- C'est un roman d'Agatha Christie;
- Un roman d'Agatha Christie ?
- Oui. Le titre, c'était "Une poignée de seigle", je crois, et je l'ai lu en un week-end et puis j'aime beaucoup les romans policiers.
- T'aimes beaucoup les romans policiers ?
- Je lis ça très vite. A partir du moment où j'ai commencé, je ne peux pas vraiment m'en détacher, donc, je lis ça en deux jours.
- Très vite, c'est ça, ça veut dire en deux jours.
- En deux jours.
- D'accord, ça remonte à quand ?
- C'était la semaine dernière.
- C'était la semaine dernière.
- Le week-end dernier.
- Le week-end dernier. Et, il vient d'où ce livre ?
- C'était ma mère qui l'avait acheté. Je l'ai lu. Donc, je m'ennuyais donc.
- C'était ta mère qui l'avait acheté. Pour elle ?
- Pour elle.
- D'accord, et, tu as mis la main dessus.
- Oui.
- Tu as dit : "j'avais envie de lire" ?
- Oui.
- Comment ça se prend cette envie ?
- Ben, quand je n'ai plus envie de regarder la télé ou de travailler. Souvent je préfère me reposer en lisant un livre, souvent un policier pour me détendre.
- D'accord. Et, tu es comment quand tu lis. Tu as dit, me reposer, me détendre. Tu te vois dans quelle position tu étais pour le lire cet "Agatha Christie" ?
- Sur mon lit.
- Tu étais sur ton lit ?
- Allongée sur mon lit.
- D'accord. Et, ça, c'est une position que tu aimes bien pour travailler ?
- Oui, surtout pour me détendre.
- Quand c'est pour se détendre. Parce qu'il y a des fois où lire, ce n'est pas pour se détendre.
- Oui, quand c'est des livres, soit qui ont été conseillés, enfin, qu'on doit lire pour l'école, dans ces cas-là, c'est différent. Autrement, tous les livres en dehors de ceux qu'on nous impose, je les lis sur mon lit.
- Alors que le livre qui t'a été conseillé, qu'on doit lire, tu le lis ?
- A mon bureau.
- A ton bureau, d'accord, et, les moments de lecture sont les mêmes pour un livre qu'on t'a conseillé ou que tu dois lire, et, pour, un livre que tu as choisi toi-même, pour pouvoir te reposer.
- Non. Les livres qu'on m'impose, je les lirais plutôt en semaine, le soir.
- En semaine, le soir.
- Les autres pour la détente, les week-ends, dans la journée, l'après-midi, surtout l'après-midi.
- D'accord, les moments de détente, plutôt l'après-midi.
- Oui.
- Les temps libres... et, tu peux me parler de ce livre, le dernier livre que tu as lu.
- Bon, Agatha Christie. Il y avait Miss Marple. Et, puis, c'était assez classique comme bouquin. Je n'ai pas un souvenir très important parce que j'en lis beaucoup comme ça, de ce style-là donc, finalement, en fait, il m'en reste peu.
- Ça veut dire quoi : "il t'en reste peu" ?
- J'ai peu de souvenirs. Peut-être, dans un ou deux mois, je ne me rappellerais plus qui est le coupable, qui est l'assassin.
- Tout à fait. C'est assez éphémère et qu'est-ce que tu as aimé dans ce livre ? Est-ce que tu as aimé quelque chose ?
- Oui, je l'ai aimé, je l'ai beaucoup aimé pendant le temps où je l'ai lu.
- D'accord;
- J'ai bien aimé parce que dans les "Agatha Christie", il y a du suspense.
- D'accord. Les livres, en général, te procurent, dans cette phase de détente, ce plaisir immédiat.
- Oui.
- D'accord, est-ce qu'il y a des livres qui ont laissé des traces ?
- Ah ! Oui.
- Beaucoup.
- Oui.
- Peux-tu me donner le dernier exemple ?
- C'était "Passé simple", je crois que ça s'appelle comme ça 159, le prix Renaudot de cette année...
- "Passé simple", le prix Renaudot de cette année ?
