9.6. LE MARCHE LYONNAIS DE LA SOIE, UN MARCHE MARGINAL

Toutes ces initiatives se chevauchent et s'entremêlent mais, comme le dit P. Dockès 1774 , entre 1918-1933, "le temps des financiers" est venu: "(...) nous assistons au retournement Fabrique-reste de l'industrie dans les années 1925 (...). L'équilibre entre les tisseurs et les autres industriels avait été atteint dans les années 1880-1890. La SEP joue donc bien son rôle de miroir de la vie économique lyonnaise mais avec un retard d'une génération, soit de 30 à 40 ans sur l'évolution réelle". Fabricants de soieries et marchands de soie ont fait leur temps. A la SEP par exemple, les sujets sur la liberté commerciale reculent au profit des sujets sur le reste de l'industrie, surtout dans le secteur de l'énergie. Gueneau témoigne 1775 : Après la guerre, la réputation de Lyon est intacte mais "(...) depuis 20 ou 30 ans le rôle de Lyon dans le monde a diminué". Il reconnaît que la Fabrique lyonnaise est inférieure à sa concurrente américaine et que les fabriques européennes, une fois organisées, cherchent à s'approvisionner sans passer par Lyon. La part de l'Europe dans le commerce mondial des soies recule puisqu'en 1913, Lyon et Milan qui recevaient 15 M kilo sur 27 millions de produits, n'en captent plus que 10 sur 27 en 1919 et, 7 sur 29 en 1921 1776 . Du fait de l'inflation, les exportations françaises de soieries qui atteignaient 430 millions en 1913, passent à 2 milliards en 1922 et le CA qui était de 470 M FF en 1913, passe à 2,3 milliards 1777 mais la consommation de soie des fabriques françaises qui était de 4,8 M kilo en 1908, n'est plus que de 2 M kilo en 1921 1778 . Gueneau compare le sort de Lyon à celui de Londres qui fut en son temps le marché mondial des laines 1779 . Pour lui, ce marché est devenu très dépendant des marchés extérieurs et les marchands lyonnais ne peuvent s'aligner sur les marchands américains. Les Etats-Unis imposent définitivement leur suprématie sur le secteur des soieries. Au total, entre 1904 et 1921, la progression du CA de l'industrie soyeuse de ce pays aura été de + 120 % 1780 . Lyon ne le supporte d'ailleurs pas. Alors que la Silk Association of America envoie par exemple des invitations au Syndicat des fabricants de soieries pour une exposition prévue à New York du 7 au 12 février 1921, les membres du Syndicat prétendent ne pouvoir s'y rendre car la date de l'Exposition est trop rapprochée et, selon eux, ils ne peuvent se préparer "à y figurer d'une façon convenable". Une seconde démarche de la SAA n'obtient pas de meilleur résultat. En 1922, le transfert de l'œuvre de la Propagation de la Foi de Lyon à Rome marque la fin des ambitions lyonnaises à être le centre des réseaux missionnaires. La même année, sept lignes seulement des CRT sont consacrées à une lettre du consul de France à Philadelphie sur la production de soie artificielle dans cette ville. La visite à Lyon du président de la CC de Tokyo ne retient guère plus l'attention des Lyonnais. Le temps des discours flamboyants est bel et bien terminé. En 1922, c'est à Brunnen, en Suisse, que les directeurs des différentes Conditions se réunissent 1781 . L'année suivante, à la réunion annuelle des directeurs des principales Conditions européennes a pour but l'étude des perfectionnements à apporter mais à Lyon, au même moment, la nouvelle Condition n'est toujours pas installée car beaucoup de monde s'oppose au transfert de l'ancienne qui n'est plus pratique du tout et dont la guerre en a différé le déplacement. Gueneau note la poussée des conflits sociaux à Lyon et le retour aux ateliers familiaux 1782 .

