CONCLUSION GÉNÉRALE

De ce qui a été dit tout au long des trois parties qui précèdent, il est possible qu’au bout du compte se dégage un sentiment d’inachèvement. Ou d’absence de cohérence thématique. Comme si le journal quotidien dont l’existence même a rendu possible la présente démarche heuristique se trouvait mal payé en retour des promesses que sa prise en charge, ne serait-ce qu’au niveau de son discours éditorial ou assumé, n’avait pas manqué de faire naître, en particulier chez l’auteur des présentes lignes. Faire reposer ce sentiment, si tant est qu’il ait été ressenti effectivement, sur les aléas qui ne manquèrent pas de se présenter à nous dès le début de nos recherches, au point d’en modifier la portée, serait par trop réducteur. Ces “incidents de parcours”, s’ils nous ont contraint à faire évoluer ce travail différemment, n’ont en rien altéré le mode d’appréhension de l’objet d’étude ici pris en main (de façon physique avant que de l’être sous un jour que l’on qualifiera de “scientifique”). La raison en est simple. C’est à Lyon-Libération lui-même que l’on doit le premier des “découpages” à même de le transformer en objet d’analyse, à savoir les trois changements de rédacteur en chef qu’il eut à connaître. A cet égard, si l’on peut estimer à bon droit que la première partie permet d’éclairer l’écriture de presse en général - et non celle de Lyon-Libération seulement - depuis quelques-unes de ses composantes, tandis que les deuxième et troisième parties relèvent davantage du décryptage de la production du “quotidien de ville” en tant que telle, il n’empêche que toutes trois trouvent leur fondement dans une analyse contrastive du discours éditorial de Lyon-Libération sur la base des quatre phases successives qui ont balisé son existence. Bien sûr, d’autres “découpages” étaient envisageables, mais aucun ne répondait à un critère aussi objectif que celui du changement de rédacteur en chef. Sans compter qu’un tel choix revenait au final à articuler chacune de ces périodes avec ce qui en constituait la “teneur” principale.

Arrivé à ce stade de notre travail, nous aurions pu faire en sorte de compiler l’ensemble des éléments lexicaux qui, pour chaque période rédactionnelle et de façon disparate au gré des contenus développés précédemment, répondent de façon symptomatique à des critères de spécificité - tel terme est sur-employé dans une phase, sous-employé dans une autre - ou de dépendance - le nom propre X est particulièrement corrélé avec la période Y. Il nous a semblé préférable de nous attarder sur les résultats en rapport avec les deux grands enjeux de connaissance que nous nous sommes donné de circonscrire dès l’introduction générale - territoires et modes d’écriture -, sur la base d’ensembles homogènes (termes “modalisateurs” et “argumentatifs”, noms propres, désignants territoriaux) dont les formes lexicales qui en sont l’expression ont toutes été retenues, à condition d’avoir atteint une fréquence d’emploi non sujette à caution.