- Je crois que c'est ce titre-là, c'est sur le sida, ça traite du sida. J'ai bien aimé ce livre. Autrement, il y en a un autre qui m'a beaucoup marqué.
- Si on reste sur ce livre, c'est un livre que tu t'étais procuré par la même voie. C'était ta mère ?
- Non, c'est mon père qui me l'a acheté.
- Ton père qui te l'a acheté.
- C'est moi qui voulais le lire, j'avais lu dans les magazines. Ils en ont parlé, j'avais vu.
- Dans quels magazines, tu avais vu ?
- Aux informations, puis j'ai lu cela dans un petit article, soit dans "Télérama", "Nouvel Observateur".
- Tu lis "Télérama", "Nouvel Observateur " ?
- Disons que je feuillette plutôt, je ne lis pas vraiment.
- Tu feuillettes, comment ça se passe ? T'imagines ?
- Vu que c'est mes parents qui sont abonnés, le jour où il est à la maison, je regarde, je parcours le magazine. S'il y a un article qui m'intéresse, je le lis.
- D'accord. Le parcourir feuille par feuille, page par page, d'accord. C'est systématiquement que tout passe, tu ne rentres pas dans le détail ?
- Non, c'est en diagonale... ou le titre seulement.
- Tu a appris à lire en diagonale ?
- Oui, à l'école, pendant deux ou trois ans, on a appris cela par informatique, notamment.
- Par informatique ! L'informatique ça t'aide encore à lire en diagonale ?
- Oui, ça m'aide, dans toutes les matières, au point de vue scolaire.
- D'accord, et, c'est fatigant de lire en diagonale ?
- Non, moi je ne trouve pas.
- Et, donc, en évoquant le dernier livre qui t'avait laissé quelques souvenirs, ce livre qui traite du sida, des magazines avaient éveillé ton intérêt, ton père te l'avait acheté, c'était un emprunt ?
- Non, non.
- Comment as-tu lu ce livre, pendant un moment de détente ?
- Pendant un moment de détente, je l'ai lu assez vite. Des fois, je mets quand même pas mal de temps à lire un livre, et celui-là, je l'ai lu vite. Je ne sais plus en combien de temps exactement.
- Est-ce que tu peux me donner une fourchette, sur trois jours, sur un mois ?
- Entre une semaine... un peu plus d'une semaine.
- Un peu plus d'une semaine ?
- Une semaine, quinze jours maximum.
- Quinze jours au maximum. Et, comment tu organises cette lecture dans le temps ?
- Dès... quand j'aime vraiment un livre, dès que j'ai un moment.
- Oui, quand tu es prise, dès que tu as un moment. C'est toujours à la maison ?
- A la maison, toujours.
- Toujours. C'est pas un livre que tu vas envoyer dans ton cartable ?
- Non.
- D'accord, c'est vraiment la maison qui est le lieu où tu lis. Parmi les livres dont tu te souviens, dont tu gardes un souvenir, est-ce que tu te rappelles de livres qui aient une autre provenance que les magazines ?
- Mais ça remonte à loin.
- Ça remonte à loin ?
- C'était... parce qu'il y a certains livres que j'ai lus il y a très longtemps et je m'en souviens très bien et c'est souvent conseillé par une copine...
- D'accord, mais entre ces souvenirs très lointains et ce livre sur le sida, il n'y a pas, autrement, d'autres livres qui t'ont marquée.
- Dernièrement ?
- Oui ?
- Un livre qui m'a beaucoup marqué aussi, c'est "Belle-mère", je ne me rappelle plus l'auteur, mais il a eu aussi un prix, c'est comme çà que j'ai su.
- D'accord. Et dans ce cas-là, c'est toujours par tes parents que tu te l'aies procuré ?
- C'était plutôt, parce que c'était un livre qui avait eu un prix au niveau des lycées, c'est plutôt une copine qui a participé à çà qui m'en avait parlé, et, donc, après, en en entendant parler, j'ai fait le rapprochement.
- Et, les livres-là, c'est l'écho, en fait, qui t'aide à faire ta sélection. Est-ce qu'il y a un autre critère pour choisir un livre ?
- Des fois, s'il m'arrive d'être dans une librairie, et de voir un livre qui m'intéresse, moi toute seule.