En 1923, une commission de la sériciculture dont le président est M. Terrail, une Fédération de la Soie et de l'Office séricicole, un Conseil supérieur de la Sériciculture remplaçant la commission créée en 1910 au Ministère de l'Agriculture, sont successivement créés. La CCIL pense encore relancer la sériciculture française, ce qui supposerait selon elle, de planter des mûriers nains et de pratiquer l'élevage aux rameaux au lieu de feuilles détachées car on pourrait alors faire des économies de main-d'œuvre désormais rare et chère en France. 26.005 FF sont même recueillis pour l'érection d'un monument à Pasteur à la Condition des Soies tandis que l'on célèbre O. de Serres et le mûrier encore surnommé "l'arbre d'or" en ces termes: "les trois couleurs qui ornent notre banderole officielle invitent partout le client étranger à reporter sur tout ce qui vient de France la confiance qu'il donne à nos graines françaises. Notre Ver à Soie, sans qu'il s'en doute, défend et propage sur les deux Continents le Crédit de notre Pays". Mais la décadence est désormais flagrante. Toujours en 1923: "la Caisse générale de Secours des fabricants de soieries et des marchands de soie prie la Chambre de rétablir l'allocation annuelle qu'elle lui accordait avant la guerre". 15.000 FF sont accordés pour 1923. Dans le CRT de cette même année d'ailleurs, pour la première fois, la première partie n'est pas "Exposé de la situation industrielle et commerciale de la circonscription de la CCIL pendant l'année" mais: "Questions industrielles, commerciales et économiques, soies et soieries" qui se trouvait auparavant en deuxième partie, après les statistiques qui, du coup, quant à elles, se retrouvent en quatrième partie. Le nombre de bassines françaises est de 4.033, pour 1.033.476 broches de moulinage et 15.000 employés contre 47.993 bassines en Italie, 1.466.435 broches et 80.000 employés tandis qu'au Japon, on compte alors 575.760 bassines 1783 . Dans ce contexte, les colonies s'imposent bel et bien comme un ultime recours. Le total des souscriptions CCIL à des œuvres coloniales en 1923 est de 52.241,55 FF. Le 10 mars de cette même année, M. Lucien Dior, Ministre du Commerce tient un discours sur le rôle de la CCIL dans l'expansion coloniale mais c'est la Silk Association of Great Britain & Ireland Incorporated qui précise l'emploi du mot "soie" et la transmet aux Chambres de Commerce de Zurich et Milan 1784 tandis que la Chambre de Commerce Internationale crée une Cour d'Arbitrage 1785 .

Le 10 novembre 1924, le Musée colonial est inauguré et tout un débat s'engage sur le problème des droits sur les mélangés. Le Comité britannique à la Chambre de Commerce Internationale réclame un accord international sur le sujet en fonction du pourcentage utilisé dans les étoffes 1786 . A cette époque, dans les journaux, on débat de l'avenir de la soie 1787 : "Il n'y a de commun entre la soie naturelle et la soie artificielle qu'un terme peut-être improprement donné à cette matière. (...) Cette comparaison n'a pas pour but de diminuer la valeur pratique de la soie artificielle que je crois appelée à un très grand avenir. Disons simplement que c'est autre chose et que les deux matières se classent dans un plan différent. (...) Quant à la soie naturelle, elle poursuivra longtemps encore son essor tant ses emplois sont divers. Il faut dire là qu'elle n'est pas essentiellement un produit de luxe. Dans bien des cas, elle est la seule matière adéquate à l'emploi. Dans d'autres, les combinaisons que permet sa finesse arrivent à mettre le prix au niveau de celui des textiles de moindre valeur. (...)". Mais il n'empêche que le marché des soies lyonnais est vraiment déprimé et dans les CRT, on lit: "la situation que nous pouvions il y a douze mois qualifier simplement de très délicate, est devenue réellement critique au point d'émouvoir profondément tous les Français". De nouvelles recherches sur le vert de Chine sont alors entreprises qui reprennent celles de N. Rondot en 1858. C'est à Paris que le Congrès international de la soie est organisé par la Fédération de la soie les 12 et 13 juin de cette même année. Le caractère colonial et ethno-centré du secteur de la soie lyonnais est désormais définitif. L'énumération des "établissements relevant de l'administration de la Chambre", dans le sommaire des CRT de 1925 le montre assez bien puisqu'on y trouve: la Condition, le laboratoire d'études de la soie, le musée historique des tissus, le musée lyonnais des arts décoratifs, l'école de préparation coloniale et le musée colonial, l'office du Maroc de Lyon et de la région lyonnaise, les offices de l'AOF et de l'AEF, celui de Madagascar ainsi que celui de Syrie et du Grand Liban. Dans ceux de 1926, on lit: "en résumé, l'année 1926 (...) nous paraît devoir être la fin d'une période troublée et le commencement d'une ère nouvelle (...)". En 1927, les premières machines à filer le coton arrivent dans la région lyonnaise et dans les conclusions des CRT sur le marché des soies, on commence à percevoir les premiers signes de lucidité: "notre marché, il faut bien l'écrire, vit sur des traditions extrêmement respectables (...) mais en tous les cas anciennes (...). On peut surtout se demander si, dans les tractations avec les marchés d'Extrême-Orient, nos usages ont tenu suffisamment compte des changements intervenus". C'est au mois de juin de cette même année que durant le II° Congrès international qui se tient à Milan, est prise la décision de constituer une Fédération internationale de la soie 1788 .

