Conclusion de section

Les graphiques centre – périphérie nous ont montré combien l’hyper-centre influait aujourd’hui comme hier sur la structuration des emplois et des ménages. Les quelques cartes, que nous avons présentées, ont confirmé cette influence de l’agglomération lyonnaise quant aux relocalisations des populations, mais nous ont également indiqué qu’à une certaine distance de Lyon se dessinait une re-polarisation autour des noyaux urbains secondaires.

Cette dernière tendance ne semble pas, à notre sens du moins, signifier le passage d’une aire d’influence urbaine à une autre, telle que nous aurions pu l’envisager naguère. Elle ne semble pas non plus, toujours à notre avis, révéler une fragmentation du système socio-spatial lyonnais, lorsque la dilatation (la distance à l’agglomération-mère) devient trop forte.

L’importance conjointe des radiales et des transversales semble en effet nous indiquer que ces centres périphériques n’exercent pas une influence exclusive sur une portion du territoire de la RUL, même s’il s’agit de confins. Cet élément nous conduit donc à penser que ces re-polarisations résultent non d’un effet de captation, mais d’un arbitrage entre accès à la métropole et accès à un noyau urbain secondaire (de secours ?), lorsque la distance à Lyon est trop grande.

C’est cette interprétation des choses, qui nous amène à former l’hypothèse selon laquelle ces agglomérations périphériques ne structurent pas un espace exclusif, mais plutôt co-structurent une région urbaine visiblement trop vaste pour ne l’être que par un hyper-centre. Cette perspective nous amène, en conséquence, à postuler que les villes agglomérées, en tant qu’ensemble hiérarchisé et spatialement ordonné, c’est-à-dire en tant qu’armature urbaine, participent chacune à leur place et à la mesure de leurs moyens à la structuration globale des migrations résidentielles et, à travers cela, à la structuration générale de cette région urbaine.