L'exemple des Meynard de Valréas est celui qui illustre le mieux l'évolution du marché de la soie français à cette époque. A eux seuls, ils déposent treize brevets d'invention, parmi lesquels, les 18 juillet 1849et 26 janvier 1850, le moyen d'emballer les cocons étrangers destinés au marché de consommation français. C'est à cette époque que Marius fait son premier voyage dans le Levant, et que ses cousins Adrien (1834-1902) et Hector (1836-1892) constituent une société, la maison A.H Meynard frères. Entre 1857 et 1867, Hector part plusieurs fois sonder le potentiel de l'ensemble du bassin méditerranéen, partie Est tout d'abord, partie Ouest ensuite, notamment l'Espagne. De 1852 à 1856, il parcourt l'Archipel, la Grèce et la Turquie. Les Meynard ne sont pas les seuls à être alors aussi entreprenants. En 1854 par exemple, âgé de 20 ans et représentant la maison Chartron-Brisson et Cie, négociants en soie et filateurs à St Vallier dans la Drôme, le jeune Eugène-Napoléon Buissonnet arrive à Shanghai. Dans les archives et les autres études ayant traité de la question, il est également souvent question des maisons Rémi et Desgrand mais leur rôle exact respectif est mal élucidé.Apparemment, la maison Desgrand, qui est une maison de commissionnaires et pour laquelle Rondot travaille, se serait mise en relation avec l’anglais Dent dès 1849 pour faire du commerce de la soie. De son côté, Rémi aurait fondé son établissement de commerce en Chine et disposé d'une succursale en Angleterre ainsi que d'un comptoir à Yedo dès 1843, date à laquelle les importations directes de soies chinoises en France auraient atteint une valeur de 543.000 FF. Tous les deux prétendent être les premiers à avoir effectué un envoi direct de soie chinoise à destination de Lyon. Selon Frédet, Rémi aurait effectivement été le premier à faire un essai d'expédition directe de balles de soie chinoise vers Marseille dès 1852 192 . Dans le dossier Desgrand qui date de 1862, on lit que "depuis dix ans la consommation des soies de Chine en France a été en moyenne de 200.000 kilo par an", que c'est à l'imitation de cette société que d'autres auraient suivi la même voie 193 et que et ce serait grâce à lui qu'en 1857, les importations directes de grège chinoise en France auraient atteint 800.000 kilo. P. Cayez semble abonder dans ce sens puisque, selon lui, en 1854, Desgrand est déjà considéré en Suisse comme le "spécialiste des soies asiatiques" 194 . Tous les deux, Rémi et Desgrand, se targuent en outre d'avoir des agences, le premier en Chine, au Japon, au Siam, à Londres et à Paris, le second, en Chine et au Japon également et, selon ses propres dires, "bientôt en Cochinchine". Tout cela est à prendre avec beaucoup de circonspection. Ces deux maisons ont certes très certainement joué un rôle déterminant dans l'établissement des relations directes entre la Chine et Lyon mais toutes ces informations sont extraites de dossiers de demandes de Légion d'Honneur à l'impartialité plus que douteuse 195 . Par exemple, s'il est tout à fait concevable qu'en 1852, la maison Rémi envoie en consignation à Lyon un lot de 85 balles de grège chinoise 196 et qu'il est établi que la cote des soies de Chine apparaît pour la première fois sur la place de Lyon en 1854 197 , quatre ans plus tard, aucun lot de cette provenance n’est toujours arrivé en France par la voie directe. Idem, selon les statistiques douanières, entre 1837 et 1856, les importations directes de soies chinoises en France sont rigoureusement nulles. En 1857, celles-ci atteignent péniblement 2.000 kilo: on est vraiment très loin des 800.000 kilo mentionnés dans le dossier Desgrand. Dernière anomalie, alors qu'il est indiqué dans le dossier concernant Rémi que celui-ci aurait commencé à envoyer ses grèges dès 1843, J. Frédet, prétend pour sa part qu'il ne serait arrivé qu'en 1846 à Canton, et que ce ne serait que deux ans plus tard qu'il se serait fixé à Shanghai.