Pour Lyon, l'heure des bilans a sonné: "Les marchands d'Extrême-Orient, de commissionnaires plus ou moins sous la dépendance du marché de Lyon qu'ils étaient, sont devenus de plus en plus indépendants, de plus en plus traitant, ostensiblement ou non, pour leur propre compte (...). On peut se demander si nos usages ont suffisamment tenu compte de ce changement (...). On peut également se demander, et cette question se greffe sur la précédente, si nos usages ont suffisamment tenu compte des facilités de communication (...) pour renforcer la notion du respect strict des contrats. De ce côté, la faute n'est peut-être pas uniquement une faute corporative; les délais judiciaires d'ordre public sont peut-être plus à incriminer que les usages. Si l'on veut non seulement voir le passé, mais escompter un peu l'avenir, cette situation pourrait être singulièrement aggravée, et à brève échéance. Il faut, en effet, compter avec les progrès de l'aviation 1789 , et nous sommes à nous demander si beaucoup d'années se passeront avant que les affaires d'Extrême-Orient arrivent à se traiter ou à peu près, de temps à autre, sur échantillons. Et alors on voit la position primordiale que pourraient prendre les maisons d'exportation d'Extrême-Orient, européennes hier, indigènes aujourd'hui, qui pourraient aisément devenir maîtresses du marché de Lyon et se contenter de simples courtiers pour y développer leurs affaires.". En fait, cette réflexion arrive dans le cadre d'un projet de créer à Lyon un marché à terme des soies suite à la création d'une Bourse à… New York 1790 . Lyon ne maîtrise plus rien. Dans une lettre de l'UMSL du 16 septembre 1929, on apprend que c'est à Zurich que le Congrès international de la soie rédige une codification des conventions internationales et des usages pour la vente des soies. A la fin de la décennie et au début de la suivante, les dénomination de la soie artificielle et de la soie pure sont toujours débattues et deux sénateurs font une proposition de loi pour arriver à établir une définition légale 1791 . En 1929 la création d'un marché à terme lyonnais est toujours en projet tandis que la commission de la sériciculture et de la soie de la CCIL a composé une sous-commission pour s'en occuper. Signe des temps, cette même année, l'étude du marché de la soie que contient chaque CRT ne comporte pas de conclusion et se termine par "le mouvement des prix des soies artificielles". A ce stade, il devient évident que la soie ne sera plus jamais une matière première textile de masse 1792 et l'aveuglement lyonnais n'en est que plus déconcertant: "Nous ne devons donc pas être pessimistes. Il est vraisemblable que les mesures de réduction prises par nos industriels, leur prudence naturelle, leur ardeur au travail et leurs méthodes d'économie suffiront pour surmonter le malaise (...). On peut dire que l'importante industrie séculaire de la soierie de Lyon ne tardera pas à reprendre sa vitalité séculaire" 1793 . Un fonds de propagande destiné à soutenir la vente de la soie est créé par la CCIL 1794 . Tcheng Tse-sio, voit juste cependant quand il conclut: "Si New York est devenue le plus grand marché de la soie, ce n'est qu'au point de vue de la quantité; Lyon est restée le grand marché du luxe et des soies de qualité". C'est ainsi par exemple que les maison Fructus et Descher et Chatillon Mouly connaissent leur apogée, respectivement, pour la première, en 1926-1927 avec un CA de 52 M FF et des succursales à New York, Londres, Toronto, Bruxelles et, pour la seconde, en 1930 avec des filiales en Belgique, Pologne et Etats-Unis 1795 .

