Conclusion de chapitre

L’exemple des modes de garde nous a permis de préciser le rôle joué par la reproduction sociale simple dans le fonctionnement métapolitain. Il nous permet également d’affiner notre analyse sur les centres urbains secondaires.

Il se confirme en premier lieu que ces bourgs et ces petites villes conservent une place prédominante à l’échelle de leur canton. Des communes de taille très réduite ont pu bénéficier de la diffusion de structures collectives mais, loin de Lyon, cela ne concerne plus que les bourgs et les petites villes. Nous avons aussi pu constater que la diffusion des établissements de garde permanente ne s’est effectuée jusqu’au niveau des bourgs que dans cette très grande périphérie. Somme toute, ces noyaux urbains secondaires semblent conserver un rôle éminent dans la structuration du territoire, ou plus précisément dans l’encadrement socio-territorial des marges lyonnaises.

Il est apparu en second lieu que ces bourgs et ces petites villes tendent à jouer un rôle tout à fait particulier dans le fonctionnement de la métapole. En accueillant de nouveaux services aux ménages, ils relaient d’une certaine façon l’agglomération mère en mettant à porter des populations périurbaines les services dont elles ont besoin. Ils tendent en cela à rendre possible l’allongement des distances et l’accroissement des temps de transport. Nous pourrions dire alors qu’ils permettent d’assouplir les contraintes temporelles, consécutives à la montée de la mobilité et qu’ils autorisent de ce fait un accroissement supplémentaire de l’aire de fonctionnement de la métapole.

Relais de l’agglomération mère, il nous est apparu enfin que ces centres secondaires jouent un rôle éminent dans l’articulation des différentes échelles qui structurent, et autour desquelles s’organise la métapole. Sur un plan socio-spatial, ils peuvent articuler des systèmes d’emploi sensiblement différents. A un niveau spatio-fonctionnel, ils tendent également à mettre en rapport des services très territorialisés mais qui fonctionnent pourtant pour le plus grand bénéfice de l’organisation d’ensemble de la métapole. Les services simples aux ménages, dont les modes de garde, fonctionnent en effet pour des populations locales et avec des populations locales, mais sont néanmoins intégrés dans leurs finalités et dans leurs modalités au fonctionnement métapolitain.