2.1.1 La tertiairisation de l’emploi à travers la grille ternaire (1968-90)
De 1968 à 1990, l’emploi total dans la RUL est passé de 879.200 à 1.024.227, soit une croissance de + 14,16%. Une première analyse de l’évolution sectorielle ne nous montre, en fait, que des résultats d’une grande banalité.
En un peu plus de vingt ans, les secteurs directement liés à la production (industrie, agriculture et BTP) furent les principaux domaines à avoir perdu de l’emploi (- 25,08%), alors que, dans le même temps, le secteur tertiaire (services, transports et commerce) enregistrait une progression importante (+ 69,42%). Ces évolutions contrastées ont, in fine, abouti à une inversion des rapports entre la sphère de la production matérielle (agriculture, IAA, énergie, industrie, BTP), secteurs primaire et secondaire, et celle des services. Alors que naguère, l’industrie constituait la principale source d’emploi sur la région lyonnaise, ce sont désormais les services qui dominent en la matière avec près des deux tiers de l’emploi total.
En dépit de cette évolution, la RUL conserve cependant un profil industriel nettement supérieur à la moyenne des villes françaises. Alors que l’industrie ne procurait plus que 22,3% des emplois urbains en France en 1990, le secteur secondaire représentait 35,16% sur la région lyonnaise à cette même date59. Ces premiers éléments nous permettent, en définitive, de souligner l’importante transformation de l’emploi durant cette période sur la région lyonnaise, comme ailleurs. Cela reste toutefois pour le moins insuffisant pour comprendre, même globalement, la nature des transformations qui se sont produites.