Lanchowfu à Pékin.

(F.I.D.E.S. foto, 5 octobre 1935)

  • Document n°375

Archives : F II 13, Pakhoï

Légende.

Mon lit avec sa moustiquaire. Premier plan, atelier. (Voir pour comparaison le document n°5)

  • Document n°376

Archives : B I 53, Chine.

Légende.

Chapelle et résidence de Lang-tang.

  • Document n°377. Archives : F XXV 3, Tali.

Légende.

UN CONTRAT EN BONNE ET DUE FORME.

Voici le contrat de location perpétuelle d'un terrain vendu à la mission de Tali, au Yunnan. Ce contrat forme à lui seul de véritables archives qui dispensent de recourir au cadastre, puisque tous les contrats successifs d'acquisition et de vente sont collés bout à bout et contresignés du sceau du mandarin. (F.I.D.E.S. foto, 19 novembre 1938)

  • Document n°378. Archives : F II 13, Pakhoï.

Légende : ferme.

  • Document n°379. Archives : B XXXI 6, Lanchow.

Légende.

UN MISSIONNAIRE AU MILIEU DE SES FIDELES EN MONGOLIE.

Les montagnards de la Mongolie vivent dans leur "Yourtas", une espèce de tente et de hutte, dont la construction n'a pas changé depuis l'époque de Gengis Khan (XIIème siècle). Ce sont les missionnaires allemands de la S.V.D. qui ont à charge l'évangélisation de la région (Vicariat Apostolique de Lanchow). Les chiffres ont de quoi faire peur : 24 prêtres pour un pays aussi grand que la France, l'Angleterre, L'Allemagne, l'Autriche, la Suisse, l'Italie et l'Espagne réunies ! 9 millions d'habitants, dont 12 000 catholiques.

(F.I.D.E.S. foto, 15 octobre 1930)

  • Document n°380. Archives : F XXXV 3', Wuhu.

Légende.

LA PROVISION DE RIZ POUR LE SEMINAIRE

Le petit séminaire des Jésuites espagnols de Wuhu en Chine fait sa provision de riz ; c'est qu'il en faut pour nourrir les 43 élèves! Dans toute la Chine, les séminaires comptent 5 487 jeunes chinois qui se préparent au sacerdoce : préparation très longue, qui coûte très cher, et dont l'Oeuvre de Saint Pierre Apôtre pour le clergé indigène couvre une grande partie des frais.

(F.I.D.E.S. foto, 16 mars 1935)

  • Document n°381

Archives : F XXV 8', Taming.

Légende : Un scolastique S.J. devant un marchand de pain conique ; mis en tas sur une brouette. Taming, 16 avril 1933.

L'adaptation à la nourriture chinoise peut être difficile. "Toute nourriture, toute boisson lui soulevait le coeur ; or il fallait presque continuellement être en milieu chinois, manger et boire à la chinoise, se contenter des mets chinois. Et lui, si fortement constitué, d'un appétit légendaire, aiguisé encore chaque jour par le froid intense et les secousses d'un chariot toujours cahoté, pouvait à peine y goûter...

Ce dégoût qu'il avait éprouvé dès le début pour tout aliment chinois, il l'éprouva jusqu'à sa mort."

(Compte rendu des M.E.P., page 388, sur M. Leray)

  • Document n°382

Archives : F XXX 3, Tsinchow.

Légende.

LA FAMINE EN CHINE.

En Chine, hélas, la famine est trop souvent chose commune ! Les inondations, la guerre civile, le choléra... autant d'épreuves dont la population souffre horriblement. Les missionnaires s'emploient de leur mieux et dans la mesure de leurs moyens toujours trop limités, à secourir les indigents. Voici un Capucin de la mission de Tsinchow qui distribue du riz à de pauvres affamés. (F.I.D.E.S. foto)

  • Document n°383. Archives B XXXI 13, Lanchow.

Légende.

LA GUERRE GAGNE LE KANSU

La guerre gagne le Kansu, qui avait connu déjà nombre d'épreuves au cours des dernières années : brigands, fanatiques musulmans, agitateurs étrangers et communistes.

Voici son Exc. Mgr. Buddenbrock, S.V.D., vicaire apostolique de Lanchowfu, qui donne tranquillement à manger à ses deux cerfs apprivoisés.

(F.I.D.E.S. foto, 23 décembre 1937)

Les commentaires des photographies sont l'occasion de fournir des informations sur la Chine, qui ne sont pas forcément, et de loin, en rapport avec la photographie elle-même.

  • Document n°384. Archives : B VI 51, Canton.

Légende.

Les buffles du missionnaire.

  • Document n°385. Archives : B VI 28, Canton.

Légende.

"Mes lapins", pour la poésie ainsi intitulée, pour le Petit Almanach.

Canton, Gervaix.

  • Document n°386. Archives : B IV 3, Anking.

Légende.

LA PREPARATION DES HOSTIES EN CHINE.

Une religieuse espagnole (Fille de Jésus), au vicariat apostolique d'Anking, en Chine, aidée de religieuses chinoises (Soeurs de la Présentation), prépare à l'aide d'un moulin quelque peu rudimentaire, le froment qui servira à faire les pains d'autel.

Les Soeurs de la Présentation, avec les Filles de Jésus, dirigent à Anking une école de filles.

(F.I.D.E.S. foto, 23 décembre 1933)

  • Document n°387. Archives : B IV 8, Anking.

Légende.

Anhwei.

La culture de la vigne est assez difficile, à cause du terrain et du climat. D'autre part, le vin d'importation revient cher et est soumis à de fortes taxes.

Aussi les missionnaires tentent d'acclimater la vigne pour fournir leur vin de messe. Le P. missionnaire taille les ceps en février.

  • Document n°388. Archives : B VI 36, Canton.

Légende.

Missionnaires et matelots en 1903. Canton.

  • Documents n°389et 390

Archives : F XXXIII 1', Weihaïwei

Légende.

-Pour les deux : Vicariat Apostolique du Shantung oriental, Chine. Après la messe, Ile de Liu Kong Tao, Weihaïwei, 8 août 1920.

-n°389 : P. Prosper Durand (canadien français) à droite de Mgr. P. Purcell. Aumônier de la flotte à gauche.

-n°390 : Marins à Liu Kong Tao.

Les marins sont canadiens ou américains.

  • Document n°391. Archives : F IV 30, Pékin.

Légende : Frère Louis Michel, directeur de la maison provinciale en 1912, au milieu des soldats français protégeant l'établissement au moment des troubles survenus lors de la proclamation de la République. Chala, près de Pékin.

  • Document n°392. Archives : B VI 60, Canton.

Légende.

Missionnaires et enfants au jeu.

  • Document n°393. Archives : B VI 13, Canton.

Légende.

Un missionnaire de Chine lisant les Missions Catholiques.

Paradoxalement, cette photographie n'a jamais été publiée dans les Missions Catholiques.

  • Document n°395. Archives : B VI 40, Canton.

Légende.

Canton. Un jeune révolutionnaire (?), 1912.

(Le Père Gervaix célèbre la messe)

signé R.P. Gervaix.

Le jeune "révolutionnaire" est l'enfant qui communie. Il porte les cheveux cours, contrairement à l'enfant de choeur qui a encore la coiffure traditionnelle mandchoue. Le Père Régis Gervaix est un spécialiste de la photographie "mise en scène". Il a voulu montrer par cette photographie la conversion, ou simplement la fidélité, d'un jeune "Nouvelle Chine" au Christianisme. Il veut ainsi dédramatiser cette révolution perçue en Europe comme une menace pour l'Eglise. Visiblement, son message n'a pas été compris au O.P.F., comme l'atteste le point d'interrogation mis derrière le titre de M. Gervaix. par les personnes qui ont classé la photographie.

  • Document n°395.

Archives : F XXX 3, Tsinchow.

Légende.

UN BAPTEME EN PRISON

Des religieuses chinoises visitent avec les Franciscaines missionnaires de Marie les détenus de la prison de Kiaochow, au Shantung. Celle-ci baptise un condamné à mort, avant son exécution. Dans beaucoup d'endroits, les missionnaires visitent les prison en Chine.

(F.I.D.E.S. foto, 26 mai 1934)

  • Document n°396. Archives : B V 4, Ankwo

Légende : LA MESSE A LA PRISON

Dans la prison d'Ankwo, en Chine, 12 détenus se sont fait baptiser, grossissant la petite communauté chrétienne de la prison. Les petits Frères de Saint Jean, une congrégation de prêtres leur dit la messe, et deux autres la lui servent.

(F.I.D.E.S. foto, 2 décembre 1933)

  • Document n°397. Archives : B VI 57, Canton.

Légende : Canton, premières communiantes.

  • Documents n°398 et 399.

Archives : F XX 17, Suifu.

Légende commune.

La confirmation à Ho-Keon (Suifu).

Son Exc. Mgr. Renault; M.E.P. (R.P. Marcel Dubois, 1936)

Aussi bien pour les filles, que pour les garçons, cette confirmation touche tous les âges.

Il faut également souligner l'omniprésence du drapeau chinois nationaliste (devant, au fond dans l'église et sur les piliers du fronton). Une fois de plus, nous voyons cette Eglise chrétienne qui veut s'affirmer comme une Eglise nationale en Chine, et non comme une infiltration étrangère.

  • Document n°400. Archives : F XXXIV 16, Weihweifu.

