1.2.3.1. Schémas cognitifs

Selon Clark et Wells (1995), il existe au moins trois catégories de croyances irrationnelles (ou schémas cognitifs) dans la phobie sociale: le standard trop élevé en ce qui concerne la performance sociale, la croyance conditionnelle concernant l’évaluation sociale et la croyance inconditionnelle sur soi-même. Les schémas cognitifs, stockés dans la mémoire à long terme, se manifestent au niveau clinique par un ensemble de règles implicites, inflexibles. Le patient peut se fixer un standard trop élevé, impossible à atteindre, par exemple, « Je dois être capable par tout. ». Ensuite, il peut montrer une croyance irrationnelle sous une forme conditionnelle, par exemple: « Si je rougis, je serai mal jugé par les autres et ma vie deviendra fatalement un échec » ou « Si je ne suis pas d’accord avec quelqu’un, il va penser que je suis stupide. Je serai forcément rejeté. ». Enfin, comme les patients dépressifs qui ont des croyances négatives sur leurs valeurs, il peut penser par exemple: « Je suis moche », « Je suis inintéressant. », « Je suis nul. ». etc.. Il s’agit de croyances inconditionnelles, jugements définitifs et sans nuances portées sur soi même.