Dans leur « Notice » sur Virgile 109, Janine et Lucien Miallet rappellent les circonstances de l'élaboration de ce texte. Après avoir achevé sa « préface » aux Pages immortelles de Virgile que lui avaient demandée les éditions Corréa, Giono ‘« se décida soudain à lui donner un complément : cette "vie" de Virgile - composée en six jours, du 14 au 19 février »’ 110 . Ce texte sera publié en 1947.
Bien que le texte réponde à une commande - comme le sont d'autres textes de Giono - et bien que le sujet soit ainsi initialement fixé d'avance (un texte sur Virgile ), nous verrons néanmoins que très vite l'auteur passe du récit de la vie de Virgile au récit de sa propre vie. Ce n'est d'ailleurs pas l'unique fois que Giono glisse d'un niveau à un autre. Mais ici le rapport est étroit entre la « biographie » de Virgile et l' « autobiographie ».
D'ailleurs, le sous-titre que portait le manuscrit de ce texte : L'Univers intérieur / El é ments d'une poétique de Renaissance, soulignait bien l'intention de l'auteur d'associer ces deux niveaux. C'est ce que ne manquent pas de remarquer aussi les auteurs de la « Notice ‘»: « Ce que Giono cherche à saisir, ce sont les rapports qui sont très tôt établis entre Virgile ( autrement dit la poésie ) et lui. »’ 111
Ce sont, entre autres, ces rapports entre l'auteur et la « poésie », tels qu'ils apparaissent à travers les différents niveaux du texte, que nous essaierons de voir dans la lecture que nous proposons.
Mais avant d'aborder ces questions, il est utile de rappeler les différentes parties qui composent cette oeuvre. Nous en distinguons cinq. Mise à part la première qui constitue en quelque sorte une biographie du poète latin ( a priori conforme au projet initial de l'auteur ), les quatre autres parties retracent trois périodes de la vie de l'auteur : l'enfance, l'adolescence et l'âge adulte.
Ces cinq parties se répartissent dans le roman comme suit
1) La première (III, 1019-1025) est consacrée à la vie du poète latin. Le récit retrace les différents moments importants de cette vie. Il commence par la date de naissance de ce dernier ‘("70 ans avant Jésus Christ")’ et s'achève par celle de sa mort ‘(« dix-neuf ans avant Jésus -Christ »’).
2) Le contenu de la deuxième partie (III, 1025-1035) est - a priori - très différent de celui de la première, puisqu'il s'agit de l'évocation des souvenirs de toute une période de l'enfance de l'auteur qui commence ‘« en 1907 »’ (III, 1023).
3) La troisième partie (III, 1035-1041) constitue apparemment encore, par rapport à la précédente, une rupture d'ordre chronologique, puisqu'il y est question de la rencontre du narrateur ‘« en octobre 1943»’ (III, 1035) avec ses quatre amis d'enfance, devenus maintenant adultes. Cette période coïncide avec celle de la rédaction de Virgile .
4) Dans la quatrième partie (III, 1041-1067), il y a retour au récit de la période de l'enfance et du début de l'adolescence; période marquée surtout par deux événements importants : le début du travail à la banque (III, 1042) et la découverte de Virgile (III, 1046).
5) Dans la cinquième partie (III, 1067-1068), il y a encore retour au moment présent (de la rédaction), c'est-à-dire vers les années 1943-1944.
Partie | I | II | III | IV | V |
Page | 1019-1025 | 1025-1035 | 1035-1041 | 1041-1067 | 1067-1068 |
Période concernée | 70 av. J.C. -19 av. J.C. | « 1907 » | « oct. 1943 » | « 1911 » (« Seize ans en 1911 ») | 1943 (« l’an de r nier ») |
Thème et sujet | La vie de Virgile | L’enfance | La rencontre avec des amis | L’adolescence, le travail, la lecture de Virgile | La promenade en mer |
Examinons maintenant de plus près ces différentes parties et essayons de voir s'il n'y a pas, au-delà de ces ruptures que nous venons d'évoquer, une certaine continuité, voire une unité qui sous-tend toute l'oeuvre.