Nonobstant ces doutes, on est tout de même surpris du peu d'initiatives en Chine du milieu soyeux français. Cela est-il à mettre sur le compte du culte du secret ? Pour une large part, très certainement. En 1851, par exemple, la maison marseillaise Salavy et fils & Cie projette de faire une expédition en Chine pour en rapporter des cocons mais dans la lettre de cette maison qui demande des renseignements, il est écrit: "les opérations commerciales (...) exigent d'ordinaire la plus grande discrétion, le projet de l'importation des cocons mérite d'être tenu secret (...)" 198 . Est-ce le manque de fonds ? Les crises du milieu du siècle auraient-elles ruiné les marchands lyonnais ? En absence de toute étude de la correspondance de ces derniers, il n'est malheureusement pas possible de répondre à cette question. Dans son discours de 1869, Lilienthal parle de "jalons plantés" en 1855-1860 en Chine, mais quelle est la solidité de ceux-ci ? Dans une ville de Shanghai, qui prend une allure de plus en plus dynamique, commerçante 199 et cosmopolite, les Français prennent incontestablement du retard. Pendant le second semestre de 1855, sur un total de 243 bateaux abordant les quais de ce port, il n’y en a aucun qui soit de nationalité française 200 . Les Lyonnais, fidèles à leur principe de prudence, semblent hésiter. Buissonnet dans son ouvrage de 1871, De Pékin à Shanghai, insiste en effet beaucoup sur les risques que l'on encoure en venant s'installer à Shanghai au milieu du siècle 201 et Maybon et Frédet de leur côté, dans leur Histoire de la concession française de Shanghai, reconnaissent qu'à cause des Taipings, la première préoccupation des Européens à Shanghai dans les années 1850 est d'assurer leur sécurité. Du coup, à cette époque, il n’y a encore que cinq maisons françaises présentes à Shanghai parmi lesquelles Rémi, qui s’est associé à un anglais, Schmidt et Buissonnet 202 , les autres étant les maisons bordelaises J.A Durren, Chabert, et Eymond et Henry. Par rapport à l’ensemble des sociétés étrangères, les sociétés françaises sont alors nettement sous-représentées puisqu'elles ne comptent que pour 3,8% de l’ensemble. Si l’on retient les chiffres des archives du Ministère des Affaires Etrangères, la France a moins de firmes présentes que l’Allemagne, les Etats-Unis ou l’empire ottoman 203 . Les effectifs les plus importants sont évidemment britanniques avec de puissantes sociétés comme l’incontournable Jardine, Matheson & Cie ou encore Butterfield & Swire; Gibb, Livingston & Cie; Ilbert & Cie. Celles-ci se livrent à l’exportation de thé et de soie comme la firme allemande Carlowitz & Cie qui par ailleurs représente la maison Krupp 204 . En réalité, en tout premier lieu, ce sont les lacunes de la logistique française qui bloquent les initiatives. Dans ce domaine, la France cherche encore à rattraper le considérable retard accumulé depuis la fin du XVIII° siècle. En 1840, par exemple, la création d'une ligne entre Marseille et les Antilles avait bien été envisagée mais la concurrence entre les différents ports français avait empêché toute décision. En 1853 ensuite, une ligne privée avait été créée vers Rio de Janeiro mais les navires avaient été réquisitionnés pour la guerre de Crimée, ce qui avait entraîné une perte d'influence au profit de la concurrence génoise 205 . Entre-temps, les Messageries Impériales, futures Messageries Maritimes, avaient tout de même été créées 206 , entraînant dans son sillage la fondation en 1854 du bassin de la Joliette, des docks-entrepôts sur le modèle anglais 207 et, cinq ans plus tard, du bassin Napoléon 208 . Venant utilement compléter cet ensemble, en 1851, les bureaux télégraphiques avaient été ouverts au public, donc aux négociants, et les liaisons ferroviaires avaient été établies en 1854 avec Paris et en 1859 avec Toulon 209 . En 1855, la même année que l’Exposition Universelle de Paris et ouvrant l'ère de la concurrence entre chemin de fer et voie d'eau le long du Rhône, la ligne de chemin de fer Marseille-Lyon (PLM) est ouverte.
