ANNEXE 2
ARTICLES DES DICTIONNAIRES

NOUVEAU PETIT ROBERT

2 . air [R] n. m. – 1580 ; ext. de l’emploi fig. « atmosphère, ambiance » de 1.air 1 Apparence générale habituelle à une personne. => allure, façon, genre. loc . Avoir (un) grand air, de la distinction, de la noblesse. « La duchesse de Bourgogne avait un grand air » (Volt.). Prendre de grands airs : faire l’important, le grand seigneur. vx . Le bel air : les manières du beau monde. Avoir bon air (vieilli) , l’air comme il faut. Il a un drôle d’air. Il y a entre eux un air de famille. Avoir un faux air de qqn, une vague ressemblance. 2 Apparence expressive plus ou moins durable, manifestée par le visage, la voix, les gestes, etc. => expression, 1. mine. Avoir, prendre un air étonné. « Cet air pincé de la bouche lui donne un petit air sucré » (Dider.). « des clignements d’yeux, des airs entendus » (Daud.). Des airs penchés*. « un petit air de doute et de mélancolie » (Muss.). « une façon de se tenir penchée qui lui donnait l’air d’accourir » (Mart. du G.). 3  avoir l’air : présenter tel aspect. De quoi ai-je l’air dans cette tenue ? « Vraiment on a l’air d’un laquais et non pas d’un amant » (Banville).◊ (Suivi d’un adj. et entraînant ou non l’accord de l’attribut)=> paraître. « Elle avait l’air hardi et content d’elle-même » (Sand). « Tous ont l’air triste » (Flaub.). Elle avait l’air surprise. « Tu as l’air bien sérieuse » (Colette). « Ils m’avaient l’air terriblement hardis » (France), ils me paraissaient. — (choses)« Leur vitesse n’avait pas l’air excessive » (Flaub.). ç a n’a pas l’air facile. ◊ (Avec de et l’inf.)=> sembler. Tu as l’air de me le reprocher. Les « minarets qui ont l’air de pointer vers les étoiles » (Loti). fam. ç a m’a tout l’air d’être fermé ; ça m’en a tout l’air. ◊ N’avoir l’air de rien : avoir l’air insignifiant, sans valeur, facile (mais être réellement tout autre chose). « Du dehors, la maison n’avait l’air de rien » (Daud.). C’est un travail qui n’a l’air de rien, mais qui demande de la patience. —(personnes) Sans avoir l’air de rien, sans avoir l’air d’y toucher : discrètement (cf.Mine* de rien).