Le premier des constats qui ressort de l’analyse que nous avons menée, c’est que le nom propre « Lyon » est progressivement abandonné au profit de « Grand Lyon », mais aussi de « Rhône-Alpes ». Derrière l’apport de l’adjectif renforçatif « grand », le fait que l’expression « Grand Lyon » ait été officialisée par le nouveau maire de Lyon Michel Noir a contribué à la rendre “discutable” dans l’espace du journal dans les mois qui ont précédé sa disparition. Dès lors qu’elle est rattachée à un vouloir-faire de cet acteur central, pour lequel il s’agit de réactiver la Région urbaine de Lyon en vue d’en faire un instrument d’affirmation de son leadership sur un périmètre beaucoup plus vaste que la Communauté urbaine de Lyon, l’expression « Grand Lyon » attire sur elle un certain nombre de commentaires - du journal lui-même et de différents acteurs politiques - qui s’attachent en priorité à percer à jour les enjeux sémantiques sous-jacents à une telle appellation. Autant dire qu’un processus similaire n’est nullement à l’oeuvre dans le discours assumé de la première période rédactionnelle pour ce qui a trait à « Lyon ». La surreprésentation de ce désignant qui y est attestée s’accompagne de spécificités d’emploi de quelques tournures, en particulier attributives (« Lyon est un carrefour ») ou à valeur stéréotypique pour ce qui concerne l’un de ses dérivés (« une spécialité particulièrement lyonnaise »), qui donnent à lire la ville depuis une dimension inclusive de l’espace ou qui impliquent le lecteur sur le mode de l’auto-référence. D’une certaine façon, ce constat est en phase avec la prédominance, dans la même période, de référents territoriaux qui participent d’une construction de Lyon depuis son être, ou sa mémoire, d’autant plus que le discours éditorial de la deuxième période se caractérise de son côté par une propension à faire être. Celle-ci, qui va de pair avec des transformations projetées plutôt que véritablement advenues (au contraire de la troisième période), s’applique à des territoires empiriques infra-locaux dont l’aménagement fait question (le quai Achille-Lignon, le quartier Démocratie de Vénissieux) ou à des espaces symboliques supra-locaux dont il s’agit de renforcer la visibilité (la Région urbaine de Lyon, la région Rhône-Alpes), voire d’anticiper l’avènement (l’Europe économique). Si la parole du journal se fait communiquante dans la première période “Lépinay”, c’est aussi parce qu’il convient d’amener les acteurs “influents”, au premier rang desquels la classe politique dans son ensemble, à s’engager plus avant dans des règles d’action, autrement dit dans une pragmatique.

La mise en scène de Lyon dans le discours assumé de la première période depuis ce qui constituerait son intériorité ne se fait cependant en rien à la faveur d’une lecture “d’évidence”, davantage décelable dans les deux périodes “Lépinay”. C’est ainsi que le recours à la lexicométrie nous a permis d’attirer notre regard sur un terme comme « malgré » et sur l’implication significative du macro-actant Lyon qu’il entraîne. Etant donné que ce genre de connecteur est justiciable d’une construction restrictive qui juxtapose deux assertions (malgré p, q), nous avons été en mesure de montrer au final que le type d’énoncés dont il est ici question aboutit à mettre à l’épreuve les compétences de Lyon et, à travers elle, de la classe politique locale, par exemple sur le mode : malgré son vouloir-faire plus, Lyon faire moins. Autant dire que nous avons pointé là un profil discursif qui n’a pas cours dans la presse quotidienne régionale, peu encline à remettre en question l’existence de Lyon en tant que telle. Notre postulat selon lequel le discours éditorial de la première période se caractérise par une écriture qui se démarque de la “prudence de ton” et de la quasi-absence de polémique vis-à-vis des acteurs qui peuvent représenter une source habituelle d’informations, attitudes particulièrement avérées dans la presse locale traditionnelle, a du reste été vérifiée en d’autres occasions. C’est ainsi que le sur-emploi des guillemets dans le discours assumé de la première période nous a permis d’y déceler une utilisation des citations dans une perspective polémique. En confrontant la liste des individus effectivement discrédités par le journal aux analyses factorielles des correspondances des acteurs politiques et sociaux, il est frappant de relever que ce sont avant tout ceux que l’on peut estimer être en rapport constant avec la société lyonnaise qui sont visés (le “maire-promoteur” Roland Fulchiron, l’éditorialiste du Journal Rhône-Alpes Henri Amouroux, le président du Salon des fines bouches Georges Delangle, sans parler de l’adjoint aux sports Jean Généty, dont le nom n’apparaît pas en tant que tel dans l’AFC des acteurs politiques). Ce qui n’est pas sans avoir son importance si l’on veut bien se souvenir que, pour ce qui concerne le discours éditorial de la première période, ce ne sont pas des acteurs “locaux” qui sont rendus le plus visibles. Il nous paraît donc légitime d’affirmer que le registre polémique se concentre uniquement sur des acteurs bien implantés dans la société lyonnaise, alors même que ceux-ci ne sont pas représentés en nombre à proximité de la période 1 dans les “cartes” des noms propres desquelles ils dépendent. Ce qui tend à prouver in fine qu’en tant que “quotidien de ville” Lyon-Libération aura cherché à se soustraire à la “loi proxémique” dont Michel Mathien a eu l’occasion de souligner jusqu’à quel point elle régit les milieux de la presse “locale” et, conséquemment, à s’écarter le plus possible du type de traitement dominant qui imprègne cette dernière.