Légende : Weihweifu. Pâques 1914, procession de la maison à l'église. (Kaotsuen)

  • Document n°401

Archives : F IV 29, Pékin.

Légende.

Pékin, église Saint Michel, le 2 juin 1918.

Les enfants européens après la procession du Saint Sacrement.

La légende pose problème. Il n'y a visiblement pas que des enfants européens même s'ils sont en majorité. S'il n'y a pas d'erreur dans la légende, nous pouvons supposer que les enfants aux traits asiatiques sont , soit des enfants adoptés, soit des enfants de couples eurasiatiques, donc, dans les deux cas de parents européens. Dans ce cadre là, cette photographie laisse alors penser qu'il y a cloisonnement entre les communautés chrétiennes européennes et indigènes, qui me participent pas ensemble aux différentes cérémonies.

  • Document n°402. Archives : B VI 46, Canton.

Légendes.

Canton, petits enfants en blanc, à une procession. (Mgr. Mérel)

Il n'y a cette fois que des petits Chinois. Cela va donc dans le sens de la confirmation du cloisonnement que nous venons d'évoquer.

  • Document n°403. Archives : B VI 60, Canton.

Légende : Canton, procession.

  • Document n°404. Archives : B IV 7, Anking.

Page suivante.

Légende.

LE MOIS DE MARIE EN CHINE

Le Souverain Pontife a demandé de faire prier les enfants du monde entier pour la paix durant le mois de Marie.

Dans les missions de Chine, les enfants ne sont pas les derniers à obéir au désir du pape : trop d'entre eux sont témoins, hélas, et victimes des horreurs de la guerre. Voici les élèves du petit séminaire d'Anking (Jésuites espagnols) en prière devant une grotte de Lourdes qu'ils ont construite. (Voir documents n° 93, 94, 96 ,et 97)

(F.I.D.E.S. foto, 6 mai 1939)

  • Document n°404
  • Document n°405. Archives : F XXV 14', Taming.

Légende.

Reposoir dans la rue du village pour la procession du 10 mai.

Statue de Notre Dame de la Treille.

Vicariat de Shienshien, ancien Tchély sud-est.

1919 ou 1920.

  • Document n°405
  • Document n°406

Archives : F XXXI 4', Tsining.

Légende.

Chars chinois chargés de pèlerins qui se dirigent vers le sanctuaire de Notre Dame de Lourdes au Mouoze-Chan, en Mongolie. (1934)

  • Document n°407. Archives : F XXXV 3', Wuhu.

Légende.

UN TRAIN DE PELERINS EN CHINE

Deux fois par an, en mai et en novembre, les catholiques de Anhwei (Nganhoei) se rendent dévotement au sanctuaire de Notre Dame Secours de Chrétiens, à Choeitong. En 1877, quand la persécution du trop fameux Fang-Tong-ling faisait rage, le missionnaire de Choeitong, le P. Chauvin, résolut d'élever une église à la Vierge si sa chrétienté sortait de l'épreuve. Voici un train de pèlerins qui part, tout fleuri, de la gare de Ningkwofu.

(F.I.D.E.S. foto, 26 janvier 1935)

  • Document n°408. Archives : B VI 48, Canton.

Légende.

Les nouveaux prêtres chinois, 17 juillet 1910.

"Prions, mes frères, pour que l'Esprit les soutienne."

  • Document n°409

Archives : B XLI 10, Ningpo.

Légende : Ordination de deux prêtres le 22 avril par Mgr. Faveau, dans la chapelle du grand séminaire Saint Paul. La photographie est prise au moment de l'imposition des mains par l'évêque et les prêtres.

  • Document n°410

Page précédente, document n°410

Archives : B VI 58, Canton.

Légendes.

Quatre nouveaux prêtres chinois, par un coup de rafale divine.

17 juillet 1910.

  • Document n°411. Archives : B VI 83, Canton.

Légende.

Canton, sacre de Mgr. Yeung, 1931.

Lecture du bref.

  • Document n°412. Archives : B VI 83, Canton.

Légende : Sacre de Mgr. Yeung, 1931. Sortie de l'église.

  • Document n°413. Archives : B VI 43, Canton.

Légende : Sacre de Mgr. Yeung. Dîner en plein air. (F.I.D.E.S. foto)

  • Document n°414. Archives : B VI 43, Canton.

Légende : Sacre de Mgr. Yeung. Les enfants cherchent des pétards de feu d'artifice. (F.I.D.E.S. foto)

  • Document n°415

Archives : B VI 52, Canton.

Légende.

Prêtres chinois de Canton.

Mise à part la statue de la vierge que l'on devine, et les arcades de la façade de l'église, rien m'indique que nous sommes en présence de prêtres, ni même de chrétiens. Costume chinois traditionnel, éventail non moins traditionnel, et bizarrement, pas de chapelet, ni même de croix.

  • Document n°416. Archives : F VIII 23, Shanghaï.

Légende.

Sacre de Mgr. Haouisée. (Shanghaï)

De gauche à droite : Mgr. Fabian, Fatiguet, Wittner, Paris, Haouisée, Lecroart (?), Defebvre, Hou, T'su.

  • Document n°417. Archives : F IV 31, Pékin.

Légende.

LE PREMIER EVEQUE INDIGENE DE NANKIN

Son Exc. Mgr. Yu Pin, à droite du délégué apostolique, Son Exc. Mgr. Zanin, a été sacré évêque à Pékin le 20 septembre 1936. Mgr. Yu Pin sera le premier vicaire apostolique indigène de la nouvelle capitale de la Chine.

Sa nomination, qui est un événement de première importance dans l'histoire de l'Eglise de Chine, a été accueillie avec enthousiasme par la population catholique et une vive satisfaction par le gouvernement chinois.

A gauche du délégué apostolique, le R.P. Considine, des Missions Etrangères de Maryknoll, ancien directeur de l'agence F.I.D.E.S. .

(F.I.D.E.S. foto, 17 octobre 1936)

  • Document n°418. Archives : B XLI 10, Ningpo.

Légende.

Photographie des grands séminaristes de Ningpo après l'ordination du 17 mai 1926.

- Au centre,

Mgr. C. Costantini.

- A gauche,

M. Defebvre, directeur

M. Vonken, professeur

M. Hoang, jeune prêtre ordonné le 22 avril

- A droite,

M. Lepers, provicaire

M. Hou Joseph, professeur

M. Li Joseph, jeune prêtre ordonné le 22 avril

- Derrière son Exc. Mgr. le Délégué

M. Engels, jeune prêtre arrivé ici fin mars.

  • Document n°419. Archives : F IV 13, Pékin.

Légende.

LA COMMISSION SYNODALE DE CHINE

La commission synodale de Chine a été créée à Pékin en 1924, sur le désir du Concile de Shanghaï, pour coordonner les efforts tentés dans tout le pays en vue de l'éducation de la jeunesse, favoriser le développement de la littérature chinoise catholique, promouvoir la presse catholique, envoyer à la presse des nouvelles, servir de bureau central de l'Action Catholique, s'occuper des étudiants chinois à l'étranger, etc. La commission se compose de cinq membres, nommés pour trois ans ou plus par le délégué apostolique en Chine.

De gauche à droite :

R.P. Hubrecht (Lazariste français), R.P. Venance Chao (Chinois), R.P. Mittler (S.V.D. allemand), R.P. G. de Jonghe (M.E.P. belge) et R.P. Diezt (Maryknoll américain)

(F.I.D.E.S. foto, 4 mars 1933)

  • Document n°420. Archives : F X 1', Shiuchow.

Légende.

Chao-King-fou

Ceï-kou. La vierge de Shoï Hang se trouve la première en haut à gauche.

Groupe des vierges, Siuchow, Kouang-tong.

  • Document n°421. Archives : B XXII 3, Jéhol.

Légende.

UN SPECIMEN D'ART CHINOIS.

Cet autel en style chinois appartient à la mission de San-Chen-Kia-Tze, au vicariat apostolique de Jéhol. Il est l'oeuvre du R.P. Chao, un prêtre chinois du vicariat, et beaucoup d'églises des environs en ont fait une reproduction. Une des caractéristiques de l'art chinois est l'absence de l'arc, et la richesse de décoration qui se concentre sur les toits.

Tandis que les lignes verticales dans le style européen, dans le gothique notamment, symbolisent bien l'âme qui s'élève vers le ciel par la prière, les lignes horizontales et basses du style chinois semblent plutôt symboliser le respect séculaire pour la terre où chacun devra reposer avant de trouver au ciel le repos éternel.

(F.I.D.E.S. foto, 4 février 1933)

Comme nous l'avons déjà souligné, le Christ en croix est un élément presque secondaire dans cet autel. Bien qu'au centre, il est "écrasé" par le monument, et finalement peu mis en valeur.

  • Document n°422. Archives : B VI 9, Canton.

Légende.

Canton, autel de l'église de Ngao Kon Ang (?)

1917, R.P. Jarreau.

  • Document n°423. Archives : B IV 1, Anking.

Légende.

UNE EGLISE EN STYLE CHINOIS.

L'intérieur d'une église de la mission d'Anking, dans la province du Anhwei, en Chine (Jésuites espagnols). cette église passe pour un des premiers monuments catholiques construits suivant les exigences du style chinois. N'empêche qu'on aperçoit des détails qui sont de la plus authentique architecture de l'église du Gesu à Rome.

(F.I.D.E.S. foto, 3 octobre 1936)

Mis à part le tableau représentant Saint Ignace de Loyola, nous sommes en droit de nous interroger sur les éléments qui peuvent rappeler l'église du Gesu.

