6.3.2. Une surcharge de travail réduisant la marge de manoeuvre individuelle

La polyvalence présente, dans un premier temps, des aspects négatifs dûs à la surcharge de travail perçue ou réelle. Lorsque la polyvalence n’est pas préparée, anticipée, le personnel va s’épuiser dans l’accomplissement de sa tâche, se trouvant fortement dépendant d’autrui pour obtenir les informations nécessaires à l’exercice de son activité. Sa marge de manoeuvre diminue, sa confiance également. Le travail devient alors source d’insatisfaction et de malaise personnel. A ce titre, la polyvalence de mobilité externe occasionnelle se révèle être la situation de travail la plus déstabilisante pour les personnels.

A contrario, une polyvalence négociée, programmée et consensuelle permet à l’infirmièr(e) ou au manipulateur radio de dépasser le stade de l’ignorance et de l’incertitude, par une maîtrise progressive des tâches confiées. Dès que l’agent parvient à mettre en oeuvre ses compétences, le travail devient source de satisfaction. Dans notre recherche, on l’observe pour les cas de remplacement de longue durée.