- Un goût pour les lectures scolaires

Lénaïck, à propos de L'éducation sentimentale dont la lecture est celle qui l'a marquée le plus dans son année de première :

"J'ai mis du temps à le lire (...). En plus, c'était après la Révolution. Ça m'a intéressé vraiment. (...) Je me suis vraiment appliquée à le lire. Je voulais vraiment. Je prenais du temps et parce que... j'étais des fois obligée de revenir parce que c'est vrai, il n'est pas... Il fallait revenir sur les événements historiques et tout, que je ne connaissais pas forcément. Donc, il m'a vraiment plu. (...) J'arrivais à l'école, je l'avais dans mon cartable même si je le touchais pas de la journée" (Lénaïck).

Quand on leur parle du temps qu'elles passent à lire :

"Ça me sert tous les jours. Ça fait partie de mon travail" (Lénaïck).

"En première littéraire, on a besoin de lire" (Céline).

Les auteurs, les titres évoqués en classe, les passages de texte lus ou étudiés poussent vers des lectures intégrales. L'étude d'extraits d'ouvrages en classe prend donc un sens pour ce type d'élèves, et même peut les aider dans leur choix d'ouvrages. Lénaïck explique ainsi comment elle procède lorsqu'elle cherche un ouvrage dans une librairie :

"Je regarde ce qui a derrière. (...) Je regarde pas la couverture car je ne veux pas être influencée par la couverture. Je regarde derrière les notes. Il y a soit des notes d'auteur ou un passage du texte. Généralement, en cours, j'ai été influencée par ces passages. Je regarde le passage, et, là, ça m'influence" (Lénaïck).

De plus, si les professeurs leur imposent des lectures difficiles, elles iront jusqu'au bout même si elles n'apprécient pas :

"On a étudié, par exemple, "En attendant Godot"... J'ai vraiment eu beaucoup de mal. Ça ne me plaisait pas du tout. Je l'ai lu quand même, parce qu'il le fallait pour le bac, mais je n'ai pas beaucoup apprécié" (Céline).

Leur appréciation d'un ouvrage ne s'arrête pas à l'histoire mais aussi à la manière dont cette histoire est écrite. La valeur sûre, c'est l'auteur qui a été étudié en classe, ou l'auteur que l'on connaît déjà. Tous les titres cités, romans, pièces de théâtre pour Céline qui a lu beaucoup Racine, ne sont que des classiques, si on met de côté Pennac, qui devient un écrivain très en vogue à l'école. D'ailleurs quand Céline parle de Pennac, elle évoque le style de l'auteur, son humour, avant de parler de l'histoire. Elle lit aussi les ouvrages de philosophie.

Même leurs lectures de journaux sont influencées par l'école. Elles sont toutes les deux abonnées à des revues en anglais ou en espagnol.