- Tu te rappelles la dernière fois où tu as été dans une librairie ?
- C'était... c'était, la dernière fois, à la FNAC.
- A la FNAC, c'est à Guingamp ?
- Ah non ! C'était la FNAC à Rennes.
- A la FNAC, à Rennes ?
- C'étaient les vacances, les vacances de février.
- Les vacances de février. Tu te revois rentrant dans cette FNAC ?
- Oui.
- A Rennes, alors qu'est-ce qui s'est passé ?
- Chaque fois...
- Tu étais toute seule ?
- Non, j'étais avec mes parents.
- Tu étais avec tes parents ?
- Et, vu que j'ai l'habit... on y va quand même régulièrement, donc, comme d'habitude, je parcours la FNAC, sans but, comme ça, pour voir...
- D'accord.
- ... les nouveautés.
- Tu parcours, tu vas dans tous les rayons ?
- Oui, au niveau des livres, à peu près. Il y a des livres scolaires, je vais aussi, à peu près dans tous les rayons.
- A peu près dans tous les rayons ?
- Au point de vue livres, oui.
- Est-ce qu'il y a des rayons où tu vas t'attarder ?
- Non, non... souvent, non.
- D'accord, et il n'y a aucun rayon où tu ne vas pas ?
- Non, non.
- D'accord. Et tu avais eu l'occasion d'acheter quelque chose lors de cette dernière visite à la FNAC ?
- Je crois pas... J'ai acheté simplement une B.D., je n'ai pas acheté de roman.
- Tu as acheté quelle B.D. ?
- C'est encore un policier, je ne sais plus le titre. C'est une série, il y a plusieurs livres, je ne sais plus le titre. C'est un policier.
- Comment tu as choisi cette B.D. ?
- Encore une fois, c'est mon père. Il y en avait au C.D.I. de l'école où j'étais avant, il y en avait. j'ai bien aimé. Il avait continué à m'en acheter, mon père, et, maintenant, je continue la collection.
- D'accord, et, en fait, tu complètes. C'est une collection, c'est un auteur ?
- Oui. L'auteur, je crois que c'est Dodier, et, c'est une collection. Je dois avoir onze ou douze livres.
- D'accord. Avec le même auteur. On a parlé de la B.D., c'est quelque chose que tu lis beaucoup ?
- Des B.D. assez souvent, parce qu'en plus, on va à la bibliothèque.
- Qui, on ?
- Mon frère et moi, on aime bien les B.D., on va à la bibliothèque assez fréquemment et, on en prend, à chaque fois.
- Assez fréquemment. La dernière fois que tu as été ?
- C'était la semaine dernière.
- La semaine dernière. La semaine dernière, tu as été à la bibliothèque avec ton frère ?
- Ma mère. Moi et ma mère.
- D'accord, et la visite à la bibliothèque, c'est une bibliothèque municipale ?
- Oui, c'est une petite bibliothèque.
- Une petite bibliothèque, et, là, qu'est-ce que tu as fait dans cette bibliothèque, la dernière fois ?
- Ben, j'ai été, ben là, je n'avais pas vraiment envie de prendre un livre précis, pareil, j'ai regardé les nouveautés puis je suis allée...
- Les nouveautés, parce qu'il y a un endroit ?
- Il y a un présentoir où il y a des nouveaux livres.
- D'accord. Est-ce que tu te rappelles les nouveautés ?
- Je sais qu'il devait y avoir "Mauss", c'est une B.D.
- D'accord.
- Il devait y avoir "Le choix de Sophie" aussi, autrement, je ne sais plus ce qu'il devait y avoir comme nouveautés.
- D'accord.
- Je crois qu'il n'y avait pas que des romans, il y avait aussi des essais, je ne m'en rappelle plus.
- Et, donc, tu as parcouru du regard ces nouveautés, et ensuite ?
- J'ai été choisir des B.D.
- Tu as été au rayon B.D. ?
- Au rayon B.D.
- D'accord, tu savais qu'il n'y avait pas d'autres livres. Et, les B.D., comment tu les as choisies ?
