II. B. 1. La cruauté du destin et la méchanceté des hommes

Avant même que le premier des Coste ne soit venu s’installer dans le domaine du « Moulin de Pologne  », le destin a déjà commencé à frapper sa famille. Il perd sa femme et ses deux fils. Nous nous proposons de faire un schéma de la généalogie de cette famille656 qui montre comment la mort ne cesse de frapper cruellement ses membres sur plusieurs générations.

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Voici comment se présente l’action du destin des Coste :

  • La femme de Coste et ses deux fils ont ‘été « frappés [...] par des morts accidentelles très spectaculaires »’ (V, 657).

  • Coste s’est tué avec un gros hameçon qu’il s’est planté dans les doigts (V, 663-664).

  • Marie, la fille d’Anaïs est morte à trois ans, étouffée par une grosse cerise (V, 665).

  • Anaïs, elle même, meurt lors de son accouchement de Jacques (V, 665).

  • Le « Fils aîné » d’Anaïs disparaît subitement sans laisser de trace.

  • La deuxième fille de Coste, Clara, qui épouse le frère du mari de sa soeur, Paul de M., veut fuir le destin, mais meurt avec toute sa famille, brûlés dans l’incendie du train de Versailles en 1842 (V, 669).

  • Pierre de M. est mis dans un asile de fou (V, 677) et y meurt (V, 689).

  • Son fils Jacques meurt subitement à 42 ans (V, 688).

  • Jean, le fils de Jacques meurt (se tue?) d’un coup de fusil (V, 688).

  • Julie a le visage à moitié défiguré.

  • Léonce, son fils s’enfuit avec ‘« une femme [qui a] mauvais genre, une gourgandine »’ (V, 753).

  • Louise la femme de Léonce est paralysée (V, 748).

Coste est conscient que sa famille est victime du destin. Ses deux fils et sa femme sont déjà morts au Mexique quand il est revenu au pays pour s’installer au domaine du « Moulin de Pologne  » avec ses deux filles‘. « Il est, lui, Coste, un homme que Dieu n’oublie pas »’ (V, 655). C’est pourquoi, quand ses deux filles sont en âge de se marier, ‘« il exige pour les y placer une famille ou des familles auxquelles Dieu ne pense pas, qu’il a laissées dans quelque coin et qu’il a totalement oubliées, avec lesquelles il ne pensera jamais à faire quelque chose, suivant sa méthode »’ (V, 655). Aux marieuses qui viennent lui proposer Les deux frères Paul et Pierre de M., il pose la question fondamentale pour lui ‘: « les de M. que vous me proposez , est-ce que ce sont des gens oubliés de Dieu? »’ (V, 654). Coste décide donc de ruser avec le destin, même s’il sait ‘« qu’on ne prend le destin dans aucune malice »’ (V, 657). Il a son idée là-dessus. Il faut qu’il marie ses filles avec des hommes « médiocres » :

‘Il avait réfléchi qu’en mettant de l’eau dans du vin on le détrempe. En procédant de la même façon pour ce sort exceptionnel, on pouvait peut-être en diminuer l’alcool. Les femmes subissent l’empreinte de leurs maris. Il en était à s’accrocher à tout. Il y avait peut-être là un moyen de faire une sorte de piquette sans danger. Attaquer Dieu avec un sabre c’est se jeter la tête contre un mur, mais la médiocrité, qu’est-ce que vous en dites? Une ruse, bien entendu, mais celle-là il la croyait efficace. C’est la raison pour laquelle il était revenu ici. (V, 657)’

Et Mlle Hortense , la marieuse, de se porter garante des partis qu’elle propose à Coste. Elle l’assure sur ce point ‘: « ce sont des gens à qui, depuis plus de mille ans, il n’est jamais rien arrivé. »’ (V, 658).

