Si la croissance de la ville, en tant qu’espace résidentiel, ne débouche plus principalement sur l’essor des agglomérations, si elle donne lieu à des formes bien plus diffuses, fragmentées et discontinues, son extension, en tant qu’espace économique, s’est également fortement transformée au cours de ces dernières décennies. Contrairement à l’espace résidentiel cependant, nous n’assistons pas là à un mouvement de dispersion, mais à la formation de nouvelles concentrations fonctionnelles hors des agglomérations. Ce processus étant profondément ségrégatif, il débouche sur la formation de pôles à tendance mono-fonctionnelle : les activités directement ou indirectement liées à la production ont tendance à se regrouper dans des espaces relativement séparés de celles relevant du commerce et de quelques services marchands aux ménages.
C’est donc ce processus de re-polarisation périphérique que nous allons maintenant aborder. Par souci de clarté, nous traiterons en premier lieu des activités productives, puis des activités commerciales.