La démarche consiste à regrouper les P, soit les prépositions simples, soit les prépositions constituées de locutions prépositionnelles sur la désignation P’.
Ensuite, nous avons regroupé les syntagmes prépositionnels et les expansions prépositionnelles, de la façon suivante :
Les règles de réécriture des syntagmes prépositionnels et des expansions prépositionnelles établis pour la langue française sont aussi valables pour ceux respectifs de la langue portugaise. Or, nous avons remarqué une quantité important de SN sans déterminant ou ce qu’on appelle avec déterminant zéro. Ce phénomène provoque une ambiguïté entre l’expansion prépositionnelle et le syntagme prépositionnel lorsque le nom qui suivit la préposition est un nom abstrait. Exemple :
Normalement nous prenons la séquence P + N comme une expansion prépositionnelle (EP). Cependant, le N qui suit la préposition « de » est un nom abstrait. Dans ce modèle que nous venons de concevoir, un nom abstrait est une marque d’existence d’un déterminant zéro. C’est-à-dire que dans ce modèle, le SN « os sistemas de informação » sera pris comme un SN de deuxième niveau, puisqu’il est composé d’un syntagme prépositionnel au lieu d’une expansion prépositionnelle. Ainsi, en suivant ce modèle, ce SN serait réécrit comme :
Nous avions un syntagme prépositionnel au lieu d’une expansion prépositionnelle. Or, dans le SN « os sistemas de informação », « de informação » ne joue pas le rôle d’un syntagme prépositionnel. Ce SN a une configuration pareille à celle du SN « Le placard de cuisine ». Là, aussi bien la suite « de cuisine » que « de informação » jouent le rôle d’un qualificateur et non le rôle de déterminant. Les composants "de cuisine" selon M. LE GUERN, dans son article de la revue Le Français Moderne, jouent le rôle d'une EP et non d'un SP.
M. LE GUERN rappelle que, dans ce cas, si le mot « information » ne peut pas être référencié par un élément anaphorique après son apparition dans le discours, il s’agit, en fait, d’une expansion prépositionnelle. Et, cela est le cas, nous ne pouvons pas faire référence au mot « information » à travers un élément anaphorique.
Autres exemples de ce même genre de problème :
Il y a trois solutions possibles pour régler ce problème : 1) en prenant en compte le fait que le mot abstrait présuppose un déterminant zéro, considérer les suites P + N comme, en fait, des suites P + DØ + N, et ainsi, la dégrée du SN qui porte ce type de suite augmentera d’un niveau, car ce qu’on prenait comme des expansions prépositionnelles sera pris comme des syntagmes prépositionnels ; 2) en analysant les exemples présentés, nous pourrions adopter la mesure de ne prendre comme des SN sans déterminant que les noms abstraits au pluriel ; 3) mettre dans le lexique tous ces termes, car ils sont des mots composés.
La solution (1) n’est pas acceptable car elle cache de vraies expansions prépositionnelles derrière de faux syntagmes prépositionnels. Parmi les exemples montrés plus haut, presque tous les SN ne contiennent que des expansions prépositionnelles, sauf les exemples 8 et 10. Dans l’exemple 8 le SN « as bases de dados » un nom concret au pluriel suit la préposition, donc nous avons là un syntagme prépositionnel. Dans l’exemple 10 « a abordagem de custos de serviços de informação » (l’approche de coûts de services d’information)], il nous semble que les SN « custos de serviços de informação » et « serviços de informação » sont des vrais SN avec déterminant zéro. Cependant la suite « de informação » du SN « serviços de informação » n’est pas un syntagme prépositionnel mais une expansion prépositionnelle.
La deuxième solution nous semble plus approprié car elle garantit au moins la prise en compte de la plus grande partie des expansions prépositionnelles. Le problème qu’elle pose est que quelques expansions prépositionnelles risquent d’y échapper à cause du fait que le mot qui suit la préposition est un nom abstrait au pluriel.
La troisième solution ne nous paraît pas devoir être retenue car la taille du lexique peut s’agrandir excessivement.
Il existe un autre problème lié à la question de l’ordre d’application des règles de EP et de SP. Prenons comme exemple une suite de EP :
Il y a deux façons de traiter cette réécriture : soit nous faisons le remplacement de la suite P + N par EP dans la direction de gauche à droite, soit nous le faisons à partir de la dernière suite P + N. Le résultat sera toujours le même.
La différence entre ces deux approches de traitement de EP est due au fait que la deuxième approche tient compte de la valeur sémantique des termes qui sont dans le SN. Tandis que la première approche ne fait aucune attention à la signification des termes qui sont dans le SN, c’est seulement l’ordre adopté pour l’analyse de textes qui compte. C’est comme dans l’évaluation d’une ligne de command d’un programme d’ordinateur. En ce cas, la deuxième approche a tenu compte du fait que la phase concerne la recherche d’opinion et non seulement la recherche. Ainsi, la dernière approche a résolu d’abord la réduction de la réécriture du terme « recherche d’opinion » qui est en fait un N, étant donné qu’il est un mot composé. Et seulement après, nous avons traité la première partie « la phase de » avec le résultat de la première réduction (N – recherche d’opinion). Ainsi, il nous semble que la dernière approche serait plus correcte du point de vue de la cohérence entre la réécriture et les termes qui se trouvent dans les SN.
Nous pouvons montrer d’autres exemples de ce genre de réécriture :
Cependant, en adoptant cette dernière approche comme le bon ordre de remplacement de la suite P + N par EP, cela pose de problème lorsqu’il y a combinaison d’une suite de EP et SP. Ce que nous montrons à travers l’exemple suivant :
Le résultat n’est pas acceptable car la suite P’ + N’ ne peut pas exister. Cependant, si nous adoptons la démarche de traiter la réécriture de gauche à droite sans prendre en compte la signification des termes qui sont dans le SN, nous arrivons à un résultat correct.
Le traitement de gauche à droite est fait s'il n'y a pas de déterminant. Si l’on trouve un déterminant, il faut d’abord résoudre les éléments qui suivent le déterminant puisqu'il s'agit d'un nouveau syntagme nominal. Dans ce nouveau SN, le traitement obéit aussi au sens de gauche à droite. C'est-à-dire que dans la mesure où les déterminants sont des marques de début de SN, ils changent l'ordre de priorité de traitement des éléments dans un SN. Ainsi, la dernière description signale l'existence d'une EP à la fin du SN, la description est donc réécrite à cause de l'application de la règle de l'EP, comme suit :
Cet exemple montre, qu’outre le fait de traiter soigneusement la réduction des descriptions des SN, l'ordre naturel de traitement est pris de gauche à droite, et que le fait de trouver un déterminant modifie l'ordre de traitement, d'abord parce qu’il s'agit du début d'un nouveau SN, il faut donc traiter les éléments qui le composent. Pourtant, dans ce nouveau SN, l'ordre de traitement suit l'ordre général, c'est-à-dire de gauche à droite dans la mesure où il n'y a pas de déterminant.