3.3 - Perpétuation de la dette ou "modèle d'usure".

Le poids de la dette des pays en voie de développement, conjugué à l'interdépendance accrue entre les différentes nations, souligne les limites de l'analyse traditionnelle concernant la relation entre le débiteur et le créancier. Le niveau macro-mondial impose la contrainte majeure qui consiste à tout entreprendre pour garantir un fonctionnement "normal" à l'économie mondiale. L'interdépendance dont il est question impose aux créanciers de ne pas rester indifférents aux effets du fardeau de la dette dont ils peuvent être victimes eux mêmes. D'un autre côté, les banques exigent le remboursement car il y va de toute une chaîne complexe de prêts qu'il faut maintenir et seront donc appelées à développer des stratégies pour éviter la faillite de tout le système. Comment démêler alors sur le plan de l'analyse ces aspects d'apparence contradictoire : la nécessité de valorisation pour le capital bancaire et celle d'un "allégement" du poids de la dette.