5.4. UN MARCHE LYONNAIS DES SOIES GRAVEMENT AFFECTE

Quand Tcheng Tse-sio prétend que la guerre franco-chinoise a eu peu d'effets sur le commerce, il ne regarde les effets qu'à court terme ou les courbes des mouvements commerciaux 836 car, situé à la convergence du krach financier de 1882 et du conflit franco-chinois, le marché lyonnais des soies vient de connaître la plus chaude alerte de son histoire, sans doute même la crise qui marque le début d'un déclin irréversible. P. Chalmin lui-même remarque que le climat est très spéculatif à Shanghai 837 : "ainsi, en 1882, le comprador Hu Kuang Yun tenta en achetant et en stockant 15.000 balles de soie brute d'accaparer le marché (une bonne récolte italienne vint mettre fin à sa manœuvre)." 1883 est une année séricicole désastreuse que la crainte d'un conflit avec la France à propos du Tonkin rend encore plus préoccupante 838 . Dès décembre 1883, les tensions franco-chinoises provoquent des mouvements de troupes vers Canton et le consul signale: "le commerce est arrêté et les faillites nombreuses". A cette époque, dix huit Français, dont deux marchands de soie, Pila et Giraud, le second représentant la maison Cozon et Giraud de Lyon, sont présents sur le marché 839 . Huit d'entre eux, tous originaires du Sud-Est, achètent des soies pour le compte de maisons anglaises ou suisses. Inspecteurs des soies, Brunat travaille pour Russell, Moriennot, pour la maison Jardine & Matheson, Fournel, Genin, et Roustan opèrent respectivement pour le compte des maisons suisses Shouhard, Mayer et Karberg. Quant à Rey et Valette, ils travaillent tous les deux en qualité de directeurs de filatures chez Russell. Certains pensent-ils alors que les échanges vont être interrompus entre la Chine et la France ? Y voient-ils une opportunité de spéculer à la hausse ? Cèdent-ils tout simplement à la panique ? Il n'est pas possible de répondre avec une certitude totale mais un document non daté du Ministère des Affaires Etrangères 840 nous apprend que: "le mandarin de Pila (…) avait rêvé une sorte de monopole commercial en accumulant pendant les saisons 1881 à 1883 le stock énorme de 13.200 balles". Tout en restant malheureusement très évasive, une autre pièce 841 confirme que la saison 1883-1884 a été "la campagne du mandarin spéculateur" et parle de "campagne de liquidation, pour ne pas dire d'exécution et de ruine". Le coup semble avoir été particulièrement rude. Plein d'amertume, le même document constate "l'indifférence inébranlable de notre fabrique à tout ce qui se passe ici (...)". Qui est ce "mandarin de Pila" ? Il s'agit probablement d'un fonctionnaire avec lequel le négociant lyonnais s'est associé. Même si les quantités de balles mentionnées sont différentes, s'agit-il du même que celui évoqué par P. Chalmin ? Ce mandarin a-t-il agit de sa propre initiative ou bien sur ordre ou en concertation avec Pila ? Peu importe, une seule chose compte: au moment où le marché lyonnais est dominé par l'inquiétude de voir chuter la production et le commerce de la soie, une telle tentative de spéculation a une profonde résonance tout au long de la filière.

