3.3. LES DIFFICULTES DES NEGOCIANTS LYONNAIS EN CHINE

Dans les années 1860, malgré les désordres, le contexte politique chinois évolue alors favorablement pour les négociants étrangers. La volonté de s'adapter à la présence étrangère semble bien réelle et, si la lenteur et la fragilité des progrès effectués ne facilitent sans doute pas les relations commerciales, on ne saurait néanmoins prétendre que celles-ci sont impossibles. La période de restauration de Tongzhi (1862-1874) 385 correspond en effet à une période de retour à la paix intérieure. Dans le cadre d'un courant réformateur "d'autorenforcement" (ziqiang), Li Hongzhang cherche à impulser une nouvelle dynamique en Chine. Ainsi, au sein du gouvernement chinois un "bureau des Affaires étrangères" fonctionne à partir de 1861 et la même année est ouvert un bureau des Interprètes qui, à partir de 1867, traduit des ouvrages de chimie, physique, mécanique et Droit international 386 . Financée par les Douanes dont le surintendant en 1869 est un missionnaire américain, l'Ecole des langues de Pékin est créée en 1862 avec des filiales à Shanghai en 1863 et Canton en 1864 387 . En 1868, la première canonnière chinoise est lancée tandis que des projets de télégraphe reliant la Chine, l'Europe et le Japon et de câble sous-marin entre Hong-Kong et Shanghai sont mis à l'étude 388 . Comprenant que la coupure entre "savoir noble", celui qui donne accès à la fonction publique et techniques de production, fait la faiblesse de la Chine Li Hongzhang prône la création d'une section de technologie dans les examens officiels 389 . Lettrés et fonctionnaires, par le jeu des alliances familiales, commencent à s'engager dans le commerce et la mobilité sociale s'accroît Sans doute, cette période marque-t-elle la "fin des illusions relatives à l'éthique néo-confucéenne en tant que force de régénération socio-politique" 390 , la fonction publique étant envahie par l'argent, mais une "synarchie" sino-occidentale porteuse se forme alors, même si celle-ci se fait apparemment au détriment de la Chine. Certes, les institutions impériales sont doublées par l'administration des Douanes, le réseau des consuls et les canonnières ancrées à portée de tir, mais la "communauté commerciale sino-étrangère" prend de plus en plus d'assurance et d'initiatives 391 et les investisseurs chinois n'hésitent plus à prendre des parts dans les firmes occidentales. Attisé par le désir de pénétrer à l'intérieur de la Chine par ses voies navigables, le secteur des transports est le premier où se concrétise cette nouvelle collaboration. C'est ainsi que dès 1862 la maison américaine Russell & Co. fonde la Shanghai Steam Navigation Cy 392 . Cinq ans plus tard, c'est au tour de la société anglaise Union Steam Navigation d'être lancée et, en 1873, la China's Merchants Steam Navigation, première société chinoise montée avec l'appui du gouvernement.

