3 Conclusion

La proposition présentée utilise une approche totalement différente de celle du SRI traditionnel. Il ne s’agit pas seulement d’une nouvelle interface ou d’un nouveau SRI, mais aussi d’une technique nouvelle pour le traitement de l’information qui intègre aussi bien un modèle d’indexation que celui d’une interface de recherche d’information. C’est-à-dire, c’est une approche unique rassemblant l’indexation et l’interface de recherche d’information. Cela constitue donc une proposition d’un SRI complet. L’approche proposée possède quelques points qui peuvent lui donner des avantages importants en comparaison avec les SRI traditionnels. Ces points sont les suivants :

  1. L’approche permet à l’usager la possibilité de se promener dans la structure arborescente des syntagmes nominaux. Ce fait aide l’usager à trouver le syntagme nominal qui exprime le mieux son besoin d’information. C’est une sorte d’aide à la construction d’une requête. Etant donné que la procédure est interactive, elle permet aussi la reformulation d’une requête, ou mieux, de la stratégie de recherche d’information ;
  2. L’approche proposée fait disparaître les problèmes d’ambiguïté inhérents aux mots puisque la procédure d’indexation proposée maintient les unités d’information telles qu’elles sont dans les textes. C’est-à-dire que l’ensemble de pistes ou de descripteurs extraits par ce modèle est plus fidèle au texte original que celle de l’indexation traditionnelle ;
  3. Cette approche n’utilise pas et ne dépend pas d’une interface guidée par un langage de commande. Ainsi, elle n’utilise pas une requête, du point de vue formel, pour demander une recherche d’information. C’est-à-dire qu’on n’utilise pas des expressions booléennes. La conséquence de cette approche c’est que l’usager n’aura pas besoin de lire ou d’apprendre un langage de recherche d’information ni de savoir utiliser les opérateurs booléens ;
  4. L’approche est basée sur l’interaction avec l’usager. C’est lui qui maîtrise et oriente la recherche d’information et non l’ordinateur.

Ces points présentés plus haut indiquent qu’on peut construire un SRI avec une interface qui n’exige pas trop de connaissances, au préalable, de l’usager. Puisque l’approche proposée ne dépend pas d’un langage de commande et qu’elle n’utilise pas d’opérateurs booléens, on peut construire une interface plus conviviale. L’utilisation des fenêtres dans l’écran, des boutons et de couleur combinée avec un pointeur comme la souris, peut rendre l’interface plus conviviale.

Selon Pierre LÉVY, on est dans un nouvel espace, c’est l’espace du savoir, où on doit valoriser et soutenir les qualités et compétences humaines. On ne peut pas tout automatiser, les humains sont les seuls non automatisables. Dans ce contexte, notre proposition est bien encadrée, car nous nous rendons compte des difficultés des SRI traditionnels et nous changeons complètement l’approche traditionnelle de traitement de l’information. Dans l’approche traditionnelle, l’utilisateur ne fait que la demande d’information à travers des requêtes, et les seuls à travailler ensuite sont le SRI et l’ordinateur. Nous proposons de mettre les humains dans la procédure de recherche d’information où ils participent plus activement de manière interactive avec le SRI et l’ordinateur. C’est à l’usager de trouver l’information qui satisfasse son besoin d’information. C’est lui qui oriente et maîtrise la procédure de recherche d’information. L’ordinateur et le SRI ne font que suivre les orientations de l’usager. Dans cette approche il n’y a donc pas l’effort que les traditionnels SRI avaient pour interpréter et chercher l’information demandée par les usagers au moyen des requêtes avec des expressions booléennes.

L’approche adoptée peut créer une nouvelle sorte de Systèmes de Recherche d’Information, celui des Systèmes de Recherche d’Information Assistée par Ordinateur – SRIAO, puisqu’elle est caractérisée par l’interaction du SRI avec l’usager et aussi parce que ce n’est pas l’ordinateur qui fait la recherche d’information tout seul, il la fait avec l’aide et sous la maîtrise de l’usager.