3. Croissance de la mobilité quotidienne

Ce décalage spatial entre exurbanisation des ménages et des emplois n’est pas sans conséquence. L’unité traditionnelle entre lieu de résidence et lieu de travail est de plus en plus fortement battue en brèche. Alors qu’en 1975, 53% des actifs habitant dans la région lyonnaise travaillaient dans leur commune de résidence, en 1982 ils n’étaient plus que 47% dans ce cas et en 1990, 35%62. Le coefficient de corrélation entre population et nombre d’emplois par commune est passé pour sa part, de 0,72 en 1968, à 0,53 en 1990. Ce phénomène n’est évidemment pas spécifique à la région lyonnaise. Nous le retrouvons partout en France et débouche ici comme ailleurs, sur une croissance continue des migrations pendulaires en voiture particulière.

Notes
62.

Source INSEE - RGP 1975, 1982 et 1990.