Mais ces quelques réalisations ou projets de l'époque ne doivent pas masquer les nombreuses difficultés auxquelles on est alors confronté lorsque l'on veut s'implanter en Chine. En 1885 par exemple, dans son ouvrage Le monde chinois, P. Daryl, rappelle qu'en 1860 "le produit des emprunts (...) a servi à élever quelques phares; tout le reste s'en est allé en armements et en établissements militaires." En 1866, une lettre du Ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux Publics à la Chambre de Commerce de Paris insiste sur le problème de la vente des navires en Chine par suite du manque de capitaux pour les réparer 393 . J.A Ganeval, dans son article concernant Shanghai qu'en 1863, rapporte que la Compagnie des MM ne dessert la ligne de Hong-Kong à Shanghai qu'avec un seul steamer de 584 tonneaux, l'Hydaspe 394 . Dans ces conditions, les Occidentaux en sont réduits la plupart du temps à improviser. Tout est affaire de pragmatisme, de souplesse et d'esprit d'adaptation. C'est ainsi que les sociétés de commerce en Chine, s'occupent aussi d'assurances maritimes, gèrent des usines textile et n'hésitent pas à travailler pour plusieurs nationalités. Par exemple, la Melchers & Cy, basée à Hong-Kong en 1866 et ouvre son bureau de Shanghai en 1877, d'un côté pratique les exportations de soie et autres produits, tandis que d'un autre côté elle importe des machines américaines ou anglaises ainsi que des textiles anglais. Le secteur de la soie lui aussi, progresse peu. En 1867, alors que le thé représente 59 % des exportations chinoises, la soie n'en assure que 34 % 395 . Les envois de balles chinoises via Shanghai qui étaient 90.000 balles en 1856-57 n'atteignent plus que 75.000 en 1861-62, y compris les 7.700 balles japonaises transitant par ce port 396 . Pébrine et Taipings empêchent le passage de la sériciculture chinoise au stade de matière première d'exportation. La CCIL reste cependant positive puisque selon elle, si la Chine elle aussi est touchée par la pébrine, les soins font que les exportations croissent de 5.000 balles par an 397 . La vérité, c'est que personne ne parvient à réellement estimer la production et le potentiel séricicole chinois comme en témoigne cet extrait de réponse à une demande de renseignements de la part de la commission française de sériciculture à propos de l'extension de la maladie: "quelques-uns de nos négociants prétendent que la maladie s'est répandue dans toute la Chine comme sur le reste du globe, d'autres prétendent le contraire" 398 . Ceci explique l'irrégularité des récoltes et les tensions avec les intermédiaires chinois. Selon G. Lanning et S. Couling 399 , à cause de la rebellion, le commerce de la soie à Shanghai varie de 71.000 piculs en 1862 à 32.000 en 1863 et 20.000 en 1864 et des problèmes avec la guilde des marchands chinois prennent une telle ampleur que le trafic est interrompu, entraînant perte de confiance vers 1867-68. En 1867, le gouvernement chinois interdit d'exporter la soie sous la forme de cocons 400 . Enfin, les tentatives d'implantation de premières filatures sont des échecs. Celle de Jardine & Matheson montée à Shanghai en 1862 ferme dès 1866 car elle a trop de mal à se procurer des approvisionnements de qualité et les autorités ainsi que les marchands l'empêchent de s'en procurer. A Canton, Ch'en Ch'i-yuan (Chan Kai-wen) qui avait étudié les techniques de filature en France se heurte à l'hostilité des ouvriers et des paysans et sa filature est démantelée et déplacée 401 . Toutes ces contraintes pèsent lourdement sur l'action des négociants, notamment l'empêchement de se rendre vers l'intérieur du territoire afin de pouvoir estimer le potentiel séricicole réel, anticiper l'état des récoltes et déterminer les prix. Depuis le milieu du siècle, le manque de personnel compétent, notamment, est criant. Le directeur de l'agence du Comptoir d'Escompte de Paris à Shanghai, E. Morel demande par exemple l'autorisation d'accepter les fonctions de consul belge en décembre 1866 402 . La même année, c'est le consul anglais, M. Harvey qui "dépanne" ainsi la France 403 . Autre exemple, plus cocasse, celui du personnel de l'agence du Comptoir d'Escompte de Shanghai qui célèbre à grand bruit la défaite française de 1870: rien de surprenant, ce personnel est allemand 404 . Ceci ne va pas sans créer de nouvelles tensions avec les diplomates et dans un document transmis à la CCIL sur le commerce de la soie à Canton par le Ministère du Commerce, on lit: "beaucoup de négociants ont l'habitude regrettable de prendre pour représentants des étrangers, même dans les villes où ils pourraient trouver des Français honorables, parfaitement en mesure de se charger de la représentation de leur maison". Ces conditions expliquent pourquoi les négociants et les diplomates vont constamment avoir recours aux missionnaires en Chine.

