BOILEAU 875

‘À peine quelquefois je me force à les [vers] lire,
Pour plaire à quelque Ami que charme la satire :
Qui me flatte peut-être, et d’un air imposteur,
Rit tout haut de l’ouvrage, et tout bas de l’Auteur.
(Satire VII, p. 40)’ ‘Par toi-même bientôt conduite à l’Opéra,
De quel air penses-tu, que ta Sainte verra
D’un spectacle enchanteur la pompe harmonieuse,
Ces danses, ces Héros à voix luxurieuse ;
Entendra ces discours sur l’amour seul roulant,
Ces doucereux Renauds, ces insensés Rolands ;
Saura d’eux qu’à l’Amour comme au seul Dieu suprême,
On doit immoler tout, jusqu’à la vertu même [...]
(Satire X, p. 66)’ ‘Tout charme en un Enfant dont la langue sans fard,
À peine du filet encor débarrassée,
Sait d’un air innocent bégayer sa pensée.
(Épître IX, p. 135) ’ ‘Contemplez de quel air un Père dans Térence
Vient d’un fils amoureux gourmander l’imprudence :
De quel air cet amant écoute ses leçons,
Et court chez sa maîtresse oublier ces chansons.
(L’Art poétique, chant III, p. 179)’

Notes
875.

. Les citations sont empruntées aux Œuvres complètes de Boileau, édition de F. Escal, 1966.