- Souvent, mon frère a un... a un choix très précis, il demande certains titres et je choisis. Autrement, je regarde les B.D., et, je lis, soit le résumé, ou, selon le dessin aussi, je choisis.
- D'accord, le dessin, c'est le dessin de la couverture ?
- De la couverture, et de l'intérieur, aussi.
- Et, l'intérieur, tu feuillettes quelques pages.
- Oui.
- D'accord, à partir du résumé, et puis de cette impression sur les dessins, tu opères un choix.
- Oui, j'en ai lu pas mal.
- Pas mal, une dizaine ?
- A peu près... un petit peu moins.
- Entre cinq et dix, peut-être ?
- Oui.
- D'accord. On a parlé de la dernière fois que tu as été à la FNAC, de la dernière fois que tu as été à la bibliothèque, la FNAC, c'était en ...
- En février.
- Est-ce qu'il y a d'autres endroits où tu t'alimentes ?
- Non, je vais très peu au C.D.I. de l'école, et, puis non, en fait il n'y a pas... c'est souvent par l'intermédiaire de quelqu'un, soit mon père, que je me procure les livres.
- Par ton père, ta mère. Est-ce qu'il y a d'autres sources, d'autres personnes ?
- C'est... non finalement c'est, à part juste-là ma grand-mère qui m'a acheté un livre. Autrement non, c'est très rare quand c'est quelqu'un d'autre. Une copine de classe à la limite, ça arrive de temps en temps aussi, mais c'est rare.
- Tu te rappelles la dernière fois que c'est arrivé.
- Heu... je me rappelle qu'elle m'a conseillé... j'ai une copine qui m'a conseillé un livre, mais j'ai pas suivi, j'ai pas lu le livre après.
- Pourquoi tu ne l'as pas fait ?
- C'est un livre d'Albert Camus. J'avais pas envie de... ça ne m'intéressait pas.
- Et, qu'est-ce qui déclenche l'intérêt ?
- En fait, je n'ai pas vraiment de critères. Souvent, quand c'est un thème d'actualité, comme le sida, ou alors, selon un auteur aussi, ça m'arrive. Si je connais un auteur et si je l'aime bien, justement Camus, je l'aime bien, par exemple, je vais quand même... je m'y intéresse.
- D'accord. Là, tu ne l'as pas pris ?
- Non, je ne l'ai pas pris, parce que Camus, je l'aime bien, mais ce n'est pas vraiment de la détente. Pour moi, c'est plus scolaire que détente.
- Qu'est-ce qui fait la frontière entre le scolaire et la détente ? Tu les mets en opposition ?
- Oui.
- Quand est-ce que ça devient scolaire, quand est-ce que ça devient détente ?
- Déjà les livres qui viennent de sortir, les nouveaux livres, ça c'est vraiment de la détente. Les auteurs classiques, c'est rare que ce soit de la détente.
- La nouveauté est synonyme de détente ?
- Oui plus, oui.
- D'accord, alors que l'ancienneté le fait...
- Pendant les vacances, les vacances scolaires vraiment courtes, j'aime bien lire des nouveaux livres, mais, pendant les grandes vacances, ce sont des vacances qui sont plus longues, je suis un peu en dehors de l'école, je lis plus, cela m'arrive de lire pour détente des livres classiques, car là, je suis vraiment en dehors de l'école.
- En dehors de l'école. Il faut presque que tu sois loin du monde scolaire pour en venir à des livres qui pourraient être recommandés dans le cadre scolaire ?
- Oui. Voilà, c'est ça.
- Qu'est-ce que tu appelles livres classiques ?
- Des livres classiques ?
- Quel est le dernier livre classique que tu as lu ?
- C'était en temps de détente, "Le journal d'une femme de chambre".
- "Le journal d'une femme de chambre" ? C'est dans quelle édition ?
- J'avais pris... j'avais acheté cela... c'était au "Maxilivres"... Les prix...
- D'accord, "Maxilivres".
- Oui, c'est pas vraiment une collection.
- C'est sous la forme de livre de poche
- Oui, oui. Ce sont des livres qui sont moins chers.
- On les trouve partout ?
- Dans des librairies, des endroits spécialisés "Maxilivres".
- D'accord, c'est sur Guingamp ?