Enfin, dernier facteur répulsif, le contexte chinois en lui-même. Selon Pierre Léon 210 , l'augmentation de la population chinoise provoquerait alors la rupture de l'équilibre démo-agricole millénaire. Le Sud du pays connaît une série de disettes dans les années 1840 et la période s'étendant de 1826 à 1850 correspond à des années d'inondations catastrophiques et de banditisme organisé 211 . De 1852 à 1882 environ, la "fièvre de Shanghai" fait des ravages 212 , ainsi que le typhus et le choléra 213 , tandis que le Hoang-Ho déborde en 1855. De 1850 à 1872 surtout, les Taipings ravagent les régions autour du Yangziyiang 214 , s’emparant de Nankin et de Shanghai 215 et provoquant l’exode de 500.000 personnes à l’intérieur des concessions. Ainsi, dans une lettre du 3 avril 1861, les négociants se plaignent-ils des destructions des Taipings dans les provinces séricicoles 216 et dans les CRT de 1865-1868, on lit: "les dévastations des rebelles se sont surtout exercées dans les districts séricicoles où les mûriers ont été arrachés". Cette révolte n'a cependant pas que des aspects négatifs puisqu'en détruisant les métiers des paysans, les Taipings provoquent la chute de la consommation de soie en Chine au moment où la demande européenne grandit, ce qui permet la naissance d'un "très fort mouvement d'exportation" en 1852-53 grâce aux stocks constitués 217 . Néanmoins, parce que les Taipings ne reconnaissent pas les traités passés entre la Chine et les Occidentaux, qu'ils sont opposés au trafic de l’opium et causent trop de dégâts aux champs de mûriers, les négociations tournent court entre les deux parties 218 . Ceux-ci représentent plutôt une source d'ennuis et pour résoudre le problème, le consul français en poste à Shanghai propose carrément d’envoyer les "rebelles" dans des possessions françaises comme l’Algérie "pour les cotons et les soies, pour y créer des colonies agricoles ou y former simplement des moniteurs dans ces deux cultures importantes" 219 . Pour lutter contre toutes ces rebellions qui agitent le pays, la Chine doit faire appel à l’aide financière des provinces du Sud-Est et créer des droits intérieurs, les lijins ou "likins" 220 . Théoriquement cet impôt commercial a l’énorme avantage de pouvoir procurer des revenus à l’Etat en toutes circonstances car il doit être prélevé dans les centres urbains toujours solidement tenus par les forces gouvernementales mais en réalité, avec ce nouveau droit, la structure fiscale de l’Etat se trouve complètement bouleversée. La part de l’impôt foncier dans ses revenus diminue en effet de 73,5 à 35,1 % tandis que celle des impôts commerciaux, revenus des douanes, lijins et gabelle, passe, lui, de 26,5 à 64,9 %. De ce fait, l'efficacité de la nouvelle formule dépend de la bonne santé de l’économie chinoise et, puisque leur prélèvement est décentralisé, du bon vouloir des autorités en place dans les provinces. De plus, en ce milieu de siècle, les troubles et la désorganisation de l'administration sont tels que cette solution se transforme rapidement en expédient insuffisant. La Chine doit emprunter 1,2 milliards de taels auprès des puissances étrangères, le remboursement étant gagé sur les revenus de douanes maritimes alors en cessation d’activité 221 .