Cette apothéose est néanmoins un chant du cygne. En 1928 déjà , le commerce lyonnais de la soie s'arrête ainsi que les 2/3 des usines. Pour Tcheng Tse-sio, les causes de ce malaise sont, pêle-mêle, le recul de la dorure en Inde et de la Chine depuis 1923, les circonstances politiques, le change, le régime des douanes, la poussée de la concurrence et le recul des commandes espagnoles et mexicaines. Dans une telle conjoncture, seuls les ornements militaires et d'église font survivre quelques maisons. Lyon, Croix Rousse et Villeurbanne qui comptaient encore 3.000 métiers en 1932 n'en activent plus que 1.500 en 1937. Lyon n'assure plus que 8,74% du total des exportations françaises contre 4,96% en 1935. Durant la crise des années 1930, la poussée de la concurrence est générale. Par exemple, l'Egypte qui importe pour 1.180.700 £ égyptiennes d'articles de soieries en achète pour 406.300 £ au Japon contre 228.000 £ en France. En 1928, 1933 et 1934, le CA lyonnais passe respectivement de 5,150 milliards à 1,650 puis 1,250 et les exportations lyonnaises de 3,8 milliards à 870.000 puis 672.000 FF. En 1928-1930, Lyon qui exportait pour 350 millions de marchandise en moyenne aux Etats-Unis, 1.280 millions en Angleterre et 213 en Argentine, ne vend plus en 1931, que pour respectivement 54, 207 et 18 millions seulement. Le total des exportations ayant chuté de 2,3 milliards à 301 millions, Tcheng Tse-sio écrit: "quelques pays ont bien augmenté leurs achats (...), l'Indochine par exemple; mais les accroissements ainsi réalisés sont incapables de compenser les diminutions enregistrées sur les autres marchés (...)". La crise de 1930 balaie ce qui reste de la filière lyonnaise et met un terme définitif aux rêves de grandeur de ses derniers décideurs qui en sont réduits à subsister grâce aux colonies. En 1927 de M. Antonetti, gouverneur général de l'AEF, est reçu par la CCIL 1796 . Le 1er avril 1931, un nouveau rapport est rendu sur la soie dans les colonies françaises. Grâce à la spéculation sur le caoutchouc après la première guerre mondiale qui avait alors engendré des fortunes rapides, l'Indochine retrouve sa réputation d'Eldorado en 1931 1797 . De son côté, la sériciculture française continue de sombrer doucement: "la sériciculture a de moins en moins sa place dans une économie agricole de plus en plus influencée par les méthodes industrielles de production" 1798 . Ainsi, dans le Vaucluse, les sériciculteurs qui étaient 20.959 en 1892 ne sont plus que 2.733 le en 1930. Tcheng Tse-sio voit tout de même des points positifs dans la crise des années 30. Néanmoins, la qualité est toujours là et Lyon peut toujours exploiter son expérience séculaire, ce qui lui permet de lancer des nouveautés. Certains s'engagent enfin dans la production de soie artificielle puisque le nombre des usines en produisant s'accroît de "une en 1924 à quatre en 1926 et neuf en 1928" 1799 . Pour lui, le vrai remède vient de la baisse du prix de revient par l'utilisation de deux types de soie et le perfectionnement de la production de soie naturelle des principaux producteurs, donc de la Chine: "dans cette Chine où Canton et Shanghai sont organisées tout spécialement pour l'exportation de la soie vers Lyon, l'amélioration de la production de la soie, c'est le seul espoir certain du relèvement des fabriques lyonnaises".

