2.2. Vouloir et devoir

Parmi les formes qui dépendent de la catégorie des modalités virtualisantes, seules se trouvent être sur-employées, et toutes dans la deuxième période rédactionnelle, « voulu » (+3.6), « doit » (+2.8), « devra » (+2.7) [-2.7 pour la période 1] et « faudra » (+3.5) [-2.1 pour la période 1]153. Tous ces termes, à l’exception de la modalité déontique « faudra » sur laquelle nous reviendrons après avoir examiné les autres, s’avèrent privilégier l’actant Michel Noir. Une fois encore, c’est essentiellement après son élection comme maire de Lyon qu’il est fait usage à son égard de modalités qui relèvent des registres de l’obligation et du vouloir. La marque temporelle qui distingue chacun des items surreprésentés permet de dessiner un mouvement passé-futur dont la médiation est assurée par le présent de l’énonciation du discours éditorial du journal. A ce titre, « doit » paraît faire la jonction entre « voulu » et « devra ». La dimension accomplie qui caractérise le vouloir dès lors qu’il se trouve être corrélé avec Michel Noir fournit à ce dernier le profil d’un actant dont l’agir trouverait à s’exercer de façon autonome et pour ainsi dire sans entrave. Il n’est sans doute pas accidentel que ces occurrences de « voulu » soient attestées dans des contextes propices à la prise de décision : l’entre-deux tours de l’élection municipale, un conseil municipal ou l’intronisation de Michel Noir à la présidence de la Courly154. Cette assemblée est d’ailleurs au centre de discussions publicisées par Lyon-Libération. Le fait que le journal décide de mettre en avant, dans un billet en date du 30 mai 1989, non pas le plan école de Michel Noir dont il a été pourtant essentiellement question la veille lors d’un conseil municipal mais le problème de désignation des représentants de l’UDF à la Courly, abordé seulement en marge de ce même conseil, nous semble assez révélateur du rôle dévolu à cette assemblée par Lyon-Libération :

‘Tandis que quelques-uns s’accrochent tant bien que mal à ce qui échappe encore (pour combien de temps ?) au « renouvellement » voulu par Michel Noir, la plupart se disputent les miettes que leur abandonne la nouvelle équipe.155

Déjà au surlendemain du premier tour de l’élection municipale, le discours assumé du journal plaçait l’UDF en position passive, sous la dépendance, en quelque sorte, du “bon vouloir” de celui que les résultats désignaient de facto comme le nouveau maire de la ville : « Dès hier, le (futur) maire de Lyon a voulu donner le ton en offrant à l’UDF plus qu’elle n’espérait obtenir dans la négociation, et en promettant de « dépasser » les clivages politiques »156. Par la suite, au moment de l’élection de Michel Noir à la tête de la Communauté urbaine, l’emploi de « voulu » permet d’opérer un glissement vers l’autocensure à l’intérieur de l’UDF :

‘Ceux qui auraient bien voulu tenter le coup en défiant Noir par une candidature dissidente ont dû se résoudre à tenir compte de leurs fantassins qui ne veulent pas, dans 3 ans, s’exposer à un retour de flamme lors des prochaines cantonales.157

En ayant recours à un conditionnel passé précisément au moment où il fait occuper la place de sujet de la phrase à certains élus issus de l’UDF (pour ce qui concerne la forme « voulu »), le journal renvoie l’agir temporaire de ce groupement au rang de procès définitivement irréalisable158. Mais comme d’un autre côté cet agir porte sur la gestion de la ville dans les années qui suivent, l’effet obtenu est de donner le sentiment d’une fin de règne entretenue par le parti même qui dominait la scène politique locale jusqu’à il y a peu.

