II. Etalement du projet autobiographique

Ces textes variés, écrits à des époques parfois très éloignées les unes des autres, ont tous, plus ou moins, trait à la vie de l'auteur et traduisent à des degrés divers et de manières différentes son « moi ». Si on n'arrive pas à les inscrire tous dans ce qui est généralement appelé « genre autobiographique », tel qu'il est défini par exemple par Philippe Lejeune, il n'en demeure pas moins que ces écrits présentent, chacun, pour reprendre les termes de Giono, un des aspects de ce « portrait de l'artiste ». De ce point de vue, le « projet autobiographique » (appelons-le ainsi pour le moment) serait une catégorie plus restrictive que ce que Giono dit vouloir faire. L'image toujours renouvelée et toujours variée de ce « moi », image rendue aussi bien au niveau de la simple représentation de la vie « réelle » de l'auteur qu'au niveau des histoires imaginaires qui sont racontées, montre que ce projet autobiographique est souvent dépassé pour autre chose. Nous verrons plus loin que l'auteur ne se contente pas de se rappeler des souvenirs mais qu’il les invente aussi ou les marque de ses préoccupations au moment où il écrit.

Les oeuvres qu'on pourrait mettre dans cette catégorie sont innombrables et s'étalent sur une période très longue, tout au long de la vie de l'auteur.

Pour avoir une idée - somme toute approximative - sur le nombre de ces écrits ainsi que sur leur étalement, nous nous proposons d'en mentionner les titres essentiels en suivant l'ordre chronologique.

C'est en 1932 que le véritable projet de Giono d'écrire une série de livres sur sa vie se précise. Ce projet comprend initialement une série de trois volumes intitulés : Le lait de l'oiseau, Icare et Le Visage du mur, auxquelles il ajoutera : Expériences. Pourtant, un seul livre sortira de ce projet : Jean le Bleu 10.

Cependant, le projet autobiographique remonterait plus loin si l'on prenait en considération le contenu que proposent certains écrits comme Le Soliloque du Beau Ténébreux (1921-1922), texte court où Giono évoque ses premières lectures de jeunesse et son premier chagrin d'amour, ou Les Images d'un jour de pluie 11, qui date de 1923. Ce texte porte d'ailleurs un sous-titre, assez révélateur, que Pierre Citron trouve un peu « balzacien »12 : ‘« Scène de la vie familiale en province ».’ Le narrateur y porte le nom de Julien Arnaud. Mais ce nom d'emprunt n'affecte en rien les éléments autobiographiques qu'on trouve dans ce texte et qui seront repris ultérieurement dans d'autres écrits.

Un autre texte, demeuré probablement en manuscrit, et dont Pierre Citron dit avoir eu connaissance13, porte le titre : Une Rose à la main. Dans ce texte qui, d'après Citron, date de « mars 27 », Giono parle de son père cordonnier auquel il donne le prénom de « maître Jérôéme ».

On peut ajouter à la liste des textes qui précèdent Jean le Bleu , Au Territoire du Pi é mont 14. Il s'agit de fragments que Robert Ricatte date de 192815. Le récit est centré sur ‘« un personnage nouveau : Jean, l'enfant ou l'adolescent poète »’ 16 .

Tous ces textes contiennent, plus ou moins explicitement et de façons variées, des thèmes, des images, des motifs ou des récits de certains souvenirs qui seront développés par la suite dans d'autres écrits qu'on considère comme autobiographiques. Dans certains, on peut même déjà déceler la manière qu'adoptera Giono pour parler de son enfance. Dans Le Sol i loque du Beau Ténébreux, par exemple, nous relevons au moins un thème qui réapparaîtra plus d'une fois dans les oeuvres ultérieures : l'isolement de l'enfant dans les collines pour la lecture :

‘Je partais pour le mont d'Aures [avec] un livre sous le bras. J'avais quinze ans. Le livre était un "Jocelyn" relié en toile grise [...] je le prenais sur la table de nuit de mon père.  (II, 1236)’

On retrouvera encore ce thème par exemple dans Jean le Bleu (où il est question de L'Iliade lue avec « l'homme noir », II, p.94-95) et dans Virgile ( où il est question d'une oeuvre de Virgile, III, p.1047).