En juin 1854, une conférence a lieu entre l'inspecteur impérial de Shanghai, M. Woo et les consuls anglais, américain et français, respectivement Mrs. Alcool, Masply et Edan, pour rétablir la douane. Trois inspecteurs, un de chaque nationalité, sont imposés avec à sa tête M. Lay, sujet britannique, auquel succédera en 1863, Sir Robert Hart 222 . Le 12 juillet 1854 un nouveau poste de douane est ouvert à Shanghai et d'autres suivent à Canton en 1859, Shantou (Chan-T'éou), en février 1860, Ningbo (Ning-Po) et Tianjin (Tianjin) en mai 1861, Xiamen (Amoy) en avril 1862. L'administration des douanes est alors réorganisée en quatre départements: Revenu, Marine, Education, Postes, le Revenu étant lui même divisé en in-door Staff, "service intérieur", out-door Staff, "service extérieur", comprenant 616 étrangers recrutés sur place, surtout parmi les marins de différentes nationalités, et un Coast Staff "service de la côte" 223 . Son commerce extérieur passant sous un contrôle britannique, les Français de leur côté profitent de l'assassinat dans le Guangxi d'un prêtre français appartenant aux Missions Etrangères de Paris, l'abbé Chapdelaine, le 28 février 1856, pour déclencher une seconde guerre de l'opium 224 . Au même moment, L'Arrow, une jonque battant pavillon anglais étant arraisonnée par les autorités chinoises, une opération conjointe est décidée et 5.700 hommes prennent Canton en 1858. Par les traités de Tientsin de 1858 et 1860 un protectorat français est institué sur toutes les missions catholiques de Chine, les navires étrangers sont autorisés à naviguer dans les ports du Yang-Tsé-Kiang qui leur sont désormais ouverts, la fondation de Vladivostock est autorisée, le privilège d’exterritorialité est confirmé et surtout les droits de douanes sur les exportations de soie sont fixés à 10 taels par picul, ce qui est nettement inférieur au droit de 5% ad valorem appliqué alors sur toutes les marchandises transitant sur le territoire chinois 225 .
Il précise en outre que Rémi était horloger de formation né le 1er novembre 1816 à Issoudun dans l'Indre.
"d'autres maisons imitèrent notre exemple".
l'Industrialisation lyonnaise au XIX°, Tome II: du grand commerce à la grande industrie, thèse 1977, 718 p, p.566.
Dossiers de demandes de Légion d'Honneur de Rémi et Desgrand AN F 12 7288 et F 12 7294. Celui de Rémi est motivé par l'aide que celui-ci a fourni lors de l'attaque de Shanghai par les Taipings en 1855 et parce que "nos missionnaires ont trouvé constamment chez lui bon accueil et secours effectifs".
rapport. p.8. N. Rondot témoigne: "Je m'adressai, au mois d'août 1852, à mon ancien collègue dans la Mission en Chine, M. de Montigny, consul à Shanghai, et à des négociants que j'avais connus pendant mon séjour en Chine, et M. de Montigny réussit à décider ces négociants à faire l'envoi des soies de Chine en consignation à Lyon (...)".
P. Cayez, Crises et croissance de l'industrie lyonnaise, 1850-1900, CNRS, 1980, 357 p, p.40. P. Cayez précise qu'elles sont apparues en 1854 et qu'elles sont mentionnées dans les circulaires Arlès-Dufour en 1855.
AN F12 7294
la Chartered Bank of India, Australia and China y ouvre une succursale en 1858, date à laquelle le montant des importations de ce port atteint 150 M FF et celui de ses exportations 250 millions (selon N. Rondot; Rapport sur le commerce de la France avec la Chine, p.14).
MAE Paris, CCC Shanghai, vol 2, p.342. Il y en eut par contre 132 anglais, 55 américains, 11 hollandais, 11 de Hambourg, 9 suédois (pour les principaux arrivages).
p.24
M. Meuleau, Des pionniers en Extrême-Orient, histoire de la Banque de l'Indochine, 1875-1975, Fayard, 1990, 646 p, p.180.
Pour la même année les archives de MAE Paris ne mentionnent que Buissonnet et Rémi
"6 maisons mahométanes".
La société Carlowitz & Cie avait commencé à faire des affaires en Chine dans les années 1840.
P. Masson, Marseille et la colonisation française, essai d'histoire coloniale, Marseille, 1906, 592 p, p.510.
En 1851. En outre, en 1855, sont respectivement créées la compagnie Transatlantique et à Port-Louis (île Maurice), par un négociant français, Lambert, une "compagnie anglo-française de la Mer des Indes" pour une ligne régulière de vapeurs entre Maurice et Aden (CCIM, les ports de l'Océan Indien, XIX° et XX° siècles, Institut d'Histoire des pays d'Outre-mer, table ronde IHPOM, Sénanque, juin 1981, n°15, juin 1882, 159 p.).