Lancées dans tous les azimuts, les initiatives lyonnaises témoignent de cette inquiétude 842 . Dès 1884, des échantillons de soie de Corée ainsi qu'une collection de cocons accompagnée d'un rapport sur les soies et les soieries sont transmis à la CCIL par respectivement le consul M. Falque, via le Ministère du Commerce, et l'inspecteur des douanes impériales chinoises, Sir Robert Hart lui-même. Des essais sont réalisés mais les résultats sont médiocres. Encore une fois, la CCIL donne l'impulsion en créant un laboratoire d'études de la soie 843 , en constituant une collections de cocons, notamment avec ceux du Ministère de la Marine accompagnés d'un rapport de M. Castaing, pharmacien de première classe sur l'Attacus Faidherbi 844 . L'attention de la CCIL se porte vers le Tonkin dont les importations se composent alors de cotonnades de Manchester, lingeries, parapluies, couvertures, merceries, savons, tissus de coton et laine, le tout venant d'Angleterre, savons américains, flanelles allemandes, bougies belges, métaux d'Angleterre et Suède. La Chambre note l'absence totale de produits français et lit avec attention le rapport de Brunat sur la sériciculture dans cette région de l'Asie: les éducations y sont rendues difficiles par les fourmis et les moustiques, la superstition. Néanmoins, si les rendements sont déplorables, il existe de fortes potentialités et Brunat écrit: "(...) je suis convaincu que d'ici à quelques années, notre nouvelle colonie pourrait nous permettre de nous affranchir en partie du tribut onéreux que nous payons chaque année à la Chine et au Japon." La recherche de renseignements s'accélère. Ainsi, on trouve les traces d'une importante correspondance entre d'une part le consul de Shanghai et d'autre part le vice-consul de France à Batoum dans le Caucase ainsi qu'un "établissement de Noukha" dirigé par Auguste Lehericey 845 . D'ailleurs, à cette occasion, on retrouve Pila. En janvier 1884, à une demande de renseignements de ce M. Lehericey, celui-ci lui répond de façon très évasive et va même jusqu'à affirmer que les éducateurs chinois filent eux-mêmes leur production de cocons et qu'il n'y a pas de marchés de cocons en Chine 846 . Fait totalement nouveau, la CCIL tente désormais d'estimer au mieux la production mondiale de soie. Selon la Chambre 847 , entre 1882 et 1884, celle-ci varie peu, puisqu'elle est estimée à 9.308.000 kilo pour 1882, 10.048.000 kilo pour 1883 et 9.315.000 kilo pour 1884, soit une production moyenne sur l'ensemble de ces années de 9.557.000 kilo dont 38% assurés par l'Europe, 5,5% par le Levant, 2,5 par l'Asie Centrale et 54% par l'Extrême-Orient. Durant cette même période, si la CCIL estime que les productions restent sensiblement les mêmes par grandes zones, elle note toutefois le recul de Canton dont les capacités passent de 1.052.000 à 693.000 kilo, celui de la zone France + Corse + Algérie 848 qui baisse de 772.000 à 483.000 kilo, Yokohama stagne autour de 1.500.000 kilo, seule Shanghai progresse un peu, passant de 2.402.000 à 2.680.000 kilo. Au milieu de cette brusque agitation, une innovation passe totalement inaperçue, celle du comte de Chardonnet qui met au point la soie artificielle 849 , les CRT de la Chambre n'en parlent même pas.

