3.3 Procédure de Recherche d’Information (PRI)

La PRI joue un rôle important dans un SRI car elle est chargée de faire l’intermédiation entre l’usager et la base de données. La bonne utilisation d’une base de données dépend de la convivialité de l’interaction entre le SRI et l’usager, ainsi que de l’efficacité de traitement de la requête fourni par l’usager. D’après ce qu’on a montré dans la figure 1.2, l’interface de recherche d’information (IRI) est la partie d’un SRI chargée de recevoir une requête, de la traiter, de déterminer la similitude entre la demande d’information contenue dans la requête et les items d’information de la base de données.

Jusqu’à récemment, avant l’insertion des NTIC, l’utilisateur final accédait à l’information au moyen d’un intermédiaire, un documentaliste, bibliothécaire ou technicien d’information. Ce modèle a été conçu comme tel, d’une part, parce qu’on avait quelques difficultés de télécommunication pour se connecter aux systèmes de banques de données. Il n’y avait pas de disponibilités des réseaux d’ordinateurs comme on les trouve aujourd’hui. D’autre part, on avait du mal à accéder aux banques de données, car il fallait maîtriser un grand nombre de connaissances. Parmi toutes les commandes existantes il fallait maîtriser celles qui connectaient au système hôte hébergeant la banque de donnée ; celles qui mettaient en opération le système de recherche d’information ; celles ouvrant une session de recherche ; celles construisant une requête ; celles qui montraient les documents ou références résultant de cette requête ; celles qui les imprimaient. De plus, il fallait connaître la logique booléenne et ses opérateurs ; le langage d’indexation (thésaurus, vocabulaire contrôlé) ; les noms des champs de recherche. Enfin, la grande complexité de ses outils exigeait l’intermédiation d’une personne spécialisée dans le domaine de la recherche d’information pour qu’on puisse accéder à l’information.

Aujourd’hui les aspects essentiels concernant les commandes qui mettent un ordinateur en opération ou même qui connectent aux réseaux ne posent plus de problèmes aux utilisateurs, parce que l’ordinateur individuel est maintenant très répandu et les réseaux d’ordinateur de plus en plus disponibles au grand public. Les logiciels de connexion aux réseaux et les systèmes opérationnels sont faciles à manipuler. Ces logiciels utilisent des facilités graphiques et la plus grande partie d’entre eux comporte une certaine « intelligence », laissant aux utilisateurs très peu de choses à faire. Si d’un côté les logiciels de base sont faciles à utiliser, ils demeurent les problèmes d’utilisation des IRI, principalement celles guidées par des langages à commandes dont la syntaxe est normalement très rigide. Malgré l’existence d’un standard appelé Common Command Language — ISO 8770 — on trouve encore des systèmes qui adoptent une syntaxe spécifique. Il faut remarquer qu’avec le progrès technologique de l’informatique, on trouve de plus en plus de logiciels qui utilisent des facilités graphiques pour la recherche d’information, ce qui donne plus de convivialité aux IRI. Cependant, on a encore les opérateurs booléens, les opérateurs de troncature et de proximité qui exigent toujours, de l’utilisateur, une certaine maîtrise de la logique booléenne et aussi de sa syntaxe 24 . De plus, il faut que l’utilisateur connaisse le langage d’indexation de la base de données, car la requête doit être construite avec des termes qui ont été utilisés dans l’indexation de la base de données (voir la figure 1.2 dans la section 3.1). C’est la condition « sine qua non » pour qu’on puisse trouver l’information qu’on cherche dans une base de données, sauf si le SRI possède une table de synonymie ou un dictionnaire. On se rend compte que ce n’est pas suffisant de maîtriser un domaine de connaissance donné, mais il faut aussi connaître la base de donnée et son langage d’indexation.

Dans la littérature spécialisée plusieurs auteurs critiquent la rigidité des syntaxes des langages à commande des interfaces de recherche d’information. Parmi eux on trouve [SHOW et al.] et [POLITY]. Ce genre de difficulté amène souvent les utilisateurs à suivre des cours d’accès à bases de données ou à la lecture de lourds manuels de SRI. Là on parle plutôt des IRI guidées par des langages à commandes d’une manière générale, mais il faut remarquer qu’il y a plusieurs types d’interfaces, dont on parlera par la suite.

Plusieurs systèmes d'interaction entre l’usager et l’ordinateur pour l’accès à l’information sont connus et peuvent être classés en quatre types : 1) interfaces guidées par arborescence de menus ; 2) interfaces guidées par dialogue ; 3) interfaces guidées par navigation ; 4) interfaces multimodales. Eventuellement, il est possible de trouver des interfaces que combinent les avantages des types cités ci-dessus avec d’autres de manière à améliorer la convivialité.

Notes
24.

La syntaxe d’utilisation des opérateurs booléens est spécifique à chaque SRI, car il n’y a pas de normalisation.