Les termes « doit » et « devra », de leur côté, introduisent une tension entre le certain et l’incertain. Si le certain est repéré par rapport au moment d’énonciation, l’incertain trouve sa pleine mesure ici dans l’injonction qui est faite à Michel Noir d’agir en conséquence vis-à-vis d’une situation concomitante avec l’actualité de l’énonciateur, comme lorsque le journal, au lendemain du deuxième tour de l’élection municipale, prévient que le nouveau maire de Lyon « devra, pour rester crédible sur le registre qu’il a choisi, apprendre à gérer une victoire aussi massive »159. Ailleurs cependant, la situation peut être entièrement projetée vers l’avenir, sans qu’un seul élément avancé ne soit rattaché au présent de l’énonciation. C’est ainsi qu’au surlendemain de l’annonce faite par Michel Noir de la construction d’une mosquée à Lyon, on peut lire qu’« outre les inévitables réactions locales, Michel Noir devra aussi compter avec le problème de représentativité des associations islamiques, et leurs rivalités »160. Mais la série d’obligations faites à Michel Noir n’est pas tournée uniquement vers l’avenir. C’est ce qu’indique du reste la surreprésentation de « doit », parallèlement à celle de « devra ». A y regarder de plus près, il est flagrant qu’ici 5 des 6 occurrences qui articulent « doit » et Michel Noir ressortissent à une obligation morale impliquant nécessité161. Il y aurait comme une volonté du journal d’impulser un mouvement passé-futur qui transiterait par le présent de son énonciation et dont le contenu pourrait être ainsi glosé : le nouveau maire de Lyon doit son élection à son image d’homme (politique) tolérant (mais on trouve aussi sa variante : son image rénovatrice doit à son sens moral et à sa volonté de transparence) -> il va falloir qu’il prouve à ceux qui l’ont élu que le bien-fondé de ses positions peut trouver matière à application, y compris à son niveau. Mais la marque de l’obligation morale peut aussi servir à mettre au jour une incompatibilité contemporaine au propos du journal - « Le RPR lyonnais auquel Noir la doit [sa victoire massive] n’est pas majoritairement - loin s’en faut - sur la même ligne que lui »162 -, voire à faire porter au maire sortant la co-responsabilité de l’élection de son successeur : « La plupart des observateurs l’admettaient hier, Michel Noir doit son élection aussi au fait que les Lyonnais avaient le sentiment que cette ville n’était plus vraiment dirigée »163.

Le troisième terme - spécifique à la seconde période - à découler du registre de l’obligation est « faudra ». Ce genre de tournure impersonnelle, encore appellée modalité déontique, équivaut à l’expression “il est nécessaire” (et par conséquent à “il sera nécessaire” dans notre cas). Gérard Imbert voit en l’utilisation d’une telle modalité une démarche par laquelle un destinateur moral se substitue au je164. Il est frappant de constater à quel point il est fait appel prioritairement à « faudra » dans le discours éditorial de Lyon-Libération à propos de l’échéance que constitue l’avènement de l’Acte unique. Ce que vise le journal dans son discours assumé, c’est donc un intervalle de temps très rigide puisque borné respectivement par son dire déontique et le 1er janvier 1993. Il est patent d’ailleurs que le recours à l’expression « il faudra » paraît de moins en moins fondé au fur et à mesure que l’échéance en question se rapproche. A ce titre, ce n’est sans doute pas un hasard si cette spécificité d’emploi ne se retrouve pas dans la quatrième période. Mais il est un autre point sur lequel il nous paraît important d’insister, c’est le fait que cette échéance, loin d’être approchée pour elle-même à la faveur de coups de sonde barométriques dont la presse est habituée par exemple, est appréhendée par la bande, via des “événements” déclencheurs. Commençons donc d’abord par dresser la liste de ces “événements”, non sans avoir pris soin d’en respecter la progressive apparition dans le discours éditorial de Lyon-Libération :

Tout au long de cette chaîne, l’accent est mis sur la gouvernance et la masse critique de l’agglomération lyonnaise et, dans une moindre mesure, sur le rapport qu’elle entretient avec « Paris ». Mais dans tous les cas, c’est au “marché unique” qu’il revient de détenir le rôle de macro-actant. En fait, celui-ci n’est pas sans avoir quelque parenté avec l’intérêt national pointé par Gérard Imbert dans le discours éditorial de El País, sous lequel cet auteur a décelé ce qu’il a appelé un “méta-destinateur social166. C’est précisément au nom de celui-ci que le journal espagnol définit un destinateur initial qui serait apparenté au projet. De la même façon, c’est à l’aune de l’Acte unique que Lyon-Libération entend faire (ré)agir - faire se projeter - le destinataire de son propos quel qu’il soit, même si l’on peut penser que le premier visé est la classe politique locale. En dernier ressort, nous serions bien en présence d’une “parole communiquante” telle que l’a définie Gérard Imbert : une parole ‘“qui exhorte à l’action ; parole interpellative donc, qui ne laisse personne hors communication ; et qui, dans la mesure où elle met en place des règles d’action, s’oriente vers une pragmatique”’ 167. L’argument-type utilisé ici pourrait être décliné de la façon suivante : il faut agir sans tarder pour atteindre la dimension européenne, conséquence que le journal tend à construire comme seule acceptable. En faisant un retour au texte, il est possible de décliner les dyptiques suivants, selon l’ordre chronologique dont il a déjà été question au préalable168 :