Alors que rien ne concerne la religion dans les instructions remise par son gouvernement à Lagrenée, celui-ci proclamait déjà: "je ne suis certes pas venu pour faire de la propagande religieuse (…). Il faut avant tout qu'un beau, grand, large traité de commerce soit fait (…)" mais force lui est de constater que sans l'appui des missionnaires, rien ne sera possible pour une France désireuse de prendre pied dans un pays où le rival commercial anglais tient déjà "des positions inexpugnables". Finalement, les accords passés avec la Chine comprennent des articles favorables aux missionnaires, Langlois, le directeur de la société des Missions Etrangères de Paris ayant alors remis à Lagrenée une collection des Annales et des Nouvelles Lettres Edifiantes en lui disant: "je vous prie d'agréer cette marque de notre reconnaissance pour les dispositions bienveillantes que vous avez témoignées envers nos missionnaires en Chine (…). De leur côté, nos confrères seront toujours disposés à faire, pour vous être utiles, tout ce qui leur sera possible de faire sans compromettre les intérêts des missions" 405 . Très tôt donc, parce qu'ils sont partout, parce qu'ils sont motivés et parfois très compétents, les missionnaires sont utilisés par les commerçants. En 1856, c'est un armateur marseillais, Victor Régis qui les associe à ses affaires en aidant à la création de la société des Missions africaines de Lyon et l'année suivante, Livingstone lui-même déclare: "répandre l'Evangile chez les païens doit inclure beaucoup plus que ne l'implique l'image courante du missionnaire, c'est-à-dire un homme allant ici et là avec une Bible sous le bras". Selon lui, il faut désormais répandre les usages du commerce "qui conduit les tribus à se sentir dépendantes les unes des autres et utiles les unes aux autres" 406 . En Chine, du fait du manque de moyens 407 , les relations entre diplomates, négociants et missionnaires sont donc rapidement nouées. Dès son arrivée en Chine, C. de Montigny remarque "qu’un bon nombre de missionnaires catholiques français" appartenant à la Compagnie de Jésus est déjà installé sur trois sites de Shanghai, à Tangjiadu, au Sud-Est, où ils ont entrepris la construction d’une cathédrale, ainsi qu’entre la cité et le Yangjingbang, à l’Ouest de la ville 408 . Opportuniste, le consul voit très vite quel heureux parti il va pouvoir tirer de cette circonstance et il échafaude toute une stratégie de pénétration en Chine qui s’appuie sur la hiérarchie catholique française présente dans ce pays 409 . Par conséquent, il s’adresse aux missionnaires à la fois pour diffuser des échantillons de soieries françaises au sein de la population indigène et pour collecter des spécimens de soie chinoise qui seront expédiés à Lyon. Dès 1848, grâce à la maison anglaise Turner & Cie, une première commande de tissus français est passée. Les archives du Ministère des Affaires Etrangères confirment d'ailleurs que celle-ci émane de "commerçants catholiques chinois de Suzhou", une des principales places soyeuses de la Cine et C. de Montigny écrit: "(…) tous nos bons missionnaires (…) font leurs efforts pour me seconder et prouver à la France leurs sentiments patriotiques. C'est pour ces braves et dignes compatriotes que je sollicite avec insistance l'appui sérieux du gouvernement". L'année suivante, deux nouvelles commandes partent émanant toujours de commerçants catholiques mais de Shanghai cette fois-ci et de l'évêque du Zhejiang relayé par les missionnaires lazaristes. La même année, c'est encore grâce à un abbé que partent de Mandchourie vers Lyon non seulement des cocons mais aussi "des glands du chêne dont ceux-ci se nourrissent et des pièces de soierie produites à partir de ce type de vers" 410 . En 1852, une tentative d’envoi de chrysalides échoue mais l’auteur des Annales qui relate le fait, s’empresse d’ajouter: "Quoique cette première tentative n’ait pas réussi, nous avons fait de nouvelles demandes à plusieurs missionnaires en Chine (...) j’aurai encore l’honneur de vous faire cet automne, au nom de la Mission, l’envoi d’une petite caisse de graines et semences indigènes de Guizadu (Kouei-tcheou)". Dans une notice du père Hélot de 1854, il est encore question de l'envoi de "deux serres contenant 200 à 300 arbustres (...) par l'entremise des RR. lazaristes du Zhejiang (Zhejiang)" Annales, "notice sur le colorant vert du père Hélot", XXIX, 1854, pp 142-157, p.145 . Parmi tous les envois effectués, un morceau de toile intrigue énormément les teinturiers lyonnais car, malgré tout leur savoir-faire, ceux-ci ne parviennent pas à en reproduire la couleur verte. En 1856-1857, ce colorant, appelé "lo-kao", fait donc à nouveau l’objet d’un envoi de la part de la communauté chrétienne d’Azé où il est fabriqué 411 .