Si le discours assumé de la première période semble justiciable d’une lecture “en creux” - Lyon-Libération comme antidote à la presse quotidienne régionale -, nous pensons avoir été en mesure de démontrer, ainsi que nous en faisions l’hypothèse, que les deux périodes qui ont été dirigées par Michel Lépinay - celles-là mêmes qui seront allées de pair avec l’idée de “faire du Libération à Lyon” - sont celles qui s’accordent le mieux à la définition qu’a fournie Gérard Imbert du “genre” éditorial propre à la presse de référence. Les périodes “Lépinay” se distinguent en effet des autres par une prépondérance de termes qui ressortissent au registre de l’évidence (ne serait-ce déjà qu’à travers « évidemment ») ou, pour la première d’entre elles, de formes verbales qui renvoient à des modalités virtualisantes (« voulu », « doit », « devra », « faudra »), et développent davantage que les autres un discours de l’auctoritas ou à forte teneur persuasive. Ce dernier aspect n’est d’ailleurs pas absent de la troisième période, mais à partir d’effets de questionnements. Ce que nous avons voulu mettre en valeur à ce niveau, c’est combien la modalité d’énonciation interrogative - aisément repérable par le biais du point d’interrogation - institue l’opinion publique comme actant qui se construit dans et par le discours. En prétendant convaincre l’opinion publique plus que la refléter, cas de figure qui de toute façon confine à l’artefact, Lyon-Libération se fait essentiellement anti-destinateur, ce qui est une autre manière de le confirmer dans son statut de journal de référence.

La singularité du discours éditorial de la troisième période ne provient cependant pas des traces de modalisation qui y seraient sur-employées - de toutes les périodes, celle-ci en est le plus dépourvues -, mais de l’usage prononcé de désignants “urbains” qui donnent à voir la ville dans sa globalité (« agglomération ») et dans certains des fragments qui la composent (« banlieue(s) », « quartier(s) »). Le fait que le terme « métropole » - par ailleurs intégré à trois discours-types : d’évidence, d’interpellation et de non-évidence - soit rejeté de manière significative dans le discours assumé de cette même période en accentue encore la singularité, d’autant qu’elle est la seule à être dirigée par un Lyonnais. A l’examen, on a toutefois tôt fait de se rendre compte que plusieurs de ces termes prennent place à l’intérieur d’expressions génériques (« jeunes de banlieue ») ou “institutionnelles” (« projet d’agglomération » et « esprit d’agglomération » sont en ligne direct avec le document d’urbanisme Lyon 2010 et son principal instigateur Jean Rigaud). Il arrive cependant que les termes “antinomiques” susmentionnés se trouvent placés à l’intérieur d’une même unité rédactionnelle, auquel cas elle sert à faire rejaillir sur l’agglomération entière les effets d’une initiative cantonnée à un quartier périphérique. De même, les seuls exemples de distanciation qu’il nous a été possible de relever à l’égard du terme « banlieue », précisément encadré par des guillemets tout au long d’un seul et unique billet, ont révélé un souci du journal d’aboutir à un renversement des positions dominantes qui ont cours vis-à-vis de la ville périphérique. Mais de la même façon que Lyon-Libération se voit dans l’obligation de désigner Paris lorsque, dans son discours assumé de la première période, il veut laisser entendre, par indicateurs quantitatifs interposés, que Lyon fait “mieux” que la capitale (« la messe lyonnaise a démontré qu’elle valait deux fois Paris »), le renversement qu’il fait subir à une proposition de départ (comme dans « Ma cité-dortoir, c’est la Croix-Rousse ») n’annule pas pour autant la portée de celle-ci, facilement décelable sous l’énoncé censé l’avoir travestie. Il n’empêche malgré tout que le discours éditorial de la troisième période vis-à-vis de “la ville étendue, l’agglomération”468 se distingue de celui produit dans les trois autres. Le souci du journal semble être en effet d’aller dans le sens de ce qu’a écrit Michel Bourret :

