Chapitre 4. Le cap des années 1870

A Sedan, en 1870, en même temps que s'effondre le Second Empire, la filière lyonnaise perd un soutien séculaire et inconditionnel, celui de l'Etat. A l'occasion d'une série de crises très rapprochées, Lyon se rend compte que désormais c'est avant tout sur ses propres capacités d'initiatives qu'il va lui falloir désormais compter. Durant la décennie, l'ensemble de la filière lyonnaise de la soie passe donc un véritable examen de passage entre l'ancien et le nouveau régime économique.

Celui-ci ne se fait pas sans heurts mais, forte de ses multiples atouts, Lyon paraît plutôt bien négocier le virage et semble être en passe d'établir avec la Chine des relations suffisamment solides pour bâtir une véritable filière transocéanique. Suite à la crise de 1876, les soies de ce pays se sont en effet imposées sur un marché lyonnais qui à cette occasion supplante son rival londonien. Mais la situation en Chine est-elle favorable ? Les négociants désirent-ils réellement développer ces relations ? En ont-ils seulement véritablement les moyens ?