En Chine, les missionnaires ont donc un rôle logistique fondamental. Outre leurs fonctions d'agents de renseignement et de correspondants commerciaux et scientifiques, qu'ils remplissent d'ailleurs également en collaboration avec les sociétés de Géographie dont celle de Lyon 412 , ils font souvent office d'aubergistes. En 1848 par exemple, les missionnaires français qui arrivent à Shanghai s'adressent à leurs homologues italiens 413 et encore en 1895 la mission lyonnaise fera de même. Par ailleurs, le 25 juin 1869, le consul fait parvenir à "Monseigneur" la copie d'une lettre qu'il a envoyée à "MM. Les vicaires apostoliques des provinces séricicoles de la Chine" dans laquelle, au nom du Comité des Intérêts commerciaux français en Chine, il demande qu'on lui procure des graines de vers à soie 414 . En contrepartie de leur aide, les missionnaires reçoivent des consuls, du moins du temps de C. de Montigny, des cartes de sûreté délivrées, non au nom du "père X" mais à celui de "Mr X, citoyen français" 415 pour leur épargner les tracasseries des mandarins et contourner les interdictions les empêchant de faire du prosélytisme sur le territoire chinois. Néanmoins, il ne faudrait pas en déduire qu'une véritable politique de collaboration ait existé entre missionnaires et laïcs. En effet, bien que pécuniairement intéressante pour l’Etat français ou les négociants, cette coopération ne saurait être qu’un pis-aller car elle est diplomatiquement très embarrassante. Les Chinois ont en effet tendance à considérer les missionnaires comme des espions et à assimiler les diplomates comme les chefs de ceux-ci. Montigny lui-même est bien conscient des embarras que créent un tel amalgame mais, en l'absence de ressources financières et de personnel adapté, comment faire autrement ? Par exemple, en 1868, le consul français de Shanghai rapporte à l'occasion d'un pillage de tombes auquel a participé un missionnaire: "(…) ces sentiments que j'admire (…) je me vois obligé de les condamner et de les taxer d'exagération exaltée quand, comme dans ce cas, ils ne doivent conduire d'une manière certaine qu'à une mort sans profit et à un martyr où (…) il entrerait plus de folie que de gloire" 416 . Buissonnet lui-même va plus loin en écrivant en 1870: "tout chrétien désirant employer un Chinois ne le prend qu'après s'être bien assuré qu'il n'est pas chrétien car qui dit chrétien chinois dit voleur et menteur par dessus les autres Chinois" 417 . Enfin, P. Daryl, en 1885, fait mention d'une circulaire du Tsong-Li-Yamen datant de 1871 et adressée aux ministres accrédités à Pékin, qui se plaint du comportement des évêques catholiques parce que ceux-ci se font transporter en chaise verte à quatre porteurs alors que ce mode de déplacement est réservé aux mandarins de 3em rang, et que des bandits échappent aux autorités parce qu'ils se convertissent 418 .