La ruse de Coste fait partie de toute une stratégie de défi qu’il lance au destin. Se sentant ainsi distingué, il se met à jouer en partenaire égal avec celui qui le distingue. C’est ainsi qu’il met chaque jour ses deux filles dans une voiture qui s’élance à pleine vitesse :

On leur donnait les rênes et le fouet. Dès que les deux garçons d’écurie s’écartaient, elles cinglaient les chevaux qui partaient comme le vent. Et, pendant deux heures sur les grands-routes, et même dans les landes, elles conduisaient à bride abattue et les yeux fermés.
On parlait partout de ces yeux fermés. Il est de fait qu’en voyant arriver ce tourbillon de poussière, ce carrosse de paille entraîné par deux brutes folles, ces satins volants, ces catogans dénoués, on regardait au visage ces deux femmes emportées. Tout le monde s’accordait à dire qu’elles avaient les yeux fermés. (V, 656)

Dans cette course effrénée, toutes les conditions sont réunies pour que la provocation du destin soit parfaite. Et la victoire est à chaque fois méritée. Et c’est sur un tableau que Coste marque les points gagnés :

‘C’était un calendrier sur lequel Coste barrait les jours : un jour de plus où ses deux filles avaient échappé au destin, cependant défié. (V, 656-657)’

Une sorte de jeu qui se joue donc entre Coste et le destin. Mais si l’homme emploie la ruse, le destin a aussi ses moyens. Par exemple, la beauté des deux filles est un piège qu’il tend aux hommes. C’est ce que dit le narrateur à propos de la beauté d’Anaïs, même si dans ce cas le destin ne réussit pas son coup avec Pierre de M. :

‘Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il [Pierre de M.] a aimé Anaïs malgré l’extrême beauté de cette femme. (Si cette beauté était un piège du destin, il a fait long feu; c’est Mlle Hortense , la machine de Dieu.) La beauté n’a pas de puissance sur lui. (V, 675)’

Tout le roman montre ce défi constant chez les personnages. Ceux-ci, on le verra, n’hésitent pas à s’exposer et à provoquer le destin.

Mais quelle est en fait la nature de ce « destin »?

Le terme est récurrent tout le long du roman. Il a d’abord une connotation religieuse. Comme on le voit par exemple dans les passages qu’on vient de citer, le mot « Dieu » est répété à plusieurs reprises. Mais, dans l’ensemble du texte, il s’agit davantage des renvois à des images et à des mythes inspirés de la Bible qu’à la simple croyance en une fatalité divine. En effet le renvoi au texte biblique est assez fréquent (comme il l’est en général chez Giono) dans Le Moulin de Pologne . Par exemple, le narrateur se réfère plusieurs fois aux « Amalécites » pour parler de la famille des Coste. On sait que les « Amalécites » sont dans la Bible un peuple que Dieu a voué à une entière destruction657. Robert Ricatte relève un côté angélique chez M. Joseph. Celui-ci ‘« a la brusquerie d’apparition d’un ange et d’un prêtre-policier : on le prend, lui aussi, pour "un jésuite de robe courte", et il arrive dans le roman pour tenter de sauver les derniers des Coste, cette "famille d'Amalécites", comme les anges au temps des patriarches. »658.’

Hortense , la « marieuse », vient s’installer définitivement chez les Coste pour pouvoir protéger la famille et pour tenir la parole donnée à Coste, parole par laquelle elle s’est engagée comme garante des époux qu’elle proposait pour ses deux filles. Dans cette maison, elle devient une véritable « reine »: ‘« C’est le règne de Mlle Hortense. Non pas régente mais reine »,’ précise le narrateur. Or sa situation est, pour le moins, ambiguë, car si son rôle est de protéger les membres de la famille, ses rapports avec le destin sont assez particuliers, voire intimes ‘: « Mariée avec le destin, elle le brimait comme elle aurait brimé un époux. »’ (V, 678). Et quelques lignes plus loin, le narrateur remarque que : ‘« Si le destin l’eût permis, elle eût été une prodigieuse veuve du destin. »’ (V, 679). Ces rapports assez intimes avec le destin font penser à une certaine complicité avec lui. Robert Ricatte rapporte que dans le « Carnet  de préparation », Giono fait de ce personnage un personnage diabolique. L’auteur écrit en effet : ‘« Par bien des points le démon aura été schématisé dans Mlle Hortense. »659

