1.2.1.1. Théorie de l’apprentissage:

Selon Mowrer (1960), on pourrait expliquer les rituels par un mécanisme d’apprentissage relevant d’un conditionnement classique et d’un conditionnement opérant:

  1. Dans un premier temps, c’est une phase de création qui correspond au conditionnement classique où le sujet associe un événement de son environnement à l’angoisse. Par exemple, si un sujet a appris à être angoissé par des objets jugés sales, le contact avec des objets jugés sales peut provoquer chez lui une angoisse.

  2. Dans un deuxième temps, c’est une phase de maintien qui correspond au conditionnement opérant: le rituel soulage l’anxiété et se trouve ainsi maintenu par un conditionnement d’évitement d’une situation aversive (renforcement négatif). En d’autres termes, l’annulation de l’angoisse par le rituel entretient les rituels à venir. Par exemple, un patient qui a peur de la contamination d’objets jugés sales, apprendra à diminuer son angoisse en nettoyant plusieurs fois ses mains pendant des minutes, ou alors en évitant carrément le contact des objets jugés sales. L’évitement du contact va persister car il soulage plus rapidement l’anxiété que l’affrontement de la situation redoutée.