Notes
385.

M.C Bergère, La Chine au XX° siècle 1895-1949, Fayard 1989, 441 p.

386.

Nora Wang. Huang Ping souligne pour sa part que "la raison principale qui menait le gouvernement chinois à demeurer passif était son manque général de connaissance des affaires diplomatiques et des lois internationales."

387.

M.C Bergère, p.69

388.

MAE Paris CCC Shanghai tome 7, mars 1868

389.

M.C Bergère: p.77; hélas, les examens resteront inchangés jusqu'à leur complète disparition en 1905.

390.

M.C Bergère, p.16; N. Wang parlant pour sa part de dernier sursaut des confucéens traditionnalistes.

391.

M.C Bergère reprenant J. Fairbank

392.

K. C Liu, Anglo-american steamship rivalry in China, 1962.

393.

AN F12 7057

394.

J.A Ganeval, Dictionnaire de la Géographie commerciale, Lyon, 1895; puis arrivèrent le "Labourdonnais" et le "Dupleix", de 900 tonnes environ.

395.

Chong Su See, p.318.

396.

MAE Paris CCC Shanghai volume 4, lettre du 1er août 1862

397.

CCIL 1865-68

398.

MAE Paris, CCC Shanghai vol.6: en 1866.

399.

The history of Shanghai, 2 tomes de 504 et 508 p., 1921

400.

Tcheng Tse-sio, p.111: en 1866, la Chine exporte 40.000 kilo de cocons, soit 550 piculs.

401.

L.M Li, p.164

402.

Ce qui d'ailleurs lui est accordé à titre provisoire. MAE Paris CCC Shanghai volume 6, p.236.

403.

MAE Paris, CCC Shanghai vol 6p p.42.

404.

Maybon et Frédet, p.353. Un tel phénomène n'est pas propre à la Chine puisqu'à Saigon, en 1872, l'Allemagne représente quatre consulats dont ceux de l'Autriche et du Royaume-Uni (Marc Meuleau, des Pionniers en Extrême-Orient, histoire de la Banque de l'Indochine, 1875-1975, Fayard, 1990, 646 p, p.27).

405.

Wei Tsing Sing, la politique missionnaire de la France, 1842-1856; Paris; 1960; 655 p, pp.257, 264 et 267.

406.

cité par Y.P Paillard, Expansion occidentale et Dépendance mondiale, A. Colin, Coll U, 1994, 340 pages, p.78.

407.

"Comme à ces époques la France n'avait pas de consul en Chine, on s'adressa pour de plus amples renseignements, au consul d'Amérique à Canton", Annales, 1848-1850, p.144.

408.

J. Frédet; op.cit. p.36-37. Première pierre de l'église de Canton posée en 1863 (MAE Paris, CPC Chine, vol. 1, p.117).

409.

Celui-ci est alors déjà divisé en 16 évêchés, J. Frédet, op.cit. p.50.

410.

MAE Paris, CCC Shanghai vol.1.

411.

Via le consul français de l'époque cette fois-ci, M. Edan. Annales, notice sur le colorant vert du père Hélot (XXIX, 142-157).

412.

L'auteur de la note sur le colorant vert écrit: "l'union de la science et de la religion est la meilleure manière de faire progresser la civilisation" et en 1857, les Annales publient un éloge de l'action scientifique des missionnaires en Asie; cité par Prudhomme p.244.

413.

Annales, 1848, XXIII, 45 - 46.

414.

Deux pages d'instructions fournies par les intéressés y avaient été jointes. MAE Paris, CCC Shanghai, vol 9, p.17.

415.

J. Frédet, op.cit. p.52.

416.

MAE Paris CCC Shanghai vol 7

417.

Buissonnet, De Pékin à Shanghai, 1871, 335 p, p.44.

418.

P. Daryl, Le monde chinois, Paris, 1885, 327 p, p.312.