L'épisode central de Virgile ( la troisième partie ) souligne la simultanéité de la narration ( ‘« la dernière phrase que je viens d'écrire »’ (III, 1035) ) et des événements racontés ‘(« octobre 1943 »’ (III, 1035) ). Le narrateur y relate sa rencontre avec ses quatre amis et rapporte leurs conversations. Ces conversations s'étendent sur plusieurs pages (1037-1040). Le temps grammatical employé dans ce passage est surtout le présent.
De part et d'autre de cet épisode central sont évoquées la période de l'enfance et la période de la jeunesse.
La période de l'enfance (de 1907 à 1911) est présentée comme la période de l'insouciance et des « aventures ». Aux histoires réelles vécues par les écoliers viennent se mêler d'autres histoires, fictives celles-là, comme si le poète Virgile , dont la vie est évoquée dans les pages qui précèdent cet épisode, venait marquer, par la poésie et le rêve, cette vie d'enfance. Cet épisode débute, en effet, ainsi :
‘ En 1907, les après-midi de novembre étaient des fantasmagories de ténèbres et d'or. 1025)’Malgré la précision de la date ( « 1907 ») qui a pour rôle d'ancrer le récit dans le réel historique, la métaphore employée ici contribue à soustraire les événements à leur temporalité : on est en plein dans un monde de « fantasmagories » et de poésie. Ces événements débordent donc du cadre autobiographique restreint et deviennent matière romanesque (et poétique). Cette phrase inaugurale du récit de l'enfance ( puisque la partie précédente concerne la vie de Virgile ) est, à notre avis, fort révélatrice sur la manière par laquelle l'auteur aborde cette période de sa vie. Elle met en oeuvre - tout comme dans le début de Jean le Bleu - deux types de données : des données qui ont pour fin d'installer le récit dans un réel particulier ( mais ce réel lui-même est en définitive un réel plus ou moins inventé ), et des données qui le placent dans un univers poétique général qui est souligné par l'emploi de la métaphore et de l'image.
Par exemple, le lieu (la ville), dans lequel évoluent ces écoliers, est présenté aussi comme enchanteur, propice à toutes sortes d'aventures :
‘[...] Tout le pays était couvert de plusieurs épaisseurs de chênes de toutes les essences. Ces bois sauvages venaient frotter les murs mêmes de la ville. Cependant, aux abords immédiats des portes, quelques grosses fermes, deux ou trois châteaux romantiques et un grand nombre de petites "folies" seigneuriales très belles et très vieilles creusaient dans la forêt des espaces libres. 1025-1026)’Une sorte de « communion » semble alors s'établir entre les enfants et la nature. Et, grâce à l'imagination des enfants, les objets et les choses de changer aussitôt d'aspect, de couleur et de forme :
‘ Alors, surgissait un chêne devenu un grand cheval d'or. Il émergeait d'entre les blocs d'une nuit grasse légèrement beurrée de vert. (III, 1027)’Pour raconter les souvenirs de cette période, le narrateur ne parle pas seulement de lui-même (sauf dans la phrase : ‘« Il me fallait regarder le feuillage des arbres comme une somptueuse peau de tigre »’ (III, 1026)). Il emploie « nous » pour désigner le groupe des écoliers, véritables héros-témoins des événements de cette époque.
