1.7 Le jeu

Le jeu comme l’imitation s’affirme de façon précoce dans le développement de l’enfant. Se définissant par une prédominance de l’assimilation sur l’accommodation, il se constitue ainsi comme le complément et la réciproque de l’imitation.

Dans les premiers stades, le jeu est identifié dès que l’activité de l’enfant se répète par simple plaisir fonctionnel. Il provient du «lâcher-prise» de «l’effet adaptatif» de l’intelligence, et entraîne en conséquence l’exercice pour le seul plaisir de maîtriser l’activité.

D’après Piaget, dans les premiers mois tout schème est susceptible de donner lieu à un jeu, en-dehors des sentiments de colère et des pleurs. Les premières lallations, les mouvements de tête, de mains, s’ils sont effectués sans effort et s’ils sont accompagnés de sourires et d’amusement, constituent l’activité ludique. ‘«L’enfant reproduit ensuite ses conduites simplement pour le plaisir, avec une mimique de sourire ou même de rire, et sans cette attente des résultats, si caractéristique de la réaction circulaire qui instruit.» 51

Notes
51.

«La formation du symbole chez l’enfant», J. PIAGET, p.95.