IL FAUDRA POUR
peut-être inventer un échelon administratif supplémentaire que Lyon devienne métropole européenne.
oublier le complexe de Lyon vis-à-vis de Paris être reconnue comme ville européenne.
apprendre à ouvrir les portes devenir une métropole européenne.
ménager un passage dans le véritable mur politique qui sépare Lyon et Villeurbanne arriver à une synergie.
se résoudre à poser une passerelle sur le boulevard Stalingrad atteindre la masse critique à l’échelle européenne.
courir le risque que l’agglomération lyonnaise serve demain de réservoir de main d’oeuvre aux concentrations industrielles et tertiaires des métropoles européennes les plus proches garder une chance d’accéder à la division supérieure.

De ces fragments d’énoncés mis en miroir, il ressort que :

  1. l’idée de transformation (« devienne », « devenir », « accéder à la division supérieure ») de Lyon en une métropole européenne est avant tout prégnante après le second tour des élections cantonales de 1988, au moment de l’enquête publiée par le journal sur l’“internationalité” de la ville et en marge de la publicité faite au rapport du GIP-Reclus sur les “villes européennes”. Par échelon administratif supplémentaire, le journal entend désigner une mise en commun de territoires discontinus, à l’instar de l’« axe Lyon-Grenoble-Genève » ou du « delta Lyon-Barcelone-Turin ». Autant dire par des regroupements qui n’ont que très peu à voir avec la notion d’échelon administratif, ce qui peut conférer une dimension ironique au propos tenu. Et ce, d’autant plus que l’énoncé intervient en fin de billet et sur le mode interrogatif, après qu’il eut été fait montre du caractère préjudiciable de la superposition sur le site lyonnais de pas moins de cinq échelles d’espace politique (arrondissement, commune, communauté urbaine, canton, région) et même de six, à condition que la proposition avancée par certains élus la semaine précédente de créer une région urbaine supra-territoriale soit entérinée. C’est donc la question de la masse critique qui semble en jeu au lendemain des deux tours des élections cantonales de 1988, à propos desquels a surtout été mis en lumière le fort taux d’abstention à Lyon.
    011La transformation de Lyon en métropole européenne telle qu’elle est appelée de ses voeux par le journal en marge d’une enquête qu’il a consacrée, à la fin de la campagne des élections municipales de 1989, à la dimension internationale de la ville, privilégie par contre la pratique des acteurs politiques locaux et leur désir de changement proclamé unanimement : ‘(...) tous les candidats sont d’accord pour dire que tout doit changer. Mais sont-ils prêts à changer les méthodes qui ont fait une bonne part de la renommée de cette ville ? Sont-ils prêts à faire en sorte que le délai de prise de décision soit divisé par dix ? A rendre au privé toute sa capacité d’initiative dans les grands projets pilotés par les collectivités locales ? A ne pas voir une menace derrière toute arrivée d’un étranger en terre lyonnaise ?169 ’ Cette profusion de questions qui touchent directement à la gestion de la cité semble avant tout servir de socle au rédacteur en chef pour amener à la conclusion que leur résolution ne peut passer que par un préalable : l’ouverture de la ville. Michel Lépinay ne se contente pas du reste de procéder par métaphore puisqu’il lui accole les accessoires que sont les portes, éléments motivés dès lors qu’il s’agit de donner à lire la ville à l’aune de sa dimension originelle. D’une certaine façon, la question du périmètre idoine réapparaît mais comme au second plan. Sans compter qu’ici les portes n’ont plus pour fonction de protéger de l’extérieur comme au Moyen-Age mais d’ouvrir au monde, à condition que les élus dont elles enserrent la « terre » (une fois de plus l’image péjorative d’une pratique évoquant davantage le droit seigneurial que le droit moderne est appelée à la rescousse) prennent la peine de les ouvrir. De l’intérieur. Le mouvement de fermeture de la ville sur elle-même dont le journal se demande par ailleurs, après la publication du rapport du GIP-Reclus, s’il n’a pas été réenclenché (il est question en effet de « refermer la ville sur elle-même » et non de “fermer”) par « les gestionnaires d’ici » par crainte d’une « aspiration » de la main d’oeuvre de l’agglomération lyonnaise, procède d’une même logique déductive : l’accession au rang de métropole européenne ne peut advenir qu’à condition d’un changement préalable des pratiques ayant cours à Lyon.