A côté de cette dimension biblique donnée au destin, on peut en noter une autre qui est inspirée des tragédies grecques : c’est la malédiction des dieux qui s’abat sur les membres de cette famille, punissant en eux la démesure humaine660. Nous savons que le thème de la démesure est important, même s’il ne revêt pas toujours ce caractère mythologique. La démesure prend conjointement dans Le Moulin de Pologne la forme du défi que lancent les personnages au destin et la manière dont ceux-ci vivent leurs passions, comme on le verra plus loin.

Le destin semble laisser ses marques les plus profondes sur Julie. Suite à un coup de feu qu’elle a entendu, elle devient louche et est frappée d’une paralysie faciale. Ainsi, elle semble avoir, depuis, un double visage : ‘«d’un côté elle restait belle; de l’autre, elle était horrible avec son gros oeil chaviré et le coin de sa bouche tordu. »’ (V, 684). Elle fait donc voir un côté humain et un côté monstrueux, rappelant ainsi les « monstres » qui sont décrits dans Noé . C’est ce qui semble lui donner une double personnalité et un double caractère. ‘« Avec la déformation de sa bouche, on ne pouvait jamais savoir si elle riait ou si elle pleurait »’ (V, 706), remarque le narrateur. Mais ce qui la place aussi au-delà du monde des hommes. Elle est renfermée dans son propre monde, celui de sa famille. Ce renfermement l’entoure d’un certain mystère. En effet elle a des rapports particuliers avec les bruits et les sons, c’est-à-dire avec ces choses mêmes qui l’effrayaient dans le passé :

‘Il faut croire qu’à force d’avoir peur des bruits (et tout en continuant soigneusement à en avoir peur, c’est là, j’estime pour ma part, qu’il faut chercher l’origine de ce pouvoir mystérieux qu’elle eut ensuite sur les sons), elle finit par les aimer. Il lui arrivait quelquefois maintenant d’écouter l’aboiement des chiens. Elle portait toujours, noué autour de sa tête, un foulard qui lui couvrait les oreilles. C’est au travers de ce foulard qu’elle osa prendre contact avec ce qui l’effrayait le plus. Ce fut une période où, sans cesser d’être altérée d’elle-même, elle se préoccupa d’une certaine partie du monde. (V, 684-685)’

Lors du bal qu’organise la ville, le narrateur l’observe attentivement :

‘Or, je la regardais avec beaucoup d’attention et je fus très persuadé qu’elle était à peine effleurée par l’entrain de Lanciers, tout à fait insensible aux cris et aux rires, et violemment occupée, par contre, d’une bagarre-Coste. Ces mystérieux combats dans les ténèbres au cours desquels s’étaient perdus et brisés les arrière-grands-pères, grands-mères, grands-pères, père, mère, frère, oncles, tantes, et cousins qui, jusqu’à présent, s’étaient passés loin de nous : voilà que, cette fois, il nous était donné de les voir sans pudeur se livrer sous nos yeux. (V, 706)’

Julie incarne donc l’image de tous les Coste. Elle incarne toute la tragédie de sa famille. Sa déformation fait voir le visage même, laid et cruel, du destin. Mais la « cruauté » (V, 690) n’incombe pas seulement au destin, elle est aussi le fait des hommes. Déjà, enfant, elle était victime des jeux de ses camarades d’école. Elle et son frère étaient terrorisés. Jean était appelé « le mort » (V, 682) par ses camarades, elle, « la morte » (V, 683). Ensuite ce sont les adultes qui prennent la relève des enfants et s’acharnent contre Julie et sa famille. Le narrateur lui-même est de la partie :