Evénements qui, parfois, revêtent pour ces enfants, comme pour ceux décrits dans Jean le Bleu , des dimensions si irréelles et si extraordinaires qu'ils provoquent chez eux le rêve et l'imagination. Pour eux, tout devient intrigue et aventure :
‘Nous étions au courant de toutes les intrigues; les sentiers dérobés et les chambres secrètes n'avaient pas de secret pour nous. (III, 1027)’Il arrive à ces enfants de se trouver mêlés aux personnages (fictifs ou réels) et à leurs aventures :
‘Un autre personnage qui était un élément précieux de notre poétique s'appelait Legrand.[...] Il nous connaissait tous par nos noms et nos prénoms. (III, 1032)’Certains de ces personnages ont des allures ou des comportements pour le moins étranges. Par exemple, Jeanne de Buis, figure centrale de cet univers d'« intrigues », a une certaine façon de se comporter avec ‘« les garçons bouchers »’ :
‘ Jeanne appelait les garçons bouchers par leurs prénoms; elle les avait dressés au point qu'ils venaient et lui baisaient la main. Elle leur avait aussi appris la mélancolie et le soin de leur personne. Le fait qu'elle les avait habitués au baisemain, pour lequel ils sortaient des charcuteries en tabliers sanglants et venaient jusqu'à l'étrier de la demoiselle, ne nous paraissait pas particulièrement énorme; mais nous restions bouche bée devant l'élégance à laquelle ils parvenaient à force de gomme à moustache, de foulards verts, de chapeaux citrons, de chemises lie-de-vin, et de vestons cintrés. Ils étaient à sa dévotion. (III, 1031)’Ces personnages ont donc plus l'air de sortir de l'imagination des enfants que d'être des personnages réels.
Au point où nous en sommes, il est possible, croyons-nous, d'affirmer déjà, sans trop nous tromper, que c'est le narrateur adulte qui, placé à bonne distance temporelle des événements, voit et juge l'attitude de ces enfants:
‘L'enfance nous a donné une fois pour toute notre teneur de poésie. On n'en a pas plus conscience que de notre teneur en sel ou en sucre. (III, 1030)’Cette affirmation, qui a l'aspect d’une vérité générale, ne justifie pas seulement la part de « poésie » dans ce qui est censé appartenir à la vision de l'enfant, elle pourrait justifier également, d'avance, cette même part dans ce qu'on pourra reconnaître comme vision de l'adulte, puisque la vie de chacun est désormais imprégnée (comme le « sucre » ou le « sel » qui s'y dilue) par sa vie d'enfant.
L'action est donc placée dans un cadre qui se trouve un peu en rupture avec le cadre réel. Cela nous éloigne déjà un peu de la précision qu'exige en général le texte autobiographique. Le narrateur ne semble pas, en effet, chercher à restituer des souvenirs exacts de l'enfance, mais plutôt à mettre en valeur ce qui a plus ou moins contribué à enrichir l'imagination de l'enfant et ce qui a été la source même de son inspiration créatrice. Il n'est pas étonnant alors que se confondent dans ce qu'il raconte des souvenirs ou des personnages réels (le père, par exemple) avec des souvenirs ou des personnages fictifs ou livresques. Quant aux événements, ils semblent avoir peu d'importance dans ce récit. Ce sont plutôt les effets éventuels de tel ou tel événement sur l'enfant qui sont pris en considération dans le texte.
Après l'épisode central ( où coïncident, comme nous l'avons dit, le temps de la narration et le temps des événements narrés), il y a retour au passé. C'est l'évocation de l'adolescence, période qui commence vers 1911 et qui est différente de l'enfance.