Le texte Les Images d'un jour de pluie contient également certains motifs et images qui seront développés dans des écrits ultérieurs. Par exemple le souvenir de la malle retrouvée dans le grenier (VII, p.874) et qui contient des livres qui fascinent l'enfant et suscitent sa rêverie. Ce souvenir réapparaîtra ultérieurement, notamment dans Jean le Bleu et Vi r gile 17.

Dans Au Territoire de Piémont, certains personnages, comme Gonzalès et Djouan, réapparaîtront dans d'autres textes comme aussi dans Jean le Bleu .

« Le Voyageur immobile  » (publié en 1930) qui figure dans le recueil L'Eau vive (III, p.118-120) prépare aussi, par certains côtés, comme l'évocation d'un souvenir d'enfance et surtout l'introduction du thème du voyage imaginaire et de l'évasion par la rêverie, le texte de Jean le Bleu .

Manosque-des-Plateaux (1930)18 est un texte qui constitue, à notre avis, une véritable entrée en matière pour ce qui est du récit autobiographique. Dans cette oeuvre, l'auteur définit le cadre général (à la fois fictif et réel) où il va désormais situer la plupart des récits des souvenirs de son enfance : il s'agit de la description de sa ville natale Manosque et de ses environs. On peut remarquer que certains personnages de cette oeuvre, comme le Mexicain, propriétaire du café, vont aussi resurgir dans Jean le Bleu . Il y est aussi question de quelques souvenirs de la toute première enfance :

J'avais trois ans. Le lundi matin ma mère me disait :
"Viens, Jean, nous allons porter les souliers aux soeurs." (VII, 57-58)

Et le narrateur de raconter comment le petit enfant fut introduit dans le couvent par le « tour ».

Parmi les textes qui précèdent Jean le Bleu , on peut citer encore quelques uns de ceux qui composent l'actuel recueil Solitude de la pitié (I, p.431-538). Ces textes ont été à l'origine publiés séparément dans différentes revues entre 1928 et 193219 . Certains d'entre eux pourraient être considérés comme autobiographiques si l'on retenait l'indication du nom ou du prénom de l'auteur comme critère de leur appartenance à ce genre. Nous y reviendrons.

Jean le Bleu peut être considéré comme l'oeuvre centrale parmi les textes à tendance autobiographique. Elle est d'une part l'aboutissement de toutes les tentatives des écrits antérieurs que nous venons d'évoquer, constituant en quelque sorte le point de convergence, aussi bien au niveau des thèmes et des sujets auparavant esquissés différemment qu'au niveau de ce qu'on peut appeler l'accomplissement d'une écriture qui, jusque-là, se cherchait. D'autre part, cette oeuvre constitue le point de départ de textes qui seront écrits à des époques très différentes et qui seront des variations multiples mais toujours renouvelées sur ces mêmes sujets ou thèmes contenus dans cette oeuvre maîtresse.

Parmi les oeuvres publiées après Jean le Bleu , nous pouvons citer par exemple les trois textes du recueil L'Eau vive : le premier est « Son dernier visage  » (III, p.275-283), publié en 1936. L'auteur y raconte son retour du front et parle de la maladie de son père. Le deuxième c'est « La Ville des hirondelles  » (III, p.283-289) paru également en 1936. Giono y relate la mort de son père et le soulagement qu'il lui avait apporté dans ses derniers moments. Ils s'y explique également sur la signification de la « joie » dans son roman précédent : Que ma joie demeure . Le troisième texte, c'est « Le Poète de la famille » (III, p.402-452), composé en août 194220, dans lequel Giono relate avec beaucoup d'humour un souvenir d'enfance ‘(« moi, j'avais douze ans immenses! »’ (III, p.405)) : il s'agit d'un séjour que l'enfant fait chez sa tante qui, à la tête d'une entreprise formée des membres de sa nombreuse famille ‘(« il y avait trente-quatre personnes présentes dans la famille et un absent »’ (III, p.435)), perce des tunnels dans les montagnes suisses.

Dans les oeuvres publiées après 1945, Noé (1947), Virgile (1947) et Le Grand Théâtre (1961), Giono revient encore plus ou moins longuement sur la période de son enfance et de sa jeunesse qu'il évoque toujours avec une certaine poésie. Nous reviendrons à ces trois oeuvres avec plus de détails.

