3.1.1 Verbes

Catégorie représentée par le caractère « V ». ‘ « Les verbes sont des mots qui peuvent présenter, morphologiquement, de variations en nombre, en personne, en mode, en temps, en aspect et en voix. » 111 . En Portugais, du point de vue distributionnelle, le contexte caractéristique, des verbes, serait tous ceux qui peuvent suivre immédiatement la particule de négation, dans la forme :

X Não __ Y

La différence entre le contexte distributionnelle dans le portugais et dans le français, est qu’en français la négation est faite de manière presque souvent avec deux particules, tandis qu’en portugais il n’y en a qu’une seule particule.

De la même façon que le contexte distributionnel pour le français, ce contexte recouvre ce qui est traité comme forme verbale, y compris les infinitifs. Cependant il exclue le participe. Il faut remarquer qu’en Portugais il n’existe qu’une forme du participe. Il n’y a pas de participe passé ou présent. En fait, le gérondif (« gerundio ») ressemble au participe présent qui peut apparaître dans une phrase avec le rôle d’adjectif. Etant donné que les formes verbales au participe jouent le rôle d’adjectif et peuvent être fléchies en genre et nombre ils seront mis dans la catégorie « F ».

Pourtant, lorsque le participe est précédé par un verbe auxiliaire comme ter (avoir), haver (avoir), estar(être) ou ser (être) il joue le rôle d’un verbe. Ce sont de formes composés du verbe. Exemples :

  1. ter escrito (avoir écrit) ;
  2. Estamos impressionados com a situação (nous sommes impressionés par la situation) ;
  3. A carta foi escrita por mim. (La lettre a été écrite pour moi.).

Ainsi, dans le cadre de cette catégorie, pour faciliter la reconnaissance des formes verbales, on va créer aussi une variable pour distinguer les formes verbales, celle qui on appellera VX.

VX =
{AUX, ORD} oùAUX indique que l’unité lexicale est un verbe auxiliaire ;ORD indique que l’unité est un verbe non auxiliaire.

Il faut aussi avoir une variable pour indiquer les mots dont la forme du participe ou du gérondif et pour identifier les situations où ils composent des formes verbales composes. Etant donné qu’elles jouent souvent le rôle d’adjectifs, elles sont mises dans la catégorie F. On a donc la variable PG pour désigner les unités lexicales qui sont dans la forme du participe ou du gérondif :

PG =
{PAR, GER} où :PAR désigne ce qui est dans la forme verbale au participe ;GER désigne ce qui est dans la forme verbale au gérondif.
RG =
{VSV} oùVSV indique à l’analyseur que l’unité sera interprétée comme une forme verbale s’elle vient après un verbe auxiliaire.

Une autre variable importante pour identifier les mots dans la forme verbale est celle indiquant si la forme est à l’infinitif ou finie.

VB =
{INF, FIN} où :INF indique que la forme verbale est à l’infinitif ;FIN indique que la forme verbale est à la forme finie.

La forme à l’infinitif du verbe peut jouer le rôle de nom substantif s’il est précédé par un déterminant. Exemple : O nascer do dia (la naissance du jour).

Ainsi, on va créer une sorte de variable pour signaler cette caractéristique. En fait cette variable contiendra des valeurs qui ont le rôle de règles de contraintes.

RG =
{ VSV, NSP } où

NSP indique au système analyseur que s’il y a un déterminant (D) précédant un verbe, ce dernier est alors dans le rôle d’un nom substantif, c’est à dire, il peut être considéré comme un élément de la catégorie F. Cette variable, RG, possède d’autres valeurs lesquelles nous expliciterons au fur et à mesure des besoins tout au long de ce travail.

Notes
111.

Celso CUNHA & Lindsey CINTRA. Nova gramática do português contemporâneo. Lisboa : Edições João Sa da Costa, 1984. p. 377.