2. Une transformation de la ville en tant qu’espace résidentiel

Le passage de l’essor des banlieues à l’expansion des franges périurbaines s’établit, au plan démographique, sur une transformation relativement importante des formes de construction en périphérie d’agglomération. Jusqu’aux années 1970, l’expansion de la ville en tant qu’espace résidentiel, a essentiellement reposé sur un important développement de logements collectifs souvent regroupés dans de vastes programmes de construction aux abords immédiats de l’hyper-centre lyonnais. Par la suite, en revanche, elle s’est de plus en plus appuyée sur l’édification de maisons individuelles, dispersées en de petits lotissements jusque très loin de l’agglomération-mère. La construction de logements dans la périphérie lyonnaise a ainsi profondément évolué durant ces quelques décennies, passant d’une forme relativement intensive à une autre beaucoup plus extensive et, de par cette évolution, l’extension de la ville a progressivement cessé de reproduire certains traits caractéristiques de la ville traditionnelle, en l’occurrence la concentration des populations dans un tissu résidentiel relativement continu.