L'évocation de l'enfance s'étend aussi aux textes courts écrits par Giono entre 1951 et 1970 et publiés dans divers journaux. Parmi ces textes, regroupés aujourd'hui dans les quatre recueils : Les Terrasses de L'île d'Elbe, Les Trois arbres de Palzem, La Chasse au bo n heur et Les Heraclides, certains contiennent une évocation plus ou moins brève d'un souvenir d'enfance ou de jeunesse. Nous nous contentons d'en rappeler quelques uns qui figurent dans Les Terrasses de L'île d'Elbe.

Dans « Bâtons rompus » (2 août 1963), l'auteur parle de sa famille et de son milieu social. Il dit que sa famille était pauvre mais heureuse. Il évoque aussi son entrée à la banque lorsqu'il avait quinze ans, souvenir qui réapparaît bien de fois dans des oeuvres antérieures:

‘ [...] être plus peuple que moi est difficile : mon père était cordonnier, ma mère repasseuse, et j'ai commencé à gagner ma vie à quinze ans (p.30)’

Nous retrouvons à peu près les mêmes idées dans « Réponses » (27 nov.1962) ‘: « Mon père était cordonnier, je l'ai assez dit; il était pauvre »’ (p.35). Puis il raconte encore cette histoire dont il a été témoin quand il avait ‘« six à sept ans »’ (p.36) : son père ramassait des glands qu'il replantait ‘« à certains endroits des collines sur quelques replats »’ (p.36). Ces glands donnaient naissance à des chênes. Ce récit n'est pas sans rappeler l’histoire imaginaire d'Elzéard Bouffier dans L'Homme qui plantait des arbres . Giono lui-même fait ce rapprochement :

‘Il faut dire encore que le comportement de mon père vers 1901-1902, (et après jusqu'à la guerre de 14), en ce qui concerne le plaisir de planter des arbres, n'était pas unique. J'ai déjà raconté l'aventure d'Elzéard Bouffier, le berger, qui dans la montagne de Lure planta des milliers de hêtres pendant les loisirs de toute sa vie, et il y avait encore à Manosque un quincaillier et un coiffeur qui avaient la même distraction.  (p.37)’

Dans « Sur la vieillesse » (1er fév.1963), l'auteur évoque des souvenirs d'enfance : il parle des vieillards qui ont toujours vécu ‘« dans [sa] maison »’ (p.49). Parmi eux l'oncle Eugène dont il a été déjà question dans Le Grand Théâtre . Il y a également Mlle D., leur propriétaire dont il a déjà parlé dans ses premiers textes : dans Les Images d'un jour de pluie  (VII, p.872-883) où elle s'appelait Mlle Solange et dans Elémir Bourges à Pierrevert (VII, p.884-888 ) où elle portait le nom de Mlle Delphine P. Dans ce texte, il évoque également la mort de son père et parle un peu aussi de sa mère.

Dans le texte « Le fantôme d'Hélène » (22 mars 1963), nous relevons encore cette allusion à l'enfance et à la pauvreté de la famille :

‘Je parle de 1900 à 1905. Nous avions pour tout pécule deux cents francs en écus dans un petit sac enfoui sous le dernier tiroir de la commode. C'était tout ce que nous avions pu gagner, notamment en supprimant le cigare d'un sou que mon père aimait fumer le dimanche. Que devenir s'il fallait opérer d'urgence l'un d'entre nous! Et de ne pas dormir en y pensant.  (p.63) ’

« Le printemps » (3 avril 1963) contient encore un souvenir d'enfance. Dans « Le bonheur domestique » (23 avril 1963), l'auteur évoque la vie de la famille après la mort de son père. Dans « Les bruits » (9 avril 1963 ), nous retrouvons deux indications très brèves : l'une concernant l'enfance et l'autre son incarcération en 1939, épisode qui n'est pas sans rappeler celui de Noé . Dans le texte « Le sport », il y a évocation de sa participation à la guerre de 14.