Comme le souligne la première partie du commentaire, cette église est surtout remarquable car elle est la preuve de l'intégration, ou plutôt de la volonté d'intégration de l'Eglise catholique à la société et aux traditions chinoises.

Document n°424, page suivante. Archives : B XXII 11, Jehol

Légende : Eglise catholique de Siao-tchao, M. Bermyn avec les Chinois chrétiens.

La croix a été redessinée sur la photographie pour mieux apparaître.

  • Document n°425. Archives : B XXX 2, Kouytchéou. Légende : Eglise Notre Dame à Kouy-tchéou.
  • Document n°424
  • Document n°426. Archives : F IV 21, Pékin.

Légende du document n°426.

UN PEINTRE CHRETIEN CHINOIS.

Le peintre Luc Ch'en qui, en se servant de la technique chinoise pour la peinture sur soie, a éxécuté plusieurs magnifiques tableaux d'un sujet religieux est actuellement professeur de beaux arts à l'université catholique de Pékin. Il a commencé à s'intéresser à la religion catholique en exécutant des tableaux qui lui avaient été commandés par son Exc. Mgr. Costantini, alors délégué apostolique à Pékin. Il a reçu par la suite le baptême et après sa conversion, il a continué à peindre de splendides tableaux représentants des scènes de la vie de Notre Seigneur Jésus Christ. (F.I.D.E.S. foto, 4 août 1934)

  • Document n°427. Archives : F IV 60, Pékin.

Légende.

L'ART SACRE EN CHINE.

Un des plus fameux paysagistes chinois d'aujourd'hui, le prince P'u Chin, doyen de la faculté de beaux arts de l'université catholique de Pékin, a peint une madone avec l'enfant, en style chinois. Le prince a peint également un portrait du Pape Pie XII.

(F.I.D.E.S. foto, 23 septembre 1939)

  • Document n°428. Archives : F VIII 22, Shanghaï.

Légende.

UNE BELLE FAMILLE CATHOLIQUE CHINOISE.

Les 12 enfants de Mathieu et Anne Chow, catholiques de Shanghaï. Le 4ème en commençant à droite, Augustin Chow, étudie au collège Urbain de la propagande à Rome.

(F.I.D.E.S. foto, 6 février 1937)

  • Document n°429. Archives : B XXI 16, Lanchow.

Légende du document n°429.

SALON DE RECEPTION D'UN CHEF DE COMMUNAUTE CHRETIENNE EN CHINE.

Voici la salle de réception du chef de la communauté chrétienne de Lanchow au Kansu, vicariat apostolique confié aux missionnaires de la S.V.D. Ce personnage officieux exerce une profonde influence dans le village, il est le porte-parole du missionnaire, apaise les différents entre les villageois, s'abouche avec les autres chefs de villages quand il faut résoudre une question d'intérêt général. Sans être officiellement reconnu par les autorités civiles, il est néanmoins le notable que l'on consulte.

(F.I.D.E.S. foto, 6 janvier 1940)

  • Document n°430. Archives : F IV 18, Pékin.

Légende.

R. P. Kho, lazariste chinois, 84 ans.

(vers 1880)

  • Document n°431. Archives : B I 55, Chine.

Légende.

LES DEUX EXTREMES.

Vieillards et enfants trouvent aux missions des anges charitables qui prennent soin de leur misère. Les missionnaires catholiques entretiennent avec l'argent qui leur vient de la charité de fidèles du monde entier, 400 asiles de vieillards avec 18 000 pensionnaires et 113 000 orphelins dans 2000 orphelinats.

Il s'agit là de la légende très "technique" qui a été rajoutée lors de l'archivage aux O.P.M.

La légende inscrite au dos par le missionnaire qui a envoyé cette photographie est beaucoup plus prosaïque :

-"Grand-père et petit-fils."

  • Document n°432. Archives : B VI 77, Canton.

Légende : Séminaristes.

  • Document n°433. Archives : B VI 63, Canton.

Légende.

Jeunes séminaristes partants de 1934.

Ils donnent toute satisfaction à leur supérieur du séminaire régional d'Aberdeen dans l'île de Hongkong.

  • Document n°434. Archives : F XXV 21, Taming.

Légende.

Les Chrétiens du collège français de Taming. 1932.

Au bas de la photographie, la légende est différente :

-"Professeurs du collège français."

On remarquera au second plan la petite statue de la Vierge au dessus d'une "grotte de Lourdes".

  • Document n°435. Archives : B VI 53, Canton.

Légende.

Mes élèves de français à Canton. (1913)

  • Document n°436. Archives : B IV 2, Anking.

Légende.

LE MOIS DU SACRE-COEUR EN CHINE.

Des séminaristes chinois décorent la statue du Sacré-Coeur à l'approche du mois de juin, à Anking, dans la province du Anhwei (Ngan-Hoei). Les missions du Anhwei sont à la charge des Jésuites espagnols (Anking et Wuhu) et italiens (Pengpu). La province a 119 séminaristes qui se préparent au sacerdoce. La Chine entière en a 5 500. C'est à la mission de Anking qu'appartenait le P. Manrique, assassiné en avril 1935 par les Communistes.

(F.I.D.E.S. foto, 18 mai 1935)

  • Document n°437. Archives : B I 24, Chine.

Légende.

Petits séminaristes en promenade.

La Chine compte aujourd'hui 1425 prêtres, et 3900 séminaristes.

Nous remarquerons que, contrairement aux photographies des Missions Catholiques, les professeurs qui accompagnement les séminaristes sont Chinois.

  • Document n°438. Archives : F XIX 1', Suchow.

Légende.

SEMINARISTES CHINOIS.

Au petit séminaire de Suchow, dans la province du Kiangsu, dirigé par les Jésuites canadiens, un jour où l'on pratique le saut en hauteur ! Les petits Chinois sont bons sportifs, bons élèves aussi, appliqués à l'étude, parfois trop appliqués, et souvent on doit les menacer de punition pour les faire jouer pendant les récréations. La Chine compte actuellement 5 487 séminaristes qui se préparent au sacerdoce. (F.I.D.E.S. foto, 1er décembre 1934)

  • Document n°439. Archives : B IV 6, Anking.

Légende.

APOSTOLAT ET SPORT.

Le champ de football de Anking, dans la province de l'Anhwei, où l'équipe de la Mission Catholique vient de gagner la partie finale du championnat. Le vicariat apostolique de Anking est confié aux Jésuites espagnols. Il compte 97 chrétientés très florissantes groupant 21 164 baptisés et 7 455 catéchumènes.

(F.I.D.E.S. foto. 1931)

  • Document n°439. Voir légende page précédente.
  • Document n°440. Archives : F XXXIV 14, Weihweifu.

légende.

Ecole des garçons de Kaots'uen.

  • Document n°441. Archives : B I 21, Chine.

Légende.

Une école missionnaire.

  • Document n°442.

Archives : B VI 115, Canton.

Légende.

Ecole de filles.

  • Document n°442.
  • Document n°443. Archives : F XXXIV 14, Weihweifu

Légende. Catéchisme à l'école des filles. 1914, Kaots'uen (Weihweifu).

  • Document n°444. Archives : B VI 59, Canton.

Légende. Ecole supérieure de filles.

  • Document n°445. Archives : F XXII 1, Swatow.

Légende.

Les grandes du catéchisme préparant les fleurs pour l'autel.

  • Document n°446. Archives : B I 21, Chine.

Légende.

Au nom du Père, et du Fils... (Signe de Croix)

Il est surprenant que ce document n'ait connu aucune diffusion dans les Missions Catholiques.

  • Document n°447. Archives : B III 1, Amoy.

Légende.

SCOUTS CHINOIS.

Une section de scouts cyclistes du collège catholique d'Amoy, dirigé par les Dominicains. Les écoles catholiques d'Amoy et des environs comptent plus de 2000 élèves.

(F.I.D.E.S. foto. 29 février 1936)

Ces scouts sont très différents de ceux présentés dans les Missions Catholiques (Voir document n°87). Ils ressemblent beaucoup plus aux étudiants "Jeune Chine", qui n'avaient pas très bonne presse dans ce même journal, après la révolution.

  • Document n°448. Archives : F XXII 4, Swatow.

Légende.

Scouts catholiques, Teng Hai, Swatow.

(R.P. Rondeau, 1936)

Cette photographie a été publiée dans les Missions Catholiques en 1950.

  • Document n°449. Archives : B VI 35, Canton.

Légende : Fanfare du collège du Sacré-Coeur.

  • Document n°450. Archives : B VI 74, Canton.

Légende.

Jeunes filles membres de la Croix-Rouge.

(R.P. Gervaix)

Une des jeunes filles tient un "manuel de cosmographie".

  • Document n°451. Page suivante.

Archives : F VIII 12, Shanghaï.

Légende.

LA JOURNEE MISSIONNAIRE A HONGKONG.

Jeunes gens et jeunes filles, chinois et européens, ont rivalisé de zèle pour préparer la journée missionnaire et lui assurer le plus grand succès possible. De tous les côtés, d'ailleurs, dans les missions, cette journée, qui tombe cette année le 21 octobre, donne lieu à des manifestations de zèle et de générosité des plus émouvants.

(F.I.D.E.S. foto. 22 septembre 1934)

  • Document n°451.
  • Document n°452. Archives : B XXX 4, Kweiyang.

Légende.

