3.3 - La politique dite de "refinancement" et ses limites.

Convaincus par l'analyse qui consistait à avancer que la crise financière algérienne était conjoncturelle et non structurelle d'une part, et d'une augmentation substantielle des recettes d’exportations d'hydrocarbures dans le court terme d'autre part, les pouvoirs publics allaient rechercher des refinancements bilatéraux. Avec cette perspective, ils espéraient desserrer l'étau du service de la dette tout en gardant une certaine marge de manoeuvre dans l'application de l'ajustement structurel.

Le débat sur le rééchelonnement ne fut porté à la connaissance du public, pour la première fois, qu'à la fin de l'année 1990. C'est le Gouverneur de la Banque d'Algérie qui en eût l'initiative alors que les négociations avec les créanciers concernés étaient déjà avancées. Il s'agissait, en l'occurrence, des négociations avec le Gouvernement italien et d'un consortium de banques avec pour chef de file le Crédit Lyonnais. Au scénario du rééchelonnement, on préfère celui du refinancement bilatéral.