En Chine, la situation n'est malheureusement guère plus brillante. Après une enquête générale en 1928 sur l'influence française dans ce pays, le Ministre des Affaires étrangères conclut 1800 : "Les données sont incomplètes et manquent de coordination. Il s'agit donc aujourd'hui de les compléter pour nous permettre (...) d'orienter plus efficacement nos efforts". En réalité, les relations sino-françaises sont surtout des relations de prestige, ce qui fait dire à un député en 1933: "Aucun plan d'action, aucune idée maîtresse, aucune volonté continue n'animent ni n'organisent la propagande faite par notre Ministre des Affaires étrangères". En 1925 par exemple, l'auteur estime à 6.000 le nombre d'écoles françaises, dont 1% de subventionnées, pour 250.000 élèves chinois. De son côté Tcheng Tse-sio explique le fait qu'il n'y ait pas de maison chinoise à Lyon à cause de la concurrence japonaise "organisée avec une méthode et un soin remarquable" 1801 , à cause du manque de capitaux et du manque de soutien aux commerçants chinois, type "Chambre de Commerce" ou de la part du gouvernement en règle générale. A la date à laquelle écrit l'auteur, il n'existe alors qu'une seule maison chinoise, le Comptoir franco-chinois fondé en mars 1930 pour écouler des tissus du Chantong en France. Le directeur, K.Y Chung, revient en Chine en 1931 pour fonder l'école de sériciculture de Yen-Tai, port du Chantong. L'année suivante, il est de retour en France et ouvre une succursale à Shanghai mais les contingentements de 1935 sur les tissus de soie en France lui porte un coup terrible et "actuellement il songe au commerce du thé". Bénéficiant du relatif désintérêt des concurrents pour la soie naturelle, en 1937, "les Lyonnais forment le contingent le plus important de commerçants français en Chine" 1802 . Selon lui, en 1937, il y aurait 33 établissement lyonnais en Chine et 16 membres correspondants, surtout dans le Yunnan et le Se-tchouan, ce qui lui fait dire: "il est à peu près impossible de savoir quelle est la part exacte des intérêts lyonnais dans leur CA. Mais elle est certainement considérable" 1803 . En réalité, seuls Madier, Ribet & Cie, Marthoud & Cie, les successeurs d'Ulysse Pila & Cie, J. Sauvayre, Société anonyme Racine & Cie sont encore présents 1804 . Le nombre d'étudiants chinois en sériciculture à Montpellier reste extraordinairement faible pour ne pas dire nul puisqu'en 1921, ils sont trois, de 1922 à 1927, zéro, en 1928, un et jusqu'en 1935, zéro à nouveau 1805 .

L’évolution du secteur de la soie et des soieries entre 1913 et 1925 :
L’évolution du secteur de la soie et des soieries entre 1913 et 1925 : [A] évolution de la consommation mondiale de soie grège [B] évolution mondiale du nombre de métiers à tisser la soie, soit mécaniques, soit à main

(source : Dresdner Bank, 1927)

Le commerce lyonnais des déchets aux alentours de la Première Guerre mondiale
Le commerce lyonnais des déchets aux alentours de la Première Guerre mondiale

(source Guéneau, 1923)

Détail de la production lyonnaise de soieries en 1920 en francs et en pourcentages par rapport au total (2,3 milliard de francs)
Détail de la production lyonnaise de soieries en 1920 en francs et en pourcentages par rapport au total (2,3 milliard de francs)

(source : L. Gueneau, 1923, p.52)