La mère St Joseph au milieu de ses petits orphelins, recueillis à la crèche en quelques semaines.

" Les catholiques sont réputés pour leurs nombreux orphelinats. Leur souci simplement humanitaire de sauver des bébés abandonnés est renforcé par leur conception de l'efficacité sacramentelle du baptême. Ils veillent à l'éducation chrétienne des enfants et préparent les orphelines à faire un mariage chrétien,, de façon à poser les bases d'une nouvelle famille catholique. Malheureusement, ces orphelinats ont mauvaise presse. Les pires rumeurs circulent dans une population xénophobe et crédule : les soeurs, dit-on, arrachent les yeux des enfants et les mêlent au plomb pour fabriquer de l'argent. Quand les filles grandissent, leurs parents viennent parfois les réclamer en vue de tirer profit de leur mariage. Comme les soeurs tiennent à les protéger, des conflits éclatent alimentant l'hostilité du public.

Sensibles à cette mauvaise presse des orphelinats, les Protestants évitent d'en ouvrir tout en s'efforçant de secourir les cas les plus urgents..." vii

  • Document n°453. Archives : B XXXI 5, Lanchow.

Légende. LA CHARITE CHINOISE.

On a trop parlé des luttes de la Chine, des désordres, des bandits, des enfants abandonnés ; l'Européen finit par croire qu'il n'existe dans ce pays aucune oeuvre de charité qui ne soit pas due au zèle des missionnaires. Il n'en est pas ainsi ; à Lanchow par exemple, capitale du Kansu, existe un hospice de vieillards et une école professionnelle pour les orphelins, tenus par les autorités municipales de la ville ; à Lunsi, dans la même province, existe, dépendant du temple, une oeuvre complexe d'assistance sociale.

(F.I.D.E.S. foto. 28 décembre 1935)

  • Document n°454. Archives : F VIII 36, Shanghaï.

Légende.

BONZES BRANCARDIERS

Des bonzes brancardiers partent pour leur oeuvre de secours sous le signe de la croix. Dans diverses parties de la Chine, les bonzes sont entrés dans les organisations de la Croix rouge. Un témoin oculaire de Shanghaï écrit : On ne saurait dire les prodiges de charité, de dévouement et d'héroïsme, fait par les autorités publiques et les privés, catholiques, protestants et bouddhistes...

(F.I.D.E.S foto. 13 novembre 1937)

La légende au bas de la photographie dit simplement : Bonzes brancardiers et ambulance.

  • Document n°455. Archives : B VI 108, Canton.

Légende : Moisson du riz.

  • Document n°456. Archives : B VI 10, Canton.

Légende : Petits gardiens de buffles.

  • Document n°457. Archives : B I 44, Chine.

Légende : Extérieur d'un village, en hiver, où l'on voit se faire les derniers labours... pour les retardataires.

(R.P. Dewès)

  • Document n°458. Archives : B I 43, Chine.

Légende.

Tchély, envoi du P. Mertens. Ouvriers chinois de la montagne.

  • Document n°459. Archives : B VI 16, Canton.

Légende.

Paysans et noria. (Voir document n°6)

  • Document n°460. Archives : F XLII, Yungpingfu.

Légende.

Tchély oriental, charrue à Changtchiang. Photo de G . Scherjon. (Cette photographie a été utilisée comme support pour une carte postale.)

  • Document n° 461.

Archives : F XLII, Yungpingfu.

Légende.

LES SEMAILLES EN CHINE.

Un qui tire la "charrue", un autre qui la pousse ; le troisième jette la semence dans le sillon, le dernier la recouvre d'un peu de fumier. La main d'oeuvre en plusieurs endroits est exceptionnellement bon marché, on ne fait pas travailler les animaux. Au printemps, les cultivateurs chinois vont songer aux semailles : mais jusqu'à l'époque de la récolte, ils auront toujours à redouter les inondations ou les incursions des brigands.

(F.I.D.E.S. foto. 2 janvier 1932)

  • Document n°461.
  • Document n°462.

Archives : B VI 13, Canton.

Légende.

Un intérieur chez les Hakkas.

  • Document n°463.

Archives : B I 38, Chine.

Légende.

Berceau chinois.

  • Document n°464. Archives : B I 38, Chine.

Légende.

Petit mort non enterré.

  • Document n°465. Archives : B XXXI 13, Lanchow.

Légende.

GRELONS.

Un orage de grêle s'est abattu sur la partie occidentale de la province du Kansu au commencement de l'été et un vent violent a uni les grêlons en d'énormes blocs. La photographie montre un bloc qui pèse environ 300 kg. Les fermiers portèrent ces rochers de glace au mandarin local pour prouver la destruction de leurs récoltes et se faire exempter du paiement des impôts.

( F.I.D.E.S. foto. 7 août 1937)

  • Document n°466. Archives : F XVI, Sinyangchow.

Légende.

APRES LES INONDATIONS DE CHINE.

Ce groupe d'ouvriers chinois et leur rudimentaire appareil d'assèchement ont été photographiés dans la Mission de Sinyangchow, dans la province d'Honan en chine. Les eaux stagnantes qu'ont laissé les inondations dans les campagnes et dans les villages ont causé de graves épidémies de choléra, de typhus et de variole. Les gens ont par conséquent employé tous les moyens pour se débarrasser de ces fléaux. Des équipes de femmes et d'hommes travaillent pendant des mois à débarrasser les chemins des détritus, à réparer les digues, à dresser des remparts et à creuser des canaux.

(F.I.D.E.S. foto. 27 août 1932)

  • Document n°467. Archives : B VI 10, Canton.

Légende.

"On vient vendre au marché."

  • Document n°468. Archives : B I 44, Chine.

Légende.

Une femme allant puiser de l'eau. (R.P. Dewès)

  • Documents n°469 et n°470. Archives : B XXVIII 2, Kirin.

Légendes.

N°496 : Brouette mandchoue. N°470 : Marchand ambulant.

Les deux documents datent de 1935 ; le n°470 a été publié dans les Missions Catholiques en novembre 1948.

  • Document n°471. Archives F IV 22, Pékin.

Légende : "Allant au marché." (Pékin)

  • Document n°472. Archives : B I 45, Chine.

Légende : Une femme à dos d'âne se rendant dans sa famille paternelle. (R.P. Dewès)

  • Document n°473. Archives : B XXVIII 17, Kirin.

Légende : Attelage dans le Mandchoukouo. (photographie utilisée comme carte postale)

  • Document n°474. Archives : B XXVIII 10, Kirin.

Légende.

LES RIGUEURS DE L'HIVER EN MANDCHOURIE

La température en Mandchourie descend souvent jusqu'à 30 degrés au-dessous de zéro. Les abreuvoirs pour les animaux gèleraient si les habitants n'avaient pas soin de tenir continuellement l'eau en mouvement. Le missionnaire qui a pris cette photographie à Kirin est rentré plus d'une fois chez lui avec les pieds gelés ou les oreilles gelées, et comme son église n'est pas chauffée, il doit prendre pour dire la messe une grosse pelisse sous les ornements sacrés .

(F.I.D.E.S. foto. 21 janvier 1933)

  • Document n°475. Archives : B XXVIII 13, Kirin.

Légende.

Kirin, le marché. (1936)

  • Document n°476. Archives : B VI 57, Canton.

Légende.

Jonque sur le Yang-Tsé.

Page suivante. Document n°477.

Archives : F XX 19, Suifu.

Légende.

Les salines de Tsé Lieou Tsin (deux jours de Suifu). Barques transportant le sel.

Nous avons retrouvé cette photographie dans le recueil la Chine aux mille visages . La légende apporte une indication supplémentaire.

"La grande maison que l'on aperçoit est celle du directeur de la douane, car le trafic du sel a toujours été contrôlé par un administrateur de l'Empire." (page 51)

  • Document n°478. Archives : F XXV 3, Tali.

Légende.

L'OFFRANDE DE LA FUMEE AUX FRONTIERES DU THIBET.

Les huttes thibétaines ont sur le fronton de leur porte d'entrée un petit four rudimentaire où sont brûlées des feuilles sèches en l'honneur de la divinité tutélaire. Les femmes accroupies par terre chantent des invocations tandis qu'elles filent du chanvre. Cette photographie est prise sur les frontières du Yunnan et du Thibet dans le district où les Chanoines du Grand St Bernard ont ouvert un hospice de montagne.

(F.I.D.E.S. foto. 23 novembre 1935)

  • Document n°479.

Archives : F IV 20, Pékin.

Légende.

SACRIFICE BOUDDHISTE A PEKIN.

Sacrifice curieux de Lamas dans un temple bouddhiste de Pékin... Tout récemment, des milliers de Chinois se pressaient dans les rues de la ville sur le passage d'une procession de lamas mongols qui se rendaient d'un temple à l'autre. La croyance populaire prétend que quiconque a vu cette procession ne peut tomber malade dans l'année.

(F.I.D.E.S. foto. 17 mars 1934)

  • Document n°479.
  • Document n°480.

Archives : B VI 7, Canton.

Légende.

UNE STATUE DE MARCO POLO A CANTON.

Cette statue, dans le temple des 500 génies à Canton, passe pour être la statue de Marco Polo. Quand le grand explorateur italien accompagna son père et son oncle en Chine, en 1271, Deux dominicains accompagnaient la petite expédition au lieu des 100 savants qu'avait demandés au pape Grégoire X le Grand Khan. Les religieux n'arrivèrent jamais à la cour du Grand Khan tandis que Marco Polo sut par ses bonnes grâces et son savoir s'attirer la bienveillance du monarque. Il fut de peu le précurseur des missionnaires en Chine, puisque le franciscain Jean de Montecorvin arriva dans l'empire céleste en 1294.