‘Je suis l'enfant de la vieillesse de mon père. Je suis né quand il avait cinquante ans. J'eus seize ans en 1911. (III, 1041)’Le ton change. Il exprime une certaine amertume due sans doute à la prise de conscience, au seuil de son adolescence, des misères de la vie familiale. Le voile, qu'a été l'insouciance de l'enfant, brusquement se déchire‘: « Je vis ce que la magie de l'enfance m'avait jusque-là empêché de voir » ’(Ibid.). Les faits racontés sont désormais plus précis, plus « authentiques », qu'il s'agisse par exemple d'évoquer la maladie du père ‘: « une nuit, mon père se leva et tomba. »’ (Ibid.) ou de l'entrée dans le métier :
‘Le 28 octobre 1911 j'entrais au Comptoir national d'Escompte de Paris, agence de Manosque, en qualité de chasseur, aux appointements de 30 francs par mois. (III, 1042)’Tout bascule donc pour le jeune homme et l'univers magique de l'enfance est déjà loin, disparu comme par enchantement :
‘Il y avait à peine trois mois que j'avais quitté le monde imaginé de l'enfance. En tombant au pied de son lit, mon père avait écrasé la forêt de Brocéliande. Depuis trois mois je vivais dans le monde lunaire de la banque. Tout était sec, sans air, sans eau; des roches érodées à pic m'entouraient de cruelles sierras. J'avais improvisé rapidement une sorte de scaphandre avec les moyens de bord, mais les joints n'étaient pas parfaitement étanches et, j'avais beau renouveler ma provision d'air pur, je me rendais compte qu'à un moment ou à un autre je serais obligé de m'abandonner nu et cru au vide et au froid sidéral. Comme les cadavres de mes collègues que je voyais flotter au-delà de mes poètes. Il m'était impossible de croire que, sous le beau costume en peigné bleu marine de mon directeur, il y avait de la chair et de l'os. Son visage même avait une teinte et une consistance extra-terrestres; Ces bajoues grisâtres, ces poches violettes qui doublaient ses yeux, cette bouche qui tout le jour prononçait des formules, je ne voyais là-dedans rien d'humain. (III, 1052)’La maladie du père et le début du travail sont considérés donc comme le signe d'un tournant. Ils ont provoqué une rupture avec l'enfance et donc avec le rêve et la poésie. Désormais, c'est la sécheresse de cette vie nouvelle à la banque qui est soulignée112. Les portraits de ses supérieurs et collègues du travail sont à cet égard assez édifiants.
Les clients de la banque ne sont pas moins « inhumains » :
‘[...] j'avais tous les jours sous les yeux le défilé de ceux qu'en moi-même j'appelais les cinq zéros [...] Il y avait là la plus belle collection de quadruples mentons en ventre de grenouille, et, d'une manière générale, de visages tout à fait amorphes. (III, 1053)’L'on est donc loin des personnages qui peuplaient le monde de l'enfance et qui, eux, portaient des noms ou des titres de noblesse (Alexandre Legrand, baronne...).
Le contraste entre la vie heureuse de l'enfance et la vie insipide de cette période peut aussi apparaître à travers une nouvelle évocation de la ville. Nous avons vu que celle-ci était pour les enfants un cadre propice au rêve, qu'elle grouillait de vie. Désormais elle est comme différente et décrite à travers son architecture froide :
‘A part les deux artères commerçantes qui la partageaient en croix, la ville était tout en ruelles. (III, 1042) ’Et :
‘Souvent des rues minuscules et profondes sont bordées d'immenses murs sans portes (III, 1043)’Elle n'abrite plus les aventures de Jeanne de Buis ou d'autres aristocrates campagnards dont la vie et les aventures appartiennent désormais au passé; passé qui a laissé des traces sur les portes des maisons :
‘ Elles avaient toutes des portes romanes parfois très belles; les fenêtres du rez-de-chaussée, hautes et nobles, étaient armées de grilles bombées où le fer forgé représentait des lions d'Apocalypse, des licornes, des dragons ou des colombes écartelées [...] Toutes ces maisons étaient d'anciens palais de Templiers. D'année en année elles avaient abrité des chevaliers, des seigneurs paysans, de la noblesse, et maintenant des familles bourgeoises. (III, 1042)’Il n'y a donc plus que les vestiges d'une grandeur décadente : ‘«craquements des lézardes, cliquettement de dalles, murmures sourds des caves. »’ (III, 1043)
Les plaisirs et les joies auxquels goûtaient les enfants étaient innombrables, naturels et simples (par exemple le plaisir de l'ivresse éprouvé après avoir mangé des coings (III, 1029)). Quant à l'adolescent, coupé maintenant de ces sources de plaisir, il cherche à trouver une compensation dans le soin qu'il prend à calligraphier des chiffres et des lettres dans ses livres des comptes :
‘[...] Alors je découvris que l'écriture pouvait être un dessin [...] Il y avait (j'étais le seul à le savoir)tant d'invention sous les bosses d'un 3, l'envol d'un 6, les plis d'un s, et tout cela avait été si immédiatement inventé, transmis à la main et exécuté, que ma sensualité y trouva son grand compte et que j'eus la passion d'écrire. Je veux dire tremper ma plume dans l'encre et écrire des bordereaux. (III, 1044)’Cet engouement du jeune homme pour la calligraphie est une sorte d'avant-goût de l'intérêt qui sera porté plus tard à l'écriture proprement dite113.