‘L’image mentale dénotative d’une agglomération se fonde grandement sur les parcours de l’individu. Or ceux-ci nourrissent une perception inégale de l’espace car modulée selon l’éloignement de l’observateur par rapport à son aire de référence, les conditions d’observation, le moyen de déplacement emprunté, la motivation du trajet, son unicité ou sa multiplicité, le groupe social auquel appartient l’individu.469

Dans la quatrième période, l’approche du « Grand Lyon » via sa dimension dénominative empêche tout autre référence à la notion d’agglomération. Quant au discours des deux premières périodes, il consiste à décliner cette dernière à l’aune de modalités aléthiques (vrai/faux) qui n’ont d’autre objectif au final que de faire être Villeurbanne et Vénissieux - deux des communes les plus peuplées de l’agglomération lyonnaise - partie intégrante de la communauté urbaine. Le journal y voit là le seul moyen pour Lyon de souffrir la comparaison avec d’autres villes européennes.

Il y a peu, Michel Lussault s’est montré favorable à une mise en question du substantif “ville”, qu’il a appelé à remplacer par un concept englobant, celui de “l’urbain”, ‘“la ville devenant alors une des modalités d’aspectualisation possible de l’urbain”’ 470. C’est à l’aune d’un tel précepte que nous nous sommes proposé de cerner - du moins d’essayer - la désignation de l’urbain. C’est en cela que nous avons extrait de l’ensemble des termes avérés dans notre corpus ceux qui, sans discussion possible, répondaient au profil recherché. A cette liste de formes substantivales, nous avons joint les noms propres de villes et, le cas échéant, ceux des termes qui en dérivent, sans perdre de vue que la désignation “rigide” à laquelle correspondent ces noms de villes peut recouvrir plusieurs “réalités”. C’est ainsi que nous avons essayé de montrer que si « Lyon » est justiciable d’une lecture qui renvoie à Lyon intra-muros tout autant qu’à la Communauté urbaine de Lyon, sans qu’il soit possible, hormis dans quelques contextes, de faire le départ entre l’une ou l’autre de ces désignations, le syntagme « Grand Lyon » exclut de fait toute référence qui se limiterait à la ville-centre et permet au contraire de mettre l’accent sur la dimension “expansionniste” que ne manquerait pas de recéler l’expression. C’est d’ailleurs pour cette raison que les critiques de certains maires de communes “périphériques” se sont avant tout concentrées sur la dénomination de l’entité appelée de ses voeux par Michel Noir, en particulier au moment où la promulgation de la loi d’orientation relative à l’administration territoriale de la République donne à l’exécutif d’une communauté urbaine la possibilité de se transformer en “communauté de villes”. S’il nous est apparu nécessaire de passer en revue les “désignants urbains” qui affleurent dans le discours éditorial de Lyon-Libération à l’aune de ses quatre périodes rédactionnelles, c’est précisément parce que ce journal quotidien s’est voulu de type urbain. Quant aux acteurs - au sens large - que le journal rend visibles dans son discours assumé par le biais de leurs noms propres, il nous a semblé que l’analyse factorielle des correspondances était l’outil adapté pour en fournir une vue synthétique, après avoir pris soin de répartir ces référents dans des catégories préétablies.