A partir de 1885, à Canton et au Japon, les filatures à l'européenne, dont les produits prennent de plus en plus d'importance dans les exportations, commencent à se développer, ce qui provoque une hausse des prix du fait de la demande alors que le contexte est plutôt à la baisse. Le marché de Shanghai est toujours aussi instable puisque des dépêches annonçant une exportation probable de 70.000 balles, ceci provoque une sur-production et une chute des cours des tsatlées à 34 francs 850 . Une lettre du consul de Shanghai témoigne en juillet 1885 que l'exportation des soies "est devenue très active à la suite des spéculations dont cet article a été l'objet à Lyon et à Londres". Finalement, la crise paraît être jugulée en 1885 851 : "Deux événements inespérés vinrent changer la face des choses (...) la spéculation (...) faisait une entrée brillante sur tous les marchés à la fois852 (...) le 2 novembre, tous les lots de soie les plus offerts étaient achetés simultanément pour le compte d'un syndicat spéculateur italien sur presque toutes les places, même secondaires, de production et de consommation (...). Ce syndicat, formé sous les auspices d'une association puissante de banquiers italiens (...) dispose de sommes très considérables et il se propose (...) dans un intérêt de salut public (...) de faire une digue à une dépréciation des prix qui menace de ruiner la sériciculture et l'industrie de la soie. Ces achats coïncident avec l'arrivée des commissions d'étoffes pour le printemps". Mais si, suite à cette intervention italienne, la sérénité est revenue sur les marchés, du côté lyonnais, on tergiverse. Doit-on voir dans ce raid italien les effets de la gallophobie montante dans la péninsule 853 ? Certainement. En tous les cas, on commence à trouver des signes de tensions entre les deux anciens partenaires comme cette lettre du Ministère des Finances du 28 juin 1888 avertissant que les Italiens, pour tourner les barrières protectionnistes françaises, expédient leur soie via Brousse afin qu'elle prenne l'origine turque et par ce moyen s'acquitte d'un droit de 1% au lieu de 4%. Les Lyonnais sentent-ils alors le marché leur échapper ? Sans doute car une incontestable nervosité transparaît dans les CRT. La Chambre se plaint des "tracasseries des mandarins": "elles ont été telles l'année dernière qu'on a du recourir à l'intervention des ambassadeurs étrangers pour sauvegarder l'existence des établissements déjà créés. A Canton, plusieurs filatures à l'européenne, quoique appartenant à des indigènes et dirigées par eux, ont été incendiées il y a deux ans" 854 . Du coup, c'est en Méditerranée Orientale que des efforts sont entrepris. La pébrine ayant ravagé la sériciculture 855 de jeunes gens sont envoyés par le service de la dette publique ottomane 856 à l'école de sériciculture de Montpellier et, sur ce modèle, un Institut séricicole est créé à Brousse avec des stations séricicoles 857 . Grâce à l'application de la méthode Pasteur, la production de cocons atteint 3,5 M kilo en 1891 858 . Comme trente ou quarante ans auparavant, ceux-ci prennent alors la route de Marseille.

En Chine, une mission a été envoyée 859 en 1885 tandis que la maison "Rémi de Montigny" a disparu 860 . M. Cogordan, à qui celle-ci a été confiée, demande l'avis de M. Morel, directeur de la CCIL. La Chambre répond qu'elle veut la suppression des droits intérieurs qui représentent cinq fois le droit de sortie de 10 taels par picul inscrit au traité de 1858, la liberté de circuler, de commercer et de fonder des établissements à l'intérieur de la Chine, elle réclame également l'unité des poids et mesures. Toujours selon cette source, le droit de sortie représente alors 2% de la valeur moyenne des soies exportées mais depuis que le prix de la soie a baissé, ce crédit représente désormais 4%. Si les événements du Tonkin impliquent le paiement d'une indemnité de guerre chinoise à la France, le gouvernement chinois se refusera à abaisser ce droit à l'exportation. Par conséquent, la CCIL réclame juste une diminution de ce droit de sortie sur les soies jaunes de moindre qualité des provinces du Nord et pour le Tonkin le même statut que Hong-Kong (...) "afin de favoriser l'importation des produits français qui seraient ensuite transportés par chemin de fer à la frontière de Chine". Lilienthal pour sa part réclame surtout l'appui des agents consulaires, appui (...)" qui lui [le commerce français] a fait à peu près complètement défaut jusqu'à ce jour (...). Jusqu'à présent le commerce français n'a été informé que trop tardivement des faits qui l'intéressaient (...). Ainsi, nos établissements de crédit n'ont jamais été informés des emprunts faits en Europe par le gouvernement chinois ou japonais que lorsque les maisons anglaises ou américaines en avaient déjà obtenu le bénéfice".

