Tome 2 : 1676-1680

‘9. Ils font très sagement de ne point s’exposer au mauvais air des maladies qui sont à Arles. (t. 2, l. 545, p. 397)

Les personnages en question sont François Adhémar de Monteil de Grignan, archevêque d’Arles, oncle du comte de Grignan, et Jean-Baptiste de Grignan, son coadjuteur, frère du comte, qui se trouvent à Grignan. ’ ‘10. Il me semble, ma bonne, que vous avez envie d’être en peine de moi, dans l’air de la fièvre de cette maison. Je vous dirai que je me porte bien, que Mme de Coulanges aime et souhaite fort ma présence. Je suis dans la chambre, dans le jardin ; je vais, je viens, je cause avec mille gens. Je me promène, je ne prends point l’air de la fièvre. Enfin, ma bonne, ne soyez en aucune peine de moi. (t. 2, l. 551, p. 409)

La lettre est du 30 septembre 1676. Mme de Sévigné est à Paris, chez Mme de Coulanges qui est malade depuis une quinzaine de jours (voir t. 2, l. 550, p. 405).’ ‘11. Vous pouvez penser, ma bonne, quelle nouvelle pour moi que de vous savoir à Saint-Andiol, avec votre pauvre petit garçon malade considérablement, une grosse fièvre, tous les signes de la petite vérole ou de la rougeole. De l’humeur dont vous êtes, avec le cœur que vous avez, puis-je me représenter cet état sans une douleur sensible ? La circonstance de votre mauvaise santé est une chose étrange, et de vous savoir dans un air qui peut être si dangereux. Enfin il ne manque rien au sujet que j’ai de m’inquiéter. Et comme je ne vous aurais pas demandé d’être tranquille le jour que vous m’avez écrit, je pense que vous ne me demandez pas aussi de l’être, tant que je serai dans l’ignorance où je suis de la vie de votre fils et de la vôtre. (t. 2, l. 710, p. 735)’ ‘12. Mon fils a eu un accès de fièvre ; il espère qu’elle finira, comme l’année passée, qui fut dans la règle des vingt-quatre heures. On me mande qu’il est incessamment avec la duchesse de Villeroy1. Vous savez comme on aime cette conduite en ces pays-là, et combien elle est ridiculisée. Ce qui est de vrai, c’est qu’il ne l’aime point du tout, et que c’est pour rien qu’il prend un air si nuisible. (t. 2, l. 782, p. 1004)

1. Qui lui communiqua une maladie vénérienne dont il va être beaucoup question (note 4 de la p. 1004, p. 1558).’