  2. l’idée de masse critique s’impose également dans le discours éditorial de Lyon-Libération dès lors qu’il s’agit d’évoquer au premier chef la relation entre Lyon et Villeurbanne. D’abord dans l’entre-deux tours des élections municipales de 1989, ensuite au moment des négociations en vue de définir la composition de la nouvelle assemblée communautaire dirigée par Michel Noir. Toutefois, la référence européenne, même si elle sert toujours de finalité, apparaît de façon moins prononcée dans le discours éditorial. Un glissement est même intervenu dans le commentaire paru au surlendemain du premier tour des élections municipales. Au détour d’une phrase, on peut y lire en effet que « (...) la métropole se trouve confrontée au challenge européen (...) », ce qui représente un décalage par rapport au mouvement de transformation qu’il nous a été permis de percevoir dans les énoncés appréhendés jusque-là. La ville ne cherche plus à devenir européenne mais à être faite européenne par le « challenge » auquel son profil de « métropole » lui permet d’être confrontée. Dans le deuxième des commentaires dont nous parlons ici (publié à neuf jours d’intervalle), la question de la masse critique est cependant réintroduite dans les mêmes termes que ceux déjà rencontrés (le titre en est d’ailleurs “La taille européenne”). Il n’en demeure pas moins qu’un recentrage s’opère sur l’agglomération lyonnaise et sur les antagonismes politiques auxquels elle donne lieu en tant qu’espace(s) de démocratie urbaine. Ce qui domine la première de ces deux unités rédactionnelles, c’est l’évocation de la vision “rattachiste” de Lyon et de Villeurbanne selon un paradigme politique mais à l’aune de deux positions divergentes, bien qu’émanant du même ensemble que constituent les socialistes. D’un côté, Charles Hernu, réélu maire de Villeurbanne dès le premier tour, est représenté comme favorable à une “réunification” dès l’instant qu’elle coïncide avec la désignation du président de la Courly au suffrage universel direct tandis que « les socialistes lyonnais » (on notera ici l’importance du qualificatif « lyonnais ») sont donnés à voir pour leur part comme n’étant pas opposés à un renforcement des pouvoirs de la Courly s’il s’accompagne d’une démarche identique quant aux mairies d’arrondissement de Lyon et ce, au détriment de la mairie centrale. Dans la deuxième unité rédactionnelle, bien que le journal en appelle à « une association d’intérêts entre Michel Noir, Charles Hernu et André Gerin [le maire de Vénissieux]... pour ne citer qu’eux », il n’empêche qu’il focalise ensuite son discours sur la fusion de Lyon et de Villeurbanne. Une fois encore, la préoccupation du journal provient avant tout de l’antagonisme qui prévaut entre les maires de ces deux communes, même si au niveau de son discours éditorial, Lyon-Libération n’amplifie que la seule position défendue par Charles Hernu. Et tandis qu’au surlendemain du premier tour des élections municipales, la traversée du boulevard Stalingrad est présentée comme insuffisante au contraire d’« un passage dans le véritable mur politique qui sépare les deux « villes » », le simple franchissement semble s’avérer une solution idoine neuf jours plus tard - « Il faudra bien se résoudre à poser une passerelle sur le boulevard Stalingrad » -, ce qui n’est pas sans offrir un sentiment de fluctuation dans l’appréciation par le journal de la consistance de la “frontière” qui sépare les deux entités170.