Les Lyonnais ont beaucoup de mal à dissimuler les terribles effets de la crise de confiance que vient de subir leur marché. Le vent tourne et dans son ouvrage de 1886, La Chambre de Commerce de Lyon, M. Pariset souligne: "les négociants de Lyon jouissent d'un grand renom de probité et, par leur exactitude dans les paiements ou les remboursements, appellent la confiance". La Condition de Lyon serait donc encore supérieure à ses concurrentes italiennes, ce qui explique l'afflux de soies déposées en consignation et de capitaux italiens. De son côté, N. Rondot constate avec un mélange de dépit et d'espoir: "En Chine, on est en présence de l'inconnu (...) et la richesse des cocons a diminué. (...) Il y eu des négligences (...) et les vers à soie ont été atteints des mêmes maladies qui ont ruiné naguère la sériciculture en Europe (...). La pébrine exerce ses ravages (...) mais les vers de races chinoises ont une force de résistance dont il faut tenir grand compte. Il faut aussi tenir compte (...) de la mise à l'éclosion de graines en telle quantité qu'on compense les pertes prévues (...)" 861 . Un rapport du 23 avril 1888 du gérant du Consulat de France à Canton précise: "Cozon et Giraud est apparemment la seule maison française la plus récente en date". Les inspecteurs des maisons qui font de l'exportation de soie sont lyonnais mais ils sont retournés à Lyon après un séjour de plusieurs années. Selon cette même source, ceux-ci ont toujours préconisé l'établissement de maisons d'achat françaises mais "(...) ils avaient constamment échoué à faire comprendre au haut commerce lyonnais (qui pourtant est fort intelligent) qu'il serait préférable d'entretenir des acheteurs à lui à Canton que de passer par l'intermédiaire dispendieux de maisons étrangères (...) dont quelques-unes sont d'une mauvaise foi notoire". Le rapport se termine en rappelant que M. Cozon a envoyé M. Debrabant à Canton qui se trouve être le seul représentant français dans ce port. Plus intéressant encore, dans la réponse qu'adresse l'Union des Marchands de soie, on retrouve les plaintes classiques du manque de soutien des consuls français "dans les procès et contestations de toutes sortes" mais aussi le témoignage d'un certain découragement lié aux tentatives infructueuses qui font que cette "tentative de propagande ne sera pas prise au sérieux". Le consul appuie le rapport de son gérant en disant à propos des maisons françaises que "leur intérêt personnel aussi bien que leur amour-propre national devraient les inciter à s'engager dans la voie de la représentation sur place".

Au total, quel est le bilan ? Quelles sont les tendances du marché lyonnais à la fin de la décennie ? La part des cocons secs importés par rapport à la production française de grège n'a cessé de diminuer: entre 1878 et 1881, elle passe de 30 à 5% pour devenir, selon les propres termes de Pariset en 1901 862 , "insignifiante" en 1888. Toujours selon le même auteur 863 , "dans tous les pays, sauf en France, il y a un grand élan vers la production des soies grèges" et la production mondiale est repartie à la hausse. C'est ainsi que "les récoltes européennes et importations de soies asiatiques qui mettaient à disposition des fabriques occidentales" 8 à 9 millions de kilo de grège en moyenne de 1874 à 1882 sont passées à 10 millions entre 1883 et 1886 pour en procurer de 11 à 12 millions en 1887-1892 864 . De son côté, la CCIL constate: la production mondiale moyenne entre 1885 et 1889 est de 10.939.600 kilo avec une tendance à la stagnation autour de 11.500.000 kilo entre 1887 et 1889, la production italienne est passée au-dessus des 3.000.000 kilo dès 1886 mais a du mal à s'y maintenir, celle de l'Autriche-Hongrie est passée de 168.000 à 307.000 kilo mais au total, la production d'Europe Occidentale stagne 865 . A propos des droits de douane sur les soies étrangères, on lit, toujours chez Pariset: "Il a fallu des siècles pour fonder le marché des soies de Lyon; il suffirait de quelques mois, de quelques jours, pour le ruiner irrémédiablement. En 1871-72, la menace non réalisée d'un droit sur les soies a été suffisante pour faire dévier vers la place de Milan le courant des arrivages de soie d'Asie" et de finir en constatant qu'en 1889, en traitant 5.182.880 kilo de soie, dont 1.192.455 d'Asie, la Condition de Milan talonne celle de Lyon qui en est à 5.879.253 kilo 866 . En 1889, le marché lyonnais se décompose de la façon suivante: 700.000 kilo viennent encore de France, 919.976 d'Italie, 538.484 de Turquie, 1.141. du Japon, 2.647.911 de Chine et pour finir 556.182 "d'autres provenances", soit au total 6.504.180 kilo dont 2.271.000 sont ré-exportés, soit 35% 867 . A l'occasion de cette crise, Lyon a sans doute raté son ultime chance d'affirmer sa domination sur le marché mondial de la soie. Tandis que pour les laines par exemple, Roubaix-Tourcoing devient tout de même marché à terme en 1883, la capitale rhôdanienne reste fidèle au mode de fonctionnement qu'elle s'est fixée sous le Second Empire. Pourtant, signe des temps, la succursale d'Avignon des Magasins Généraux qui avait été créée pour les cocons et la garance a du être supprimée en 1889 868 . De son côté, Pariset, en 1886, assimile le rôle des warrants à du prêt sur gage 869 .