En fin de compte, notre objectif aura été de tenter de réunir dans une même entreprise trois des quatre voies essentielles explorées par les théories et les analyses de discours de l’“école française” dont Pierre Fiala, au début des années 80, n’a pas manqué de souligner combien leur cloisonnement était avant tout dû aux positions divergentes qu’elles assument chacune de leur côté471. Pour le dire dans les mêmes termes que cet auteur, notre propos a visé, à partir d’une approche lexicologique quantitative, de reconstruire le procès de l’énonciation à travers ses traces (ayant trait à la modalisation pour l’essentiel) et ses effets pragmatiques éventuels (par exemple d’implicite), sans omettre de faire un détour par les grammaires du texte qui proposent des modèles formels de la cohérence discursive, à l’instar des chercheurs qui, avec Oswald Ducrot comme chef de file, développent une analyse linguistique des phénomènes argumentatifs. Puisque la présentation “en une seule main” de l’objet Lyon-Libération ne nous aura guère permis de parler d’une production de journalistes “lyonnais” stricto sensu, l’intérêt nous semble avoir résidé dans la mise au jour de différences dans son discours éditorial selon le type de rapport à Lyon et à la société lyonnaise de certains des journalistes concernés. C’est ainsi qu’il a été possible de montrer que le discours de non-évidence qui accompagne le terme « métropole » est avant tout avéré chez ceux des journalistes qui sont le plus “lyonnais”. La qualification “internationale” de Lyon, comme qualité effective ou à atteindre, nous a par ailleurs amené à en décrire le site fondateur (la Région urbaine de Lyon “première et deuxième manières”), de la même façon qu’à un tout autre niveau, davantage national celui-là, les configurations discursives qui sont à l’oeuvre derrière la forte corrélation Lyon-Paris ont été placées en miroir avec les postures que Bernard Poche a décelées dans ce qu’il appelle ‘“la production écrite lyonnaise à caractère littéraire”’ de l’entre-deux-guerres. Ce qui aura été une manière in fine de souligner à quel point la mesure à l’aune d’une norme endogène d’un discours quel qu’il soit ne doit pas se départir, chaque fois qu’il est possible, d’un examen approfondi de ce qui le fonde, ne serait-ce déjà que parce que cette “source” finit par être occultée derrière un dire et un dit qui, eux, s’affichent.

De façon modeste, l’approche développée ici se sera voulue une contribution aux chantiers que représentent d’une part le champ, pour ne pas dire le laboratoire, de la presse lyonnaise dans la deuxième moitié des années 80 et, d’autre part, l’écriture de presse dans ses implications les plus larges.

Notes
468.

Mahfoud Galloul, “La ville : problèmes et perspectives”, in Ville et information, Jean-François Tétu (dir.), Lyon, Ed. du Programme pluriannuel en sciences humaines Rhône-Alpes, 1995, p. 25.

469.

“Une ville narrée : la Barcelone olympique du Labyrinthe grec de Manuel Vásquez Montalbán”, in La Ville. Arts de faire, manières de dire, op. cit., p. 185. Il n’est pas certain que le point de vue ici avancé soit compatible avec la volonté du gouvernement de Lionel Jospin de faire de l’agglomération, en cette fin des années 1990, une nouvelle collectivité territoriale. Car l’enjeu essentiel réside dans ce cas dans la redistribution des ressources entre villes “pauvres” et villes “riches”, notamment à travers une réforme de la taxe professionnelle, même s’il est vrai qu’il s’agit aussi de faire porter la réflexion sur l’organisation et la gestion des déplacements, collectifs comme individuels.

470.

“Petite chronique urbaine”, in EspacesTemps, n° 64/65, 1997, p. 71.

471.

”Discours institutionnels et langage quotidien”, in Langages xénophobes et consensus national en Suisse (1960-1980) [avec Marianne Ebel], thèse dactyl., Lausanne, Cedips, 1983, p. 148. La voie qui n’est pas représentée, même partiellement, dans notre travail est l’approche syntaxique telle que développée dans l’analyse automatique du discours de Michel Pêcheux.