Il n'est pas, à notre avis, vraiment utile de faire un relevé systématique de tous les textes qui évoquent des souvenirs. Ils sont trop nombreux. Ce que nous voulons seulement souligner c'est que tous ces souvenirs évoqués dans ces textes destinés aux journaux n’en constituent pas le sujet essentiel. Ils servent surtout d'exemples illustrant les idées développées. L'intention de l'auteur semble donc être de se servir du souvenir pour appuyer une idée ou un point de vue. Dans ces « chroniques journalistiques », le souvenir a donc une place secondaire par rapport à l'idée que l'auteur cherche à développer. Par exemple dans l'article « Le sport » que nous venons de mentionner, Giono soutient l'idée qu'il n'est pas besoin de faire du sport pour avoir un corps robuste capable de supporter des épreuves. Il a lui-même subi bien des épreuves lors de la guerre sans avoir eu un physique particulièrement fort :

‘Je suis parti à la guerre de 14 avec une poitrine étroite, des membres grêles, le teint blême, l'haleine courte, bref tout le contraire du sportif (p.10)’

Et Giono de raconter toutes les épreuves qu’il a subies et les difficultés vécues sur le front.

C'est dire combien l'élément autobiographique change de place et de fonction dans les écrits de Giono. Tout au long de sa vie il n'a cessé de parler de certains souvenirs (parfois les mêmes dans bien de textes), mais il leur assigne à chaque fois un rôle esthétique, littéraire, argumentatif ou polémique différent.

La place des écrits à caractère autobiographique est donc importante dans l'oeuvre de Giono, non seulement à cause du nombre considérable de textes plus ou moins longs que l'auteur consacre - entièrement ou en partie - au récit de sa vie, mais aussi à cause de l'étalement de la production de ces textes qui, malgré leur intermittence, couvrent la presque totalité de la vie de l'écrivain. Quel besoin sent-il de raconter ainsi sa vie? N' y a t-il pas risque de se répéter en parlant si souvent de soi-même? Cela ne relève-t-il d'un pur « narcissisme » littéraire?

Les récits à caractère autobiographiques semblent, en effet, ponctuer à des intervalles plus ou moins réguliers l’oeuvre de Giono. Mais ce qui est plus remarquable chez lui ce n'est pas seulement que tous les récits autobiographiques ont une coloration fictive certaine, c'est que des éléments d'ordre autobiographique se retrouvent même dans des récits qui, en définitive, sont des fictions (comme Le Serpent d'étoiles, Ennemonde , L'Homme qui plantait des arbres ...).

L’autobiographique touche donc assez souvent au fictif. Mais Giono ne cesse de parler de lui-même, d'évoquer son passé. Tous les textes sont bons pour recueillir une part du récit de sa vie. Même les « préfaces ». Comme la « préface » qu'il écrit quelquefois à l'occasion d'une nouvelle édition de l'une de ses oeuvres (comme la préface de Jean le Bleu de l'édition du Livre-Club du libraire de 195621 ) ou la « préface » qu'il écrit pour des textes d'autres auteurs (par exemple la « préface » qu'il écrit à La Vie d'un cardiaque du docteur Audier, Hachette, 196822 ). La préface la plus connue c'est celle qui était, à l'origine, la « Préface aux Pages immortelles de Virgile  » écrite en 1944 et qui vite se transforme, en grande partie, en un écrit autobiographique. Dans ces « préfaces », l'auteur parle plus ou moins longuement de son passé et plus particulièrement de son enfance. Mais parler de soi-même ne constitue pas pour Giono une manière de faire le bilan de sa vie, car d'une part ces écrits se répartissent sur une longue période, et d'autre part certains d'entre eux remontent trop loin pour constituer un quelconque « inventaire » de cette vie.

C'est ainsi que les Entretiens de 1953 avec Jean et Taos Amrouche, dans lesquels l'auteur revient sur son passé, se situent, comme le remarque Henri Godard, à une époque où Giono continue à produire et que « son oeuvre est encore en plein progrès et il serait vain de vouloir en faire le bilan »23 . Il va donc de soi que les explications que donne Giono dans ces Entretiens ne concernent que la période qui se situe avant 1953, et n'engagent pas l'auteur pour l'avenir.