(F.I.D.E.S. foto. 20 avril 1935)

  • Document n°481. Archives : B I 45, Chine.

Légende.

Un bonze taoïste avec un de ses novices.

Photographie faite par le R.P. Dewès.

  • Document n°482. Archives : F IV 20, Pékin.

Légende.

MOINES DU TEMPLE BOUDDHISTE DE PEKIN.

Les bouddhistes chinois ont à Pékin une sorte de temple national. Le Bouddhisme en Chine ressemble assez peu au Bouddhisme primitif, et les moines, dans les grands monastères, sont souvent peu recommandables.

Au Thibet, le centre du monde bouddhiste, les monastères sont nombreux, pleins de moines fameux pour leur paresse...

(F.I.D.E.S. foto. 7 octobre 1933)

  • Document n°483. Archives : F XXVII 12, Tatungfu.

Légende.

LUTTE CONTRE LE TYPHUS.

Le docteur Gajdos, hongrois, venu en Chine avec le Père Rutten, en vue d'étudier le typhus et d'appliquer le vaccin du Dr. Weigl, visite les célèbres grottes de Yun-Kang, près de Tatung. Un moment de délassement dans la guerre implacable déclarée par l'ancien supérieur des Pères de Scheut à l'épidémie qui fait tant de ravages dans la Chine du nord.

(F.I.D.E.S. foto.)

  • Document n°484. Archives F XXVII 12, Tatungfu.

Légende.

Une grande pagode près de Tatung.

  • Document n°485. Archives : B XVIII 3, Hangchow.

Légende du document n°485.

UN EMULE DE St BENOIT.

Sous l'inscription religieuse taillée à même la roche, un moine bouddhiste chinois, dans le vicariat apostolique de Hangchow, passe sa journée en prière. La position est plus périlleuse que confortable. Quand un voyageur passe dans la vallée, le moine sonne une petite cloche dans l'espoir que le passant charitable mettra un peu de nourriture dans son panier d'osier pendu au bout d'une corde.

(F.I.D.E.S. foto. 12 novembre 1938)

  • Document n°486. Archives : B V 4, Ankwo.

Légende.

DEUX CONVERTIS DU TAOÎSME.

Frère André, un ancien prêtre taoïste, avec un bonze converti depuis peu, dans le jardin des petits frères de Saint Jean à Ankwo, en Chine. Cette congrégation religieuse chinoise, depuis sa fondation en décembre 1928, a reçu plusieurs convertis de marque, au nombrer desquels Yu Nai Jen, jeune officier employé dans les services diplomatiques, et l'ancien Abbé du monastère bouddhiste Fa Yuan Se, de Pékin, tous les deux actuellement à l'abbaye de Saint André, à Lophem-lez-Bruges.

(F.I.D.E.S. foto. 20 janvier 1934)

  • Document n°487. Archives : F IV 19, Pékin.

Légende.

UNE PAGODE EN RUINE.

Les missionnaires sont quelques 4 000 à gagner au Christ la pauvre Chine. Ils répandent partout, dans la limite de leurs modestes ressources, les bienfaits de leur charité, et font connaître ainsi la vraie religion. Les pagodes, cependant, tombent en ruines, comme celle-ci, à Pi-Yun-Tse, dans les environs de Pékin, abandonnées par les Chrétiens convertis, ou détruites par la fureur des révolutionnaires à la solde de Moscou.

(F.I.D.E.S. foto. 23 décembre 1932)

Il est amusant, dans ce commentaire, de voir les missionnaires être mis sur un pied d'égalité avec les communistes quant aux résultats de leur action sur les pagodes !

  • Document n°488. Archives : B I 33, Chine.

Légende.

Couvent bouddhiste où le P. Schram fut laissé pour mort. Tous ces couvents se ressemblent quand nous avons nous des Bénédictins pour ces pauvres peuples. (?)

  • Document n°489. Archives : B XXII 11, Jéhol.

Légende.

Bonze à la cangue.

(R.P. De Cock -Scheut-)

  • Document n°490. Archives : B I 30, Chine.

Légende.

Ville chinoise : rue principale.

  • Document n°491. Archives : B XXXVII 2, Moukden.

Légende.

Moukden, vue du sommet de la tour de l'église. Juin 1895.

  • Document n°492. Archives : B VI 24, Canton.

Légende.

Vue de Canton. Le fleuve des Perles traverse la ville. (cette photographie a été publiée dans les Missions catholiques en 1940)

  • Document n°493. Archives : B XXXVII 1, Moukden.

Légende du document n°493.

UNE VUE PLONGEANTE DANS UNE RUE DE MOUKDEN.

Du haut d'une terrasse à Moukden, une vue sur la rue... Les pousse-pousse circulent dans tous les sens et l'on pourrait dire : à toute vitesse ! "Hoi-ya", "Yo-ho", crient les conducteurs et il faut les voir traverser la foule, et se croiser sans cesse !

Le missionnaire qui a pris cette photographie doit se faire aux moeurs du pays, et employer comme les autres ce moyen de locomotion. La Mandchourie compte à l'heure actuelle 74 000 catholiques, le vicariat apostolique de Moukden, 31000.

(F.I.D.E.S. foto. 18 mars 1933)

  • Document n°494. Archives : B XXXVII 1, Moukden.

Légende du document n°494.

NOVA ET VETERA.

Pousse-pousse, fiacres, automobiles se croisent et se dépassent dans les rues de Moukden.

Depuis que de bonnes routes carrossables ont ouvert de nombreuses régions de la Chine et de la Mandchourie à des services réguliers d'autobus, les vieux moyens de transport subissent une forte concurence.

(F.I.D.E.S. foto. 30 mai 1936)

  • Document n°495

Archives : B VI 113, Canton.

Légende.

Cathédrale de Canton et jonques sur le fleuve.

  • Document n° 496

Archives : B IV 6 Anking

Légende. Anhwei : La petite récolte recueillie après l'Assomption, posée par le missionnaire sur les tables d'une salle, afin que, fermentant un peu, le raisin puisse donner un vin...

  • Document n° 497

Archives : F IV 54 Pékin

Légende.

Mei shan hou, établissement des frères Maristes servant de sanatorium et d'école. Vignobles et cultures.

  • Document n°498

Archives : F IV 21 Pékin

Légende. UN FACTEUR EN MONGOLIE

Le coeur du vieux missionnaire bat d'émotion quand arrive le facteur qui lui apporte dans ses énormes sacs une lettre de la patrie lointaine ! La distribution du courrier s'effectue de cette façon dans la plupart des régions de la Chine. Un des sacs de ce facteur porte l'inscription "Ningsia". C'est le nom d'un vicariat apostolique de Mongolie, confié aux missionnaires belges de Scheut.

F.I.D.E.S. FOTO 24 février 1934

  • Document n° 499

Archives : F XVII 7 Siwantze

Légende. UN PECHEUR MONGOL

Dna s la région de Siwantze, il gèle 11 mois de l'année : seul juillet ne connaît pas de gelée (encore cette année le mois ne s'est pas ^passé sans quelques gelées blanche le matin). Les pêcheurs doivent d'abord défoncer la glace, puis armés d'un filet prendre le poisson sous la glace.

F.I.D.E.S. FOTO. 24 octobre 1936

  • Document n°500

Archives : F XVII 7 Siwantze

Légende. LES CAVALIERS SUR L'OCEAN

Le désert de Gobi, sur les bors de la Mongolie extérieure, donne l'illusion de la mer avec ses vagues... les plaines immenses de la Mongolie extérieure sont presque complètement désertes : point ou très peu d'agriculture, tout juste l'élevage du cheval, du chameau et du mouton. Le pays, depuis la guerre, s'est séparé de la Chine pour passer sous l'influence de L'U.R.S.S.. Avec leurs lois et leurs monnaies, les Russes ont introduit en Mongolie leur hostilité à toute idée religieuse et s'acharne à y détruire la religion bouddhique.

F.I.D.E.S. FOTO. 7 avril 1934

Voir la légende du document n°487.

  • Document n°501

Archives : B XXX 7 Kweiyang.

Légende. Barbares (?) et leurs instruments de musique (flûte de four).

  • Document n°502

Archives : F XXVII 8 Tatungfu.

Légende. Deux mendiants aveugles à Tatungfu. La cécité est une plaie sociale en Chine (Shansi, Chine du nord).

  • Document n°503

Archives : B XXXVII 9 Moukden

Légende.

QUAND L'AMOUR DU CINEMA DEFIE TOUTES LES DIFFICULTES.

Pour quelques sous les indigènes d'un petit village mandchou peuvent assister, à travers l'étroite ouverture dans une caisse, à un spectacle cinématographique. Un des opérateurs avec une glace projette sur le film la lumière solaire et le chef opérateur tout en tournant la manivelle commente le film et en fait un parlant.

F.I.D.E.S. FOTO. 13 mars 1940.

  • Document n°504

Archives : F VIII 22 Shanghaï

Légende.

SOUPE CHINOISE AU SOJA.

Le soja, ou pois chinois, occupe une place prépondérante dans les ménus indigènes. Le soja cuit dans de grandes casseroles donne une espèce de bouillie qui semble être du lait caillé. Il est servi avec des boulettes de la même farine mêlées à d'autres condiments.

