Conclusion de chapitre

Nous nous demandions en introduction si l’émergence des franges périurbaines et des polarités périphériques n’hypothéquait pas l’avenir de l’agglomération ou si cela ne renvoyait pas à l’éclatement de la ville. A l’aulne des éléments exposés dans ce chapitre, il semblerait manifestement que nous ayons à répondre par la négative. A travers des échanges incessants de populations et au vu du partage des tâches qui semble s’esquisser entre le centre lyonnais et ses nouvelles périphéries, la ville dense et la ville diffuse semblent se répondre, se conforter et se compléter.

La centralité urbaine, loin de s’étioler, semble également perdurer. Ne tend-elle pas visiblement à structurer encore et toujours les ménages et les emplois aussi bien en zones agglomérées qu’en zones diffuses ? Le pendant de cette structuration conjointe par les centres urbains ne se retrouve-t-il pas, d’ailleurs, dans l’influence de ces polarités périphériques commerciales ou productives qui s’exercent tant sur les zones agglomérées, que sur les espaces diffus ? Cela ne nous amène-t-il pas à considérer que ces deux formes de ville se structurent en vertu de principes identiques, qu’elles partagent une seule et même structuration ?

Complémentaires, en constante interaction et structurés par des principes communs, ces différents espaces urbains semblent, à notre sens du moins, participer à un seul et même système socio-spatial : une métapole ou une région urbaine à la fois dense et diffuse, multi-centrée et multi-polarisée et ce même si l’hyper-centre occupe une position nettement dominante. Ni rupture fondamentale, ni simple prolongement du passé, cela nous conduit, en définitive, à interpréter les dynamiques en cours comme un processus par lequel le système socio-spatial lyonnais a débordé de son agglomération natale pour englober et non pas détruire des périphéries étendues, pour finalement les intégrer à son fonctionnement quotidien.