Le marché est déprimé et on sent les Lyonnais désemparés. Des études sont menées sur la soie en Espagne et aux Etats-Unis 870 par exemple. Un essai de sériciculture est tenté en Nouvelle Calédonie en 1888, une enquête sur l'industrie de la soie menée à Messine l'année suivante et en 1890, la CCIL décide d'envoyer d'une mission d'étude dans le Nord de l'Italie victime d'une invasion de pucerons 871 . Lyon continue de compare ses résultats par rapport à Londres: "sur 84.246 balles expédiées de Chine et du Japon, Lyon en reçoit 73.033 et l'Angleterre 11.213" 872 . Sans pouvoir l'expliquer, Pariset remarque que: "Cette question de la nature des matières joue un tel rôle dans la fabrication de certains de nos produits que depuis quatre ou cinq ans nous assistons à ce singulier phénomène: nous voyons des soies de Chine 873 , de filature perfectionnée il est vrai, se vendre 8 à 10% plus cher que les plus belles soies de France". Le prix des soies unies qui était de 133 FF le kilo en 1869 est passé à 82 francs en 1879 et 76 francs en 1889. En 1887 874 N. Rondot explique ce recul des prix par les découvertes de nouvelles contrées tout de suite mises en valeur, ce qui provoque une hausse de l'offre alors que la consommation stagne, par la suppression de nombreux intermédiaires et par le recours à des moyens de transports plus rapides et moins chers. En fait, le marché des soies, suivant en cela les évolutions de la Fabrique qu'il a pour mission essentielle d'approvisionner, est entré lui aussi dans l'ère de la production de masse. L'heure n'est plus aux belles ouvraisons mais aux quantités fournies. P. Cayez estime 875 qu'en 1889, la Fabrique consomme 2.200 tonnes de soie ouvrée, 900 tonnes de grège, 700 tonnes de déchets de soie et 2.500 tonnes de coton et laine, soit 39,7% du total. Selon les Prud'hommes, que reprend le même auteur, en 1880, le coton entre déjà pour 65% dans le poids du satin tramé coton, 56% dans celui du tissu pour parapluie, 60% dans celui des velours tramés coton et 70% dans celui des peluches, ce qui ne va pas sans poser de nouveaux problèmes puisque ces matières premières sont durement taxées à l'importation, ce qui fait dire à la CCIL 876 : "les droits que la Fabrique paie à la filature de coton du Nord lui créent de grandes difficultés pour lutter avec les fabriques suisse et allemande sur tous les marchés extérieurs".

Notes
836.

Et il est exact que, comme le note Pariset, 1887 est l'année de la grande extension des exportations chinoises de soie; Pariset, Histoire de la Fabrique lyonnaise, Lyon, 1901, 430 p, p.363.

837.

P. Chalmin, Négociants et chargeurs, la saga du négoce international des matières premières, Economica, 1985, 299 p, p.25.

838.

