2.2.2.3. Pré-résultats sur l’échantillon des patients anxieux et d’autres sujets non-cliniques

Nous avons fait passer l’EDI chez des patients anxieux ( 3 malades atteints de TOC et 4 malades atteints de phobie sociale ) et chez des sujets non-cliniques (n=17). Le résultat montre que les patients anxieux ont des scores significativement plus élevés de l’EDI que les sujets non-cliniques (p=0,0002); il n’existe pas de différence sur l’EDI entre les malades atteints de TOC et les malades atteints de phobie sociale (ex. sur l’EDI-T, TOC/Phobie sociale = 120,7/104,5, p=0,40), (voir tableau 14). Ainsi donc, l’EDI différencie les sujets anxieux des sujets normaux mais pas les obsessionnels des phobiques sociaux.

Tableau 14. Comparaison entre des patients anxieux et d’autres sujets non-cliniques (score moyen et déviation standard)
TOC
(n = 3)
Phobie sociale
(n = 4)
sujets non-cliniques
(n = 17)
p
Age moyen 52,67
(13,65)
43,5
(14,82)
38,71
(13,21)
p = 0,26
femme / homme 1/2 0/4 13/4 p = 0,01
EDI - T 120,67
(45,96)
104,5
(26,44)
54,59
(20,26)
p= 0,0002
EDI - soi 62,33
(23,76)
53,0
(11,34)
28,06
(10,18)
p= 0,0001
EDI - autres 58,33
(22,72)
51,5
(15,16)
26,53
(10,52)
p= 0,0004
EDI-T : le score total de sentiment d’infériorité; EDI-soi: le sous-scores du sentiment d’infériorité aux yeux de soi-même; EDI-autres: le sous-scores du sentiment d’infériorité aux yeux des autres.

A travers les pré-résultats de ces deux pré-études, nous constatons que les scores de l’EDI chez les sujets non-cliniques (EDI-Total : 54,6; EDI-soi: 28,1; EDI-autres: 26,5) sont similaires à ceux observés dans le groupe d’étudiants avec basse infériorité (EDI-Total : 52,8; EDI-soi: 27,5; EDI-autres: 25,3). Cela nous suggère que les étudiants avec basse infériorité sont proches des sujets non-cliniques, dit normaux.