2. Croissance et diversification de l’offre de garde collective

Les structures de garde collective (crèches, haltes-garderies, etc.) sont soumises à un contrôle beaucoup plus stricte, car plus facile, des services de protection de l’enfance. Le suivi de leur évolution, tant en terme de nombre d’établissements que de capacité d’accueil pourra, en conséquence, être réalisé de manière plus fine et sur une période plus ample (1962 – 1996) que pour la garde individuelle.

Nous utiliserons à cette fin des données mises à notre disposition par le service Santé – Prévention du Rhône. Le fichier qui nous a été gracieusement fourni porte sur les 332 établissements que comptait ce département en 1996. Il n’est toutefois pas exempte de biais. Il nous renseigne sur la date de premier agrément de ces structures (ce qui correspond globalement à leur date d’ouverture), mais pour 317 d’entre eux seulement. En outre, il ne nous donne pas l’évolution de leur capacité d’accueil au cours du temps, ni la liste de ceux qui ont fermé par le passé385. Enfin, ce fichier nous donne le mode de gestion actuel de ces services, mais pas celui qu’ils ont pu avoir auparavant. Or, un changement de gestionnaire est relativement fréquent soit par municipalisation des établissements soit, à l’inverse, par délégation à une association.

Nous compléterons ces données par des statistiques nationales, que les services du ministère des Affaires Sociales effectuent chaque année depuis 1965. Différents entretiens auprès d’acteurs intervenant dans ce champ et une recherche bibliographique nous permettront enfin, d’affiner notre perception de l’évolution de ce secteur au cours de ces dernières décennies.

Nous soulignerons, en premier lieu, l’importante croissance de l’offre de garde collective de 1962 à 1996 et sa relative diversification. Nous aborderons ensuite les causes de cette évolution, qui renvoie de fait à un véritable processus d’adaptation quantitatif et qualitatif aux nouvelles réalités de la demande

Notes
385.

D’après les entretiens réalisés, les cas de fermeture seraient minimes.