Le plan : une analyse globale, un exemple singulier

Nous aborderons dans une première partie (chapitre 1 à 4) le redéploiement de la métropole lyonnaise au cours de ces trente dernières années et l’évolution des noyaux urbains périphériques dans de telles dynamiques. Nous verrons à cette occasion que la métapolisation ne semble pas leur ôter tout rôle et toute fonction. Comme en région Midi-Pyrénées, la périurbanisation des populations s’est accompagnée ici aussi d’une diffusion de services aux ménages, basiques il est vrai, dans les centres urbains secondaires.

L’intégration métapolitaine semble en définitive, reconnaître et renforcer sous certaines aspects ces bourgs et ces petites villes. Elles semblent essentiellement les confirmer en tant que centre de service de proximité à usage des populations. Nous pourrons dire alors qu’ils tendent à se rapprocher en cela de ce que sont devenus les anciens villages, bourgs et petites villes morphologiquement intégrées dans l’agglomération lyonnaise. Nous pourrons considérer qu’ils se transforment sous certains égards en centre de quartier, même si le quartier est dans leur cas périurbain.

Nous présenterons dans une seconde partie (chapitre 4 à 8) un exemple de services qui s’est développé ces dernières années dans les centres périphériques. Notre propos n’est pas de juxtaposer deux travaux plus ou moins désarticulés et artificiellement réunis dans une même thèse. Il s’agit de présenter le pendant de la pérennité fonctionnelle des noyaux urbains secondaires, à savoir la diffusion de services aux ménages qui étaient autrefois l’apanage des seules grandes agglomérations et en l’espèce de l’agglomération lyonnaise.

Loin d’être superfétatoire, l’étude de cette diffusion nous paraît primordiale car c’est elle qui nous autorise en dernière analyse à parler d’un véritable partage des tâches à l’échelle de la métapole. C’est elle qui nous montre que si la métapolisation signifie le renforcement de l’hyper-centre, si elle implique également la formation de polarités périphériques, elle n’exclue pas pour autant les centres urbains secondaires. C’est elle qui nous démontre véritablement que la métapolisation est tout à la fois concentration et diffusion, c’est-à-dire partage et répartition des tâches nécessaires au fonctionnement régulier, ordinaire, quotidien de la métapole, comme a pu l’écrire dans des termes similaires M. Bassand16.

Cette étude pourra également nous permettre de montrer concrètement comment les services se sont diffusés du centre lyonnais vers des centres secondaires. Nous passerons ainsi d’un simple constat à une tentative d’explication. Ceci nous permettra de préciser le rôle joué par ces services et à travers eux par les noyaux urbains secondaires qui les accueillent et par les acteurs qui les produisent dans le fonctionnement d’ensemble de la métapole lyonnaise.

Notes
16.

Bassand M., 1997.