6.1.4. La polyvalence utilisée comme réponse curative à un problème d’absentéisme

La polyvalence intégrée intrasecteur semble être évidente et bien vécue par les acteurs concernés. Elle constitue un réel enrichissement et confère une certaine reconnaissance. En revanche, la polyvalence intersecteurs se révèle être créatrice de stress, d’incertitude et de déstabilisation. Nous avons pu repérer que dans la grande majorité des cas, elle n’était pas préparée. La mobilité externe, trop souvent déclenchée par l’urgence d’un poste à remplacer, se vit mal. On observe même un phénomène d’amplification du problème.

« C’est toujours les mêmes qui remplacent... Nous remplaçons beaucoup plus que nos collègues du palier voisin... »

Ce qui interroge, c’est que tous disent la même chose !

La polyvalence relève d’une politique institutionnelle inscrite sur les compétences et la démarche qualité : elle représente, en quelque sorte, la vision globale des « macromanagers » basée sur l’anticipation des compétences à posséder et non sur la solution à apporter dans une situation de crise. La mobilité, érigée comme une fin en soi, et non comme un levier de développement de compétences transversales, se heurte à des blocages durables.