Ils ont, quant à eux, connu un essor considérable au cours des quarante dernières années.
Selon Maurice ROCHAIX75,
‘" Les professions paramédicales destinées à participer directement ou indirectement à l'exécution et à l'application des soins vont connaître de telles mutations que l'image millénaire de la " bonne soeur ", associée à celle des pauvres malades et mourants, va très vite laisser place à une réalité tout à fait différente parun accroissement numérique très fort des personnels paramédicaux dans les décennies 1960/1980... Les rythmes de croissance ont été de 100% pour la période de 1954/1970 et de 100% à nouveau pour la période 1970/1984. ils ont été beaucoup plus lents pendant la dernière décennie.
Soins : infirmières, aides-soignantes, podologues 71, 9%
Rééducation : masseurs kinésithérapeutes, ergothérapeutes, orthophonistes, orthoptistes 8, 3%
Appareillage : prothésistes, opticiens lunetiers 6, 9%
Assistance technique : manipulateurs d'électro-radiologie, techniciens de laboratoires, diététiciens, préparateurs en pharmacie 11, 9%
Pour accompagner cette mouvance extraordinaire, le conseil supérieur des professions paramédicales a été créé en 1975. Son rôle consiste à promouvoir les différentes professions en s'appuyant sur des travaux réalistes représentatifs de l'évolution de chacune d'entre elles. Les orientations de formation, l'organisation, les conditions de travail et la reconnaissance en termes de carrière et de revenus constituent les principales attentes des soignants aujourd'hui. Ce n'est qu'à partir de 1970 que ces professions ont été suivies sur le plan des effectifs, car réglementées au sens du code de la santé publique.
Les effectifs infirmiers et kinésithérapeutes ont doublé en quatorze ans. Les effectifs des orthophonistes et orthoptistes ont triplé, voire quadruplé et témoignent de la professionnalisation des paramédicaux.
ROCHAIX (M) : " Les questions hospitalières : de la fin de l'Ancien Régime à nos jours ". Op. Cité, p.399