1.6 L’imitation

L’imitation constitue essentiellement un prolongement de l’accommodation, en cela, elle est étroitement liée au développement de l’intelligence. Lorsque le tout jeune enfant imite, il cherche à accommoder les schèmes d’assimilation dont il dispose à ce qu’il perçoit : son ou image.

L’accommodation aux nouveaux éléments propre au schème primaire va se prolonger en imitation, dans la mesure où les modèles perçus leur sont identiques. En conséquence dans la phonation l’enfant n’imite que les sons qui lui évoquent les siens. Dans la vision, il suit les mouvements de la personne qu’il regarde en faisant les mêmes mouvements de tête. Dans la préhension et lorsqu’il y a coordination des mains et de la vision, l’enfant imite certains mouvements des mains de l’autre, par assimilation de celles-ci aux siennes. Dans la phonation, la vision et la préhension, l’imitation n’est qu’un prolongement de l’accommodation du au fait que le modèle est assimilé à un schème déjà constitué. L’imitation ne se différencie donc encore à peine de l’assimilation et de l’accommodation réunies propres aux réactions circulaires primaires.