A partir de ce moment-là, on s’organisa sérieusement contre Julie. 0n ne se mit pas, tout au moins ouvertement, à faire des allusions désobligeantes à son oeil blanc et à sa joue mâchurée. On jugeait cette façon de procéder inélégante et surtout inefficace, et qui ne touchait pas au vif. On critiqua très sévèrement son chant qu’on appela des cris. L’émotion contre laquelle il fallait se gendarmer et l’admiration forcée firent trouver et prononcer des phrases fort méchantes.
Je participais à la chose plus par politique que par passion personnelle. (V, 687)

Cynisme et cruauté caractérisent donc les habitants de cette ville. Ceux-ci se réjouissent même de la mort de Jacques, le père de Julie, croyant que cet événement pourra mettre fin au seul divertissement de cette fille, le chant :

‘C’est pourquoi nous fûmes soulagés quand Jacques de M. mourut. Ainsi, elle allait se taire. Nous avions au moins cette ressource. Tout le monde trouva le destin des Coste bien rassurant. (V, 687) ’

Le narrateur trouve pourtant une explication au comportement des habitants de la ville. Ceux-ci passent leur temps à s’occuper de leurs intérêts égoïstes en donnant une priorité absolue à la recherche ‘« du nécessaire matériel »’ et ne s’intéressent guère aux valeurs morales :

‘Il ne faut pas nous juger à la légère et nous jeter la pierre avant de connaître le pourquoi de notre façon de faire. L’essentiel n’est pas de vivre : c’est d’avoir une raison de vivre. Et cela n’est pas facile à trouver. Je sais bien qu’il y a des gens qui ont toujours la gra n deur à la bouche, encore faut-il pour trouver une raison de vivre dans la grandeur, avoir les éléments de cette grandeur en soi ou autour de soi. En nous-mêmes, il est impossible qu’il y en ait. Et je vais vous dire très simplement pourquoi. Tout notre temps est pris par la recherche du nécessaire matériel. Plus que tout le monde, mais disons, si vous le préférez, comme tout le monde, il nous faut manger avant d’être vertueux. Neuf fois sur dix nous constatons que, pour nous emplir la bouche, il faut vider celle du voisin. A ce régime, celui qui porterait en lui les éléments de la grandeur crèverait, la bouche vide, comme doivent mourir les plus faibles. Aussi bien ceux d’entre nous (et il y en a, hélas!) qui ont été dotés de certains éléments de grandeur s’empressent de s’en débarrasser, sinon ce serait un suicide. D’instinct, on va aux choses capables de nous conserver la vie. C’est ce que nous faisons. C’est pourquoi, en nous comme autour de nous, tout est petit. Et je vous garantis que, de cette façon, le monde va. Il n’a qu’un défaut, ce monde-là : manger n’est pas une raison de vivre suffisante, puisque la faim s’assouvit. Il faut trouver une raison qui ne s’assouvisse pas et se renouvelle. Voilà le secret de ce que des esprits trop indulgents pour eux-mêmes appellent notre cruauté. (V, 689-690)’

Ce passage, particulièrement intéressant, appelle certaines remarques. La première est que la cruauté exercée contre les Coste est au fond une forme de « divertissement » à l’«ennui » des habitants (même si ces deux termes ne sont pas employés ici). Car nous avons vu dans d’autres textes que l’ennui qui se trouve en l’homme ne peut être assouvi que par des moyens extrêmes du divertissement. La cruauté, sous toutes ces formes, est le moyen adéquat. Ce texte continue donc à développer, mais de manière légèrement différente des autres romans, ce thème essentiel chez Giono. Il apparaît ici non au niveau du comportement individuel mais au niveau collectif. La deuxième remarque est que Giono met encore en valeur l’idée de la médiocrité chez les gens. Idée qu’on a déjà relevée dans certains textes comme Le Poids du ciel ou Triomphe de la vie . Il manque à ces gens cette grandeur morale. Ainsi, l’auteur laisse percer, indirectement, dans ce roman, une vision pessimiste. On peut dire même qu’il continue à avoir cette attitude de moraliste qu’il a déjà montrée et développée dans ses « essais ». Désormais c’est cette image de l’homme égoïste, calculateur et cruel qui caractérise les romans de la deuxième « manière ».