Evolution de la fabrique de soie américaine entre 1904 et 1919.
Evolution de la fabrique de soie américaine entre 1904 et 1919. Evolutions :  de la consommation de soie [A], du nombre « d’établissements soyeux » [B], du personnel [C], du nombre de métiers mécaniques [D] et du CA [E] ainsi que la localisation de cette industrie [F] et les approvisionnements en soie de New-York [G]

(source : L. Gueneau, 1923, pp.56, 60, 213 et CCIL 1923, p.18)

Au cœur de la Chine : la mission Legendre de 1910-1911
Au cœur de la Chine : la mission Legendre de 1910-1911

(source : Tcheng Tse-sio, 1937)

Les Lyonnais en chine au début du XXe siècle
Les Lyonnais en chine au début du XXe siècle

(source : BCEO, janvier 1920, MAE Nantes et MAE Paris)

La présence française en Chine : évolution du nombre de firmes et de résidents français entre 1875 et 1921
La présence française en Chine : évolution du nombre de firmes et de résidents français entre 1875 et 1921

(sources : Chong su see, 1919 et Feuerwerker, 1933)

La vie des étrangers à Shangaï dans les années 1920 : clubs sportifs, chambre de commerce française de Chine et …premiers historiens !
La vie des étrangers à Shangaï dans les années 1920 : clubs sportifs, chambre de commerce française de Chine et …premiers historiens !

(sources : BCEO et Lynn Pan)

Le Cercle Sportif Français
Le Cercle Sportif Français

(source : BCEO d’avril 1926 pp. 123-130)

Deux styles, un même objectif et des méthodes identiques. La compétition entre occidentaux pour imposer leur influence en Chine : inauguration de l’Alliance Française (en haut) contre American Christian University (en bas) en 1934.
Deux styles, un même objectif et des méthodes identiques. La compétition entre occidentaux pour imposer leur influence en Chine : inauguration de l’Alliance Française (en haut) contre American Christian University (en bas) en 1934.

(source : Lynn Pan)

Les efforts lyonnais en Chine dans les années 1920 : photos et graphiques extraits des enquêtes de 1920 et 1925
Les efforts lyonnais en Chine dans les années 1920 : photos et graphiques extraits des enquêtes de 1920 et 1925

(source : MAE Nantes)

Evolution du prix de revient pour cent pontes saines entre 1918 et 1925
Evolution du prix de revient pour cent pontes saines entre 1918 et 1925
Les étudiants chinois en France en 1921 : principales origines, nombre et pourcentages par rapport au total (=1414)
Les étudiants chinois en France en 1921 : principales origines, nombre et pourcentages par rapport au total (=1414)

(source : MAE Paris, Asie 1918-1940, dos n°48)

Evolution du nombre de filatures à vapeur pour la soie à Shangaï, du nombre de bassines et du nombre moyen de bassines pour filature de ce type de 1914 à 1928
Evolution du nombre de filatures à vapeur pour la soie à Shangaï, du nombre de bassines et du nombre moyen de bassines pour filature de ce type de 1914 à 1928

(source : L.M Li, op. cit. p.170)

Evolution des exportations lyonnaises de soie de grège par destination et en volume en 1909, 1913 et 1921. Principaux clients uniquement
Evolution des exportations lyonnaises de soie de grège par destination et en volume en 1909, 1913 et 1921. Principaux clients uniquement

(source : L. Gueneau op. cit. p.203)

Les importations lyonnaises de soie grèges par origines, et en pourcentages par rapport au total en 1921
Les importations lyonnaises de soie grèges par origines, et en pourcentages par rapport au total en 1921

(source : Gueneau, 1923, p.203)

Le fonctionnement du marché lyonnais des soies : extraits d’un rapport de l’UMSL de 1927
Le fonctionnement du marché lyonnais des soies : extraits d’un rapport de l’UMSL de 1927

(source BCEO)

Illustration de l’évolution lyonnaise : importations de soie grège par origines en 1913 et ventilation des approvisionnements en 1938
Illustration de l’évolution lyonnaise : importations de soie grège par origines en 1913 et ventilation des approvisionnements en 1938