Parler de soi-même peut parfois répondre chez Giono à un besoin qu'on peut qualifier de polémique. En effet s'il revient quelquefois dans ses écrits sur certains détails (de sa vie passée ou de son oeuvre) c'est entre autres raisons pour se justifier, rectifier ou préciser une position déjà prise, expliquer la signification d'une oeuvre antérieure, etc. C'est ce qui ressort par exemple de sa « préface » à Jean le Bleu de 1956 que nous venons de mentionner. C'est dans cette perspective qu'on pourrait également comprendre les Entretiens avec Jean Amrouche (si l'on admet que ceux-ci constituent une sorte d' «autobiographie orale »), où Giono en arrive par exemple à jeter l'anathème sur certaines de ses oeuvres d'avant-guerre (notamment Le Serpent d'étoiles et Que ma joie demeure ) qui ont pourtant le plus contribué à sa célébrité. Cette attitude assez sévère en somme se justifierait, à notre avis, par le besoin - et la volonté - d'effacer une certaine image que ces oeuvres avaient contribué à donner de lui : l'image du romancier régionaliste, chantre de la nature... En voulant donc faire oublier une certaine image qu'on avait de lui, Giono a été amené à s'expliquer, à se justifier sur tout, même sur la signification de certaines oeuvres. Cependant, il semble que cette « autocritique » et ce regard assez sévère qu'il porte sur lui et sur son oeuvre répondraient en définitive à un besoin plus personnel et plus profond, dirions-nous, celui de voir clair en lui-même. Seulement le sentiment général qui se dégage chez lui de cette autocritique est un sentiment d'insatisfaction. Et ce n'est pas l'homme et ses idées qui se retrouvent ainsi remis en question (malgré l'insistance de Giono - dans ses Entretiens avec Amrouche - de garder toujours la même attitude à propos de certaines questions) mais aussi l'écriture romanesque elle-même puisque en 1947, avec Un Roi sans divertissement , cette écriture va sensiblement changer.

Ce changement quasi radical dans la manière d'écrire répondrait donc, chez Giono, à un besoin de changer d'image ou du moins d’effacer celle qu'on avait de lui avant 1939. Ce changement a été souligné par tous les critiques, en dépit des positions contradictoires de l'écrivain sur cette question. Car, alors qu'il affirme, en 1953, dans ses Entretiens avec Taos-Amrouche qu'il y a chez lui continuité et non rupture :

‘ Pour moi, qui ai présent à mon esprit la continuité de mon effort, la continuité de mon travail, pour arriver à cette oeuvre romanesque il n'y a pas de coupure entre mes précédents efforts et celui-ci. (Ent., 162)’

Il souligne, en 1962, dans sa « préface » aux « chroniques romanesques » les caractéristiques de cette nouvelle forme d'écriture et insiste sur le changement24 .

Notes
10.

Pour plus de détails, voir R. RICATTE, « Notice » sur Jean le Bleu , II, 1201-1202, Janine et Lucien MIALLET, « Notice » sur « Son dernier visage  », III, 1161-1162 et Pierre CITRON, Giono 1895-1970, Seuil, 1990, p.104.

11.

VII, 872-883.

12.

P. CITRON, Giono 1895-1870, Op. cit., p.104.

13.

Ibid.

14.

Texte composé de deux fragments. Publié en « Appendice », II, 1237-1242.

15.

R. RICATTE, « Notice » sur Jean le Bleu , Op. cit., p.1192-1193.

16.

R. RICATTE, Op. cit., p.1192.

17.

Dans ses « Notes et variantes » sur cette page des Images d'un jour de pluie, H. GODARD donne un relevé des récurrences de certains de ces thèmes et images, Voir notes : 1, 2, 3, 4 et 5, VII, 1317-1318.

18.

VII, 1564.

19.

VII, 1564.

20.

« Son dernier Visage » est publié pour la première fois dans Les Cahiers du Plateau en 1936. Le texte « La Ville des hirondelles  » est publié, lui, dans Vendredi en 1937. « Le Poète de la famille » est un texte composé en 1942 mais n'a pas eu de prépublication.

Pour plus de détails sur la genèse de ces textes, voir J. et L. Miallet, « Notice » sur L'Eau vive, III, respectivement p.1161-1163, 1163-1165 et 1181-1188.

21.

« Appendice1 », II, 1234-1236.

22.

Le texte de cette préface est publié dans le Bulletin de l'Association des Amis de Jean Giono, n° 24, 1985, p.7-16, que nous abrégeons désormais en Bul.

23.

H. GODARD, « Giono : la création romanesque », Présentation de Jean Giono, Entretiens avec Jean Amrouche et Taos Amrouche, Op. cit., p.9.

24.

III, 1277-1278.