BOILEAU
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‘À peine quelquefois je me force à les [vers] lire,
Pour plaire à quelque Ami que charme la satire :
Qui me flatte peut-être, et d’un
air imposteur,
Rit tout haut de l’ouvrage, et tout bas de l’Auteur.
(
Satire VII, p. 40)’
‘Par toi-même bientôt conduite à l’Opéra,
De quel
air penses-tu, que ta Sainte verra
D’un spectacle enchanteur la pompe harmonieuse,
Ces danses, ces Héros à voix luxurieuse ;
Entendra ces discours sur l’amour seul roulant,
Ces doucereux Renauds, ces insensés Rolands ;
Saura d’eux qu’à l’Amour comme au seul Dieu suprême,
On doit immoler tout, jusqu’à la vertu même [...]
(
Satire X, p. 66)’
‘Tout charme en un Enfant dont la langue sans fard,
À peine du filet encor débarrassée,
Sait d’un
air innocent bégayer sa pensée.
(
Épître IX, p. 135) ’
‘Contemplez de quel
air un Père dans Térence
Vient d’un fils amoureux gourmander l’imprudence :
De quel
air cet amant écoute ses leçons,
Et court chez sa maîtresse oublier ces chansons.
(
L’Art poétique, chant III, p. 179)’