  3. le journal prend prétexte de la commémoration du bicentenaire de la Révolution française pour commenter dans son discours éditorial non pas tant le budget modeste consacré par la majorité du conseil municipal à cette occasion mais plutôt pour inscrire dans un antagonisme « millénaire (...) les intérêts de la ville et ceux de la capitale », dont le dernier avatar serait, selon son rédacteur en chef, l’attaque du maire sortant Francisque Collomb adressée à l’encontre de la « fausse décentralisation » des socialistes. Une fois ce cadrage assuré, il est possible à Michel Lépinay de faire valoir la nécessité d’annihiler le « complexe » qu’entretiendrait Lyon à l’égard de Paris - quitte à s’inspirer du « fédéralisme » de 1793, « aussi ambigu qu’il ait été » - afin d’engager des relations “saines”, pour ainsi dire de métropole à métropole, avec d’autres grandes villes européennes. Une fois encore, Lyon n’est pas engagée ici dans un processus de transformation. Il y aurait l’idée au contraire que sa dimension de « métropole européenne à part entière » n’a pas à être prouvée, seulement reconnue. Ce que le rapport entretenu avec « Paris » empêcherait.

Notes
153.

La façon dont nous désignons les modalités est en ligne directe avec la démarche sémiotique même si, comme on l’a dit, notre entreprise - formelle à la base et prenant appui sur un ensemble qui n’est pas narratif à proprement parler - ne s’inscrit pas dans une même optique. S’inspirant de la tradition saussurienne en linguistique, la sémiotique fait dépendre le devoir et le vouloir des modalités virtualisantes, le pouvoir et le savoir des modalités actualisantes et l’être ainsi que le faire des modalités réalisantes, les modalités actualisantes présupposant la mise en place des modalités virtualisantes à l’intérieur d’un parcours narratif donné (par exemple un devoir-faire ne prend toute sa dimension qu’à condition d’être pris en charge par un pouvoir-faire approprié). Cf. Sémiotique. Dictionnaire raisonné de la théorie du langage, op. cit., entrée “Modalité”, pp. 230-232 et Joseph Courtès, Sémantique de l’énoncé, Paris, Hachette, 1989, pp. 16-17.

154.

Il est à noter qu’en ce qui concerne une des occurrences de « voulu » en phase avec Michel Noir, c’est par le biais du « hasard » que le journal fait bénéficier le maire de Lyon d’une “retombée” positive : « (...) le hasard a voulu que Michel Noir se retrouve au milieu d’affrontements entre policiers et quelques manifestants anti-Le Pen » sur les Pentes de la Croix-Rousse et qu’il intervienne pour mettre fin à ce face-à-face. Ou de la gestion physique de la cité, par corps du maire interposé... (cf. Le Pen passe Noir gagne, Billet Robert Marmoz, 5 juin 1989).

155.

Effondrement, Billet Michel Lépinay, 30 mai 1989.

156.

Noir sans partage, Billet Michel Lépinay, 14 mars 1989.

157.

Dernière pierre, Billet Robert Marmoz, 6 juin 1989.

158.

Cf. Dominique Maingueneau, Approche de l’énonciation en linguistique française, op. cit., pp. 83-84.

159.

« Génération morale » à la sauce Noir, Commentaire Michel Lépinay, 20 mars 1989. C’est nous qui soulignons.

160.

L’inévitable choix de Michel Noir, Commentaire Michel Lépinay, 21 juin 1989.

161.

Selon l’expression de Yves de La Haye (cf. La frontière et le texte, op. cit., p. 150).

162.

« Génération morale » à la sauce Noir, Commentaire Michel Lépinay, 20 mars 1989.

163.

Noir sans partage, Billet Michel Lépinay, 14 mars 1989.

164.

Le discours du journal El País, op. cit., p. 63.

165.

Etant donné qu’ici le discours assumé de Lyon-Libération ne trouve pas son origine dans un “événement” extérieur, autrement dit commandé par l’agenda journalistico-politique, mais dans une enquête du journal, nous préférons reprendre le titre donné à celle-ci par le quotidien lui-même.

166.

Le discours du journal El País, op. cit., p. 101.

167.

Idem, p. 107.

168.

Sans procéder par citations directes, nous avons veillé malgré tout à retranscrire le plus fidèlement possible l’esprit du texte.

169.

Commencer par ouvrir les portes, Commentaire Michel Lépinay, 4 mars 1989.

170.

Le boulevard Stalingrad, qui longe le parc de la Tête d’or au nord de Lyon, fait office de délimitation physique stricte avec Villeurbanne, comme aucune autre voie de circulation ne le permet ailleurs sur le tracé. Etant donné qu’une ligne de chemin de fer le borde sur toute sa longueur, il est donc possible, quand on entre en train dans l’agglomération par le nord, d’avoir vue sur l’une ou l’autre commune selon le côté du wagon où l’on se place.