Les habitants peuvent, le dimanche, aller ou à l'église ou au casino. Il y a ceux qui choisissent le «rouge » (ou d’autres couleurs) et ceux qui choisissent le «noir »114 :
‘La ville se partageait en deux. Une partie noire, en mitaines et manchons, qui s'en allait à l'église à pas d'oiseaux, en portant des chaufferettes; une partie rouge, verte, bleue, écarlate et safran qui, dans des envols de jupes et de blouses, courait au bal. (III, 1044)’Le jeune homme ne fait partie ni des uns ni des autres. Ces «distractions » ne l'attirent pas. La messe ne lui inspire qu'ennui et tristesse ‘: « la cloche était d'une tristesse irrésistible »’ (III, 1044)); quant au bal au casino, sa timidité et sa « position » (maintenant qu'il est employé à la banque) l'empêchent de s'y rendre :
‘Le casino m'attirait. Mais j'étais timide, et pas de taille pour les chevaleries exorbitantes, peu en rapport d'ailleurs avec la respectabilité de ma position. (III, 1045) ’Cette période est donc pour le jeune homme une période d'ennui, de sécheresse :
‘J'ai seize ans et je suis déjà enfermé entre deux plaques de schiste où je dois peu à peu devenir fossile** ; 1045) ’mais aussi de solitude. Car l'on comprend pourquoi le narrateur dit désormais « je » et non plus « nous » pour parler de lui-même pendant cette période de vide. Il y a là comme le signe d'un passage du bonheur collectif (de l'enfance) à la peine individuelle (de l'adolescence). Ce passage peut certes paraître comme un topos éculé, mais il semble jouer ici un rôle particulièrement important, dans cette situation précise. En effet, la mise en valeur de cette période de la vie du jeune homme, caractérisée par la solitude et la sécheresse, viserait à montrer chez celui-ci la soif du changement ainsi que sa préparation mentale et spirituelle à recevoir quelque chose de différent qui soit susceptible de lui procurer joie et plaisir. Et ce quelque chose arrive : la découverte de Virgile .
Janine et Lucien MIALLET, « Notice » sur Virgile , III, 1561-1568.
Op. cit., p.1561.
Op. cit., p.1562.
Contrairement à cette image sombre qu'il donne ici de ses débuts du travail à la banque, Giono affirmera en 1958, qu'au moment où il écrivait Colline (en 1927), il était heureux de ce travail :
« Au moment de Colline , j'avais dix-sept ans de métier dans la banque et pas du tout l'intention de quitter. On m'a dit cent fois depuis : Vous deviez être malheureux! Non, j'étais heureux : le métier me pla i sait. »
("Réponse de Giono à la préface de Raoul Audibert, Les Amis du Club du livre du mois, 1958.), dans « Appendice III» , I, p.952.
Ce jeu avec les chiffres 3, 6... fait penser à ce rêve, attribué au père dans Le Grand Théâtre , de «pouvoir conjuguer le chiffre un (et les autres) à tous les temps et à toutes les personnes » (III,1079).
Y a -t-il là une allusion voulue par Giono au roman de Stendhal?