En 1996, l’offre de garde collective dans le Rhône se composait de 89 crèches, 109 haltes-garderies et 119 équipements multi-accueils (tableau ci-dessous).
Parc en 1996 | Evolution brute | Evolution nette | ||||
Structures | Places | Structures | Places | Structures | Places | |
Crèches | 89 | 2.610 | + 84 | + 2.423 | 1.680% | 1.296% |
Haltes-garderies | 109 | 1.843 | + 98 | + 1.531 | 891% | 491% |
Equipements multi-accueils | 119 | 3.185 | + 119 | + 3.185 | / | / |
Total | 317 | 7.638 | + 301 | + 7.139 | 1.881% | 1.431% |
Source : Service Santé – Prévention, 1997 |
L’ensemble de ces structures ont eu une croissance plus importante en terme d’établissements que de places offertes, ce qui révèle une baisse de leur capacité d’accueil moyenne. Les crèches créées depuis 1962 comptent en effet 28,85 places en moyenne, contre 37,4 précédemment ; les haltes-garderies 16,91 contre 28,36. Les équipements mixtes, enfin, ont une capacité d’accueil très proche des nouvelles crèches : 26,76 places en moyenne.
Outre une réduction de leur capacité d’accueil, ce tableau nous montre, également, l’apparition d’un nouveau type d’établissements : les équipements multi-accueils ou équipements mixtes ou encore structures à vocation multiple. Ces structures comptées à part par le ministère de la Santé depuis 1987, proposent à la fois des places à temps complet (qui relèvent d’un agrément de type crèche) et des places à temps partiel (qui nécessitent un agrément de type halte-garderie). Elles peuvent également offrir quelques places de garderies périscolaires pour les enfants scolarisées en école maternelle et même salarier des assistantes maternelles, comme une crèche familiale. Un examen du fichier exhaustif des 113 structures à vocation multiple qui existaient en janvier 1995 nous montre les différents types d’accueil proposé par ces établissements (tableau ci-dessous).
Type d'accueil | Nombre de places | % |
Temps complet | 1.149 | 44,40 |
Temps partiel | 866 | 33,46 |
Accueil périscolaire | 82 | 3,17 |
Places de crèche familiale | 491 | 18,97 |
Total | 2.588 | 100 |
Source : Service Santé – Prévention 1997 |
Somme toute, en 1995, la capacité d’accueil des structures de garde collectives, toutes catégories confondues, atteignait dans le département du Rhône 3.759 places à temps complet (crèches et places à temps complet dans des structures à vocation multiple), contre 187 en 1962, soit une augmentation de 2.010,16%. Le nombre de places à temps partiel (haltes-garderies et places à temps partiel des structures à vocation multiple) était passé pour sa part de 312 à 2.709 entre ces mêmes dates, soit une croissance de 868,27%.
L’essor de ces services collectifs a donc été très important et les nouveaux équipements mixtes y ont fortement contribué.
La dernière évolution majeure que nous puissions relever sur ces trente dernières années est l’important développement de la gestion associative (tableau ci-dessous). Désormais, les deux tiers des structures sont gérés par des associations, même si des différences notables sont encore observables selon les types de service. Le secteur associatif se renforce toutefois partout, y compris pour les crèches.
Crèches | Haltes garderies | Equipements mixtes | Total | |||||
Municipalité | 52 | 58,43% | 23 | 21,1% | 26 | 21,85% | 101 | 31,89% |
Association | 31 | 34,83% | 86 | 78,9% | 93 | 78,19% | 210 | 66,25% |
Hôpital | 6 | 6,74% | 0 | 0% | 0 | 0% | 6 | 1,89% |
Total | 89 | 100% | 109 | 100% | 119 | 100% | 317 | 100% |
Source : Service Santé – Prévention, 1997 |
Le département ne gère aucune structure, ce qui était déjà le cas, semble-t-il, en 1965392. Mais au niveau national, la tendance est bien à l’effacement du département en matière de gestion des modes de garde. Dès 1977, les crèches départementales de la Seine furent, en effet, rétrocédées à la mairie de Paris393. Puis au cours des années 1980, le mouvement s’est étendu à d’autres départements, bien qu’aucune obligation légale n’ait été prévue par les lois de décentralisation de 1983394. La CAF n’apparaît plus non plus comme gestionnaire de ces services.
Cette montée en puissance du secteur associatif ne doit pas néanmoins nous induire en erreur. Elle n’induit pas un retrait des acteurs publics et parapublics de ce champ. Ces derniers y interviennent aujourd’hui plus que jamais, même s’ils ne gèrent plus toujours obligatoirement et directement les modes de garde.
Dr Honegger, Service Santé Prévention.
p. 60, Ministère de la santé et de la sécurité sociale, 1980.
Dr Honegger, Service Santé Prévention.