Renseignements fournis par Cozon et Giraud, les successeurs de Lacroix et Cousins & Cie; MAE Nantes, Shanghai, cartons roses, n°21.

839.

P. Cayez, "l'Industrialisation lyonnaise au XIX°, Tome II: du grand commerce à la grande industrie", thèse 1977, 718 p, p.570.

840.

MAE Nantes, Shanghai, cartons roses n°21, Affaires diverses, 1860-1885

841.

dossier "soies 1884-1885", MAE Nantes, Shanghai, cartons roses n°21: Statistiques de la production de la soie en Chine pour les districts desservis par le port de Shanghai, 35 pages, dans l'introduction.

842.

N. Rondot, 1887, p.31: pour la Chine, "on est en présence de l’inconnu".

843.

Avec 5.000 FF de crédit et dirigé par N. Rondot.

844.

CCIL CRT 1884.

845.

MAE Nantes, Shanghai, cartons roses n°21, affaires diverses, 1860 à 1885.

846.

AN F12 70558. On tenterait de décourager toute initiative ou toute éventuelle concurrence sur le marché chinois de la soie qu'on ne s'y prendrait pas autrement!

847.

CCIL / CRT 1884, pp.38-42

848.

L'amalgame est de la CCIL elle-même.

849.

Selon P. Cayez, en 1879 déjà, un certain Imbs de Paris avait mis au point un produit composé de 20% de soie et 80% de lin trempé. Ceci avait soulevé l'intérêt d'industriels comme Durand frères et Montessuy mais l'idée avait finalement été abandonnée. Thèse, p.579.

850.

CCIL 1885

851.

CCIL / CRT 1885, p.13

852.

l'autre événement étant la fin de la "crise ouvrière"…

853.

En 1881, la France s'empare de la Tunisie à laquelle s'intéressait l'Italie, ce qui déclenche une crise de francophobie et marque le début d'une guerre tarifaire.

854.

CCIL CRT 1885

855.

dans le Turkestan pour être plus précis; rapport de E. Morel à la CCIL en 1908.

856.

A.M Bourgaud, 1901

857.

rapport de E. Morel à la CCIL en 1908, A.M Bourgaud et Gueneau, pages 135 et 139. 1888 pour l'Institut séricicole.

858.

E. Pellerey, 1905

859.

Il s'agit de celle de M. Cogordan, envoyé par la CCIL à propos des traités signés concernant le Tonkin; CCIL 1885.

860.

entre 1881 et 1890; Frédet, pp.256-257.

861.

N. Rondot, La soie, production, consommation et prix, 1887, 41 p, p.31.

862.

p.349

863.

Pariset, p.361.

864.

p.362

865.

CRT 1889, p.52.

866.

Pariset reprend les chiffres de la CCIL (CRT 1890, p.193).

867.

Pour sa part, P. Cayez estime que la part de la soie importée à Lyon pour être réexportée qui était de 22,6% entre 1855 et 1865 passe de 12,6% entre 1880 et 1890.

868.

La culture de la garance ayant disparu du Comtat Venaissin; Gueneau, p.170.

869.

M. Pariset, La Chambre de Commerce de Lyon, Lyon, 1886, 254 p, p.110. Il est sûr cependant que, dans la tourmente, ceux-ci ont un rôle primordial en fournissant aux négociants une part de leur capital engagé lors de l'achat de marchandises sans avoir encore réalisé de vente. Suivant la nature de la marchandise, les avances par warrants sont de 50 à 80% du montant de l'estimation; Pariset, 1901, p.367.

870.

AN F 12 7294

871.

CCIL, CRT 1888, 1889 et 1890

872.

CCIL 1891

873.

"de Bengale et de Canton" également.

874.

Entre 1872 et 1887, N. Rondot estime le recul moyen du prix de la soie à - 45%. p.38

875.

P. Cayez, "l'Industrialisation lyonnaise au XIX°, Tome II: du grand commerce à la grande industrie", thèse 1977, 718 p, p.579.

876.

CRT 1884, p.38