(sources : Gueneau et H Pommier)

Le commerce lyonnais des soies grèges et des déchets entre 1909 et 1921
Le commerce lyonnais des soies grèges et des déchets entre 1909 et 1921

(source : Gueneau, 1923)

Les exportations lyonnaises de soies grèges par destinations en 1909
Les exportations lyonnaises de soies grèges par destinations en 1909

(source : L. Gueneau, p.203)

Les exportations japonnaises de soie grège : répartition par maisons exportatrices en 1926 et par rapport au nombre de balles exportées (total : 386.112 balles)
Les exportations japonnaises de soie grège : répartition par maisons exportatrices en 1926 et par rapport au nombre de balles exportées (total : 386.112 balles)

(source : BCEO novembre 1926)

Evolution des exportations japonaises entre 1914 et 1921 en nombre de balles par destinations (Europe : colonne de gauche et E.U. : colonne de droite)
Evolution des exportations japonaises entre 1914 et 1921 en nombre de balles par destinations (Europe : colonne de gauche et E.U. : colonne de droite)

(source : CCIL/CRT 1923, p.19)

Notes
1774.

P. Dockès, Historique de la Société d'Economie Politique et d'Economie Sociale de Lyon 1866-1966, Lyon 2eme ed., 1973, 55 p, p.50.

1775.

p.255

1776.

p.212

1777.

p.53

1778.

p.206

1779.

pp.257-265

1780.

CCIL 1923, p.18

1781.

Gueneau, p.250

1782.

p50

1783.

BCEO août 1925, p.357.

1784.

1923, CCIL Condition des Soies.

1785.

Adresse du comité français: 36 rue du Mont Thabor, Paris 1er. BCEO janvier 1925.

1786.

Les CRT de 1924 précise que la Silk Association de Grande-Bretagne désigne pour sa part par "rayon" la soie artificielle.

1787.

BCEO d'août 1925

1788.

Réunion de quatre vingts délégués de huit nations: Italie, Angleterre, Espagne, Hongrie, Tchécoslovaquie, Allemagne, France (Etienne Fougère, président de la Fédération française de la soie), Suisse. BCEO décembre 1927. Les statuts de la Fédération internationale de la soie sont approuvés à Milan le 1er décembre 1927.

1789.

Ouverture de la ligne aérienne Londres-Paris-Lyon-Marseille en 1922.

1790.

CRT 1928, p.643.

1791.

CCIL Condition des Soies. Des lois sur la répression des fraudes dans la vente de la soie sont toujours en projet en 1930-31.

1792.

En 1928, le tissage de la laine représente 600.000 tonnes de matières premières, le coton, 4,5 millions de tonnes et la soie 70 à 80.000 tonnes.

1793.

CRT 1929

1794.

CCIL Condition des Soies

1795.

Malheureusement, les archives commerciales ont brûlé en 1978.

1796.

Il reviendra en 1931 et M. Bokanowski, Minsitre du Commerce, par deux fois, en mars et avril.

1797.

"Tonkin 1873-1954 Colonie et nation: le delta des mythes", collectif, Autrement "Série Mémoires" n°32 oct 1994 166 p.

1798.

N. Constantin, "La soie à Avignon, la dernière floraison d'une vieille industrie dans la première moitié du XIX°, les hommes de la soie", Sauvegarde et Promotion du Patrimoine industriel en Vaucluse Cahier n°21 1994, p.4.

1799.

p.62

1800.

Maîtrise de Cécile Bernard.

1801.

pp.99-100

1802.

Tcheng Tse-sio, p.32.

1803.

Tcheng Tse-sio, pp.96-98.

1804.

Respectivement "Soies et déchets de soie, importation et exportation générales, présent à Canton", "Soies, exportations générales", "Achat de soie et tous produits de Chine, vente de soieries", "Achat de soies et tous produits de Chine" et "Achat de soie et vente de soieries".

1805.

Tcheng Tse-sio, pp.99-100.