- Saint-Brieuc.
- Saint-Brieuc, d'accord. Et, c'est à quelle occasion, tu te rappelles, que tu as lu ce livre ?
- Non, je ne me rappelle pas.
- Cette année ?
- Cette année oui.
- Depuis janvier ?
- Ça devait être un peu avant.
- Un petit peu avant ?
- Premier trimestre.
- Et, pourquoi ce livre ?
- J'avais lu le résumé et c'était une critique de la bourgeoisie... et puis je n'ai plus de français cette année.
- Oui.
- J'avais envie de le lire, en voyant le résumé, c'est tout.
- Pourquoi tu me dis : "Je n'ai plus de français cette année" ? Quel rapport avec le livre ?
- Ben, disons... l'année dernière, on me conseillait plus de livres, donc, je ne respecte pas souvent quand on me demande de lire des livres. Puis, à partir du moment où j'ai la liberté moi-même de choisir, je n'ai pas vraiment de critères, quoi.
- Donc, ça c'était au courant du premier trimestre. Est-ce que tu as des choses que tu as envie de dire sur la lecture ? Quand on te parle de lire, de lecture, ça te renvoie à des pratiques qui sont comment, qui ont quelles couleurs ? Plutôt positif, plutôt négatif ?
- Plutôt positif, quand même.
- Plutôt positif, quand même.
- Je lis moins qu'avant, c'est sûr, par rapport au collège, je lisais énormément. je lis moins, mais, de temps en temps, je me rattrape quand même, pendant les vacances.
- Ce moins qu'avant, tu l'expliques comment ?
- Ben... le travail scolaire notamment... puis la télé aussi...
- La télé aussi, ce sont des concurrents ?
- Oui.
- Est-ce qu'il y a des passerelles entre ta pratique de lecture et la télé ? Des liens ?
- Rarement. Non, en fait non.
- Il y a des choses qui s'ignorent, qui sont étanches ?
- Pour moi, oui.
- Et quand, au cours du premier trimestre, tu t'es arrêtée sur ce choix du livre "Le journal d'une femme de chambre", est-ce que tu l'as choisi tout seul, en bibliothèque ? En librairie ?
- C'était en librairie.
- C'était en librairie, à Saint-Brieuc ?
- A Saint-Brieuc, oui... et je regardais encore une fois.
- Comment ça se passe quand tu regardes ?
- Je parcours vraiment. Là, ce n'est pas très très grand, mais je parcours, je regarde, j'enlève les livres, je regarde le résumé, et, puis, quand je tombe sur un livre qui a l'air intéressant, je demande à l'acheter.
- Là, c'est ce que tu as fait. Tu as parcouru beaucoup de résumés avant de t'arrêter sur ce livre ?
- Oui, j'en parcours souvent beaucoup avant, au moins cinq ou dix.
- Un petit peu comme les bandes dessinées ?
- Un petit peu comme les bandes dessinées, je parcours pas mal de livres avant...
- Là, il n'y a pas d'images.
- Non, non, c'est juste le résumé.
- D'accord, tu lis le résumé. Es-tu sensible à l'auteur ?
- Ça m'est complètement égal.
- Ça t'est complètement égal. L'esthétique, la reliure, quelque chose comme ça ?
- Non. Il y a certains auteurs que je ne lirai pas, par exemple, mais celui-là je ne le connaissais pas spécialement.
- Il y a des auteurs, tu sais que tu ne les liras pas, tu ne regarderas pas le résumé ?
- Disons, c'est des auteurs dont je n'ai pas toujours entendu du bien d'eux, j'ai pas envie de les lire.
- Tu peux donner un exemple ?
- Par exemple Sulitzer, pourtant je n'ai jamais regardé un résumé de ses livres.
- D'accord, comment t'expliques cette non-envie de rentrer dedans ?
- C'est vrai, la presse parle beaucoup de lui, mais autrement, dans le cadre familial, je n'entends pas du bien de lui, mes parents n'aiment pas tellement.
C'est une erreur de titre, le roman évoqué, le prix Renaudot de cette année (1994) est "Comme mon père" de Guillaume LE TOUZE, aux Editions de l'Olivier.