F.I.D.E.S. FOTO. 31 octobre 1936.

  • Document n°505

Archives : F VIII 36 Shanghaï

Légende.

RIEN DANS LES MAINS,

RIEN DANS LES POCHES.

Les poulbots de Chine sont aussi bedauds que les gosses des autres pays. Les voilà intrigués, attentifs et ahuris autour d'un saltimbanque de Shanghaï qui est en train de débiter son boniment. Je ne saurais vous dire ce qui se cache sous la couverture mais, à en juger par le visage du petit môme en blanc, ce doit être quelque chose de terrible et de détonnant !

F.I.D.E.S. FOTO. 17 septembre 1938.

  • Document n°506

Archives : F IV 50 Pékin

Légende. En dehors de la muraille de Pékin.

  • Document n°507

Archives : F IV 15 Pékin

Légende.

UN VIEUX PONT A PEKIN.

Le pont du Lukon, dans le faubourg à l'ouest de Pékin fut construit sous la dynastie des Tsin, au troisième siècle. Le navigateur Marco Polo en parle dans ses relations de voyage. les parapets sont ornés de Lions. Toujours solide, le vieux pont est encore en usage, et voici une caravane de chameaux qui le traverse pour entrer dans la vieille capitale.

F.I.D.E.S. FOTO. 23 mai 1936.

  • Document n°508

Archives : F IV 38 Pékin.

Légende. Grand hôtel de Pékin (entreprise française).

  • Document n°509. Archives : B VI 70 Canton

Légende. MAISON FLOTTANTE A CANTON.

Un sampan à Canton, mais un sampan pourvu du confort moderne, un sampan éclairé à l'électricité. Au fond de cet intérieur d'une mùaison flottante, notez l'autel aux génies de la famille. la famille appartient à la tribu des Tan.

F.I.D.E.S. FOTO. 29 décembre 1934.

  • Document n°510. Archives : B VI 25 Canton.

Légende. Vue des grands magasins "The sun".

  • Document n°511 : Page suivante.

Archives : B VI 1 Canton.

Légende.

Vue de Canton à vol d'oiseau .

Concession européenne (franco-anglaise).

  • Document n°512

Archives : B VI 25 Canton.

Légende.

Pont sur le fleuve des Perles. Il relie le quartier nord de la ville à Honam, quartier sud.

  • Document n°513

Archives : F VIII 12 Shanghaï

Légende. La "Hongkong and Shanghaï Bank3 dans le quartier des affaires. Le bâtiment voisin (avec une horloge) est le siège de la douane maritime chinoise.

  • Documnent n°515

Archives : F VIII 6 Shanghaï.

Légende. Shanghaï, nouveau quartier. (il s'agit d'une carte postale)

  • Document n°514

Archives : F VIII 6 Shanghaï.

Carte postale sans légende.

  • Document n°516

Archives : F VIII 6 Shanghaï.

Légende. Shanghaï, un quartier de la ville (il s'agit d'une carte postale).

  • Document n°517

Archives : B VI 78 Canton.

Légende. Femmes médecins de Canton.

  • Document n°518

Archives : F VIII 1 Shanghaï.

Légende. L'OPERATION D'UN CHIEN A L'UNIVERSITE DE L'AURORE.

Les étudiants en médecine de l'université catholique de Shanghaï, dirigé par les Jésuites, s'exercent à la chirurgie sur un chien ; les visiteurs de l'Aurore ont déclaré que seules 2 ou 3 des plus grandes universités américaines possèdent un outillage scientifique plus perfectionné que celui de cette université missionnaire. Les anciens élèves de l'Aurore occupent dans la vie publique de leur pays des places de tout premier plan ; on en trouve dans les milieux diplomatiques et consulaires, dans les ministères et les yuen.

F.I.D.E.S. Foto. 16 janvier 1937.

  • Document n°519

Archives : F VIII 33 Shanghaï.

Légende. DES ETUDIANTS EN MEDECINE DANS LA ZONE DE GUERRE.

Un des laboratoires de la faculté de médecine de l'université catholique de Shanghaï, l'Aurore, dirigée par les Jésuites de la province parisienne. 120 médecins sont sortis de cette université missionnaire durant les 20 dernières années. L'année 1935-1936 fut une année record avec 2 dentistes et 19 médecins.

F.I.D.E.S. Foto. 28 août 1937.

(Publiée dans les Annales : Premier trimestre 1956)

  • Document n°520

Archives : F XXXV 2' Wuhu.

Légende. RECORD D'UN MISSIONNAIRE JESUITE.

Le frère Otaegui, S.J., qui dirige un dispensaire à Wuhu, en Chine, a soigné 2540 malade durant les 2 dernières semaines de 1933. Dans ce chiffre sont comptées les visites qu'il a faites dans les prisons de la ville, car le frère soigne un bon nombre de détenus. Frère Otaegui est originaire du pays basque.

F.I.D.E.S. Foto, 24 février 1934.

  • Document n°521

Archives : F XXVII 8 Tatungfu.

Légende. Le docteur Gajdos, associé au R.P. Rutten dans la lutte contre le typhus, fait une tournée aux environs de Tatung.

F.I.D.E.S. Foto.

  • Document n°522. Archives : B XXX 9 Kweiyang.

Légende. Orphelins de Lan tang à Kweiyang.

  • Document n°523. Archives : F XXV 7' Tamingfu.

Légende. Classe de physique, collège français, Taming, 1932.

  • Document n°524

Archives : F IV 60 Pékin.

Légende. UN PROFESSEUR DE L'UNIVERSITE DE PEKIN.

M. Sah, un des plus jeunes professeurs de l'université catholique de Pékin (il n'a que 38 ans), a été nommé membre honoraire de l'Académie Impériale Allemande de Recherches Scientifiques. M. Sah, professeur de chinme organique, a publié de nombreux articles très remarqués dans les milieux scientifiques d'Europe et d'Amérique.

F.I.D.E.S. Foto. 28 mai 1938.

  • Documents n° 525 et 526. Archives : F IV 33 Pékin. Légende commune aux deux documents.

Mgr. Jarlin reçu chez le Président de la République. 30 novembre 1914. Il portait une lettre autographe de Benoît XV.

Il s'agit du Président Yuan Shi-kai.

  • Document n°527

Archives : B XXX 7 Kweiyang.

Légende. Le gouverneur de Kweichow au milieu d'un groupe de missionnaires. le gouverneur Mr. Tchéou est à gauche de Mgr. Seguin.

Mai 1927.

  • Document n° 528

Archives : F XXV 7' Tamingfu.

Légende. La famille du sous-préfet de Tamingfu (homme aux lunettes) ; au milieu le P. Yang, le P. Gasperment (barbe grise) et le P. Resch (barbe noire).

Photo prise après le dîner, à la maison de campagne du collège S.J. Taming. Mai 1935.

  • Document n°529

Archives : F XXV 7' Tamingfu.

Légende. Hôpital des Protestants, faubourg nord de Tamingfu.

  • Document n°530

Archives : B I 24 Chine.

Légende. LA TETE D'UN BRIGAND EXPOSEE DANS UNE CAGE LE LONG DU FLEUVE BLEU.

A lire chaque jour dans les journaux les méfaits des brigands en Chine, nous nous demandons parfois en occident si le gouvernement chinois essaie vraiment de réprimer ces redoutables terroristes. Quand il arrive aux troupes régulières de s'emparer de quelques bandits, la répression est dure. voici la tête d'un brigand qui en dit long sur cette répression.

  • Document n° 531

Archives. B VI 54 Canton.

Légende. Canton, après la bataille du 27 décembre 1927.

  • Documents 532, 533 et 534

Archives : B VI 54 et 55 Canton.

Légende commune aux trois documents.

Canton. Après la bataille du 27 décembre 1927.

  • Document n°535

Archives : B VI 62

Canton.

Légende.Les réformistes du Hupeh.

  • Document n°536

Archives : B VI 62

Canton.

Légende. Hou Hon man, premier président du pouvoir démocratique à Canton.

  • Document n°537

Archives : B XXXVII 5 Moukden.

Légende. UNE PROMENADE DANS LA NUIT.

Un groupe de cavaliers chinois se préparant à partir pour une reconnaissance de nuit aux alentours de la Grande Muraille. Les missionnaires belges de la Congrégation de Scheut, qui sont chargés de la région du Jéhol, n'ont pas eu à souffrir jusqu'ici, Dieu merci, de la lutte sino-japonaise sur leur territoire.

F.I.D.E.S. Foto. 1er avril 1933.

  • Document n°538

Archives : F VIII 33 Shanghaï.

Légende. LA GUERRE A SHANGHAI.

Les troupes abritées derrière des sacs de sable dans une rue de Shanghaï. On n'a pas à déplorer jusqu'ici de pertes de vies humaines dans les rangs des missionnaires, mais leur sort n'est guère rassurant car les prêtres et les religieuses dirigent dans le New York de la Chine de nombreuses oeuvres dont beaucoup sont situées en dehors des concessions internationnales. Les Jésuites de la province parisienne, aidés de 3 congrégations masculines et 10 congrégations féminines dirigent le vicariat apostolique de Shanghaï.

F.I.D.E.S. Foto. 21 août 1937.

  • Document n°539

Archives : F XXXVII 5' Yenchowfu.

Légende. LA CHINE DANS LA TOURMENTE.