Ceux de Liverpool en 1690 et Londres en 1799 livrés en 1802 pour la Cie West India Dock, puis plusieurs réalisations jusqu'au Victoria Dock de 1855.
Tous ces aménagements sont de toute façon impératifs car, pour des raisons de coût d'utilisation, l'usage des bateaux à vapeur impose de tout décharger de suite et de stocker à l'abri de la pluie s'il s'agit de soie.
Lyon est connectée à Nice en 1864, suite au rattachement de la Savoie à la France en 1860.
Selon ses estimations, la population chinoise serait passée de 150 millions d'habitants en 1650 à 430 en 1850. Histoire économique et sociale du Monde, tome IV, p.531.
triades à partir des années 1830.
Jusqu'à ce que soient effectués d'importants travaux de drainage en 1883.
A noter tout de même que selon J. Frédet (Histoire de la concession française de Shanghai, pp.268-269) le choléra aurait été inconnu en Chine jusqu'en 1838, date d'arrivée des troupes britanniques. Selon cet auteur, entre 1858 et 1863, celui-ci aurait été responsable de 50 à 67% des pertes subies lors des opérations en Chine. En 1862 une épidémie à Shanghai aurait également provoqué la mort d'un huitième de la population chinoise ainsi que de 1.600 européens sur les 8.000 qui résidaient alors dans cette ville. Néanmoins, il semble que rapidement les progrès médicaux aient rendu les séjours en Chine de moins en moins dangereux avec, par exemple, l'expérimentation de la quinine dès 1830.
M. Bastid (HESM p.533) avance la fourchette de 40 à 50 millions de morts.
Selon J. Frédet, Shanghai fut occupée de septembre 1853 à février 1855 par les bandes de la Triade et "du petit couteau"; p.187.
MAE Paris, CCC Shanghai vol 4, p.54.
Buissonnet, De Pékin à Shanghai, 1871, 335 p, p.331.
Sur les relations troubles entre les Taipings et les Occidentaux voir N. Wang, pp.59 à 61.
MAE Paris, CCC Shanghai vol.2, p.293, correspondance du mois de juillet 1855. Une telle suggestion n'est pas surprenante à une époque où le "coolie-trade" au départ de Chine était chose courante. D'ailleurs, en 1859, une seconde lettre du consulat envisage toujours la chose en se référant à l'existence banale de ce genre de trafic (MAE Paris, CCC Shanghai, vol 3, p.159) et une troisième du 10 octobre 1862 le propose à nouveau (MAE Paris, CCC Shanghai, vol 4, p.263).
Selon Ts'ien Siang-Suen, Le port de Shanghai, étude économique: "likin" vient de "li" qui veut dire 1/100 et "kin" qui signifie "or", donc le likin est une taxe d'un centième. Ceux-ci sont perçus en pourcentage du bien taxé, soit à l’arrivée, soit au départ ou même lors du transit de celui-ci sur le territoire chinois.
Huang Ping La concession française de Shanghai, introduction et problématique, Mémoire de DEA sous la direction de Marc Michel, août 1995, Université de Provence Aix-Marseille, IHPOM, 130p, p.45: en 1853, pendant l'occupation des Triades fit suspendre pendant quelques mois l'administration de la douane de Shanghai.
qui s'occupa par la suite de tous les ports.
Tous ces détails sont de Henri Cordier, Les douanes maritimes chinoises, 1905, 28 p,.p.5 qui précise en outre que lors de la création des douanes maritimes chinoises, le tao-tai propose d'établir une douane flottante sur le navire l'Antilope.
La France invoquant les clauses du traité de Wangxia qui prévoit la libre pratique du culte catholique.
Chong Su See; op.cit. p.173 et Lilian M. Li p.71 [in China's silk trade: traditional industry in the modern World, 1842-1937; Harvard University Press; 1981; 288 p.]