Conclusion de section

Les besoins en matière de garde des enfants en bas âge se sont très nettement résorbés durant l’entre-deux-guerres parallèlement au retrait des femmes du marché du travail. Cette tendance s’accentua après la libération. Il fallut attendre les années 1960 pour que le taux d’activité féminin cesse de décliner. Il ré-augmenta par la suite dans des proportions importantes, y compris et surtout parmi les mères de famille. Ceci provoqua une nouvelle croissance de la demande de garde.

Dans les décennies suivantes, les formes de travail des femmes se modifièrent sensiblement et les besoins de garde se transformèrent également. Si l’emploi à temps complet et pour une durée indéterminée induisait des besoins de garde relativement homogènes et stables, l’essor de la précarité, du chômage et du temps partiel, dont les femmes sont les premières victimes, a impliqué le développement de demandes plus diverses, plus flexibles, plus imprévisibles aussi.

Les dynamiques urbaines, enfin, ont eu une incidence directe et importante sur les besoins en modes de garde. Elles ont provoqué une augmentation du nombre d’enfants ayant besoin d’être gardés hors du cercle familial et du temps quotidien de prise en charge. L’exemple des modes de garde s’avère de fait assez représentatif quant à l’incidence de la métapolisation sur l’ensemble de la sphère de la reproduction sociale simple. Il nous montre la relative mise à distance, a priori, entre usagers et prestataires de service ainsi que l’importance de la mobilité et des temporalités en ce domaine.