Plus de 15 000 réfugiés cherchèrent un refuge à la résidence centrale des missionnaires à Yenchowfu, au Shantung ; le centre de Taikiachwang reçut 30 000 réfugiés ; quand tous les locaux furent occupés, on dut dresser des tentes un peu partout qui donnèrent un bien pauvre abri par 17° au-dessous de Zéro, à cette foule désemparée. Beaucoup de Chinois d'une situation aisée qui s'étaient toujours tenus à distance de la mission furent conquis par la charité missionnaire et demandèrent à s'instruire.

F.I.D.E.S. Foto. 7 mai 1938.

  • Document n°540. Archives : F VIII 47 Shanghaï.

Légende. Ruine à Tsangkieng après le passage des Japonais à la mission (Novemnbre 1937).

  • Document n°541

Archives : F XXXIII 1 Wanhsien

Légende. OU LA GUERRE PASSE.

Depuis juillet 1937, 28 missionnaires, 23 prêtres, 2 frères et 3 religieuses sont tombés victimes de la guerre sino-japonaise et des brigands qui ont profité du désarroi général pour accomplir leurs méfaits. Les ruines matérielles ne se comptent plus : églises, résidences, écoles et hôpitaux détruits. Voici ce qui reste de la belle église de Wanhsien, confiée au clergé séculier chinois.

F.I.D.E.S. Foto. 25 mars 1939.

  • Document n°542

Archives : B VII 21 Changteh.

Légende. SANG MISSIONNAIRE.

La photographie présente la dernière victime apostolique capturée et massacrée ces jours-ci à Hwajung, dans le Hunan (Chine) : le père Gallego, des Hermites Espagnols de Saint Augustin. Il appartenait au vicariat apostolique de Changteh et était correspondant de l'agence F.I.D.E.S.. Sur un population de 7 millions d'habitants, le vicariat apostolique de Changteh compte environ 18 000 Catholiques.

F.I.D.E.S. Foto. 2 novembre 1933.

  • Document n°543

Archives : FXXXIX 4 Yochow.

Légende. Les funérailles du R.P. Gallego, augustin espagnol du vicariat apostolique de Yochow viii (Chine) massacré par les brigands avec un catéchiste chinois, M. Tcheng.

L'acolythe qui porte la croix accompagnait le P. Gallego quand il fut assailli, mais il réussit à s'enfuir.

  • Document n°544

Archives : F XXXIX 4 Yochow.

Légende.

La fille du catéchiste Tcheng (mis à mort par les brigands avec le R.P. Gallego, augustin espagnol à Yochow) pleurant sur le cercueil de son père.

  • Document n°545

Archives : B III 3 Amoy

Légende. Mgr. Prat, vicaire apostolique, le R.P. Albino Avréa et les Pères G. Tieu et S. Huong, plus un séminariste, furent capturés par les bandits à Fengting le 22 avril 193(?).

Ils furent libérés le 9 mai par le Général Siengyu.

  • Document n°546

Archives. F XXII 9 Swatow.

Légende. Le Père Waguette, (retour de captivité).

Pour le récit de la captivité du Père Waguette, se reporter à sa biographie.

  • Document n°547

Archives : F XXVI 7 Tatsienlou.

Légende. CUIRASSIER DE LA GARDE, MOINE, CAPTIF.

Autrefois cuirassier de la garde royal à Rome, aujourd'hui franciscain, missionnaire en Chine, le P. Pegoraro fur saisi par les rouges ainsi que le Père Pascal, tandis qu'ils soignaient les lépreux de la léproserie de Mosimien (Szechwan occidental).

Les dernières nouvelles disent que les deux moines sont près de Yachow et qu'ils soignent les blessés et les malades de l'armée communiste.

F.I.D.E.S. Foto. 8 avril 1936.

  • Document n°548

Archives : B IV 4 Anking.

Légende :

PRISONNIER DES COMMUNISTES CHINOIS.

Le R.P. Dosithée Lopez, S.J., pris par les communistes chinois le 19 octobre 1934. Pris déjà le 18, il avait réussi à s'échapper, mais il apprit que les religieuses qui dirigent l'école de son village désiraient le voir et il n'hésita pas à se rendre à leur demande. Les rouges firent de nouveau irruption, le missionnaire se sauva, mais en sautant un mur il tomba et se cassa la jambe. C'est alors que ses poursuivants le capturèrent et l'emmenèrent avec eux. Le P. Lopez, espagnol, n'a que 35 ans. Il appartient au vicariat apostolique de Anking, dans la province du Anhwei.

F.I.D.E.S Foto. 22 décembre 1934.

  • Document n°549

Archives : B IV 4 Anking.

Légende.

Le R.P. Avito, S.J. espagnol, pris par les rouges le 1er mai 1930. Le Pape lui a permis de dire la messe, dans sa captivité, sans ornement, sans vase sacré et sans lumière.

Légende supplémentaire.

Le R.P. Avito a été tué.

  • Document n°550

Archives : B IV 5 Anking.

Légende. Le R.P. Hidalgo,

S.J. espagnol; pris par les communistes chinois le 1er mai 1930.

  • Document n°551

archives : B IV 2 Anking.

Légende du document 551.

LES RUINES DE L'EGLISE DU R.P. AVITO.

Le R.P. Avito tomba aux mains des rouges il y aura bientôt trois ans, en avril 1930. On est sans nouvelles de lui depuis plusieurs mois... L'église de la paroisse de Hwoshan dont il était curé a été abandonnée et tombe en ruines. Un missionnaire la trouva dernièrement qui servait d'écurie aux soldats de la 25ème division.

F.I.D.E.S. Foto. 14 janvier 1933.

Tant pour le texte que pour l'image, il faut mettre en rapport le document 551 avec le document 487.

  • Document n°552. Archives : B IV 5 Anking.

Légende. LE PERE AVITO SERA-T-IL LIBERE ?

Cette photographie représente un groupe de catholiques de la province de Anhwei, en Chine. Ils attendent dans le poste des réguliers, à la frontière du territoire occupé par les communistes, le retour d'une délégation qui est allée payer la raçon du R.P. Avito, en captivité depuis deux ans.

De fait, une fois la rançon payée, les communistes refusent de délivrer le R.P. Avito, et celui-ci écrit de sa prison à ses confrères de ne plus rien payer pour sa libération ! Il offre, dit-il, ses souffrances pour le salut de l'Espagne, sa patrie.

F.I.D.E.S Foto. 9 avril 1932.

  • Document n°553. Archives : F XXXV 2' Wuhu.

Légende. LA DEPOUILLE DU P. ESTEBAN. La dépouille du P. Esteban, S.J., a été retrouvée à Koyuan (Kiangsi) le 8 novembre 1935, 2 ans après la mort du missionnaire. Pris par les communistes en décembre 1931, il n'avait plus donné de ses nouvelles, et dès 1933 tout laissait prévoir sa fin tragique. Le missionnaire qui examine le cercueil et identifie la corps est le P. Eguizabal, jésuite espagnol, résidant à Wuhu, mission du P. Esteban. Le missionnaire debout est M. Meyer, lazariste de Yukiang.

F.I.D.E.S. Foto. 21 décembre 1935.

  • Document n° 554

Archives : B VII 2 Changsha.

Légende.

Cortège de chrétiens au lieu du massacre de gr. Fantosati et du P. Gambaro.

  • Document n°555

Archives : B XXXI 5 Lanchow.

Légende. VILLES FORTIFIEES AU KANSU.

L'âge des villes fortifiées est revenu pour le Kansu (Chine occidentale). Les Communistes harcèlent sans relâche et depuis des mois les populations de ces régions, dont l'évangélisation est confiée aux missionnaires de la Société du Verbe Divin. Les travaux de défense battent leur plain, la résistance a eu heureusement le dessus, et les rouges se sont repliés vers le Szechwan.

F.I.D.E.S. Foto. 28 mars 1936.

  • Document n°556

Archives : F XVI 2' Sinyangchow

Légende. UN CANON ENCORE EN USAGE EN CHINE.

Ce canon un peu démodé, qui semble appartenir à quelque musée, sert à la population de Sinyangchow, dans la lutte qu'elle doit mener sans répit contre les brigands qui infestent la région. ce sont des boeufs qui le traînent, et dernièrement, on avait oublié un "obus" dans le canon : le coup partit accidentellemnt et les boeufs furent mis en pièces. Sinyangchow se trouve dans la province du Hunan, où les bandits sont particulièrement redoutables. Le vicariat apostolique de Ichang, confié aux fraciscains belges, dans cette province, a mérité le nom de "vicariat du sang". Au cours de ces 30 dernières années, 2 évêques, 9 prêtres et 15 chrétiens ont été mis à mort par les brigands.

F.I.D.E.S. Foto. 4 juin 1932.

  • Document n°557

Archives : F VIII 1 Shanghaï

Légende. SUR LES SENTIERS MONTAGNEUX DU KIANGSI.

Depuis que le Mont Kuling, près de Lushan, dans le Kiangsi méridional, est devenu une station climatique d'été, cet étroit sentier, qui grimpe en zig-zag le long des flancs abrupts de la montagne, sert aux touristes.

Les Lazaristes américains et italiens ont beaucoup souffert des communistes qui se sont établis et retranchés avec assez de facilité dans ces régions escarpées.

F.I.D.E.S. Foto. 16 janvier 1937.

  • Document n°558

Archives : B XIV 1 Fengyang

Légende. UN COUVENT FRANCISCAIN, FORTERESSE COMMUNISTE.

