Un déficit technique.

La comparaison de la moyenne d'efficacité au test de lecture pour ce groupe d'élèves (efficacité moyenne = 47) avec celles des deux autres ensembles montrent qu'ils sont plus proches des non lecteurs (efficacité moyenne = 37) que des lecteurs (efficacité moyenne = 66) quant à la compétence technique en lecture, vérifiée dans le test.

"Je lisais trop lentement. Ça ne donnait pas envie de continuer" (Jean-Jacques E1). ’ ‘ "Je n'ai pas envie que ce soit trop gros" (Stéphane E1).

Ces élèves de E1, comme Gabriel, reconnaissent que l'entraînement à la lecture au collège les a aidés à mieux lire. ‘"Maintenant, ça va mieux",’ ajoute Jean-Jacques. Mais ce n'est pas pour cela qu'ils sont devenus des lecteurs. Gabriel aborde la circularité déjà évoquée : pour mieux lire, il faut lire, et pour lire, la technique doit être maîtrisée.

"J'ai du mal à enregistrer tout ce que je lis, je reviens souvent sur le livre. Je bute sur un mot, je reviens, je suis obligé de repartir à chaque fois, ce qui fait que je lis lentement. C'est pas très bien comme lecture (...). Je me dis que ce n'est pas que je lis mal, je me dis que si je lisais plus, plus je lirais, mieux je lirais. Mais c'est que je préfère faire autre chose" (Gabriel).

A cette difficulté technique s'agrège un manque de connaissances qui empêche une bonne appropriation du monde de l'écrit.