Tous les habitants s’acharnent sur Julie. Tout le monde, y compris les hommes de loi, cherche à profiter de ses biens après la mort de son frère Jean (V, 688-689). La cruauté qu’on exerce sur elle prend alors toutes les formes. ‘« Son grand-père a fini sa vie chez les fous; c’est là qu’elle devrait faire la sienne »’ (V, 689), dit le « notaire » au narrateur. Cette cruauté prend une ampleur considérable lors de l’épisode du bal, appelé paradoxalement « bal de l’amitié », où Julie se met à danser. Ce bal fait apparaître déjà la réalité des gens sous leur déguisement et sous leurs masques :

‘Certaines personnes avaient cru spirituel de se faire des têtes caricaturales et même obscènes représentant des personnes de notre meilleur monde qui étaient là, d’ailleurs, je dois le dire, déguisés elles-mêmes en grotesque ressemblance d’autres personnages qu’elles détestaient. Chacun pouvait ainsi voir ses propres cornes sur la tête de son voisin. C’est très désagréable. L’étalage de ces sentiments intimes est tout le contraire de ce que nous nous efforçons de réaliser avec le bal de l’amitié. (V, 692-693)’

Les habitants de cette ville ne peuvent pas, en effet, admettre que Julie puisse avoir des distractions comme tout le monde. C’est pourquoi sa présence au bal661 et son comportement sont choquants pour eux. En effet quand Julie se met à danser toute seule, ils manifestent leur hostilité à son égard : 

‘Ils riaient : les hommes avec une méchanceté dure (et même un tout petit peu désespérée); les femmes avec une méchanceté radieuse, délibérée, et qu’on sentait capable de durer cent ans. (V, 702)’

Le narrateur explique ce comportement collectif par une sorte de « crainte et d’horreur » en remarquant que « que la moquerie qu’on affich[e] » n ’est qu’un « masque » (V, 707). Les gens ont peur de la mort qui paraît sur le visage déformé de Julie. Pourtant, celle-ci est venue simplement chercher le « bonheur » (V, 710, 713), autrement dit son droit d’être comme les autres. Mais on lui refuse ce droit.

Notes
656.

Nous retrouvons une généalogie légèrement différente de la nôtre chez Yves STALLONI dans le numéro d’Ellipse consacré au Moulin de Pologne et intitulé «  Le Moulin de Pologne de Jean Giono. La croyance au destin », Edition Marketing, Paris, 1983, p. 48.

657.

Voir Janine et Lucien MIALLET, « Notice » Sur Le Moulin de Pologne , Op. cit., p. 1211, et note n°1.

658.

R. RICATTE, « Préface » générale aux Oeuvres romanesques , I, p. XXXVII.

659.

Op. cit., p.XLIII

660.

Sur cette question, voir la « Notice » de Janine et Lucien MIALLET, Op. cit., V, 1211.

661.

Notons que dans sa description des danseurs, le narrateur emploie le mot « s’accoupler» (c’est Giono qui le souligne) :  « On peut dire qu’ils s’accouplèrent sur l’instant et se mirent à danser » (V, 702), et plus loin, en parlant de Julie qui danse, il dit : « C’était cette malheureuse Julie emportée par la valse et dansant toute seule, avec, sur son atroce visage isolé, l’extase des femmes accouplées » (V, 704). Ceci rappelle évidemment le la scène fantastique décrite dans Prélude de Pan où les femmes et les hommes s’’accouplent avec des animaux.