Le couvent construit par les Franciscains espagnols dans le vicariat apostolique de Yenan a été pris par les rouges et transformé en forteresse. Yenanfu est cerné depuis 6 mois, mais les 13 missionnaires de la ville ont pu être libérés et ramenés sains et saufs à Tungchow. La nouvelle de leur libération a provoqué un profond soulagement car les communistes du Shensi avaient manifesté leur intention de massacrer ces vaillants missionnaires.

F.I.D.E.S. Foto. 11 janvier 1936.

  • Document n°559

Archives : B XXXI 12 Lanchow.

Légende. UN MISSIONNAIRE DEGUISE EN PAYSAN PASSE A TRAVERS LES LIGNES COMMUNISTES.

Le R.P. Frick déguisé en paysan, a pu sans encombres esquiver la surveillance des rouges qui occupent le Kansu et se mettre en sureté.

Le Kansu a été récemment le théatre de luttes sanglantes entre les communistes et les musulmans chinois. Au cours de ces combats, les missionnaires soignèrent des milliers de blessés. L'un d'eux, le Frère Guggemoss, mourut à la tâche.

F.I.D.E.S. Foto. 19 juin 1937.

  • Document n°560

Légende : Mai 1896

Soldats coréens montant la garde devant le consulat de Russie.

  • Document n°561

Légende : Mai 1897

Soldats à l’excercice à Séoul.

  • Document n°562

Légende : Soldats à l’excercice à Séoul.

  • Document n°563

Légende : Mai 1896

Séminaire de Ryeng san.

  • Document n°564

Légende : 14 avril 1896

Tombeau de Sa-to-syei-tjya. Pierre d’autel tachée

  • Document n°565

Légende : Septembre 1898

Tour bouddhique à Oi tyeng. Joseph la regarde.

  • Document n°566

Légende : 14 avril 1896

Mi ryek devant les tombes royales à Syou ouen.

  • Document n°567

Légende : Série I Mirinai. 14 avril 1896

Pavillon des sacrifices devant le tombeau de Sa-to-syei-tjya.

  • Document n°568

Légende : Mai 1897

Chevaux portant des planches (à Séoul).

  • Document n°569

Légende : Une rue à Chemulpo.

Avenue .... (?)

  • Document n°570

Légende : 26 avril 1897

Rue à Hai tyou. Rue conduisant à la grande porte du sud de Hai tyou. Marché aux légumes, femme au grand chapeau. (Corée, Père Wilhelm).

  • Document n°571

Légende : 13 avril 1896

Joseph, son mulet et Kim Mathias (porteur), au passage d’un pont.

  • Document n°572

Légende : Juin 1897

Youn Mathieu labourant sa rizière.

  • Document n°573

Légende : Construction du pont. On tire sur la corde . Tchyang pai rit.

  • Document n°574

Légende : 28 septembre 1896

Sine à bord de la barque. En allant à la retraite.

  • Document n°575

Légende : Mars 1897

Construction d’un pont. « L’homme pilon ». Tchyang pai rit.

  • Document n°576

Légende : Joanna et sa belle mère battant le linge.

  • Document n°577

Légende : 27 avril 1897

Embarquement à Nyen an pour venir à la retraite.

  • Document n°578

Légende : 6 avril 1876

Deux chrétiennes de ...(?) décortiquant le riz.

  • Document n°579

Légende : 26 juin 1897

Chargement de boeufs dans le bac du Sai-narou.

  • Document n°580

Légende : 25 juin 1897

Coréen puisant l’eau pour arroser sa rizière.

  • Document n°581

Légende : Femmes faisant assouplir le fil sur le feu.

  • Document n°582

Légende : Turribio battant le ttek (gâteau coréen). Père Wilhelm.

  • Document n°583

Légende : Lundi de Pâques, 19 avril 1897

Boeufs conjugués par une longue perche. Entre Anak et Sin-Tchyen.

  • Document n°584

Légende : Encore la meule de Ma-ryen, sans toit.

  • Document n°585

Légende : 13 juin 1897

Kongso de Sin syel to.

On dort en choeur sous les saules. Sieste coréenne.

  • Document n°586

Légende : 18 avril 1896

Passe d’eau à pied sec.

  • Document n°587

Légende : Gens de ma maison à Mirinai.

  • Document n°588

Légende : 18 juillet 1897

Ma nouvelle maison de Merci en construction.

  • Document n°589

Légende : 29 juin 1897

Maison de Merci en construction. Kiru Joseph et Ouen Paul.

  • Document n°590

Légende : Chaine de chrétiens enlevant les tuiles de ma maison.

  • Dcument n°591

Légende : Mars 1897

Maison et chapelle de Ma ryen avec trois chrétiens au devant du hpa tjyou.

  • Document n°592

Légende : 15 avril. Premier essai de clocher en Corée.

  • Document n °593

Légende : Juin 1897

Maison, chapelle et hutte de Rosa. Kim Joseph et deux chiens. La hutte en avant est celle de la vieille Rosa.

  • Document n°594

Légende : 18 avril 1894

Quatre baptisées de Pâques. Une avec son bébé dans le dos.

  • Document n°595

Légende : 25 avril 1897

Baptisés de Tchyeng Kyei Tong.

Cyrillo An

  • Document n°596

Légende : Mars 1897

Ma chapelle à Ma ryen. L’autel avec Mi Et.

  • Document n°597

Légende : 16 juin 1897

Exercice : porter le corbillard (Tjai ryeng)

  • Document n°598

Légende : Popolo à Ma ryen devant la chapelle.

  • Document n°599. B XXI 11, Ichang.

Cette photographie est en deux exemplaires dans les archives avec les légendes suivantes :

1°) Ichang, Tchao-ming fou, un vieux qui s'est battu avec un tigre, avec son cercueil. (R.P. Wyttenbroeck)

2°) UN HOMME PREVOYANT

En Europe, celui qui ferait d'avance son cercueil passerait pour un homme plus que prévoyant, pour le moins original. En Chine, se faire de son vivant un cercueil est presque la coutume. La présence de cet objet funèbre ne semble pas attrister outre mesure ce paysan d'Ichang. Qui sait s'il ne s'en sert pas comme bahut.

FIDES FOTO, 25 juillet 1936. (Photo déjà envoyée par le R.P. Wyttenbroeck)

Aucune de ces deux légendes ne permet de croire que cet homme est un chrétien, comme cela est affirmé dans les Missions Catholiques.

  • Document n° 600

B I 50 Chine.

Légende :

Nié tan chou racontant sa conversion.

Dans le groupe, il y a des chrétiens, des catéchumènes et des païens. Instantané pris au moment où il disait : "Il n'y a qu'une chose qui mérite de s'en faire ; à quoi bon peuvent servir les biens de la terre si nous ignorons la solution de l'au-delà."

De M. Lebbe.

Il s'agit de la seule photographie identifiée comme étant de Vincent Lebbe que nous ayons retrouvée dans les archives. Si la légende est sans grande originalité, dans la tradition des textes édifiants, la photographie présente une particularité qui explique à elle seule qu'elle n'ait pas été diffusée dans les Missions Catholiques. Le personnage mis en valeur, qui raconte son expérience et tente de convertir ses concitoyens, est Chinois. C'est là la mise en image concrète de la principale idée de Vincent Lebbe : les chrétiens chinois doivent prendre en main leur destinée et assurer eux-mêmes, avec l'aide d'un clergé national, la propagation de la Foi.

  • Document n°601

Canton, B VI'

Sans légende.

  • Document n°602

Canton, B VI '

Sans légende.

  • Document n°603

Canton, B VI'

Légende : Vicariat apostolique de Canton, Chine.

Léproserie de Sheklung. Antoine Fourquet.

Ces trois photographies sont exceptionnelles d'un point de vue technique. Elles ont été réalisées avec un objectif grand angle panoramique (le photographe est donc loin des personnages), à partir d'un appareil à chambre, qui permet d'avoir une très bonne définition. Dans ces conditions, il est possible de faire un agrandissement de taille très importante, qui est ensuite recoupé pour ne garder que les zones où sont présents les personnages.

Par contre, la mise en scène du groupe est très classique, correspondant à ce que publient régulièrement les Missions Catholiques. Cependant, certains missionnaires ont fait preuve d'imagination. C'est le cas de cet ultime document. Les enfants sont disposés afin de constituer un motif, peut-être un caractère chinois, qui hélas n'est pas "lisible", du fait de l'angle de la prise de vue.

  • Document n°604, B I 54 Chine.

Légende : Gymnastique à l'école.

Notes
i.

M. Gervaix fait allusion aux événements qui se sont déroulés à Pékin en octobre 1910.

ii.

Il s'agir de Yuan Shi-kai.

iii.

Un pélerinage à Lourdes est également prévu dans le voyage en France des nouveaux évêques.

iv.

En 1905, la mission française du Thibet est décimée, lors du conflit qui oppose Chinois et Thibétains. (d'après, L'Histoire, numéro 106, page 93.)

v.

Roland Dorgelès a publié dans L'illustration une série d'articles, "la Route Mandarine",entre le 31 janvier 1925 et le 18 août 1925. Sur les onze articles, trois évoquent assez rapidement la Chine.

vi.

Voir Jean-François Klein

vii.

Jean Charbonnier. Histoire des Chrétiens de Chine. Page 275.

viii.

La différence entre les deux légendes s'explique car Yochow est une P.A. créée à partir du V.A. de Changteh.Voir l'atlas, province du Hunan.